1852.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1852, dans :
- les copies de lettres à la presse : n°28 – du 27 décembre 1851 au 1er février 1852 ; n°29 – du 1er février 1852 au 18 mars 1852 ; n°30 – du 18 mars 1852
au 26 avril 1852 ; n°31 – du 26 avril 1852 au 29 mai 1852 ; n°32 – du 29 mai 1852 au 27 juin 1852 ; n°33 – du 27 juin 1852 au 23 juillet 1852 ; n°34 – du
23 juillet 1852 au 21 août 1852 ; n°35 – du 21 août 1852 au 20 septembre
1852 ; n°36 – du 20 septembre 1852 au 19 octobre 1852 ; n°37 – du 19
octobre 1852 au 16 novembre 1852 ; n°38 – du 16 novembre 1852 au 14 décembre 1852 et n°39 – du 14 décembre 1852 au 15 janvier 1853 ; - et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1848 et 1854.
Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :
- "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)", document classé en 1948
- "Historique de la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
- "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
- "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948.
A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :
- des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
- des annuaires et études notariales...
- de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
NB : La lettre "P", suivie d'un nombre, désigne le folio du copie de lettres où l'extrait se situe.
Dans la correspondance adressée à Hypolite Worms en 1852, se trouvent :
1°) des lettres de M. E. Heuzé, datées de Rouen, dans lesquelles celui-ci tutoie M. Worms et l'appelle "mon bon ami" ;
2°) des lettres de M. Contal, avoué à Nancy, et de J. Goudchaux, desquelles il résulte que M. Contal était chargé de la liquidation de la succession de Mme Goudchaux, belle-mère d'Hypolite Worms et soeur de J. Goudchaux. H. Worms a un beau-frère : Simon Goudchaux ;
3°) de nombreuses lettres de J. Goudchaux au sujet de la liquidation de cette succession ;
4°) des lettres de Messieurs Odwyer et Deprez de Naples, d'après lesquelles H. Worms semble avoir vendu, entre autres, deux navires de gros charbon de Newcastle pour bateaux à vapeur par l'intermédiaire de M. Demeuldre, fournisseur de la Marine royale de Naples.
Début 1852 : date vraisemblable de la correspondance envoyée par Paul Ladmirault de Nantes au sujet de la création d'un service régulier par navire à hélice entre Nantes et l'Angleterre (canal de Bristol, Cornouailles et surtout Liverpool). Détermination des dépenses à prévoir et du rendement. (Voir 4 janvier 1852 : réponse de M. Worms.)
1er janvier 1852
De A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je commencerai par vous dire que je suis extrêmement flatté de voir que nous sommes d'accord sur tous les points et par le fait notre alliance dûment établie. » Cette entente intervenue entre A. Grandchamp Fils et H. Worms, pour mettre fin à leur concurrence, est relatée dans une lettre du 23 décembre 1851.
2 janvier 1852
A Fauchier Père & Cie, Toulon : Hypolite Worms a échoué à l'adjudication.
A Bouscasse, Bordeaux : « Continuez vos démarches pour les marchés de gros charbons à vapeur ! Tâchez surtout d'avoir beaucoup de raffineurs ! »
A A. Angaut, Brest, resté adjudicataire pour les 4 millions de kg charbon Newcastle à livrer à Toulon : Offre des 3 navires que M. Worms a fait charger à Newcastle pour le cas où il serait adjudicataire. Il lui offre par la même occasion ses services à Newcastle et Cardiff où sa maison est installée pour ce commerce spécial de charbon.
A Delorme Aîné, Lyon, resté adjudicataire des charbons Cardiff à livrer à Toulon : Offre les 3 navires que M. Worms a affrétés à Cardiff dans la perspective de l'adjudication. Delorme Aîné écrit à H. Worms sur du papier à en-tête des Compagnies de houille d'Unieux & Fraisse à Firminy, Loire, daté de Lyon.
P. 404. A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Veuillez donc réfléchir à cette affaire, et me donner la note exacte de ce que vous prévoyez comme [...] 1852. J'ajouterai mes chiffres aux vôtres, et tout en laissant votre position d'acheteur direct en dehors de la mienne, et signant les marchés, je saurai cependant tirer parti de l'importance de nos achats réunis. Indiquez-moi vos quantités par prime ! »
3 janvier 1852
A Smith & Cie, Rotterdam : « J'ai transmis votre nouvel ordre de 200 tonneaux à Cardiff... J'espère avec vous l'heureuse arrivée de mes charbons à Bordeaux et en même temps que votre steamer. Après cela vous pourrez compter sur un service régulier. »
P. 377. A F. de Loÿs, Rouen : « J'ai l'honneur de vous confirmer ma lettre du 30 courant. Depuis je vous ai annoncé verbalement notre échec à Toulon pour les 2 lots de charbon à fournir audit port. Puis, ainsi que nous en étions convenus, j'ai écrit à MM. Angaut, Brest, et Delorme, à Lyon, adjudicataires d'un lot chacun, pour leur offrir nos charbons en cours de voyage. J'attends leurs réponses. »
4 janvier 1852
A P. Ladmirault Jeune, Nantes : « L'affaire de bateaux à vapeur dont vous m'entretenez peut en effet offrir quelque intérêt. Je vous serais obligé de me transmettre quelques détails. » (Voir 10 janvier 1852.)
7 janvier 1852
P. 306. A William Iselin, Le Havre : Affaire des bateaux transatlantiques français. Démarche auprès de MM. Bischoffsheim Goldschmidt & Cie, maison bien placée pour patronner cette entreprise et liée intimement avec MM. Lemme de Londres et d'Anvers. Contact avec M. Rostand.
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Le fils Carr est au Havre et a fait des propositions pour l'année 1852 à Hantier Fils & Mallet. « Je leur réponds (à nos amis) de ne rien conclure puisque Messieurs Hantier et Rosseeuw sont décidés à aller à Newcastle. » Néanmoins Hantier a engagé H. Worms pour 3.000 chaldrons, avec le fils Carr, d'une qualité à prendre à Blyth. Par l'accord entre Hantier et Worms de marcher ensemble pour les contrats avec les mines, H. Worms espère que chacun pourra faire profiter l'autre réciproquement des avantages qu'il obtiendra de telle ou telle mine. Les mines ou négociants en charbons anglais viennent en France pour traiter avec leurs clientèles.
De J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Sur la pérennité des mesures antiprotectionnistes en Angleterre.
De John Cauchois, New York : Affaires à traiter pour compte d'H. Worms. J. Cauchois n'a pas reçu de réponse à sa lettre du 15 novembre 1851, dont il donne un duplicata, lettre par laquelle il demandait à H. Worms de le missionner en tant que son représentant sur place.
8 janvier 1852
P. 297. A A. Grandchamp Fils, Rouen : « C'est vers le 15 de ce mois que M. Rosseeuw compte partir pour Newcastle, et il espère bien pouvoir faire route avec vous. Comme c'est votre chemin, je pense, de passer par Paris, je compte avoir le plaisir de vous voir alors. Il ne sera pas mauvais de causer un peu des contrats que nous allons passer en Angleterre, et nous distribuer nos rôles pour nous faciliter une bonne et fructueuse besogne auprès des ex-coalisés de Newcastle. M. de Lapeyrière ne nous a pas encore répondu : nous pourrions le revoir ensemble à votre passage. Vous me préviendriez du jour et je m'assurerais un rendez-vous. »
A F. de Loÿs, Rouen : H. Worms le tient au courant du suivi de l'affaire de Toulon. II semble qu'elle était faite entre eux en participation, notamment H. Worms lui dit au sujet de son rejet de la proposition faite par Monsieur Angaut : « Ce qui nous laissait en perte de... » Hypolite Worms ne peut accepter l'offre de Angaut (Brest) de livrer pour compte de celui-ci et à son prix les 500 tonneaux qu'il a en route, le bonifiant en outre de 10 % net sur le montant des livraisons d'H. Worms à la Marine, mais H. Worms lui confirme les offres qu'il lui a faites précédemment. Cette combinaison aurait laissé à H. Worms une perte de 2 F 50 à 3 F par tonne.
De J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Je réitère aujourd'hui mon opinion, corroborée par mille autres, sur la navigation. C'est un changement moralement impossible à effectuer. L'accroissement du tonnage en Angleterre, depuis l'année dernière à cette époque, est immense ; les constructions aujourd'hui sont considérables. »
10 janvier 1852
A P. Ladmirault, Nantes : « Je regrette de ne pouvoir pas entrer dans vos vues pour le bateau à vapeur que vous voulez faire naviguer entre votre port et divers points de la côte anglaise. L'affaire doit être bonne et je la crois telle mais je dois rester étranger à ces opérations tant qu'elles ne donnent pas un aliment direct a nos affaires habituelles. »
12 janvier 1852
P. 218. A William Iselin, Le Havre : « J'ai été favorisé de votre lettre du courant ; j'ai remis à M. Bischoffsheim les notes qu'elle renfermait, il m'a promis de les examiner attentivement. Je considère votre présence à Paris comme indispensable et je vous engage à venir comme vous en aviez l'intention vendredi prochain. Dès que je serai informé de votre arrivée, j'assignerai un rendez-vous pour causer sérieusement de cette affaire. »
A Delorme, Lyon : H. Worms ne peut accepter sa proposition et lui confirme celle qu'il lui a faite lui-même précédemment (pour Toulon). Delorme demande une chose impossible, combinaison de retour en sels sur Dunkerque ou Rouen, or impossible de modifier les chartes-parties, les navires étant en mer.
14 janvier 1852
P. 216. A F. de Loÿs, Le Havre : « Mon agent de Brest refuse mes propositions. J'écris par ce courrier à M. Bravet, mon agent à Marseille, de vendre les 3 navires au mieux, jusqu'à F 23, ou de mettre en magasin s'il ne trouve pas acheteur à ce dernier prix. J'ai des charbons en magasin à Marseille depuis 6 mois, et ne trouve pas acheteur. Je crois donc préférable à nos intérêts de sacrifier de suite, chacun, 5 ou 600 francs, pour ne pas éterniser une affaire, qui, en définitive, nous laisserait de la perte plus tard et des frais énormes. »
A Bravet Oncle, Marseille : Toulon. « L'adjudicataire de Brest refuse d'accepter mes propositions pour les trois chargements de Newcastle. Cela me contrarie fort comme vous pouvez le croire car, par mes charbons en magasin depuis 6 mois, je vois combien il est difficile de vendre sur votre place, sans avoir des marchés à l'avance. »
15 janvier 1852
P. 181. A M. Chabert, Rouen : « Il ne suffit pas de faire des affaires, il faut encore qu'elles produisent. » Marché avec A. Grandchamp de 25 mille tonnes de charbon pour le Chemin de fer de Dieppe, d'une durée d'un an à compter du 1er janvier 1852. Si la condition de 25.000 tonnes de transport est accomplie, il sera fait remise de 75 c. par tonne. Ce marché semble le point de départ de relations plus étroites.
P. 168. A G. de Lapeyrière, chef d'exploitation des chemins de fer de Rouen, Le Havre et Dieppe, Paris : Régularisation du marché de vingt cinq mille tonneaux de houille à transporter sur la ligne de Dieppe. La lettre est signée par H. Worms et A Grandchamp Fils.
La note "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)" indique que dans une lettre datée du 15 janvier 1852, H. Worms mentionne qu'il a quitté Rouen en 1837 et que son ancien associé, M. Heuzé, est resté chargé de la liquidation de leur maison connue sous le nom "Worms Heuzé & Cie".
16 janvier 1852
P. 169. D'Hypolite Worms, à M. Glavany, Alexandrie (Égypte) : « Je suis reconnaissant à M. le Commandant Levavasseur d'avoir songé à ouvrir des relations entre vous et moi. La proposition que vous aviez chargée un de vos amis de Marseille de me faire, et celle que vous voulez bien me faire directement sont franchement inadmissibles. En effet, mon contrat avec la Compagnie des Messageries, m'impose l'obligation... d'expédier chaque mois, certaines quantités, des ports d'Angleterre, je ne puis donc m'entendre avec aucune maison, de ces stations, pour acheter et livrer sur la place... Le gouvernement égyptien, pour les bateaux de sa Marine à vapeur, doit passer des contrats à l'année - si, directement, ou avec d'autres maisons de votre ville, vous arriviez à vous faire adjuger ce contrat, je m'engagerais, pendant un an, à livrer à l'adjudicataire, les quantités et qualités voulues, à un prix ferme, convenu à l'avance. »
17 janvier 1852
P. 152. A Hurault de Ligny, Rouen : Proposition d'approvisionner le "Robert Guiscard" qui va être affecté à un service régulier entre Rouen et Bordeaux. H. Worms présente Chabert comme son agent à Rouen et précise qu'il a un agent à Bordeaux depuis 15 mois.
P. 150. A J. F. Ozou, Marseille : « Je vous félicite de votre nomination comme commissaire du gouvernement au service des paquebots Postes et de la Compagnie Valéry. » J. F. Ozou est chargé par Delorme du suivi de son marché pour la Marine à Marseille. H. Worms lui offre ses trois cargaisons de charbon. Référence à Bravet Oncle. « J'ai du céder à M. Vincent, pour cette année, la fourniture aux Messageries, dans notre port ; les choses changeront dans le cours de cette année, et je pense, comme vous, qu'en 1853, il y aura moyen de tirer parti de ce commerce de charbon. »
19 janvier 1852
A Édouard Rosseeuw qui est intéressé aux affaires charbon (un quart des bénéfices, intérêts, et frais généraux déduits).
De J. F. Ozou, Marseille : Suivi des opérations avec Delorme et Bravet.
Constitution définitive de la Compagnie des services maritimes des Messageries nationales au capital de 24 millions de francs.
20 janvier 1852
D'Édouard Rosseeuw, Hte Worms Newcastle : « J'ai une lettre de Monsieur Bride de la Nouvelle Orléans qui me dit qu'il m'a recommandé chaudement à Messieurs Liwingstone Wels & Cie à New York pour les vapeurs de Gênes et que pour arriver à une conclusion d'affaires, il faut leur écrire directement. »
De J. F. Ozou, Marseille : Suivi des opérations.
Finalement le représentant de Delorme prend le charbon que Hypolite Worms a offert à celui-ci pour Toulon, mais sur le premier navire perte pour H. Worms qui a préféré lui vendre que le stocker en magasin.
Vives critiques à Chabert, Rouen. Le compte de Rouen pour 1851 est débiteur de 13.000 F. Chabert est trop porté à vendre à tout prix.
26 janvier 1852
A Hantier Fils & Mallet : Adjudication annoncée pour la Marine à la Guadeloupe. « J'aurais désiré faire l'affaire de la Guadeloupe en compte à demi avec vous. » L'adjudication est de 1.000 tonnes pour Saint-Louis du Sénégal, 1.000 tonnes pour la Guadeloupe. Mallet a l'intention de soumissionner.
27 janvier 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Demande navire de 150/200 tonneaux pour Marseille. C'est un échantillon pour une maison de Marseille qui consomme 10 à 12 milles tonnes par année pour la raffinerie. C'est pour Grandval, raffineur à Marseille, qui est contrarié de la grande variation du charbon français qu'il emploie. Bravet est en pourparlers avec un autre raffineur. Bouscasse vient de terminer deux marchés avec 2 raffineurs totalisant 12 à 14 milles hecto. Il va être établi à Dieppe un service quotidien des vapeurs pour Brighton avec des navires neufs et de première marche. « Vous pourrez vous adresser à Londres au Chemin de fer de Brighton et vous appuyer de Monsieur de Lapeyrière. »
29 janvier 1852
Plâtre : Expédition sur Blois.
31 janvier 1852
De William Iselin, Le Havre : « Captain Wotton du "Franklin" nous dit que Cauchois aurait fait accepter vos conditions pour la livraison du charbon de Cardiff dans le Pacifique mais que vous avez reculé ; c'est un joli contrat cependant de livrer 30.000 tonnes par an. »
1er février 1852
P 3. A J. F. Ozou, Marseille : « Du 28 et 29 du mois courant en réponse à la première, je vous dirai que je ne suis pas surpris de voir les charbons arrivant à Marseille sans destination ne pouvoir se réaliser qu'à vil prix. Vous n'avez sur votre place qu'un seul acheteur qui profite de sa position pour ruiner les malheureux capitaines qui sont forcés d'en passer par ses mains. Mais M. Delorme, en soumissionnant à Toulon, n'a pu compter pour sa fourniture sur les charbons achetés à Marseille. Ils ne sont pas dans les conditions exigées par la Marine ; vous ne pourrez donc pas vous prévaloir de ce que l'on peut acheter à bas prix sur votre place. »
Envoi d'une facture à Blanchet & Cie, Paris, pour des charbons, écrit H. Worms, que « ma maison de Rouen a livrés à votre service en janvier dernier ».
Envoi d'une facture à Messieurs Muller Daly Pauwels.
2 février 1852
P. 598. A Avigdor l'Aîné & Cie, Nice : Proposition pour fourniture de charbons au service de bateaux à vapeur, l'Union franco-niçoise, dont Jules Avigdor préside le Conseil d'administration. H. Worms se recommande de MM. Bischoffsheim Goldschmidt, leurs amis communs.
3 février 1852
P. 593. A Édouard Rosseeuw, Hte Worms Cardiff : « Je vous confirme mes deux dernières à Cardiff et je reçois aujourd'hui votre lettre d'Édimbourg. Vous me remettez des détails intéressants sur les charbons qui se chargent à Inverkeithing pour Rouen et pour Bordeaux ; nous pourrons trouver le placement des navires que l'on affréterait à bon prix. Je ne doute pas qu'à Bordeaux, comme cela a eu lieu à Rouen, que les consommateurs, après avoir essayé ce charbon, ne l'emploient à l'égal des charbons de Newcastle. »
A William Iselin, Le Havre : Au sujet d'un acte de société. H. Worms a vu M. Rolland et causé avec lui des observations de M. Iselin au sujet dudit acte.
A. Grandchamp Fils, Rouen : Marché avec G. de Lapeyrière : H. Worms, pour sa part, ne pourrait pas s'engager pour plus de 10.000 tonnes dans le contrat de 25.000 tonnes. Le 6 février il portera sa part à 11.000 tonnes.
9 février 1852
A Arthur Pring et Édouard Rosseeuw, Hte Worms Newcastle : H. Worms les avise « qu'on va monter le service (postal) pour Beyrouth et Alexandrette soit 17.000 tonnes pour une année ».
10 février 1852
A M. Chabert, Rouen : « Vous avez du charbon à Dieppe. Voyez à pousser vos ventes dans la vallée. »
De J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Mon courtier, chargé du placement des farines, n'est encore de retour des montagnes, où il a dû effectuer hier la vente des 100 sacs restants. Comme vous le pensez, Monsieur, il y a beaucoup à faire dans les environs de Cardiff en farine, mais pour cela il vous faut un homme trempé pour ce commerce. Spiller & Broun (grands importateurs) ont des agences dans tous les endroits importants. A la tête de ces agences sont des hommes qui ne sont pas scrupuleux d'aller dans le Commercial Room d'un hôtel, aux jours de marché, se placer derrière une pipe, et en présence d'un verre de grog et d'une nombreuse compagnie de meuniers, boulangers, etc., etc., et là, et ainsi traiter des affaires. Un tel homme est celui que j'emploie ; sa responsabilité est solide. »
11 février 1852
A Bravet Oncle, Marseille : « Vu Monsieur Delorme, je lui ai vendu les deux cargaisons de... au prix de 27 F, sous palan a Toulon. »
14 février 1852
P. 492. A G. de Lapeyrière, chef d'exploitation du Chemin de fer de Dieppe, Le Havre et Rouen, Paris : « Les directeurs de quelques compagnies de remorqueurs entre Rouen et Paris me demandent si je pourrais leur livrer, à Bonnière, du charbon anglais en concurrence avec le charbon belge. Cette affaire nouvelle pourrait avoir quelque importance ; elle dépend du prix auquel je pourrai livrer. J'ai donc besoin que vous consentiez à me faire un prix de faveur pour cette localité spécialement. Je vous serai obligé de me faire connaître le prix, le plus réduit possible, auquel vous pourriez m'effectuer ces transports. »
15 février 1852
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : « Le "Robert Guiscard" partira de Rouen pour votre port, mardi ou mercredi prochain. Il compte faire le trajet en cinq jours. Je pense que vous serez en mesure de lui livrer du charbon dès qu'il vous en demandera. Rien de convenu pour le prix si capitaine fait quelques objections, lui dire que la fourniture est chose convenue avec Monsieur Hurault de Ligny de Rouen. »
17 février 1852
P. 451. Aux administrateurs de la Compagnie anonyme des usines à gaz de Marseille, Nîmes et Toulon : Offre de service pour approvisionnements en charbon de leurs usines. Marchés importants négociés avec les mines par Ed. Rosseeuw. « Pour la question des frets, la plus importante dans ce commerce, je suis en mesure de bien servir les intérêts qui me sont confiés. Ma Maison a son siège à Newcastle même... » Lettre du même genre à M. Genin - Lyon ainsi qu'à Vautier et Baudesson de Richebourg - Lyon.
Une lettre à un correspondant : « La Compagnie des Messageries nationales m'a confié, de préférence aux maisons anglaises, le soin d'approvisionner en charbon son service postal dans la Méditerranée. Ce contrat m'assure toute préférence pour les affrètements, point capital dans le commerce du charbon. »
18 février 1852
P. 419. Aux administrateurs de la Compagnie des messageries nationales, Paris : Marseille. « Je vous propose, chaque fois que vous ne trouverez pas à faire des achats avantageux de navires en débarquement dans le port de Marseille, de recevoir de moi, au fur et à mesure de vos besoins, mes charbons que je vous livrerai, selon l'usage, le long de vos vapeurs... »
P. 413. A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « J'ai autorisé M. S. Forney, agent à Paris de diverses mines et maisons anglaises, et qui voyage sur notre littoral, à vendre des charbons Cardiff pour mon compte et sous le nom de Hte Worms, de Cardiff. Je vous préviens dès aujourd'hui, mais cela ne pourra avoir de résultats que dans deux mois. En attendant les instructions et détails que je vous donnerai alors, voici la liste des ports pour lesquels vous devrez indiquer le cours du fret : Cherbourg, Brest, Landernau, Quimper, Lorient, Nantes, La Rochelle, île de Ré, Rochefort. »
19 février 1852
P. 404. A M. Behic, Paris : « Je m'empresse de vous transmettre les renseignements que je reçois du Havre. Les charbons Cardiff que les steamers américains embarquent au Havre leur sont facturés F 27 - escompte 1 ½ % - embarqué dans les soutes, les mille kilos. A New York, ils reçoivent de l'anthracite qui ne coûte que £ 3 ½ à 3 2/4 (Piastres) soit environ F 18,50 à 19,85 la tonne anglaise de 1015 kilos. »
D'Émile Vautier, 31, Quai Saint-Antoine, Lyon : « J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser, par laquelle vous m'annoncez l'intention de venir à Lyon pour vous entendre avec moi relativement à la fourniture de charbons anglais pour les usines de la Méditerranée. Je m'empresse de vous dire que j'ai traité pour l'approvisionnement de mes usines pour toute l'année courante. Si donc votre voyage n'avait d'autre but que celui-là, je vous engagerai à l'ajourner jusqu'à l'automne prochain. Si, au contraire quelques autres affaires vous appellent dans notre ville, je serai charmé d'avoir l'honneur de vous voir. »
20 février 1852
Du Chemin de fer de Tours à Nantes : Demande à H. Worms des offres pour une fourniture de 3 à 5.000 tonnes de charbon anglais pour la fabrication du coke, livrable à Nantes dans le courant de l'année.
24 février 1852
P. 325. Au colonel Schwabe, Londres : Chargé d'expérimenter et choisir les charbons les plus convenables au service de la marine à vapeur de votre Gouvernement ainsi que de trouver les navires nécessaires au transport de ces charbons à Cronstadt. H. Worms lui fait ses offres de services et donne ses références.
25 février 1852
P. 313. Aux administrateurs du Chemin de fer de Rouen, Le Havre et Dieppe, Paris : Proposition pour le transport des charbons.
26 février 1852
P. 291. A Jules Goudchaux, Nancy : « Rien de nouveau ici : les affaires n'ont pas repris l'activité que l'on espérait. Je n'ai pas pour ce qui me concerne à en souffrir. Mes deux principales affaires, Le Havre et les Messageries, marchent convenablement ; le reste ne souffre pas non plus et semble même prendre une importance plus grande que par le passé. »
De Jules May, J. Grandin & J. May, Elbeuf : « Mon cher oncle, J'ai encore recours à votre obligeance pour négocier au mieux de nos intérêts les 2 valeurs anglaises ci-jointes... »
28 février 1852
P. 281. A E. Cavalier, Paris : « En conséquence de nos conversations sur les charbons à vous expédier de Cardiff, Angleterre, à San Francisco, je viens vous énoncer dans la présente lettre les conditions auxquelles j'entends traiter avec vous cette opération. »
P. 278. A E. Cavalier, Paris : « Vous pouvez donc reposant sur cet engagement de ma part, contracter, dans les parages indiqués, tels marchés que vous trouverez à faire. »
Mars 1852
Dans les lettres de J. R. Smith du mois de mars, il est fait beaucoup allusion aux affaires de Brême et de San Francisco. Powell fournit aux steamers américains qui vont à Brême mais Nixon, étroitement lié avec quelqu'un à Brême intéressé dans ces steamers, espère obtenir l'affaire, à moins que M. Worms n'essaie de l'obtenir. Il semble qu'il s'agit de navires affectés au service Amérique-Brême. M. Smith semble penser que M. Worms pourrait obtenir des renseignements et l'appui de William Iselin.
1er mars 1852
P. 255. A Howland & Aspinwall, New York : « Des ouvertures vous ont été faites en mon nom pour un contrat de charbons du Pays de Galles, livrables en Californie. »
2 mars 1852
P. 238. Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « J'ai l'honneur de vous transmettre mes indications sur le coût des charbons de terre anglais, livrés dans la Méditerranée, l'Adriatique et l'Océan. » Civitavecchia, Le Pirée, Smyrne, Constantinople, Malte et Alexandrie.
6 mars 1852
Aux administrateurs du Chemin de fer de Tours à Nantes, Paris : « J'ai l'honneur de vous soumettre, dans la présente lettre, mes prix pour la fourniture à Nantes de trois à cinq mille tonnes charbons anglais à coke, nécessaires à votre exploitation. »
A Hurault de Ligny : « Dans l'incertitude de savoir si le "Robert Guiscard" continuera un service régulier de Rouen à Bordeaux, le charbon livré a été facturé par Chabert au cours du jour et non au prix offert précédemment mais qui tient toujours pour un marché de 12 mois. Il en serait de même à Bordeaux sauf, si vous décidez la continuation de votre service, à vous tenir compte de la différence possible. »
A M. Chabert : Relevé des livraisons faites par lui dans la Vallée du 1er mars 1851 au 29 février 1852 : 5 500 tonnes environ. « C'est peu en présence d'un marché de 25.000 tonnes avec les Chemins de fer. Nous aurons donc besoin de pousser aux affaires dans la Vallée... »
8 mars 1852
Au Chemin de fer de Tours à Nantes : Modification des propositions exposées dans la lettre du 6 mars 1852.
10 mars 1852
De J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Nixon me parlait ce matin d'une mine sur le point d'être vendue. Elle est du meilleur steam coal, je n'ai pu savoir le nom. » Il pense que l'achat de cette mine lui sera proposé et sans savoir si H. Worms entretiendrait l'idée de se faire propriétaire de mine, il (Nixon) fait connaître la circonstance à H. Worms afin qu'elle soit considérée. « Je pense qu'une semblable proposition vous fut faite dans le Nord - que vous l'avez rejetée - de sorte que je me suis borné à dire à Nixon que je vous communiquerai l'idée par lui émise. »
11 mars 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : H. Worms l'informe qu'il vient de traiter avec le Chemin de fer de Tours à Nantes pour 3 à 5.000 tonnes et que cette quantité doublera probablement.
De J. R. Smith, Worms Hte Cardiff : « Depuis 15 ou 18 mois on a conduit à Liverpool environ 20 screw-steamers spécialement destinés à porter les marchandises légères et de prix des manufactures de Birmingham et Manchester aux divers ports de la Méditerranée. » La Compagnie de ces steamers est l'Anglo and Italian Screw Company.
12 mars 1852
Entre Hypolite Worms et la Compagnie des chemins de fer de Tours à Nantes : Convention. « M. Worms s'engage à fournir à la Compagnie du chemin de fer de Tours à Nantes la quantité de 3 à 5.000 tonnes de charbon de terre anglais pour la fabrication du coke. Ces charbons seront tout venant, de la meilleure qualité, et proviendront des mines indiquées par la Compagnie qui aura le droit d'exiger toutes justifications à cet égard. Ces charbons seront livrés à Nantes... La Compagnie pourra exiger jusqu'à 800 tonnes par mois ; toutefois, pour les livraisons au-dessus de 500 tonnes, l'avis au fournisseur sera donné deux mois à l'avance. »
Aux administrateurs du Chemin de fer de Rouen, Le Havre et Dieppe, Paris : « Nous avons l'honneur de vous proposer le transport des houilles que nous aurons à expédier de Dieppe à Rouen et à divers points compris entre Dieppe et Rouen ainsi qu'à Saint-Pierre. »
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Smith a écrit que [Bilton] & Cie de Newcastle va fonder une maison à Cardiff. Allez voir le chef de cette maison, dites-lui que mon intention était avant peu de m'occuper des affaires avec l'Espagne dans le but d'activer les affaires de ma maison de Cardiff, que naturellement aussi, j'aurais expédié aussi en Espagne le charbon de Newcastle mais qu'au lieu de donner suite, moi, à ces affaires d'Espagne, et lui, à son établissement à Cardiff, nous pourrions peut-être nous entendre. Je renoncerais à chercher des affaires en Espagne mais je me chargerai de soigner ses affaires à Cardiff. » Cette lettre parle de Jackson. H. Worms recommande à Arthur Pring de « causer avec lui et de lui faire comprendre que s'il nous trouble à Rouen, nous serons forcés de lui faire la guerre dans les ports où il expédie. »
De J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Nixon « espère que vous ne traiterez pas légèrement la suggestion qu'il fit, relative à l'achat d'une mine. »
Du Chemin de fer de Tours à Nantes : Remise du double du marché pour la fourniture envisagée le 20 février 1952.
15 mars 1852
De Pioche Bayerque & Cie, San Francisco : Expéditions de charbon Cardiff en Californie.
De J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « J'ai appris que Carr de Newcastle va exploiter une mine de Steam coal dans la vallée d'Aberdaere, mais il ne pourra livrer que dans 18 mois, on y travaille très activement. Une autre maison à Newcastle, Thompson & Co., fait courir partout le bruit que leurs maisons existeront à Newcastle et à Cardiff. Je tiens ceci d'Insole qui décline de leur fournir à moins que le paiement ne se fasse cash. Cette dite maison expédie principalement à Cardiff, Barcelone et autres ports d'Espagne. »
16 mars 1852
De E. [ou G.] de Lapeyrière, Chemins de fer de Rouen, Le Havre et Dieppe, Paris, à MM Worms et Grandchamp : Marché pour le transport de 25.000 tonnes de houilles de Dieppe à Rouen et aux divers points compris entre Dieppe et Rouen, du 1er février 1852 au 1er février 1853.
17 mars 1852
P. 23 à 21. D'Édouard Rosseeuw, à Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Comprenez bien mon idée, M. Pring, le charbon Cardiff est appelé à jouer un grand rôle. Bien des maisons de Newcastle, qui ont des relations partout le globe, reçoivent déjà et recevront des ordres en charbon Cardiff, ordres qu'elles ne peuvent remplir. Offrez mes services à ces maisons ; elles s'en trouveront bien, et moi aussi. Je leur vendrai le charbon, aussi bas prix que les mines, à cause de mes contrats, et je ferai leurs affrètements. Je prendrai l'engagement de ne pas faire d'offres directes à leurs amis. » Demande de renseignements sur le marché local et la concurrence.
18 mars 1852
P. 7. A M. Nixon, Cardiff : « En conséquence des conversations tenues entre vous et mon représentant en votre ville, Monsieur J. R. Smith, au sujet de la fourniture charbons à faire aux bateaux à vapeur de Brême à New York, je viens, Monsieur, vous expliquer, par la présente lettre, les conditions auxquelles j'entendrais faire cette opération. Muni de la lettre d'introduction que j'espère vous procurer de la part de M. Iselin du Havre, vous vous rendriez à Brême et je supporterais la moitié des frais de ce voyage. Vous proposeriez à l'agent de la compagnie de ces vapeurs de lui fournir vos charbons, rendus à Brême, sous vergues, c'est-à-dire, cours du charbon, assurances et fret à votre charge ; tous droits et frais à la charge de l'acheteur - charbon tel quel sortant du navire, menus compris. »
19 mars 1852
D'Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « J'ai encore vu M. Biltin [ou Bilton] aujourd'hui ; son gendre était revenu de Cardiff, c'est bien lui, je crois, qui ira à Cardiff ; ils sont bien décidés à établir leur maison, mais ils ont l'air de vouloir s'entendre pour vendre au même prix. Ils disent [que], puisque vous aviez trouvé avantage d'établir une maison là, ils devraient en trouver aussi. Du reste, comme ce n'est qu'un essai, si cela ne réussit pas, alors ils s'adresseront à vous. Quant à Messieurs Hompson & Cie, il n'y a rien à faire : cette maison n'a pas le sou ; personne ici ne voudra leur donner un chargement. Ce M. Hompson est le même qui a envoyé, il y a deux ans, des circulaires en France, à des prix très bas. J'ai vu mon ami, M. Sivan [Swan], aujourd'hui. Il m'a dit qu'il n'a jamais expédié un chargement à Cardiff. Si, par hasard, il en avait besoin, il s'adresserait à vous. Il me reste à voir M. Leidmann, et je verrai s'il y a une autre maison qui ferait des affaires là-bas. »
De The General Screw Steam Shipping Cy : Rapport du conseil d'administration.
20 mars 1852
P. 464 et 463. D'Édouard Rosseeuw, à J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Par ma lettre du 18 à vous et à Nixon, vous aurez vu que je vais droit au but pour l'affaire de Brême. Je vous adresse aujourd'hui une lettre de recommandation de Iselin ; c'est tout ce que je puis faire pour aider à la réussite. »
De F. de Loÿs, Rouen : « J'ai le plaisir de vous passer un nouvel ordre de 250 à 300 tonnes de Cardiff à Alger. » Vers cette époque de Loÿs espère conclure une affaire de 5 à 6.000 tonnes à livrer par an à Alger. Il demande à H. Worms s'il est disposé à faire l'affaire en participation.
22 mars 1852
P. 438. A John Carr, Newcastle-on-Tyne : Suite à des ventes à Jackson, « Je vous propose de vous engager envers moi à n'expédier ni laisser expédier par personne, aucun charbon Cowpen à Rouen ou Dieppe, à d'autres maisons que la mienne, et, pour compenser les ventes que cet engagement pourrait vous faire manquer, je m'engage à vous prendre, dans l'année courante, mille chaldrons de plus que les quantités fixées dans mon contrat, soit 4 500 au lieu de 3 500 chaldrons. »
24 mars 1852
Des contributions directes : Réduction de la taxe perçue au titre de l'année 1851.
25 mars 1852
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « L'affaire des bateaux français transatlantiques chauffe dur. Je ne sais quelle compagnie aura le dessus, mais notre rôle à nous est de nous assurer la fourniture du charbon et j'y travaille incessamment. »
De Th. Ladmirault, Liverpool : « Me rappelant la rencontre que j'eus l'avantage de faire avec vous, à la fin de l'année dernière, sur le Railway de Londres, et l'entretien que nous eûmes ensemble sur les affaires qu'il serait possible de traiter lorsque je serai établi à Liverpool... Comme je vous l'avais fait entrevoir mon but en venant ici est de m'occuper des placements de tous les produits de France... Si vos marchands de charbon vous faisaient connaître quelques besoins soit en provisions d'Amérique telles que viandes, farines, fromages ou autres... veuillez m'en donner avis, nous aviserions aux moyens de les exécuter. Je suppose que le prix des pommes de terre est toujours bon marché chez vous. J'ai l'espérance que nous en pourrons faire cette année à la nouvelle récolte... Vous connaissez mon frère et par conséquent vous voyez à peu près à qui vous avez affaire... »
26 mars 1852
De P. Jullien & A. Gautier, Civitavecchia, en réponse à une lettre de M. Worms en date du 15 courant : « Vos réflexions touchant nos ventes de charbon pour votre compte sont fort justes... Nous comprenons également toute la force des réserves qui vous sont imposées par votre contrat avec les Messageries... Nous ferons désormais un devoir de laisser intactes toutes vos livraisons à l'agent des Messageries à Civitavecchia... Si votre intention est de nous mettre en position de profiter des chances des placements qui peuvent être à notre portée à l'occasion des vapeurs qui touchent à Civitavecchia, il nous semble que vous trouveriez plus positivement un résultat en établissant un dépôt dans un local loué à cet effet...projet susceptible d'avoir des résultats satisfaisants pour vous attendu que [le dépôt] qui y existe déjà, doit y trouver son compte puisque le propriétaire reçoit assez fréquemment des navires comme renfort à son approvisionnement... Nous devons aussi vous prévenir que l'agent des Messageries a interpellé dernièrement notre maison pour savoir si vous aviez en mer quelque prochain arrivage, attendu que la quantité de charbon qui existait dans son magasin s'élevait à peu près à 300 tonneaux qui ne suffiraient pas pour le combustible nécessaire au passage de six vapeurs de l'administration. Notre maison a répondu que vous aviez en mer depuis le 12 février, le navire "Poseidon" avec 354 tonneaux de charbon. La consommation mensuelle de l'administration s'élève à 300 tonneaux... Un navire est arrivé le 19 mars courant de Newcastle après une traversée de 63 jours. »
Avril
Correspondance reçue de :
Th. Ladmirault au sujet d'expédition de charbon de Liverpool ; il estime que H. Worms pourrait leur trouver des débouchés en Méditerranée.
Lindsay & Co. : Plusieurs lettres pour l'affrètement de navires (Rio de Janeiro, Martinique, San Francisco, Panama...)
La Rougery, Saint-Pierre, Martinique : Commande deux cargaisons de charbon à M. Worms (une de Cardiff, une de Newcastle).
Paul Ladmirault : Demande à H. Worms pourquoi il n'a pas soumissionné à l'adjudication d'Indret. Il lui offre d'aller voir le directeur d'Indret. Il se propose d'aller à Angers pour les charbons de M. Worms. Il lui annonce une adjudication de 12.000 tonnes à Saumur, puis, quelques jours après, il lui annonce qu'il l'a laissée de côté car il se serait trouvé en concurrence avec Commentry. Il pense obtenir la fourniture de la raffinerie qui doit prochainement fonctionner. Nom d'un concurrent : Wilson & Langlois.
2 avril 1852
P. 302. A Bischoffsheim Goldschmidt & Cie, Paris : « Le gouvernement anglais met en adjudication, le 6 courant, la fourniture de 16.000 tonnes charbons à livrer à Malte et 2 500 à livrer à Gibraltar. »
7 avril 1852
De Victor Demeuldre, fournisseur de la Marine royale de Naples : Début de sa correspondance. Il écrit de Palerme et de Naples ; renseigne H. Worms sur les principaux débouchés de ces régions et la manière dont s'y pratique le commerce des charbons. Il se présente à la clientèle comme le représentant de M. Worms. Les clients les plus intéressants qu'il lui signale sont le Chemin de fer de Castellamare et la Compagnie des bateaux à vapeur napolitains dont M. Vieuillier [ou Violier] est le directeur. Il estime que cette compagnie est la plus importante de la Méditerranée après celle des bateaux postes. Il signale aussi les fonderies, dont une à MM. Zino & Cie qui ont également un atelier de construction, fonderies qui font venir des fontes d'Angleterre ; elles achètent les chargements avec du coke et du charbon. V. Demeuldre espère les amener à lui ainsi que les compagnies de navigation et le Chemin de fer de Castellamare. Son ami, M. Taix, (Taix Fils habite Marseille), travaille à Palerme la fourniture de la Marine de Sicile.
8 avril 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Amirauté britannique. Retour à Paris d'H. Worms. Le voyage de M. Worms à Londres semble avoir quelques rapports avec son intention de faire des fournitures à l'Amirauté britannique. « Tenez-moi bien au courant des prix du fret pour Malte et Gibraltar pour préparer notre nouvelle soumission pour le 7 mai. » Voir sa lettre à Goudchaux, Nancy. Marc Goudchaux de Londres est le frère de Goudchaux de Nancy.
9 avril 1852
A Paul Ladmirault Le Jeune, Nantes : « Je suis resté adjudicataire de la fourniture de 3 à 5.000 tonnes de charbon au Chemin de fer de Tours à Nantes. » Il n'est pas le premier fournisseur, il y en a eu d'autres avant lui. Il compte grouper quelques autres affaires avec celle-là, par la suite, pour le port de Nantes. C'est, semble-t-il, à la suite de la vente au Chemin de fer que M. Worms commence des opérations suivies en charbon à Nantes avec le concours de Paul Ladmirault, qui recherche une clientèle et a d'ailleurs déjà pratiqué ce genre d'affaires et loué des navires pour aller charger en Angleterre (Newcastle et Cardiff) pour Nantes et autres destinations. Le recours à Paul Ladmirault s'explique par le fait que la personne que M. Worms avait en vue pour s'occuper des réceptions de Nantes n'a pu se rendre de suite à son poste. C'est à cette époque, semble-t-il, qu'H. Worms renonce au commerce de pommes de terre de Nantes sur Cardiff.
Dès les premières années de la Maison Worms les affaires de navigation à vapeur et les chemins de fer naissent de tous cotés. H. Worms est à l'affût et réussit à se créer des relations et à conclure, dès la création des services, des marchés intéressants et prometteurs et que ses espoirs se réalisent grâce aux soins qu'il apporte à se procurer du bon combustible répondant aux besoins de sa clientèle et à soigner les livraisons.
10 avril 1852
P. 193. D'Édouard Rosseeuw, à Théodore Bouscasse, Bordeaux : « L'affaire du "Robert Guiscard" prend une tournure définitive et qui, à elle seule, doit donner une impulsion considérable à nos ventes et nous en faciliter d'autres par les débarquements directs qui résulteraient de la consommation journalière du "Robert...". Moi, j'ai eu la visite de M. Marion de Rouen, qui est mon ami intime et est, aujourd'hui, le seul propriétaire du "Robert". »
De Paul Ladmirault, Nantes : « Je me chargerai avec grand plaisir de vos livraisons charbon et coke à l'administration du Chemin de fer. »
12 avril 1852
De M. Kekelé, Londres : Amirauté britannique, adjudication pour la Méditerranée, [Trincomalée], Hong-Kong, Singapour.
13 avril 1852
P. 164. A Bravet Oncle, Marseille : « Je reçois votre lettre du 10 courant : elle me porte le marché de 500 tonnes Newcastle, et 3 chargements Cardiff, avec Messieurs Bazin et Perrier. Quelque peu avantageuses pour moi que soient les conditions, je les approuve complètement et suis satisfait et d'avoir terminé ces anciennes affaires et d'être entré en relations avec Messieurs Bazin et Perier. Je vois là un acheminement à faire à Vincent, une bonne guerre, que je n'ai pas perdue de vue. »
P. 154. A Bazin & Perier, Marseille : « M. Bravet de votre ville me remet le marché qu'il a fait avec vous, pour 500 tonnes charbon Newcastle et 3 chargements charbon Cardiff ; j'en approuve toutes les conditions... Je serai heureux de vous voir demander quelques chargements pour l'Algérie. »
Aux chemins de fer de Bordeaux : Proposition pour 4 millions de kg à fournir à Bordeaux.
De Paul Ladmirault, Nantes : « Je vous remercie de vos bonnes intentions à mon égard. Comptez sur moi pour sauvegarder et défendre vos intérêts. » Conditions du contrat avec l'administration du Chemin de fer.
14 avril 1852
De P. Jullien & A. Gautier, Civitavecchia : H. Worms n'a pas jugé convenable de donner suite au projet de création de dépôt. (Cf. leur lettre du 26 mars 1852.)
15 avril 1852
De Bravet Oncle, Marseille : A. Delpuget lui a dit qu'H. Worms lui avait offert de s'occuper du placement des charbons à Marseille. Delpuget n'avait pas accepté de crainte d'être désagréable à Bravet. Celui-ci lui a répondu qu'au contraire, il apprendrait avec grand plaisir que Delpuget pût faire quelque chose pour les intérêts de M. Worms. Bravet engage H. Worms, si son intention est toujours de rouler Vincent, d'écrire à Delpuget.
17 avril 1852
P. 129. Aux Messageries nationales, Paris : « Je prends l'engagement de vous fournir des charbons Newcastle et Cardiff dont vous pourrez avoir besoin pour votre service à Alexandrette. »
19 avril 1852
Proposition à la Compagnie du Gaz des Trois Villes du Midi à Lyon pour la fourniture de charbon à gaz nécessaire à son usine de Toulon.
20 avril 1852
P. 96. A Victor Demeuldre, fournisseur de la Marine royale, Naples : « La Sicile offre peu de ressources pour le commerce des charbons - Naples, au contraire, vous laisse bon espoir de lier des affaires suivies et importantes. » Renseignements sur les cokes de Newcastle et de Cardiff.
Offre au directeur de l'usine à gaz de Naples sur les indications de Messieurs Chaum... et Lachaumette.
P. 86. A M. Lambrigot, directeur de l'Usine à gaz de Bayonne : « Sous les auspices de Monsieur Boudesson, de Lyon, que j'ai eu le plaisir de voir ces jours derniers, je viens, Monsieur, vous faire mes offres de service pour les charbons à gaz, nécessaires à votre usine. Ma Maison (Hte Worms) est établie à Newcastle depuis quatre années, et tous ces Messieurs de Lyon, administrateurs de Compagnie pour l'éclairage au gaz, viennent de me confier une partie de leurs ordres. »
P. 82. A M. Sigaud, directeur de l'Usine à gaz de Montpellier : « M. Lachaumette, de Lyon, que j'ai eu le plaisir de voir ces jours derniers, et qui m'a demandé des charbons pour Cette [Sète], m'a engagé à vous écrire sous ses auspices pour vous faire mes offres de service. Ma Maison (Hte Worms) est établie depuis 4 années à Newcastle et je suis en mesure de bien servir les intérêts qui me sont confiés. Tous ces Messieurs de Lyon, directeurs des diverses compagnies de gaz dans la Méditerranée, ont bien voulu me donner portion de leurs ordres. »
21 avril 1852
A Paul Ladmirault Le Jeune, Nantes : H. Worms compte sur lui pour trouver des débouchés dans la région de Nantes pour ses charbons. Celui-ci aura à s'occuper de recevoir 48 tonnes de coke de Cardiff pour le Chemin de fer d'Orléans à Bordeaux et de les acheminer sur Tours où ledit Chemin de fer en prendra livraison. C'est un échantillon qui a été demandé à H. Worms avant de conclure un traité.
23 avril 1852
Des contributions directes : Sommation sans frais pour recouvrement des contributions mobilières et patente auprès d'Hypolite Worms en sa qualité de maître de bains publics. Cet impôt concerne sans doute l'établissement de bains de la rue Vivienne, dans lequel des travaux furent réalisés en 1848 ainsi qu'il ressortait des mémoires d'entrepreneurs qui se trouvaient dans un dossier (introuvable). Ledit établissement avait été vendu par Mme Marie Garnier, veuve de M. Rosset, à Mme Julie Worms, veuve de Charles Bing, en son vivant avoué à Metz, le 24 février 1846.
Des contributions directes : Sommation sans frais pour recouvrement des contributions mobilières et patente auprès d'Hypolite Worms en sa qualité de liquidateur de la banque des Fils de G. J. Goudchaux.
De Paul Ladmirault, Nantes : « Nous sommes parfaitement d'accord pour la commission que vous m'allouez pour la livraison de vos 3 à 5.000 tonnes de charbon à livrer à l'administration du Chemin de fer de Tours à Nantes. »
24 avril 1852
P. 27. A M. Violier, directeur de la Compagnie des bateaux à vapeur de Naples à Marseille, Naples : « Mon ami, Monsieur Degas, m'engage fortement à vous écrire... Je vous propose de vous fournir les charbons en toute première qualité dans les conditions suivantes. »
De P. de Lachaumette, gérant de la Compagnie du gaz de Cette (Sète) - siège de la société : rue Sainte-Catherine, n°9, Lyon : Commande d'un navire de 100 à 150 tonnes pour usine de Cette... « Du reste je préfère dès à présent traiter avec vous pour un an... C'est 617 à 650 tonnes qu'il me faut... »
De la Compagnie anonyme d'éclairage par le gaz des villes de Marseille, Toulon et Nîmes, Lyon : « Nous venons vous demander un bâtiment chargé de la houille indiquée, à destination de Toulon. »
26 avril 1852
D'Édouard Rosseeuw, à M. Suermondt, courtier de navires à Rotterdam : « Je m'occupe avec Hypolite Worms du commerce des charbons anglais. Nous abordons toutes les grandes affaires, soit en France, soit pour tous les points du monde où on consomme du charbon. On nous propose en ce moment des affaires majeures dans l'Océan pacifique, dans les Mers des Indes. » Lui demande à quels prix « on pourrait espérer affréter pour 12 mois pour les ports de Saint-Vincent (Cap Vert), cap de Bonne-Espérance et Maurice, Ceylan, Madras, Bombay, Calcutta, Java, Singapour, Australie, Panama, Acapulco, San Francisco. » Édouard Rosseeuw a été en relations d'affaires autrefois avec ce courtier.
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Je désirerais être fixé sur l'affrètement d'Australie avant le 4 mai, pour que, s'il devait se faire, je puisse me trouver à Londres pour conclure le marché et, en même temps, faire la soumission pour la Marine, pour Gibraltar et Malte. »
27 avril 1852
A une maison de Palerme : Offres. « Fournisseur de la marine de l'État, etc., j'ai passé des contrats en Angleterre avec les mines les plus réputées. »
28 avril 1852
P. 452. D'Édouard Rosseeuw, à E. Hantier, ingénieur civil, 33, quai Saint-Antoine, Lyon : « Ainsi que vous avez bien voulu m'y autoriser, lorsque j'eus l'honneur de vous voir à Lyon, j'ai de suite passé à ma Maison de Newcastle l'ordre d'affréter, pour votre compte, des navires d'environ 300 tonneaux de charge pour : Livourne et Gênes au fret de £ 13.10 le keel. Venise au fret de £ 17.10 le keel. Mais, jusqu'à présent les efforts de mon agent ont été infructueux, et, sans discontinuer cependant ses démarches, il m'écrit, en date du 26 courant, qu'il ne conserve pas l'espoir d'affréter à vos limites. »
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Demande de tenir H. Worms au courant de ce qui se passe pour la navigation des hélices, steam screw. « Cela est d'un grand intérêt pour moi. Quel fret prendront ces steam screw pour Londres de Newcastle ? Combien portent-ils de tonnes ? Combien d'hommes d'équipage ? Quel prix coûte un steam screw prêt à prendre la mer ? »
29 avril 1852
A M. Cavallier, San Francisco : Les expéditions du charbon de Cardiff se continuent pour l'Océan pacifique, mais sur une échelle modérée, et les départs d'autres ports du canal de Bristol sont bien peu importants s'il y en a toutefois. Suit l'énumération des départs du 30 mars au 24 avril pour San Francisco, Acapulco et Panama (au total onze départs et 10 450 tonnes dont 4.000 à San Francisco, 1 600 à Panama, 4 850 à Acapulco).
De Souville Vital, Dunkerque : Affrètement du "Charles" pour Sète. Projet d'offres pour Marseille.
30 avril 1852
De Pioche Bayerque & Cie, San Francisco : Prix des charbons et marché local.
3 mai 1852
De Hébert Marini, Marseille : Il y a déjà un grand nombre de lignes de bateaux à vapeur à Marseille.
5 mai 1852
De P. Durand & Cie, Constantinople : Réception de divers chargements. Suivi des opérations.
6 mai 1852
P. 352. A Lejolis & Fils, Cherbourg : « Je vous autorise, Messieurs, à présenter le 1er mai prochain aux bureaux de la Marine de votre port ma soumission pour la fourniture de six millions de kilogrammes charbons en roche, et, si je reste adjudicataire, à signer en mon nom le procès verbal d'adjudication, les expéditions du marché, et, en un mot, je vous autorise à me représenter auprès de l'administration de la Marine pour tout ce qui concerne cette fourniture. »
7 mai 1852
P. 327. A P. Durand & Cie, Constantinople : « J'avais été par hasard mis en rapport avec un secrétaire de l'Ambassade ottomane à Paris... Vous recevrez donc probablement la visite de M. [...] au sujet de la fourniture de 50.000 tonnes charbons à la Compagnie du Bosphore. » L'importance de l'affaire est exagérée - voir lettre à Durand du 8 juin 1852.
11 mai 1852
P. 283. D'Édouard Rosseeuw, à Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Je vous entretiens en particulier de l'affaire Iselin ; elle touche à son dénouement... J'avais promis alors de souscrire pour 100 mille francs. Mon but, vous le comprenez, était de m'assurer l'affaire ancienne et la nouvelle à venir des Bateaux français. Aujourd'hui que vous êtes les fournisseurs des Américains et des Français, si Iselin réussit, comme je l'espère, il me serait légitime peut-être de vous endosser la totalité de l'engagement. »
P. 270. A A. Delpuget, Marseille : « En conséquence de tout ce qui précède, vous pouvez donc, Monsieur, commencer dès à présent vos démarches pour assurer des marchés au prix de F 30 les mille k. rendus le long du bord ou F 30,40 embarqués dans les soutes. Ces marchés seront pour notre compte commun ou pour notre compte particulier - selon la décision que vous jugerez devoir prendre à cet égard. »
12 mai 1852
A Victor Demeuldre, fournisseur de la Marine royale, Naples : « Aux objections que l'on peut vous faire, répondez que je fournis les Messageries nationales et la Marine française sur plusieurs points du globe. Cela prouvera que je suis en mesure de livrer partout et aussi bien que toute autre maison anglaise, car je suis aussi maison anglaise... J'attends le résultat de vos démarches auprès des diverses compagnies de vapeurs... Vous me témoignez votre surprise que j'ai écrit au directeur du Gaz à Naples. Cette usine, comme celle de l'Italie en général, dans l'Adriatique et la Méditerranée, ont été fondées par des capitaux lyonnais. J'ai beaucoup de relations à Lyon et j'ai en mains des ordres pour Venise, Gênes, Livourne, Trieste, etc. Or l'un des directeurs de Lyon, intéressé dans l'usine de Naples, m'a fortement engagé à écrire à Monsieur... » Il lui demande d'aller voir ce Monsieur et lui promet une commission sur l'affaire.
16 mai 1852
A A. Delpuget, Marseille : Longue réponse à celui-ci qui est disposé à seconder les efforts d'Hypolite Worms dans cette place et a fait quelques démarches qui laissent de l'espoir. Société franco-italienne. H. Worms répugne à prendre forcément des actions, mais subirait cette condition pour s'assurer l'affaire proposée mais voudrait voir réduire le chiffre de 15.000 F à 12 ou 10.000 F, « moyennant cet apport on passerait avec lui un contrat exclusif pour la fourniture, pendant 10 années du charbon nécessaire ». H. Worms cote, à cet effet, des prix ainsi que d'autres, pour plusieurs affaires dont A. Delpuget l'entretient avec : Bazin & Perier, Alphandery Jeune, Arnaud & Touache, André et Abeille, et ajoute : « J'attends maintenant l'opportunité pour attaquer les bateaux sardes et espagnols dont vous me parlez. »
18 mai 1852
P. 171. A J. Avidgor, président du Conseil d'administration de la Compagnie, l'Union franco-niçoise, Nice : Propositions pour la fourniture des charbons nécessaires au service des bateaux à vapeur entre Nice et Marseille.
P. 151. Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « Je m'engage à livrer au port de Brest dans les délais d'un mois à partir de la réception de vos ordres : un million à quinze cent mille kilogrammes charbon anglais en roches de Newcastle, au prix de F 26 (vingt six francs) les mille kilos, compris le 1 ½ % retenu au profit de la Caisse des invalides, droits de douane, et octroi à votre charge, ainsi que tous les frais, excepté la mise à terre. Les menus charbons seront admis en recette jusqu'à concurrence de dix pour cent, et me seront payés moitié prix, soit F 13 les mille kilos. Pour le transport de ces charbons d'Angleterre à Brest, la faculté me sera réservée d'employer les navires de tout pavillon, mais autant que possible je donnerai la préférence au pavillon national. Mes navires arrivés à Brest pourront immédiatement continuer [...] »
19 mai 1852
A A. Delpuget, Marseille : Indication de prix pour marchés de 12 mois consécutifs pour Gênes, Livourne, Civitavecchia, Naples, Messine, Ajaccio, Bastia, Alger, Oran et indication de la commission qui pourrait être allouée à M. Delpuget, qui préfère ce mode de rétributions et ne pas courir les chances de ce genre de commerce.
20 mai 1852
A M. Chabert, Rouen : « A Cardiff on ne connaît ni keel, ni chaldron. Tout se fait à la tonne anglaise. »
21 mai 1852
Des contributions directes : Contrainte pour paiement de l'impôt dû en qualité de liquidateur de la banque des Fils de G. J. Goudchaux, maître de bains publics et fabricant de plâtre.
22 mai 1852
Pour les fournitures à faire aux Messageries nationales à Alexandrette, H. Worms fait appel au concours de M. Befante, de cette ville, sur la recommandation de Nicolas Reggio, de Marseille.
23 mai 1852
P. 92. A Fauchier Père & Cie, Toulon : « La question principale et la plus obscure dans ces fournitures de charbon à la Marine est celle des menus rebutés. »
25 mai 1852
P. 68. A A. Delpuget, Marseille : « Je vous confirme que, dans l'affaire [Chargé], je suis décidé à prendre l'intérêt convenu de 1.500 francs, m'en rapportant à votre expérience pour l'examen des actes et des garanties qu'ils présentent aux actionnaires. » Alexandrette. Navigation entre Marseille et le Maroc.
26 mai 1852
Des contributions directes : Reçu.
28 mai 1852
P. 23. A Delorme Aîné, Lyon : « Il reste entendu que, pour la prochaine adjudication de charbon Cardiff, à fournir au port de Toulon, nous soumissionnerons ensemble, de compte à ½, à un prix qui nous reste à fixer. »
De Hantier Fils & Mallet, Le Havre : Copie de l'acte. « Nous autorisons Monsieur Hte Worms à signer ou à faire signer en notre nom, par la personne qu'il désignera à cet effet, l'acte de société de Messieurs H. Iselin & Cusin Legendre pour la formation ou plutôt la création d'une ligne de steamers français entre le Havre et New York pour la somme de soixante mille francs. »
4 juin 1852
De Théodore Bouscasse, Paris, à J. Vieillard & Cie, Bordeaux : « Je viens vous transmettre le prix et les conditions auxquels je pourrai vous expédier les 12 à 15.000 hectolitres de charbon de Lambton à Bordeaux. »
De Victor Demeuldre, fournisseur de la Marine royale, Naples : Annonce que Zino & Cie lui a remis le matin un ordre pour un navire de 200 à 250 tonnes.
De MM. Troisi [ou Troysi] Frères, fournisseurs des Bateaux napolitains : Indiquent qu'ils seraient disposés à traiter avec H. Worms s'il ne leur enlève pas la fourniture de ces bateaux.
5 juin 1852
A J. B. Vicco & Cie, Trieste : « Sous les auspices de MM. Bischoffsheim Goldschmidt & Cie de cette ville, je viens vous entretenir d'une affaire... Le hasard m'a mis en rapport, dans un récent voyage en Angleterre, avec M. Alex Gallico, agent commercial en notre ville... M. Gallico m'entretient d'une fourniture de 6.000 tonnes charbon et coke, à livrer à la marine militaire dans trois ports de l'Adriatique. »
5/7 juin 1852
A Victor Demeuldre, fournisseur de la Marine royale, Naples : Longue lettre au sujet d'affaires en cours d'étude et d'autres en perspective. Précise les commissions qu'H. Worms pourrait lui faire.
7 juin 1852
A Paul Ladmirault, Nantes : Ordres fermes pour affrètements pour Athènes, Constantinople, Malte, Alexandrie. Lui recommande ses affrètements pour Marseille, Bordeaux.
A Charge Fils Aîné, Marseille : « J'espère avec vous que l'entreprise des bateaux à vapeur, dans laquelle je suis maintenant intéressé pour F 15.000 donnera des résultats heureux pour tous. Vous m'avisez vos premières dispositions sur moi à valoir à mon intérêt de F 15.0000... Vous m'entretenez d'un autre bateau à hélice que vous attendez tout prochainement de Nantes à Marseille, pour le faire naviguer entre votre port et Gênes et Livourne et me proposer d'y prendre également un intérêt de F 5.000, à condition, pour vous, de m'assurer la fourniture du charbon au prix de F 32,40 dans la soute à Marseille. J'accepte encore cette proposition et n'y mets que la restriction suivante. »
A N. Dreyfus Aîné & Cie, Paris : « Elle portait l'ordre que je transmets de suite à ma Maison de Newcastle, d'affréter pour votre compte 2 ou 3 navires pour le voyage aller et retour de Rio de Janeiro, aux conditions énoncées dans un modèle de charte-partie, que vous me remettiez pour le retour et au prix de £ 20 le keel charbon - conditions usitées précédemment entre nous. Je transmets le tout à mon agent qui suivra fidèlement vos instructions et nous avisera de ce qui lui est possible de faire. Le 1er courant on chargerait à Cardiff le navire anglais "Elenor", 400 tonnes charbon pour Rio au fret de 24/ par tonne. »
8 juin 1852
A F. de Loÿs, Rouen : H. Worms vient de recevoir des nouveaux avis de Toulon. L'adjudication est fixée au 29 courant. 3.000 Newcastle, 3.000 Cardiff. L'autorise à chercher du fret immédiatement s'il le juge convenable.
A P. Durand & Cie, Constantinople : « Je regrette le peu d'importance que présente à vos yeux l'affaire, dont je vous avais entretenu, pour les bateaux du Bosphore. Vous seul pouviez en juger puisque vous êtes sur les lieux. J'avais fait tout ce qui m'était possible à Paris en vous communiquant l'ouverture qui m'avait été ; vous avez dû voir, du reste, par ma lettre relative à cette affaire, que je n'allouais qu'une médiocre confiance à la source de mes renseignements. »
Au gérant de la Société anonyme des fonderies de Rumilly, Pont Saint-Pierre, Eure : « Je possède la lettre dont vous m'avez favorisé le 7 courant, à nos conditions ordinaires, et rendu à Pont d'Arche, je vous facturerai au chargement charbon Walker Primerose, à F 28 les 0/00 kilos ; l'ordre m'en étant donné en ce moment pour être exécuté dans un délai d'un mois, ou de suite, suivant l'opportunité pour le fret. Je regrette les reproches que vous adressez au dernier chargement et me plaindrai vivement au chef de la mine, qui est de mes bons amis. Je lui recommanderai un soin particulier à l'exécution de votre ordre, et suis convaincu que vous serez satisfait. »
9 juin 1852
A F. de Loÿs, Rouen : H. Worms précise ses besoins en fait d'affrètements pour divers ports.
D'A. Delpuget, Marseille : Indication des prix pour le Maroc (Tanger, Rabat, Mogador), Tunis et Tripoli pour du Cardiff et du Newcastle.
10 juin 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Pour Naples, fret au mieux, mais tâchez de ne pas payer trop cher car c'est une relation nouvelle et bonne qui nous amènera une vingtaine de chargements par an si elle est satisfaite. »
De Paul Ladmirault, Nantes : « J'ai manqué ma vente de charbon qui m'a été enlevée par MM. Wilson & Langlais. »
11 juin 1852
A Bazin et Perier, Marseille : Remise du connaissement du navire « Prosper ».
A Paul Ladmirault Jeune, Nantes : Remise du connaissement d'un navire chargé de charbon lavé pour la fabrication du coke.
A Bravet Oncle, Marseille : « Nous commençons à marcher plus rondement et Monsieur Vincent s'aperçoit, je pense, qu'il aurait dû être plus convenable avec moi. » Signale à Bravet qu'il a autorisé Delpuget à vendre 1.000 tonnes de Newcastle et 500 tonnes de Cardiff.
Fréquemment, Hypolite Worms recherche en France (Nantes, Grandville, Saint-Malo, Rouen, Dunkerque) des navires pour aller charger en Angleterre à destination d'un port français ou méditerranéen.
12 juin 1852
A A. Delpuget, Marseille : Jusqu'à présent pour les Messageries, H. Worms n'a pu affréter que deux navires français en raison des difficultés à trouver pour eux un fret de retour, alors que dans les ports anglais, il trouve toujours des navires de toutes nations, toujours affrétés en retour et qui acceptent pour du charbon un fret un peu moins élevé. H. Worms avoue qu'il n'a pas songé aux retours sur Marseille. En conséquence il demande à M. Delpuget de décider les négociants marseillais à lui laisser constamment en mains des ordres d'affrètement pour leur compte, cargaisons de retour des ports du Levant sur Marseille ou autres ports : Alexandrie, Smyrne, Athènes, Constantinople, Alexandrette. Muni de ces ordres il espère pouvoir soit à Newcastle, soit à Cardiff, soit dans les ports français de l'Océan, décider les capitaines français au voyage aller-retour et partagerai avec Delpuget commissions d'affrètement sur le fret de retour. Il sera heureux de développer ainsi ses relations avec lui. Lui donne le détail des chargements en cours de route, des précisions sur les prix à facturer. Au sujet de Bazin et Perier : « Je ne voudrais pas faire à Marseille un kilo de charbon sans votre intervention directe ». H. Worms leur a fait des propositions pour l'Algérie, mais ceux-ci n'y ont pas répondu. Indique des prix à Delpuget pour un de ses amis d'Alger qu'il autorise à vendre à Bône, Oran ou Alger. A cette époque, A. Delpuget fait part à H. Worms d'une proposition qu'il reçoit d'un de ses amis d'Alger qui pourrait vendre 5 à 6 cargaisons par an pour H. Worms.
A Jules Goudchaux : H. Worms a un beau-frère qui s'appelle Goudchaux.
15 juin 1852
D'Édouard Rosseeuw, à J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Une de mes dernières lettres vous dit de ne plus prendre de charbon de Nixon ; c'est aux Messageries seulement que j'entends cette prohibition. Chargez au contraire les autres destinations en Nixon - si on ne s'en plaint nulle part, c'est que l'agent de Civitavecchia aura été dans son tort. Je désire rester en bonne intelligence avec Nixon, et ferai pour cela tout ce qui dépendra de moi, mais il comprendra que, jusqu'à nouvel ordre, je ne puis expédier son charbon aux Messageries. Il faut que je tire au clair l'affaire de Civita et cela peut être long. »
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Je viens de faire un marché de 1.800 tonnes de coke pour Naples, à commencer en octobre ou novembre. J'en espère plus tard un autre de 2.500. » Il est en train de faire aussi quelques marchés charbon qu'il espère importants.
P. 212. A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Tenez-moi, je vous prie, au courant de l'effet produit par l'article des Débats et le courrier du Havre sur l'affaire Iselin. »
16 juin 1852
P. 196. A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff, et Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Marché pour le chemin de fer de Tours à Nantes. « A partir de ce jour, vous devez expédier par mois 150 tonnes environ charbon à coke à Nantes, navire anglais ou français [...]. Le prix de 9 francs est raisonnable pour moi. Mon marché me laissant la faculté d'avancer mes livraisons d'un mois - soit de livrer 300 tonnes au besoin dans un même mois - vous devez user de cette facilité pour charger chaque fois qu'il se présente une bonne occasion, sans dépasser les quantités de 300 tonnes par mois. Commencez dès aujourd'hui à trouver un navire de 100 à 150 tonnes - au mieux jusqu'à francs 10. Quand celui-là sera assuré vous serez plus à l'aise pour en trouver un second à meilleur prix. »
P. 193. A M. Forquenot, ingénieur du Chemin de fer de Tours à Nantes, Tours : « Je possède votre lettre du 15 courant et prends note que, jusqu'à nouvel ordre, je vais vous expédier à Nantes environ 300 tonnes charbon par mois, dont moitié Hartley Hill ; vos instructions seront suivies. Je vous remercie à l'avance des expériences que vous voudrez bien faire du nouveau charbon dont je vous ai entretenu. »
A J. Nixon & Cie : Au sujet d'une cargaison expédiée à Civitavecchia et de l'ordre donné par H. Worms à Smith de ne plus demander de charbon à Nixon pour les Messageries maritimes. Nixon a pensé que c'était la conséquence des manoeuvres d'un concurrent. H. Worms demande si c'est Jackson, seule maison qui, à son avis, pourrait avoir un intérêt à la chose.
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : Note sur le charbon Sunderland lavé (brevet d'invention, découvert par un Français, Monsieur [Berard]. Le coke résultant de ce charbon lavé présente toutes les apparences des meilleurs cokes. Engage Bouscasse à obtenir des maîtres de forges, verreries, poteries, aciéries, de faire venir ces chargements à titre d'essai.
18 juin 1852
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « J'ai l'honneur de vous soumettre ci-après ma proposition relative à la fourniture de 600 mille kilogrammes charbon anglais à livrer à Alger avant le 31 juillet prochain. »
A F. de Loÿs, Rouen : H. Worms précise que l'opération pour la Marine serait en compte à demi.
19 juin 1852
De Paul Ladmirault, Nantes : Suivi des opérations.
21 juin 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle et Smith, Hte Worms Cardiff : Demande de renseignements en vue marché charbon pour la cote d'Espagne qui est proposé à H. Worms. II semble que cette affaire soit venue par A. Delpuget de Marseille et à traiter avec Peschiez, ainsi qu'une affaire pour la Havane. Newcastle a affrété et chargé un navire pour Couillard de Dieppe.
22 juin 1852
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Marché de gré à gré avec F. de Loÿs pour une fourniture de 600 tonnes de charbon à livrer à Alger. F. de Loÿs fait élection de domicile chez H. Worms, à Paris.
23 juin 1852
A F. de Loÿs, Rouen : « Je compte écrire à Toulon après demain pour notre soumission charbon de Newcastle et pour fixer le prix à 99.90 F. »
A Victor Demeuldre, fournisseur de la Marine royale, Naples : « Vous voilà donc à même de terminer avec ces Messieurs Troisi [ou Troysi]. Faites-leur valoir que, outre qu'ils seront bien servis, ils annulent ma concurrence auprès des compagnies qu'ils fournissent. » Au sujet de M. Close "le grand [faiseur]". Dites-lui que je songerais à me mettre sur les rangs auprès du gouvernement napolitain. »
A Victor Demeuldre, Naples : Accuse réception de l'ordre expédié à Zino Henry & Cie à Naples, 2/300 tonnes (3/4 charbon, 1/4 coke). H. Worms n'est pas d'avis de passer avec Zino un marché à l'année avant qu'ils aient essayé son charbon. Il invite Demeuldre à leur demander l'autorisation de leur envoyer de suite un chargement de Sunderland, tout venant ; ils pourront alors comparer. Lui annonce qu'il a signé avec Bayard de La Vingtrie un marché de 150 tonnes par mois pour 1853. L'adresse de ces Messieurs est 29, rue Sainte-Guillaume, à Paris.) Il s'agit du contrat coke.
D'A. Dulpuget : « M. Da Costa, directeur du Gaz (de Marseille), reçoit tous ses charbons directement par les intéressés anglais de sa compagnie. Par exception pour répondre à mes sollicitations, il ferait une affaire avec vous. » Son bateau, "John Erikson", qu'il a acheté à Nantes, est destiné à des voyages entre Marseille, Gênes et Livourne.
24 juin 1852
A A. Delpuget, Marseille : Au sujet de da Costa. « Je ne suis surpris, pris dans ces circonstances difficiles, de le voir disposé à faire un contrat que, si souvent, j'ai en vain sollicité de lui. En conséquence, indiquez un prix pour 12 chargements (sans indications de tonnage) pour un an. »
A Fauchier Père & Cie, Toulon : H. Worms tente encore sa chance dans l'adjudication du charbon du 29 juin. Lui adresse pièces nécessaires et soumission. Lui demande d'aviser Delpuget, Marseille, des résultats ; ce monsieur étant porteur, pour compte d'H. Worms, de connaissement dont il disposera selon les résultats (navire "Camélia").
A F. de Loÿs, Rouen : « J'ai reçu l'acte signé par le ministre pour Alger. »
25 juin 1852
De Victor Demeuldre, Naples : Signale à H. Worms que John Odwyer, actuellement à Naples, fait beaucoup d'opérations en Espagne, où il est établi, fournit sur le Tibre les vapeurs de l'État romain. C'est depuis le début de l'année qu'il a abordé les côtes d'Italie. Il traiterait peut-être pour fourniture de 3.000 tonnes à Civitavecchia pendant trois ans.
26 juin 1852
De Paul Ladmirault, Nantes : Avise H. Worms qu'il a vendu 500 tonneaux de Nixon's Merthyr à MM. Etienne & Say.
27 juin 1852
De Hantier Fils & Mallet, Le Havre : Suivi des opérations comptables.
28 juin 1852
A Charge Fils Aîné, Marseille : « En ce qui concerne le nouvel intérêt à prendre dans le bateau à vapeur le "John Erickson", je prendrai un intérêt de F 5000 dans ce steamer, qui est votre propriété... Je fournirai à Marseille le charbon Newcastle, Sunderland ou Cardiff, à ma faculté, nécessaire au service de ce bateau. »
De Pierre de Lachaumette, Usine à gaz de Cette [Sète], rue Sainte-Catherine, n°9, Lyon : « J'ai eu l'honneur de recevoir vos lettres des 14 et 19 écoulé. J'attendais pour vous répondre l'arrivée du navire "Charles" dont je n'ai point encore de nouvelles. Le retard de ce navire m'inquiète car l'"Anna", parti de Newcastle pour Cette [Sète] de concert avec le "Charles", avec un chargement de houille destiné à l'usine à gaz de Béziers, est arrivé le 12 courant. Vous me ferez un grand plaisir de me donner, aussitôt que vous en aurez, des nouvelles de votre navire dont j'ai le plus grand besoin. Il reste toujours convenu que nous recevrons en septembre prochain un navire de 260 à 300 tonnes pour passer notre hiver. M. Genin est de retour de voyage ; il a traité pour nos autres usines avec M. Jakson de Newcastle. Cependant pour Bilbao, il se peut que nous ayons besoin dans quelques temps du charbon de Cardiff dit "Wales", à quel prix pourriez-vous nous livrer cette qualité, soit à Cette [Sète] soit à Bilbao. »
29 juin 1852
A Charge Fils Aîné, Marseille : « J'ai cependant deux choses à réclamer de vous : l'importance de la fourniture charbon à la vapeur étant très minime, je désire que vous me teniez compte de l'intérêt de mes F 5.000. En second lieu, et pour la bonne règle, je désire que, dans l'acte de francisation de ce navire, il soit stipulé, en ma faveur, un droit d'hypothèque pour ladite somme de 5.000F. »
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Adjudication remportée par Hypolite Worms pour la fourniture de 3.000 tonnes de charbon pour bâtiments à vapeur à effectuer à Toulon, moitié le 30 septembre 1852, moitié le 30 avril 1853.
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Adjudication remportée par A. Angaut, de Brest, représenté par A. Hue, pour la fourniture de 3.000 tonnes de charbon Cardiff pour chaudières tubulaires à effectuer à Toulon, moitié le 30 septembre 1852, moitié le 30 avril 1853.
30 juin 1852
Aux administrateurs, directeurs du chemin de fer d'Orléans à Bordeaux : Suite à leur demande, H. Worms s'engage à leur livrer d'ici le 1er septembre 600 tonnes coke du Pays de Galles et / ou coke du nord à 34 F et 35 F pour le coke nord.
A Goudchaux & Cie, Londres : Demande de renseignements sur Alessandro Gallic de Trieste qui propose à H. Worms de vendre des charbons pour son compte.
1er juillet 1852
A A. Delpuget, Marseille : Remise de prix pour fourniture de charbon à M. Peschier à La Havane. H. worms attache une certaine importance à ces affaires d'Espagne et de Cuba avec M. Peschier.
D'Édouard Rosseeuw [par procuration spéciale de F. de Loÿs] au ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Envoi du marché du 22 juin de F. de Loÿs, revêtu de l'approbation du ministre, timbré et enregistré : 10 exemplaires autographiés dudit marché - réponse à la lettre du ministre du 24 juin. La proposition a été faite par H. Worms le 18 juin 1852 pour 600 milles kilogrammes à livrer avant le 31 juillet. H. Worms a déjà arrêté trois navires pour cette destination : "Victorine-..." , "[Sinpere]", "Adeline".
A V. Forquenot, ingénieur du Chemin de fer de Tours à Nantes, Tours : « Sous ce pli, j'ai l'honneur de vous adresser ma facture à 162.900 kilos charbon à coke, que j'ai livrés à Nantes, à la gare de la Prairie des Mauves. Elle s'élève à : F 4.056,20. Dont je vous prie de vouloir bien faire ordonner le paiement. »
De Hantier Fils & Mallet, Le Havre : Suivi des opérations comptables.
2 juillet 1852
A Angaut, Brest : H. Worms lui offre les services de sa maison de Cardiff.
A A. Delpuget, Marseille : Adjudication à Toulon. M. Fauchier de Toulon a avisé H. Worms qu'il n'a pas les 3.000 tonnes de Cardiff, mais seulement les 3.000 de Newcastle.
A A. Lebaudy & Cie, Durham : « Pendant une année à partir du 1er courant, vous vous engagez à ne pas vendre à d'autres que moi vos cokes et charbon épurés sur les places de Nantes et Bordeaux et le rayon qu'elles approvisionnent. »
A Émile Vautier, 33, quai Saint-Antoine, Lyon : Frets pratiqués à Newcastle pour Gênes et Livourne, Naples, Venise et Trieste. « Quant à l'avenir, je n'ose pas émettre une opinion. Les récoltes s'annoncent très belles en Angleterre et en France ; il doit en résulter un mouvement de navires moins considérable vers la Méditerranée. »
3 juillet 1852
A A. Delpuget : « L'affaire du "John Erickson" est en règle maintenant. »
A Paul Ladmirault Jeune, Nantes : Réception de chartes-parties. « Éparpillez autant que possible la cargaison de "Colombe" ! Je vous recommande surtout Indret. Voyez aussi les Forges de la basse Indre ; ce charbon doit merveilleusement leur convenir et à toute industrie métallurgique. »
4 juillet 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « La Californie revient sur l'eau. Demain on doit me demander 4.000 tonnes. » Demande de renseignements sur la côte occidentale d'Afrique et les compagnies australiennes. « J'aurai en main, de septembre en mars, des retours considérables en arachides à donner pour Marseille et autres ports de France. »
5 juillet 1852
A M. Hugon de Londres : En réponse à ses ouvertures, H. Worms serait disposé à fournir du charbon à l'usine à gaz de Morlaix.
A Nicolas Cexard, Nancy, (qui a une position à Batavia) et à Smith & Cie, Rotterdam : Suite à la lecture, dans le Moniteur du 4 juillet, des détails intéressants sur le développement considérable que tend à prendre la navigation à vapeur dans les mers de l'Inde et notamment dons les parages des possessions hollandaises, H. Worms leur demande s'il n'y aurait pas lieu à combiner une affaire avec eux.
A A. Delpuget, Marseille : « Je suis tout prêt à contracter avec la ligne du Maroc. Vous pouvez lui offrir de ma part l'engagement de prendre deux actions de 5.000 F dans l'entreprise à condition de m'assurer la fourniture des charbons sur tous les points du service pendant cinq années... Je vous serais obligé de hâter la mise en règle de tous les documents et titres relatifs à cette affaire (5.000 F sur "John Erickson") et à celle des bateaux Adriatique et Sicile. »
7 juillet 1852
D'A. Delpuget, Marseille : Da Costa tient à justifier le désir qu'il a de faire quelques affaires avec Worms et qu'il tient à prendre une cargaison de charbon à gaz. Sa position à l'égard de sa compagnie anglaise l'oblige à certaine circonspection.
8 juillet 1852
A Pierre de Lachaumette, gérant de la Compagnie du gaz de Sète à Lyon : Envoi de la facture pour le charbon délivré à Sète par navire "Charlos".
À Ladmirault Jeune, Nantes : Au sujet du charbon lavé envoyé par lui à Nantes. H. Worms l'informe que le fabricant anglais lui assure le monopole exclusif de ses charbons à Nantes et son rayon d'approvisionnements et dans d'autres places de France ; il propose à Ladmirault d'en faire la vente en compte à demi, mais se réserve la fourniture au chemin de fer pendant la durée de son contrat avec lui.
De Souville Vital, Dunkerque : « Quels sont les ports pour lesquels vous pourriez donner des charbons pour les navires allant au [Guano] ? Quant à la Californie, c'est pour San Francisco probablement. Quelles seraient les conditions ? »
10 juillet 1852
A Miège & Cie, Dieppe : « Les grandes quantités de liquides, que vous recevez du midi de la France, vous mettent en rapport avec grand nombre de capitaines. Je pense qu'il ne serait pas sans intérêt pour vous d'avoir à leur offrir des charbons pour Bordeaux, Sète, Marseille et je pourrais vous laisser constamment en mains des ordres pour aller charger, à ces destinations, sur la côte d'Angleterre. »
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : « J'ai traité avec le Chemin de fer de Bordeaux pour 500 tonnes coke à lui livrer du 15 août au 15 octobre. »
D'A. Angault, Brest : « Je réponds à la lettre dont vous m'avez favorisé le 8 courant. J'accepte l'offre, que vous m'y faites, de rester chargé, sous mon nom aux yeux de la Marine, de tous les détails d'exécution de mon marché à Toulon du 29 juin dernier pour la fourniture de 3.000.000 kilogrammes charbon de Cardiff. Vous conduirez, seul, cette affaire comme si elle était la vôtre. Je vous laisserai faire absolument et vous me tiendrez seulement de temps en temps au courant de la marche des opérations. Si les résultats sont bons, nous partagerons tout le bénéfice par moitié. La perte, s'il y en avait, resterait entièrement à votre charge. Placé comme vous l'êtes en France et en Angleterre, je ne doute pas que vous puissiez bien opérer. »
12 juillet 1852
A M. Gallico Trieste : Au sujet de deux affaires proposées par lui qu'H. Worms n'a pu prendre. H. Worms pense qu'il ne s'écoulera pas un temps trop long avant qu'il n'ait visité Trieste et qu'ils pourront s'entendre pour l'avenir.
D'A. Delpuget, Marseille : Après avoir rendu compte à M. Worms de l'obligeance mise par M. Vincent à lui prêter 50 tonneaux de charbon anglais, M. Delpuget signale que ses premiers échanges de bons rapports pourraient être suivis de circonstances extrêmement favorables et conduire fréquemment à une entente avec M. Vincent, qui lui a paru toutefois disposé à agir de la sorte. Il ajoute : « Par exemple, de peu de temps, les Messageries auront à traiter pour leur fourniture de Marseille, qui répond à une quantité, je crois, de 8 à 9.000 tonnes. [...] Au lieu de se mettre en concurrence avec M. Vincent, il sera bien plus convenable de s'entendre avec lui. [...] Je dis à Marseille puisque M. Vincent n'étend pas ailleurs ses offres de fournitures. »
13 juillet 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Je suis seul chargé par l'adjudicataire de Toulon de l'exécution de son marché de 3.000 tonnes Cardiff, soit avec les menus 3 500 tonnes. Lui-même ne s'en occupera pas, charbon et fret, tout me regarde. » Mais la fourniture aura lieu sous son nom aux yeux de la Marine. « Voici un ordre pour San Francisco, Californie, un navire de 5 à 700 tonnes de charge charbon Duffryn Insole ou Nixon. » Le charbon a été vendu à un M. Chauviteau, livrable à San Francisco.
A A. Angault, Brest : « Je possède, Monsieur, votre lettre du 10 courant ; elle relate parfaitement nos conventions au sujet du marché des 3.000 tonnes charbon Cardiff que je reste chargé de livrer pour votre nom à la Marine à Toulon. Je ferai donc en tout le nécessaire et de mon mieux et vous tiendrai au courant de l'opération. Reste maintenant à bien nous entendre pour les affrètements. Veuillez annuler absolument tous ordres que vous auriez pu donner en Angleterre. Quant à nos ports de France, veuillez chercher, dans l'intérêt commun, des navires depuis Cherbourg compris jusqu'à Nantes exclusivement. »
De M. Chabert, Rouen : Suivi des opérations.
16 juillet 1852
A F. de Loÿs, Rouen : Envoi de la facture du chargement d'un navire expédié pour Alger. Les documents ont été envoyés par H. Worms au ministre de la Marine et des Colonies ; il précise que ce chargement complète son marché de 600 tonnes.
A A. Delpuget, Marseille : « En effet les Messageries ne tarderont pas à assurer leurs provisions à Marseille. Nous devons l'avoir à bon prix, Vincent et moi, en nous entendant. Et surtout pour cette affaire la discrétion la plus absolue est nécessaire. »
19 juillet 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « On me dit que la Peninsular et Oriental Company va être chargée d'un nouveau service : Malte à Marseille. Il faut que vous trouviez moyen soit avec Nixon soit avec Dawning de lier une affaire avec cette compagnie. Occupez-vous de cela sérieusement ; l'affaire est grosse. Cette compagnie n'aime pas les nouveaux fournisseurs inconnus - mais en nous appuyant sur mon bon service aux Messageries, on me dit que je serai tout aussi bien vu que tous les autres fournisseurs. »
D'A. Delpuget, Marseille : M. Charge reconnaît la propriété d'Hypolite Worms sur le navire "John Erickson" jusqu'à concurrence de 5.000 F.
20 juillet 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « II faut voir Dawning. Je m'entendrai volontiers avec lui puisque la compagnie connaît son charbon. Qu'il fasse donc le nécessaire pour m'assurer la livraison à Malte et à Marseille, Marseille au moins... Faites-lui bien entendre que, s'il veut faire lui-même les fournitures à Malte ou ailleurs, je devrais le considérer comme un concurrent et prendrais du charbon ailleurs. Je pense du reste que Dawning pense comme moi là-dessus. Il vous sera donc facile de vous entendre avec lui pour combattre le Père Powell. »
22 juillet 1852
A A. Delpuget, Marseille : « Un banquier de Londres me demande des renseignements sur Messieurs Valéry Frères de Marseille et si on peut leur confier 1.000 à 2.000 livres sterling. Voulez-vous avoir la bonté de me fixer sur la valeur de cette maison bien que je la croie bonne. Ces renseignements sont demandés en vue d'achats de charbon à Cardiff que Messieurs Valéry Frères voudraient faire. Voyez donc à les persuader qu'ils feraient bien mieux de traiter avec moi qui leur livrerai marchandise et fret - rendu à destination. Je voudrai ne pas laisser échapper cette affaire. »
A J. P. Hugon, Angoulême, chez Émile de Jarnac, banquier : » M. Pring me donne les renseignements suivants sur les frets de Newcastle à Charente : "Deux maisons de la place offrent en ce moment £ 8,10 le keel pour Charente, mais elles ne trouvent pas de navires à ce prix ; il faudrait payer au moins £ 9,10 à £ 10. Le fret commun à l'année pour ce port doit se compter à £ 9,10 à £ 10." Vous voyez, Monsieur, que vous étiez loin du compte en calculant ce fret à £ 8. Veuillez m'indiquer clairement les sortes et qualité charbon dont vous pouvez trouver la vente dans votre contrée et je vous fixerai mes prix - rendu sous vergues à Charente. »
D'Édouard Rosseeuw, à Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Je ne comprends pas que [Loudgrige] Longridge puisse avoir des ordres pour Toulon. Car leur charbon n'est pas encore admis par la Marine et là, il n'y a pas de commerce de charbons. Demandez-leur donc comment il se fait qu'ils expédient pour ce port. »
A A. Lebaudy, à Fence House, près Sunderland : « Je ne sais pas si M. Pring aura eu le plaisir de vous voir. Je l'avais chargé de vous dire que les expériences faites à Nantes sur votre charbon lavé n'avaient pas donné des résultats satisfaisants. Je pense qu'il ne sera pas sans intérêt pour vous de connaître ces résultats et je ne puis mieux faire que de vous joindre ici copie de deux lettres que j'ai reçues de mon agent à ce sujet. Je crois bien que la construction vicieuse des fours de Nantes rentre pour beaucoup dans cette mauvaise réussite mais je crains qu'il ne soit bien difficile d'en faire convenir l'ingénieur, qui a construit ces fours, et bien difficile aussi de le faire revenir d'une première impression, défavorable à votre charbon. »
De M. Befante, Alexandrette : Accepte d'apporter son concours pour les fournitures à faire aux Messageries nationales.
24 juillet 1852
A Trullet, Salzani & Cie, Constantinople : Propositions pour 12 mois.
25 juillet 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Toute proposition de l'Australian Company me serait très agréable. Renseignez-vous sur les prix des frets ; on me parle de 80 à 90 F pour Sydney. »
26 juillet 1852
Ordre de chargement coke et charbon pour Zino Henry & Cie à Naples.
A A. Lebaudy, Fence Houses, Durham : « Mon agent de Bordeaux me transmet l'ordre d'expédier un petit chargement de vos charbons lavés. »
28 juillet 1852
A M. Hugon, Angoulême : Accusé de réception d'un ordre d'un chargement charbon Newcastle rendu à Charente.
29 juillet 1852
A Paul Ladmirault Jeune, Nantes : « Chaque jour on fabrique en Angleterre 150 tonnes de coke avec ce charbon. Donc on doit pouvoir en fabriquer à Nantes. »
A Bayard de La Vingtrie, Paris : Accusé de réception d'échantillons de Pouzzolane. H. Worms précise à Bayard qu'il peut s'engager pour quelques milliers de tonnes qui lui seraient livrées à Naples. Les échantillons ont été envoyés à Goudchaux & Cie, Londres, avec prière de les faire suivre à Cardiff (pour être soumis par Smith aux intéressés).
31 juillet 1852
De J. Vandenbussche - Souville Vital, Dunkerque : « L'armateur Bourgain de la "Gazelle" vient d'accepter une charte-partie de Cardiff à Bordeaux en coke et charbon. »
1er août 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Nantes. H. Worms lui dit de prendre note d'expédier chaque mois au lieu de 150 tonnes demandées le 16 juin, 300 tonnes Marley Hill tout venant, avec faculté d'en expédier 600 si « on trouve de bonnes occasions de fret ».
2 août 1852
D'Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Le premier bateau à hélice [est] parti, jeudi dernier au matin, pour Londres, de Sunderland, sur son premier voyage ; ce navire a été bâti en fer par la maison Palmer Brothers. J'ai vu le père Palmer aujourd'hui ; il m'a dit que le navire avait pris 530 tonnes charbons, que, parti le jeudi, il était arrivé à Londres, le samedi matin - on l'a déchargé dans un jour - qu'il a quitté Londres dimanche matin et qu'on l'attendait dans cette rivière ce soir. Ainsi cela ne fera que 5 jours pour aller et retour de Londres et décharger 530 tonnes de charbon - cela ne peut être qu'un essai de voir ce que l'on pouvait faire. On décharge maintenant dans quelques endroits à Londres par des grues que l'on fait marcher par l'eau. On a commencé de bâtir un autre navire sur le même modèle, seulement plus grand, qui doit prendre 650 tonnes environ. »
A A. Delpuget, Marseille : « Je verrai avec plaisir une affaire se lier entre nous et Messieurs Valéry - même avec l'intervention de M. Vincent que je ne repousse pas. J'attends le résultat des démarches que vous voulez bien faire dans ce sens. Je sais que M. Valéry est en Angleterre ; il verra par lui-même les difficultés des affrètements, et j'espère encore qu'il comprendra qu'il y a pour lui avantage à faire un contrat avec un bon fournisseur. »
3 août 1852
P. 342. A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « On prend une partie de chaux grasse éteinte, deux parties de Pouzzolane de feu en volume ; on les mêle avec de larges râteaux en fer. Le mélange doit s'opérer sans une seule goutte d'eau et on travaille le mélange de chaux et de Pouzzolane jusqu'à ce que la moindre partie de chaux ou de Pouzzolane ne puisse être reconnue à l'oeil. Le mortier ainsi fait doit être mis en tas assez fort ; on doit le laisser dans cet état trois jours au moins et quatre jours au plus avant de l'employer. Ce mortier sert à faire le béton en y mêlant des pierrailles ; on le mêle ensemble et on le coule ensuite à la mer [...] soit avec des caisses, soit [...]. Le mot béton signifie le mélange de tous les [...] nécessaires, qui sert à lier ensemble les [...] taillées. »
A M. Caillais, Paris : Confirmation d'un accord pour vente de Pouzzolane de Naples pour l'Angleterre et éventuellement au gouvernement français, avec exclusivité pour H. Worms.
4 août 1852
D'Édouard Rosseeuw, Paris, à Hypolite Worms, Dieppe : « Voici une note intéressante de Pring sur les hélices ; c'est merveilleux - je la communique à Mallet. Pas de navire, ni à Newcastle ni à Cardiff. Dreyfus m'autorise à affréter deux navires de suite pour Rio - aller et retour - fret £ 3 la tonne. Voyez donc avec Chapman s'il peut nous procurer de Bordeaux - Cardiff et Newcastle, et de Toulon, de Cardiff. Verrez-vous Miège, qui ne nous a pas répondu ? »
D'Édouard Rosseeuw, à Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Ces hélices sont appelés à révolutionner notre commerce et nous devons prendre les devants. »
A M. Chauviteau, Paris : H. Worms a affrété le navire "Fanny" pour San Francisco ; il portera environ 330 tonnes de charbon et chargera à Cardiff.
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Ordre de charger le "Fanny" chez Nixon.
Au Chemin de fer de Tours à Nantes : Envoi de la facture (1 560, 60 F) pour le charbon lavé, livré à Nantes à titre d'essai pour fabrication du coke.
6 août 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « J'ai eu la visite de l'agent de Cory pour le [Wayne's Merthyr]. Je lui ai promis de faire un contrat avec lui quand j'irai à Cardiff en décembre ; vous pouvez en attendant lui prendre quelques chargements. »
8 août 1852
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : « Je ne saurai donc insister assez sur ce que je vous ai dit souvent des conséquences de renseignements incertains ; on ne fait plus d'essais avec nous et on nous croit toujours sur parole. L'achat de la cargaison de l'"Alban-zelina", fait même sans avoir vu la marchandise, en est une nouvelle preuve. Ne perdons donc pas cette position que ne possède aucun de nos concurrents. »
12 août 1852
A W. S. Lindsay & Cie, Londres : « Ennemi de toute difficulté et voulant vous témoigner mon désir de continuer avec vous des relations qui doivent devenir considérables, je vous propose et j'accepte de partager par 1/3 au lieu de demi la commission de 5 % sur l'affrètement de "Famy". »
13 août 1852
A Paul Ladmirault Jeune, Nantes : « Je ne compte rien faire en pommes de terre mais je mets, dès à présent, à votre disposition tous les soins de ma Maison de Cardiff et, au besoin, ne vous chargerai pas de commission - rien que mes frais et débours - sur les expéditions qui tourneraient mal. Seulement vous verriez à m'assurer des retours sur le Havre. »
15 août 1852
D'Édouard Rosseeuw, à F. de Loÿs, Rouen : « Je possède votre lettre d'hier toute relative à votre entreprise de bateaux à hélices. On peut raisonnablement espérer de trouver sans trop de peine les capitaux nécessaires pour compléter le fonds social. »
16 août 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Pour Buenos Aires, j'ai ordre de 1.000 à 1 200 tonnes, mais seulement à expédier en octobre et mois suivants. »
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Nous ne nous entendons pas bien pour les nouveaux marchands de charbon. Jusqu'à ce que j'aie des nouvelles des contrats, je désire m'en tenir aux Powell, Insole, Nixon, Wayne, ce dernier en quantité restreinte, jusqu'à ce que l'épreuve de Toulon m'ait bien fixé sur leur [...]. »
17 août 1852
A Pierre de Lachaumette, Lyon : Suivant contenu de lettre de celui-ci, H. Worms passe ordre en Angleterre de lui diriger sur Sète un chargement de 250/300 tonnes de charbon à gaz Waldrigge tout venant.
18 août 1852
De Victor Demeuldre, Naples : John Odwyer, à Rome, opère des fournitures à la Marine du gouvernement. Demeuldre, pour son compte particulier, a traité deux navires avec lui. S'il répugne à H. Worms de faire la livraison pour son compte, qu'il la fasse pour celui de Demeuldre. M. Ordwyer part pour l'Angleterre, il passera par Paris où il verra M. Worms.
20 août 1852
A G. de Lapeyrière, Chef d'exploitation du chemin de fer de Rouen, Le Havre, Dieppe : H. Worms paie à Paris les montants des transports de ses charbons.
24 août 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Vous me parliez dans le temps de 3.500 à 4.000 livres comme coût probable d'un vapeur à hélices pour charbonniers. Feist me remet une note où il parle de 6.150 livres et, fait exprès pour la rivière de Rouen, 7.250 livres. Vous êtes loin du compte avec lui. »
25 août 1852
A Grandin et Jules May, Elbeuf : Au sujet d'un projet d'établissement d'un gazomètre dans leur usine, soumis à l'examen de personnes compétentes, « il semble qu'il y a mieux à faire, ne pas prendre parti avant mon nouveau voyage à Paris ».
26 août 1852
A Goblet Fils, Angoulême : Accusé de réception d'un nouvel ordre pour un navire de même portée que le précédent [?].
A Paul Ladmirault Jeune, Nantes : Reproches adressés à Nixon. « Nulle part je n'ai de reproches de Nixon... C'est la maison la plus honorable et la plus loyale de celles auxquelles j'ai à faire. »
D'Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Navires à hélices. Envoi d'une note de la maison Palmer Brothers pour un navire portant 350 tonneaux de charbon, d'une longueur de 120 pieds, des machines de la force de 40 chevaux, mâté comme une goélette, devant coûter environ livres 6.000. On a dit à A. Pring que c'était un prix fait en l'air, que l'on pourrait faire une réduction. M. Boucher vend des navires de 118 pieds de long ; il a demandé le prix pour grandeur convenable pour Rouen.
27 août 1852
P. 405. Hypolite Worms est allé une douzaine de jours à Nancy dans sa famille ; le mariage de Mina [?] a eu lieu près de Nancy, à [Chamois].
A Aug. Genin, Lyon : Au sujet d'une demande de 100/150 tonnes charbon à gaz de Cardiff près Bilbao. H. Worms va se renseigner.
28 août 1852
A Fratelli Trojsi, Naples : Longue lettre pour déterminer les basée d'un accord. Aberaman Merthyr, Powell's Duffryn, Wayne's Merthyr Handpicked et Nixon's Merthyr sont les charbons des meilleures mines qu'H. Worms connaît. Il en tire indistinctement de chacune d'elles pour livrer aux Messageries ou aux bateaux du Havre à New York.
A Victor Demeuldre, Naples : Longue lettre au sujet des affaires en cours, notamment avec A Fratelli Trojsi.
29 août 1852
De M. Allard : Annonce de l'arrivée à Bordeaux de 28 tonnes coke et l'arrivée prochaine de 39 autres, ajoute que Bouscasse lui dit que le chemin de fer n'est pas encore prêt d'ouvrir.
31 août 1852
A F. de Loÿs, Rouen : H. Worms a appris à la Marine qu'une demande allait sortir pour 7.000 tonnes pour Alger. « Trouvez encore quelques navires pour Toulon, après on pourra s'en assurer pour Alger sans danger. »
1er septembre 1852
P. 310. Ordre ferme suite à la demande de Aug. Genin, Lyon, de 100/150 tonnes charbon à gaz de Cardiff.
2 septembre 1852
A A. Delpuget, Marseille : « Je vous remercie des démarches que vous avez bien voulu faire auprès de MM. Michel et [Rebuffet] et des détails dans lesquels vous entrez avec [...] sur cette affaire. Mais c'est un parti bien arrêté chez moi. Je ne me laisserai plus aller à prendre aucun intérêt dans cette flotte de bateaux à vapeur qui se constitue de tous côtés. Je suis et veux rester marchand de charbons. Mon capital serait bientôt absorbé si je continuais à prendre des actions dans tous les nouveaux vapeurs. »
3 septembre 1852
A A. Delpuget, Marseille : Entente avec M. Vincent. « A Newcastle M. Vincent a des relations étroites qu'il voudra conserver et que je dois respecter. Mais à Cardiff il n'a pas les mêmes liens, et comme là aussi, j'ai ma Maison établie, je désire que M. Vincent me confie exclusivement le soin de ses expéditions. »
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Navigation à hélice. H. Worms a eu l'idée de l'appliquer dès à présent à son commerce Rouen et Dieppe, mais préfère ajourner. Profitera des fautes des autres.
A D. L. Chapman, Dieppe : Grandes difficultés de Pring pour affréter pour Dieppe en raison des grands retards qui y sont imposés aux navires. Le prie de lui en dire la cause. Est-ce le chemin de fer ? D. L. Chapman répond que ces longues détentions n'ont lieu qu'exceptionnellement. Les vents ont été longtemps contraires et tous les navires sont arrivés à la fois. Idem à Rouen et au Havre.
5 septembre 1852
Malgré les problèmes évoqués dans la correspondance avec M. Chapman du 3 septembre, H. Worms adresse au Chemin de fer de Rouen, Havre et Dieppe une réclamation, cette administration étant accusée d'augmenter les difficultés par son fait.
6 septembre 1852
A Fauchier Père & Fils, Toulon : Fourniture pour la Marine. Sur les qualités de charbons à livrer.
A Charles Kekule, Londres : H. Worms a en mains des ordres considérables pour des arachides à charger sur la côte occidentale d'Afrique, 50 à 60 navires à faire charger. Cette opération concorde avec les besoins soit de la Compagnie de navigation à vapeur, soit des fournisseurs de la marine du gouvernement anglais qui ont des charbons à expédier sur la côte occidentale d'Afrique. Lui demande de découvrir les maisons intéressées et de lui faire ses offres.
D'A. Genin - Pierre de Lachaumette, Gaz de Sète, Lyon : « Nous avons reçu votre lettre du 4 courant ; il est entendu que vous nous expédierez le chargement de Cardiff pour Bilbao au prix maximum de 26 F 60 et cela le plus promptement possible. »
8 septembre 1852
A F. de Loÿs, Rouen : Envoi du cahier des charges des 7.000 tonnes à fournir à Alger. H. Worms lui écrit que l'affaire mérite toute leur attention, qu'il faut l'enlever à un bon prix. Si Angaut et Delorme lui font des ouvertures, il les repoussera et les dégoûtera. H. Worms ne paraîtra à l'adjudication que comme spectateur. La marine est très pressée. L'adjudication aura lieu le 30 courant.
A Dreyfus Aîné & Fils : « Ma maison de Newcastle commence à désespérer de trouver quelqu'un qui veuille se charger de la confection des bornes fontaine. »
Dans la correspondance de Dreyfus Aîné & Fils il est question de commandes de tuyaux de fonte pour conduites d'eau et de bornes fontaines pour Rio de Janeiro.
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Police d'assurance maritime contractée par H. Worms sur le navire "Fanny", pour un transport de charbon de Cardiff à San Francisco. Capitaine : Gibbes. Voir les quittances de prime payables à 9 mois de vue et réglées les 8 et 9 juin 1853.
9 septembre 1852
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : « Je vous annonce entre Bordeaux et Londres un nouveau service de paquebots dont j'ai la fourniture. Le premier vapeur arrivera d'ici à une quinzaine. »
10 septembre 1852
P. 140. A Aquarone Fils & Cie, Marseille : Longue lettre pour préciser l'accord à intervenir pour les arachides.
12 septembre 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Nouvel ordre pour Palerme. 300 tonnes au plus de charbon Longwig ou Davison.
14 septembre 1852
A A. Delpuget, Marseille : M. Charge a vendu le "John Erickson", ce dont H. Worms est très content. Il ne demanderait pas mieux qu'il vende aussi les autres et lui rembourse ses 10.000 F.
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Ordre pour Philippeville. 2/300 tonnes.
15 septembre 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Nouvel ordre de Dreyfus pour Santos, pour Buenos Aires (Hersant).
A Fauchier Père & Fils, Toulon : Fourniture à la Marine. Les charbons de Cardiff ne seront pas admis. « Cela ne me gène en rien, mais il y aura lieu cependant de faire revenir les bureaux sur cette décision. »
16 septembre 1852
Des Messageries maritimes, Paris - les têtes de lettres portent la mention « administration des services maritimes des Messageries nationales, rue Notre-Dame-des-Victoires : Informent H. Worms qu'elles ont l'intention d'ouvrir un dépôt de charbon à Rhodes ; lui demandent s'il est disposé à leur faire des livraisons dans ce port aux conditions de leur marché.
17 septembre 1852
Aux administrateurs de la Compagnie des messageries nationales, Paris : « Par votre lettre du 6 courant, vous me faîtes connaître votre intention d'établir un dépôt de charbon à Rhodes, et me demandez si je puis livrer dans ce port au prix convenu de mon contrat. Rhodes est en effet d'un accès facile mais n'offre aux navires aucune ressource de chargement et, contrairement à votre opinion, je crains pour ce port les mêmes difficultés à l'affrètement que je rencontre pour Beyrouth et Alexandrette. En conséquence, Messieurs, je ne puis vous demander un prix inférieur à celui fixé pour ces deux ports, soit F 28 la tonne anglaise. »
20 septembre 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Chauviteau est à Paris, nous cherchons à traiter une opération suivie pour la Californie, il n'a rien en train avec Insole ni autres que nous. »
Ordre à Arthur Pring, Hte Worms Newcastle, pour Palerme n'a pu être exécuté dans les délais fixés.
A M. Kennedy, courtier de navires, Anvers : « Je suis redevable à notre ami, Monsieur Mac Reide du Havre, de votre adresse, Monsieur. Je m'occupe sur une grande échelle du commerce de charbon anglais et ma Maison est établie à Cardiff et Newcastle. Mes agents, surtout celui de ce dernier port, pouvant à l'occasion vous écrire pour vous demander des navires, je verrai avec plaisir des rapports suivis s'établir entre vous et moi et je pense qu'il vous conviendra de contribuer autant que possible à leur développement. »
23 septembre 1852
A Fratelli Troysi Pascali, Naples : Regret de ne pouvoir encore lui remettre documents d'expéditions du premier chargement de charbon demandé depuis si longtemps. H. Worms semble déjà faire de nombreuses affaires avec Naples (en particulier par l'intermédiaire de Victor Demeuldre). Leur confirme acceptation pour une commande pour eux de 2.000 tonnes de charbon Newcastle, que V. Demeuldre a traitée avec eux.
A John Odweyr et Depre, Naples : Monsieur Demeuldre a transmis à H. Worms l'ordre qu'ils ont bien voulu lui confier de deux chargements gros charbon de Newcastle.
A Auguste Viollier, Naples : « Je m'empresse de répondre à votre lettre du 18 courant qui me parvient aujourd'hui. Si je traite avec vous, Monsieur, pour la fourniture du charbon nécessaire aux bateaux à vapeur de votre Compagnie, je m'engage à ne livrer que les premières qualités soit en Newcastle soit en Cardiff. »
A Charles Garavini, Naples : « M. Demeuldre me transmet, pour votre compte, l'ordre d'affréter, au mieux, les navires pour Palerme. »
24 septembre 1852
A Roux & A. Auvray, Rouen : « J'ai en perspective une affaire assez considérable pour la côte ouest d'Afrique - aller et retour. »
A M. Genin, Lyon : Annonce d'un affrètement pour Bilbao d'un petit navire qui chargera à Cardiff environ 120 tonnes de charbon à gaz par semaine.
25 septembre 1852
De J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Saint-Vincent. « Nixon est de retour de Londres. II ne vous conseille pas de contracter pour le Cap, pensant que les frets pour cette destination, comme sur toute la ligne conduisant en Australie, prendront un grand élan, mais il est d'avis qu'un hulk établi à Saint-Vincent (Cap Vert) produirait un beau résultat. Si vous le voyez comme lui, il achètera ce hulk et suivra l'affaire en compte avec vous. »
27 septembre 1852
H. Worms cherche un correspondant pour Beyrouth où les Messageries maritimes lui ont demandé que le charbon soit expédié.
28 septembre 1852
A Justin Worms, Metz : « Pour mes affaires plâtre, je reçois des règlements de trois à cinq mois dans Paris. Peut-il convenir à ton comptoir de les recevoir à l'intérêt de 4% l'an. C'est environ 8.000 F par mois que je pourrai lui adresser. »
2 octobre 1852
A F. de Loÿs, Rouen : « Je suis favorisé de votre lettre du 1er courant ; elle renfermait votre procuration notariée pour les affaires de la Marine dont je ferai usage. M. Spiers est venu à mon bureau avec M. Daras, le nouvel adjudicataire pour Alger. Cependant il paraît disposé à me charger de ses affaires charbons et à me confier le soin de ses affrètements pour ses différents ports, excepté Dunkerque. »
D'A. Delpuget, Marseille : M. Vincent « est retenu par des raisons de convenance, d'une part, à cause de son beau-frère qui est son agent à Newcastle et qu'il y a établi lui-même, d'autre part, à cause de l'ancienneté de ses relations avec la Maison de Cardiff (dont le nom m'échappe) et avec laquelle il a depuis longtemps des rapports intimes. Quant au fournitures de Marseille, rien n'est changé dans ce qui a été convenu. »
3 octobre 1852
A H. Chauviteau, Paris : « Hier je vous ai remis de la main à la main charte-partie, connaissements et facture aux 860 tonnes charbon Cardiff, chargées à bord du navire "Fanny" à destination de San Francisco (Californie). Sous ce pli, je vous remets le certificat de la douane de Cardiff audit chargement. »
5 octobre 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Je m'occupe d'une grosse affaire Californie. »
A M. Mamby, directeur de la Compagnie générale d'éclairage au gaz, Paris : « Je m'engage à vous fournir et à vous livrer à Cadix et à Valence les charbons à gaz nécessaires aux usines de ces deux villes - charbon des meilleures mines de Newcastle. [...] Je désire que mes conditions vous paraissent avantageuses, comme je le crois, et je vous fais aussi des offres pour tout autre port où vous auriez emploi actuel ou à venir en charbon à gaz. »
7 octobre 1852
De Aveslin [ou Hoeslin ] & Cie, Athènes : « Vous savez sans doute que le contrat des charbons à l'usage des vapeurs de guerre va finir le 15 mars prochain. Une personne, qui nous paraît bien informée, nous a dit que Monsieur Feraldi aurait fait dernièrement une proposition de fournir ces charbons dans tous les ports du Levant à bord des vapeurs au prix de F. 36,-. Comme la chose peut vous intéresser, nous croyons devoir vous en informer. »
8 octobre 1852
A Simon Ybarra Miery [ou Mier] & Cie, Bilbao : « L'usine à gaz de votre ville a demandé à ma Maison de Cardiff un chargement de charbon qui sera sans doute suivi de quelques autres. Pour ce premier navire, et autres s'il y a lieu, je vous demande de recevoir de moi la charte-partie et connaissement. »
9 octobre 1852
A H. Chauviteau, Paris : « Avec une compagnie de bateaux à vapeur, établie à New York - ou une bonne maison de Londres représentant ladite Compagnie et me donnant les instructions nécessaires, je m'engagerais à expédier chaque mois 500 à 1.000 tonnes charbon Cardiff à San Francisco Californie - ou à Panama, Acapulco, Mazatlán, San Diego - ou autres ports de l'Océan pacifique. »
A Troysi Fratelli, Naples : Envoi de connaissement et charte-partie d'un navire porteur de charbon à vapeur que V. Demeuldre lui a vendu.
10 octobre 1852
A A. Delpuget, Marseille: « J'attends maintenant d'utiliser la bonne intelligence qui semble régner entre nous (Vincent et Worms) mais jusqu'à présent, je ne vois rien de réel. »
11 octobre 1852
A E. de Picciotto & E. Bertrand, Beyrouth : « Je viens vous prier, Messieurs, de vouloir bien effectuer pour mon compte la livraison de ces charbons aux Messageries et voici à quoi se borne votre intervention dans l'affaire. »
12 octobre 1852
A Gallico, Trieste : Au sujet d'une adjudication de 6.000 tonnes de charbon à coke pour le gouvernement autrichien. « Pour cette affaire et d'autres possibles dans vos contrées, je me décide à faire le voyage de Trieste », signé H. Worms.
14 octobre 1852
A Lindsay, Londres : « Je pense que d'ici à peu de temps, j'aurai besoin de navires pour le Pacifique. Je suis en train de conclure un contrat assez important qui m'assurera des expéditions suivies et régulières pour la Californie. Je m'en entendrais volontiers avec vous. »
H. Worms manifeste encore à A. Delpuget sa méfiance vis-à-vis de Vincent.
18 octobre 1852
A F.A. Seillière, Paris : « J'ai l'honneur de vous émettre sous ce pli la note, que je vous avais promise, des expéditions charbon Cardiff à destination de San Francisco de Californie, remontant au 15 mai dernier jusqu'à ce jour. Je vous réitère l'offre, que je vous ai faite, de soigner à Cardiff ou à Newcastle, par ma Maison établie dans les deux villes, l'expédition des nouveaux envois charbons que vous pourriez faire sur la Californie. Je vous fournirais les meilleures qualités voulues pour ces parages, je vous procurerais les navires et soignerais le nécessaire jusqu'à leur départ. »
A Simon Ybarra Miery [ou Mier] & Cie, Bilbao : « Je possède, Messieurs, la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 13 courant et vois avec plaisir que vous avez bien voulu accepter les propositions que je vous avais faites au sujet de mes livraisons charbon dans votre port. Nous sommes donc d'accord sur tous les points, et il reste entendu que la commission de 2% sur le montant du fret vous est acquise en tous cas. En conséquence, la charte-partie de "Elisabeth" ne stipulant que 1% à retenir au capitaine, vous aurez à me charger de l'autre 1%. »
19 octobre 1852
A Trullet F. Sulzani & Cie, Constantinople : « On m'avise que prochainement on doit renouveler le contrat, expirant 15 mai prochain, pour la fourniture des charbons aux vapeurs de guerre français de la station du Levant. » Demande de renseignements.
A Hoeslin, Athènes : H. Worms le remercie de sa communication relative à fourniture aux vapeurs de guerre de la station du Levant. Lui demande des détails avant de faire offres.
20 octobre 1852
A A. Rivoltella, Trieste : « Mon ami, Monsieur Kaula de Stuttgart, vous a déjà dit quelques mots à Paris de mon désir d'entrer en relations avec le Lloyd autrichien pour la fourniture des charbons anglais nécessaires au service de cette Compagnie. »
21 octobre 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Sous ce pli vous trouverez une lettre de Ladmirault relative à un chargement de pommes de terre. Faites au mieux pour l'intérêt de Ladmirault. Vous ne chargerez rien que vos frais en cas de vente, plus commission 2 %. »
A Annibale Coto, Rome : En réponse à sa demande de prix pour charbons de Newcastle, et fait une offre pour une année.
22 octobre 1852
A A. Delpuget, Marseille : « A Marseille, au contraire, nous pouvons nous nuire et nous avons senti le besoin de nous rapprocher, s'entendre, au lieu de nous faire une guerre stupide. Pour cela je suis toujours prêt et vous confirme tout ce que j'ai pu vous écrire dans ce sens. »
A Dreyfus Ainé & Cie : Envoi des connaissements pour un chargement de charbon pour Rio de Janeiro.
De Fratelli Troysi, Naples. Paquebots napolitains. Ils informent H. Worms qu'ils ont enfin conclu le contrat de fourniture de charbons à vapeur aux paquebots napolitains.
24 octobre 1852
A Lebon Père, Paris : « Monsieur de Loÿs me relance pour la conclusion de notre affaire Alger et il a parfaitement raison de le faire. Je vous prie donc de nouveau de vouloir bien passer à mon bureau sans plus de retard. Vous deviez venir mercredi ou jeudi, et nous voilà au dimanche sans nouvelles de votre part, ce n'est pas ainsi que doivent se traiter les affaires. J'ai l'honneur de vous saluer. »
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Si je fais, comme je l'espère, des affaires suivies avec la Californie et que Lindsay m'offre de bons affrètements, vous pensez bien que je ne les refuserai pas. De votre côté, vous en chercherez et vous en trouverez, je pense, en dehors de Lindsay. Ce sera pour le mieux. Si vous avez des meilleurs courtiers que lui, nous les emploierons. Je ne tiens nullement à Lindsay que je ne connais pas. Je tiens à ses affrètements s'ils me sont avantageux... »
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Nouvel ordre pour Naples de 10/15 keels.
26 octobre 1852
A Lebon Père, usine gaz, Dieppe : Réclamations vives au sujet d'une expédition de briques faite à Alger. Nouvelle lettre à ce sujet le 28 octobre écrite de la main de M. Worms et maintenant la réclamation.
28 octobre 1852
A A. Genin, directeur des Usines à gaz de Sète, Bilbao, etc., Lyon : « J'ai l'honneur de vous adresser sous ce pli le récépissé de l'usine à gaz de Bilbao, constatant ma livraison. Je ne perds pas de vue le chargement pour Sète. »
A Hantier Fils & Mallet : H. Worms accepte de participer à 200 tonnes de pommes de terre pour Cardiff, semble-t-il.
A F. de Loÿs, Rouen : Rareté des pommes de terre cette année en Angleterre. « Voyez s'il n'y aurait pas quelque chose à faire en compte à demi. »
A Simon Ybarra Mier & Cie, Bilbao : Compte de règlement du fret du "Elisabeth" (charbon pour l'usine à gaz). « Je désire que des renseignements sur les charbons pour fours à puddler vous mettent à même de lier quelques autres affaires. »
A Fratelli Troysi, Naples : « J'apprends avec plaisir que vous étiez sur le point de conclure un contrat avec les bateaux napolitains. »
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Vous devez faire confusion en me parlant du nouveau contrat des Messageries annoncé dans vos journaux pour 2.000.000 kg soit 2.000 tonnes. Je pense que c'est la fourniture des postes 2.000 tonnes à Calais. »
29 octobre 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « J'attends le complément de vos renseignements pour l'affaire du Screw Cy. »
John Odwyer, Naples : H. Worms lui a déjà envoyé du charbon. II lui donne des assurances pour l'avenir. H. Worms fait donc des affaires à Naples avec au moins deux maisons : celle-ci et Fratelli Troysi.
De P. Prévostella, Trieste : « Je me suis entretenu avec un des plus influents des directeurs de notre Lloyd mais j'ai vu à mon regret qu'il n'y aura rien à faire avec cette société, sur les bases que vous livrez les charbons à vos Messageries. Le point essentiel, ou pour mieux dire, celui dans lequel elle trouve sa convenance, c'est de pouvoir spéculer sur les frets. »
30 octobre 1850
A Fratelli Troysi, Naples : « J'apprends avec plaisir que vous avez terminé votre contrat avec les paquebots napolitains. N'employez-vous jamais le charbon de Cardiff ? »
2 novembre 1852
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je vous parlerai des hélices. C'est une question à étudier. Je désire beaucoup que vous l'examiniez en Angleterre. »
A A. Genin, Lyon : « Je viens d'affréter un petit navire qui va charger le charbon demandé pour l'usine de Rennes. »
4 novembre 1852
A Fauchier Père & Cie, Toulon : « Je sors des bureaux de la Marine et vous confirme, avec plaisir, la nouvelle que j'ai traité pour 4.000 tonnes nouvelles. »
A F. A. Seillière, Paris : Note des envois de charbons partis de Cardiff à destination de San Francisco depuis mars.
6 novembre 1852
De J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Dans une conversation tenue entre moi, Insole et l'associé de Nixon, la question de favoriser M. Worms a été agitée. Sur une proposition de l'associé de Nixon de faire à M. Worms une différence de 3 d., Insole a dit qu'il serait honteux de couper le shilling en quatre et que, pour sa part, il était prêt à accorder 6 d. Je ne doute pas qu'il y ait entente générale à cet effet. »
A A. Genin, rue Sainte Catherine n° 9, Lyon : Prix du charbon à gaz rendu à Bilbao : « J'ai eu l'honneur de vous écrire lorsque vous me demandiez le prix pour ce port, que 26,50 F serait le prix maximum... Pour ce premier chargement, j'ai payé un fret excessivement élevé... Je suis obligé de maintenir mon prix de 26,50 F mais si vous voulez pour d'autres chargements me confier vos ordres longtemps à l'avance... »
7 novembre 1852
A A. Delpuget, Marseille : Après avoir stipulé de retirer toutes propositions d'accord faites à Vincent et d'annoncer à celui-ci qu'il doit les considérer comme nulles et non avenues, H. Worms lui demande de reprendre toutes les négociations auprès des compagnies de bateaux à vapeur et de tâcher d'obtenir des contrats, s'il n'est pas trop tard.
9 novembre 1852
A P. Rivoltella, Trieste : « Il y a peu d'espoir de traiter avec votre Lloyd pour un contrat de charbon parce que cette Compagnie préfère spéculer sur les frets. Cependant, je vous prie de ne pas renoncer à toutes démarches dans le but que je me propose. »
10 novembre 1852
A M. de Saint-Ville, près Amboise : « Il est probable que nous tomberons d'accord sur le prix du plâtre dont vous m'entretenez, mais M. Dauriac, mon agent, qui s'occupe plus spécialement de cette marchandise, est absent en ce moment ; il rentrera dans les premiers jours de la semaine prochaine et il s'empressera de répondre au contenu de votre dite lettre. »
D'Édouard Rosseeuw, à A. Grandchamp Fils, Rouen : « Comme vous je suis fort ému de la question des hélices. Denis a bien répondu. Hantier, du Havre, est à Paris : nous venons de causer de l'affaire. Nous avons convenu de partir de [...] dimanche en huit pour Londres. Veuillez vous arranger pour vous joindre à nous et à trois, nous devrons voir clair. Pressé - je vous salue cordialement. »
11 novembre 1852
Des Messageries nationales, Paris : « Mais nous devons vous le déclarer dès à présent : nous pensons que vous pourrez nous offrir des conditions plus avantageuses que celles auxquelles nous avons traité, au mois d'août 1851. »
12 novembre 1852
D'A. Grandchamp Fils, Rouen : « J'apprends par mon ami, Denis (du bureau Denis et Gervais), que des gens de Newcastle sont venus sur place prendre des notes et des renseignements sur notre consommation et les moyens dont nous disposons pour l'alimenter. Ils ont déclaré à cet ami qu'ils avaient l'intention d'ouvrir ici des bureaux et d'arriver avec des hélices pour nous concurrencer. »
13 novembre 1852
A A. Delpuget, Marseille : « J'ai toujours voulu et entendu traiter pour Marseille seulement. Liberté absolue pour les autres marches ; M. Vincent acceptera cette base ou la refusera, peu m'importe ! Quant à moi, c'est oui ou non. II vous sera probablement intéressant de savoir que je viens de traiter à Naples 2.000 tonnes avec MM. Troysé [Troysi] pour la fourniture aux bateaux napolitains. »
A M. Chabert, Rouen : « Quant à l'avenir de nos affaires, je travaille dès ce moment à m'assurer profit de l'expérience rudement acquise depuis quatre années et tout me porte à croire que l'an prochain nous aurons moins de mal et plus de profit. »
18 novembre 1852
A M. Béhic, adminsitrateur des Messageries nationales, Paris : « Vous avez désiré connaître les frais de livraison pour les charbons à Marseille. Les voici : 3,50 F pour livrer le long au bord de vos vapeurs ; 4 F pour livrer dans les soutes. Il y aurait possibilité de réduire ces frais, en faisant ce qui a été fait à Gibraltar : établir un Hulk ou magasin flottant qui pourrait fournir à vos vapeurs le charbon en transbordement. »
19 novembre 1852
P. 420. A J.R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Nous désirons être fixés sur l'utilité qu'il y aurait, pour notre commerce de charbon, d'utiliser les bateaux à hélices. »
A Th. Pichon, consul général de France, Smyrne : Propositions à soumettre à l'amiral Romain Desfossés, pour la fourniture des charbons nécessaires au service des bateaux à vapeur de notre station française dans le Levant.
De Hantier Fils & Mallet, Le Havre : Suivi des opérations.
20 novembre 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Exécution d'un ordre pour Valparaiso.
21 novembre 1852
A M. Forquenot, ingénieur du Chemin de fer de Tours à Nantes, Tours : « Mon correspondant de Nantes, Monsieur Ladmirault, me donne avis que vous avez intention d'acheter 2 000 tonnes de coke anglais. Si le fait est réel, je viens réclamer de votre obligeance, Monsieur, de vouloir bien me faire connaître les conditions de ce marché, pour lequel je suis prêt à vous faire les propositions les plus raisonnables. »
24 novembre 1852
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Votre Sieur Hantier, que j'ai eu le plaisir de voir il y a deux jours, m'a prévenu qu'il ne viendrait pas à Londres : je le regrette, car voilà la question des hélices ajournée. En attendant les Anglais agissent. On m'assure à l'instant qu'une compagnie de Liverpool vient d'expédier à Rouen un hélice qui est attendu demain. L'agent de change n'a rien fait encore pour vous. »
A M. Muller, Rouen : Facture pour livraisons de charbon à son service à Rouen, en octobre.
A Chabert, Rouen : « On m'assure qu'il est attendu à Rouen venant de Liverpool un navire à hélice chargé de charbon. Si je suis bien renseigné et que ce navire arrive, prévenez-moi de suite. »
A A. Delpuget, Marseille : « Veuillez donner de ma part toute satisfaction à M. [Cumini]. Je prends l'engagement de lui fournir les charbons nécessaires à son service à Cadix. »
25 novembre 1852
A Hantier Fils & Mallet : « On m'annonce l'arrivée à Rouen d'un navire à hélice avec un chargement de charbon de Liverpool samedi matin, je verrai moi-même à Rouen ce que j'ai à redouter de cette nouvelle concurrence. »
De Trullet, Salzani [ou Sulzani] & Cie : Acceptent qu'H. Worms leur envoie, tous les mois, un chargement de charbon de Newcastle d'environ 250 tonnes anglaises, soit 4.200 tonnes par an et demande si H. Worms pourrait accepter de porter ce chiffre à 6.000 tonnes.
26 novembre 1852
A F. de Loÿs, Rouen : « Je reçois de Toulon nouvelle lettre qui me témoigne de la part de la Marine, un vif désir de conclure avec moi un marché d'urgence... J'ai autorisé M. Fauchier à m'engager... Si elle (l'opération) a lieu, elle est de compte à demi entre vous et moi. » Il s'agit de 4 à 6.000 tonnes.
27 novembre 1852
A Picciotto et Bertrand, Beyrouth : H. Worms les remercie d'avoir bien voulu se charger de ses intérêts à Beyrouth (réception d'un navire de charbon pour les Messageries nationales).
A Fratelli Troysi Quondam Pascali, Naples : « En attendant le départ de ce navire, je compte vous remettre d'ici 8 jours au plus tard les connaissements de trois navires qui, outre le coke destiné au Chemin de fer de Castellamare, vous porteront ensemble 5 à 20 keels de charbon. » (Il semble que cette affaire a été conclue avec ou par l'intermédiaire de Bayard de La Vingtrie Aîné et Frères [ou Fils], Paris.)
A Zino Henry & Cie, Naples : Retard d'un navire. « Je vous remercie à nouveau des démarches que vous avez bien voulu faire pour les fournitures charbons à votre marine du gouvernement napolitain. J'ai appris depuis que l'on mettait à cette fourniture des conditions que je ne pouvais pas essayer de remplir. »
A Charge Fils Aîné, Marseille : Avis qu'il tire une traite sur lui pour remboursement de son intérêt de 5.000 F dans le navire à vapeur "John Erickson". Refuse de prendre intérêt des 10.000 dans une autre ligne.
29 novembre 1852
A l'amiral Romain Desfossés, commandant la station française dans le Levant à Smyrne : H. Worms lui adresse directement ses offres pour la fourniture du charbon nécessaire au service des bateaux à vapeur de son escadre.
30 novembre 1852
A Bayard de La Vingtrie Aîné & Fils, Paris : « J'ai l'honneur de vous donner avis, Messieurs, que le navire "Sansani" est parti de Newcastle, ces jours derniers, chargé de mon premier envoi de coke, à valoir à mon marché avec vous à destination de Naples. »
Décembre 1852
Trois lettres reçues de la Compagnie d'éclairage par le gaz de la ville de Sète - siège de la société : rue des Capucines, 5, Lyon.
1er décembre 1852
D'Édouard Rosseeuw et Hypolite Worms, à A. Grandchamp Fils, Rouen : M. Rosseeuw lui demande de profiter du séjour du vapeur à hélices, de Liverpool à Rouen, pour se procurer divers renseignements.
A M. Chabert, Rouen : « Tenez-moi au courant de ce qui adviendra du charbon du navire à hélices en votre port et sachez directement par le courtier Smith quand M. Gibson sera à Rouen ! »
D'Édouard Rosseeuw, à Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Il me serait impossible de répondre à vos questions sur les hélices et leur avenir. Je suis cette question avec soin et grand intérêt mais je ne suis pas encore à avoir une opinion arrêtée ; si ce n'est que, pour notre commerce, ces moyens de transport se substitueront à la voile. »
2 décembre 1852
D'A. Grandchamp Fils, Rouen : « J'ai tenté d'obtenir les renseignements sur les "Hélices" de M. Gibson mais son agent a donné l'ordre au capitaine de ne point les fournir dans la crainte de déplaire à M. Gibson. »
6 décembre 1852
A A. Delpuget, Marseille : Affaire de 9/10.000 tonnes de coke pour Carthagène qui convient fort bien à H. Worms.
Au directeur de la Tagus Steam Navigation Cie, Lisbonne : H. Worms lui demande de le consulter pour leurs fournitures de charbon.
7 décembre 1852
D'A. Grandchamp Fils, Rouen : « Le déchargement de l'hélice s'est fait péniblement. »
8 décembre 1852
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je vois avec plaisir que l'hélice et son charbon ne laissent pas grand agrément à son importateur. Cela refroidira les Anglais et nous laissera maître de la position, même avec les hélices. »
A E. Carmier, négociant, Boulogne-sur-Mer : « J'ai recours à votre obligeance pour me procurer les renseignements suivants. Je désire savoir comment s'opère le débarquement des vapeurs à hélices qui apportent, d'Angleterre en votre port, des charbons que le chemin de fer transporte à Paris. Ce débarquement se fait-il par les moyens ordinaires ou par des machines spéciales ? Combien de tonnes peut-on débarquer par jour ? Les frais sont-ils plus ou moins considérables que par le passé ? »
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : » Je ne puis vous venir en aide pour les prix de soumissions à fixer pour Cayenne, Mayotte et Marie Madagascar. Je suivrai donc votre impulsion, soumissionnant pour notre compte à demi ou pour votre compte particulier, si cela vous est agréable. Quant à la Martinique, voici comment établir mon compte... Prix auquel je compte soumissionner soit pour mon compte soit pour compte à demi - à votre choix. Veuillez me dire ce que vous décidez. »
De Théodore Ducos, ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « Mon intention étant de passer un marché pour la fourniture, pendant trois années, des charbons de terre nécessaires aux bâtiments à vapeur de l'État, qui relâcheront dans les ports de Smyrne, Constantinople, le Pirée, Alexandrie et Syra, je vous prie de me faire connaître si vous seriez disposé à traiter pour cette fourniture. »
A Briggs & Co, Alexandrie : Leur demande de faire le nécessaire pour les livraisons aux Messageries nationales, à la place de Pastré Frères qui ont avisé la Maison ne pouvoir plus continuer leurs services, passé la fin 1852.
9 décembre 1852
D'E. Carmier, Boulogne-sur-Mer : « Aucun navire à hélice n'a encore apporté de charbons anglais à Boulogne. Il en viendra au printemps. »
10 décembre 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Je viens de conclure avec une maison de Constantinople et tout à fait en dehors des Messageries, un contrat de 6.000 de charbon à vapeur dont voici les principales clauses qui vous concernent. »
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : » Je vous confirme ma lettre d'hier, et viens vous rappeler que la soumission pour Cayenne doit être déposée le 13 avant midi à Paris. Veuillez donc, je vous prie, m'envoyer par retour du courrier votre soumission en votre nom et l'accompagner d'un pouvoir en blanc en mon nom pour vous représenter et signer les procès-verbaux. Vous aurez aussi à m'adresser le récépissé du cautionnement provisoire que vous aurez versé. Je fais mon affaire de la soumission pour la Martinique, bien entendu en compte à ½ avec vous si cela vous convient. »
Aux Messageries nationales, Paris : « Vous avez bien voulu me donner communication d'un projet de marché pour les fournitures nécessaires à votre service dans la Méditerranée. J'en ai pris connaissance et, sauf modification relative aux menus, j'accepte toutes les clauses énoncées au susdit projet et m'engage à fournir les charbons aux prix suivants, à Malte, Le Pirée, Syra, Smyrne, Constantinople, Alexandrie - F 12,50 la tonne anglaise. Autres ports : Rhadir, Alexandrette, Beyrouth - F 29 la tonne anglaise. [...] Aux conditions et prix qui précédent, je suis prêt, Messieurs, à signer le marché proposé. »
13 décembre 1852
A Fauchier Père & Cie, Toulon : Envoi des documents concernant le navire "Dugesclin", chargé à Cardiff de 260 tonnes pour la Marine. C'est le premier chargement à valoir sur le nouveau marché de gré a gré pour 2.000 tonnes de Cardiff et 2.000 tonnes de Newcastle. Marché conclu d'urgence. Les bureaux de Paris on fait appeler H. Worms et séance tenante, du jour au lendemain, il a traité de gré à gré pour 4.000 tonnes et demi de chaque provenance. Il n'a pas eu le temps de consulter Angaut (voir lettre à Angaut du 30 décembre), la Marine de Toulon est poussée par des besoins urgents et imprévus. Le nouveau marché est signé par Fauchier pour compte d'H. Worms. Il est question dans la lettre d'une nouvelle adjudication de 12.000 tonnes pour le 21 courant.
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : Ils n'ont rien aux adjudications pour Cayenne, Mayotte et Madagascar.
14 décembre 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « J'ai le plaisir de vous annoncer que, bien que le contrat des Messageries ne soit pas encore signé, nous pouvons le considérer comme renouvelé pour 1853 : 24.000 tonnes de Cardiff, et j'ai bon espoir aussi pour d'autres affaires en train dont l'ensemble fera un tonnage respectable. »
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Avis du même genre est donné pour 9.000 tonnes de Newcastle, H. Worms ajoute : « Vous avez en outre 6.000 pour Constantinople, et une dizaine de milles pour Naples, et d'autres en vue. J'espère dans un bon tonnage en 1853 mais n'en dites rien aux mineurs. »
D'A. Grandchamp Fils, Rouen : Des constructeurs d'hélices offrent de lui construire une hélice de 600 tonneaux de port, avec une machine de 100 chevaux pour le prix de 160.000 francs. Il croit convenable de différer l'entrevue avec eux mais qu'Hypolite Worms et lui aillent à Londres pour, en même temps, renouveler les contrats et étudier sérieusement les constructions des hélices.
15 décembre 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Vous êtes déjà rassuré sur le [sort] de mon contrat avec les Messageries. Je n'ai pas encore signé, mais je vous le répète, je considère l'affaire terminée. Ces messieurs ont voulu me tirer aux jambes et me faire de dures conditions et j'ai refusé de les subir. Ils ont en effet cherché ailleurs mais ils sont revenus à moi. »
D'Édouard Rosseeuw, à Pierre de Lachaumette, Lyon : « J'apprends avec plaisir par votre lettre du 13 courant que vos usines de Cette [Sète] et Bilbao ont été satisfaites des charbons que j'y ai dirigés. Je n'oublie pas votre navire, maintenant 2 à 250 tonnes, pour Cette vers le 15 janvier. Je retarde un peu l'expédition car en ce moment les navires manquent absolument. »
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : Martinique. « Je puis vous affirmer et vous faire certifier au besoin par les officiers publics, courtiers maritimes de nos ports principaux, que, depuis 2 mois, je les relance incessamment pour trouver des navires et que leurs démarches et les miennes ont été infructueuses et jusqu'à l'affrètement de navire ["Bureau Integritas"]. »
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Tout ce que vous me dites au sujet des hélices et des calculs que vous établissez, me confirme de l'opinion que j'ai depuis longtemps que [c'est] le mode de transport que nous finirons par adopter. »
D'A. Grandchamp Fils, Rouen : « Nous pourrons utiliser parfaitement une hélice pour Rouen et elle sera même très certainement insuffisante. »
16 décembre 1852
Entre Hypolite Worms et les Messageries nationales, Paris : Convention. Livraison de 33.000 tonneaux de charbon (dont 23.500 en Cardiff et 9.500 en Newcastle) dans les ports de Civitavecchia, Malte, Le Pirée, Syra, Smyrne, Constantinople, Alexandrie, Rhodes, Alexandrette et Beyrouth, entre le 1er janvier 1853 et le 31 décembre 1853, et de manière à ce que la dernière livraison soit effectuée avant le 31 mars 1854.
A Troysi Fratelli, Naples : « Suivant l'autorisation que j'inscris au bas de mon marché, ci-joint, avec la Compagnie du chemin de fer (de Castellamare). » II s'agit d'un marché de coke.
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Mon marché 1853 avec les Messageries est signé d'aujourd'hui... Laisser donc Powell de côté ! Attachez-vous habilement à Insole, Nixon et aux autres puissantes, et faites comprendre que Powell, sur les grands débouchés, les fait travailler, eux autres, dans son intérêt à lui, Powell, et que, s'ils veulent s'entendre avec moi, me bien traiter comme prix, je leur passerai des marchés considérables. »
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je songe sérieusement aux hélices, mais je ne veux rien précipiter. J'ai besoin de voir à Londres ce qui s'est fait jusqu'à ce jour afin d'éviter des mécomptes. »
17 décembre 1852
A H. L. Muller, Le Havre (à Bâle chez Stehelin) : Affaire de rail. Fauchier & Cie, Toulon, lui envoie : une soumission cachetée pour fourniture 6.000 tonnes de Newcastle et une soumission cachetée pour fourniture 6.000 tonnes de Cardiff, avec pouvoir de représenter M. Worms à l'adjudication. L'adjudication doit avoir lieu le 21 décembre.
17/22 décembre 1852
D'Édouard Rosseeuw, à Théodore Bouscasse, Bordeaux : Édouard Rosseeuw, ne pouvant aller à Bordeaux, lui demande de venir à Paris pour discuter de la situation et d'une autre marche à adopter, ne pouvant continuer les affrètements sur le même pied (Bouscasse a formulé des griefs) et discuter aussi de la question des hélices, ce mode de transport devant révolutionner leur commerce.
19 décembre 1852
A Trullet F. Salzani & Cie, Constantinople : Accusé de réception de la lettre par laquelle ces Messieurs acceptent ses propositions, soit 12 chargements à raison d'un par mois pendant un an, et lui témoignent le désir de porter à 6.000 tonnes la quantité qu'il aura à leur expédier. H. Worms s'engage à leur expédier, dans le courant de 1853, 6.000 tonnes de charbon Newcastle.
20 décembre 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Le contrat 1853 avec les Messageries est signé. H. Worms lui indique les quantités comme suit (idem à Newcastle) :
|
De Cardiff |
De Newcastle |
Civitavecchia, |
4.000 T |
mémoire |
Total |
23 500 T |
9 500 T |
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Contre 23 500 tonnes à Cardiff, vous voyez que ce dernier gagne du terrain chaque jour. Voilà la Marine française qui nous en demande aussi pour la Martinique, Toulon et le Levant, au lieu de Newcastle. Cela devrait calmer un peu vos propriétaires. Ayez le soin de leur faire valoir cela habilement à l'occasion. » A rapprocher des tendances à la hausse à Newcastle dont H. Worms s'inquiète.
21 décembre 1852
De Fauchier Père & Cie, Toulon : Résultat de l'adjudication de 12.000 tonnes pour la Marine en date du 21 décembre 1852. C'est Delorme de Lyon qui l'obtient. H. Worms était le plus près de lui. Les besoins de la Marine sont considérables ; elle voit qu'H. Worms livre très bien ; elle voudrait avoir affaire à lui seul. M. Delorme conseille à H. Worms d'être en mesure de satisfaire aux demandes qu'elle pourrait lui faire le cas échéant.
21/22 décembre 1852
A A. Delpuget, Marseille : « Monsieur Charge, auquel je ne pensais plus depuis l'affaire du "John Ericson" réglée, m'envoie une lettre qui me laisse voir tout le désir qu'il avait de me faire prendre un intérêt de F 10.000 dans les deux bateaux de la Société France Italie, en cours de navigation. Vous connaissez ma répugnance à ces intérêts. Cependant, je suis désireux de prendre pied sur votre place, et je continuerai mes sacrifices dans ce but. Je consens donc à prendre F 10.000 d'intérêt dans lesdits bateaux de M. Charge mais je lui explique mes conditions dans la lettre ci-jointe à son adresse. »
A Charge Fils Aîné, Marseille : « Le peu d'importance de la fourniture mensuelle de charbon, que vous m'offriez en échange d'un intérêt de F 10.000 à prendre dans les deux vapeurs de la Société franco-italienne, m'avait détourné de cette opération, cependant, puisque vous revenez sur cette affaire, je me déciderai à traiter dans les conditions suivantes, si elles vous paraissent convenables. »
23 décembre 1852
A Hartwell Morice, Swansea : « Je possède votre lettre du 31 courant. Je vous remercie de vos offres pour le charbon Merthyr, que Messieurs Powell et Jacob n'hésitent pas, je le sais, à expédier comme Duffryn et Aberaman Merthyr. J'aurai le plaisir de vous voir à Swansea vers le 15 ou 30 janvier prochain, et j'espère que nous pourrons nous entendre pour un contrat de quelque importance. »
24 décembre 1852
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « J'ai échoué à Toulon pour les 6.000 tonnes, adjudication du 21. Je travaille à faire revenir l'affaire dans mes mains, comme les dernières 3.000 tonnes manquées d'abord par moi. »
A Fauchier Père & Cie, Toulon : « II se pourrait que je m'entendisse avec Monsieur Delorme et que l'affaire passât encore par mes mains. » H. Worms prévient F. de Loÿs de Rouen : « N'ayez pas peur, pour Toulon, de la hausse des charbons, vous n'avez rien obtenu et Monsieur Delorme a tout pris, nous étions trop gourmands. »
A A. Delpuget, Marseille : « Les besoins de combustible sont tels que les navires manquent aux transports et que les mineurs haussent leurs prix des charbons partout. La perspective est des plus inquiétantes pour mon commerce. Je ne puis plus m'engager avec Monsieur Cucurny et monsieur Frayssinet qu'à 25 F la tonne. »
26 décembre 1852
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Je crois que nous aurons du mal avec les mines. » Messieurs Grandchamp, Hantier et Worms comptent se rendre ensemble à Newcastle vers les premiers jours de janvier.
A Fauchier Père & Cie, Toulon : Au sujet de M. Delorme. « Je me borne à lui répondre que je le remercie de son offre d'entente pour les affrètements et que j'en profite. »
A Delorme Aîné, Lyon : « Nous pouvons en effet nous nuire beaucoup dans nos affrètements, et ce serait maladroit à nous. Je vous remercie donc de votre ouverture à ce sujet. »
26/27 décembre 1852
A Fauchier Père & Cie, Toulon : « Je suis heureux de voir la bonne opinion que l'on a de moi dans votre port. Je suis mieux placé que tous les autres pour bien faire et je serai modeste dans mes prétentions mais aussi veuillez bien leur insinuer à l'occasion et souvent que la demande va tellement en augmentant de tous côtés, et de leur part notamment, que les moyens de transport sont limités aux ressources de notre marine nationale et seront bientôt insuffisants. »
27 décembre 1852
A José Joacquim dos Ruis, Lisbonne : Marché de charbon avec la Compagnie du Tage : « Etranger à la place de Lisbonne, je ne puis accepter les conditions de livraison à bord des vapeurs. » Fait une proposition pour livraison sous palan.
A Zéphirin Cucurny, Marseille : « Monsieur Delpuget m'engageait à vous écrire, Monsieur, dans le but de m'entendre avec vous pour étendre aux principaux ports espagnols de la Méditerranée mon commerce de charbon anglais. »
30 décembre 1852
P. 437. A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Sans relater en détail toutes les conditions qu'énonce votre susdite lettre du 25 concernant nos accords particuliers, je me borne à vous dire que je les admets toutes, et conserve, pour chacun de nous, le meilleur espoir de la bonne intelligence qui succède à notre petite guerre. Messieurs les propriétaires de mines de Newcastle se sont coalisés... »
A Angaut, Brest : « J'omettais de répondre à vos insinuations que pour effectuer ma livraison de la nouvelle fourniture, j'avais annoncé des navires appartenant à notre affaire commune. Ceci serait grave et je vous déclare qu'il n'en est rien. »
D'Édouard Rosseeuw, à John H. Austin, Londres : « Je ne suis nullement spéculateur. Mon but, en demandant des avis à M. Smith de Cardiff, était simplement de connaître le prix des rails et l'avenir de ce produit de vos forges. On me demande de fournir les rails nécessaires à un chemin de fer d'Europe. »
31 décembre 1852
A Horace Bouchet, Marseille : « Mes rapports depuis 15 mois avec le port de Civitavecchia me font apprécier parfaitement les raisons qui vous déterminent à le choisir comme entrepôt principal de vos charbons. Et je ne doute pas que, favorisé par la concession de vaste magasin, vous réussissiez à écouler, avec avantage, des quantités assez majeures de charbon aux vapeurs qui fréquentent ce port. Rome, d'ailleurs, et la navigation du Tibre commencent à nécessiter aussi l'importation de ce combustible. Il y a donc avenir pour ce commerce mais ce port de Civitavecchia n'offre pas de sources aux navires. »
De L. Souberbielle & Cie, Compagnie française de cabotage international entre Paris et Londres, Paris et Liverpool via Dieppe : Publicité
Vers la fin de 1852, Hypolite Worms rencontre des difficultés pour se procurer des navires en particulier pour ses livraisons à la Martinique à la Marine française (plus de trois mois sans en trouver).
A cette époque (1852-1853) : Véritable bouillonnement d'activités novatrices. Les armements déjà créés se développent, d'autres, sous l'impulsion d'initiatives plus ou moins hardies, surgissent. Avec des fortunes diverses, les navires changent fréquemment de mains ; plusieurs ne pouvant pas toujours subsister et revendaient à plus ou moins brèves échéances. On trouve dans la correspondance de M. Worms de cette époque cité un grand nombre de noms qui sont à l'origine de la création de grands armements marseillais ; dont quelques-uns sont tombés dans l'oubli, mais dont d'autres sont célèbres dans l'histoire maritime et du port de Marseille.
On trouve dans la correspondance des propositions ou des marchés en rapport avec plusieurs de ces initiatives : Taffe, Cucurny, Grandval, Taffe Fils et Jacques Rebuffat, Caffarel & Cie (Compagnie Cettoise [Sétoise]) ; services d'Alger - Compagnie impériale entre la France et l'Algérie qui, presque aussitôt née, fut obligée faute de capitaux de renoncer à la charge qu'elle avait assumée et à laquelle se substituèrent alors les Messageries impériales.
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Informations recueillies dans l'Almanach Bottin de 1852
- Sous la rubrique "fabricants de plâtre"
Fabricant aux Buttes-Chaumont, machines à vapeur, départ sur toutes les lignes des chemins de fer, dans toutes les stations - Sous la rubrique "adresses de Paris"
Worms (Hyppolite), charbons de terre et plâtre, 46, rue Laffitte - Sous la rubrique "charbons de terre"
Worms (Hyppolite), charbons anglais, maisons à Rouen, Le Havre, Newcastle on Tyne, Laffitte, 46 - Sous la rubrique "Le Havre"
Worms (Hyppolite), charbons anglais
NB : Dans la note intitulée "Origine de la Maison Worms & Cie (septembre 1842 - décembre 1851)", les mentions ci-dessus sont données pour l'année 1851. Or, elles n'apparaissent dans l'Almanach Bottin qu'en 1852. - Dans l'annuaire du Havre de 1852
La Maison Hantier Fils, Mallet & Cie est domiciliée au 10, place de la Comédie.
NB : Le total de marchands de charbon est porté à 79. Ingouville est annexée à l'agglomération havraise.