1939.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence, dans :
- les copies de lettres à la presse1,
- les doubles des courriers reçus par le siège, à Paris, entre 1936 et 19412,
- la correspondance, les notes, rapports, circulaires, accords, traités... (originaux ou duplicatas) émanant de la direction générale de la Maison, des départements maritimes et combustibles, des chantiers de constructions navales du Trait, ainsi que des succursales françaises et étrangères. Les dossiers d'où proviennent ces pièces ont été classés "tels quels" par les services qui les ont produits. Répertoriés par objet et non par date, ils couvrent – ensemble – une période allant de la fin du 19ème siècle au début des années 1960. Une notice située à la fin du présent article, reproduit le descriptif qui est fait des archives les plus significatives sur les bordereaux d'inventaire,
- les synthèses réalisées par la Maison et notamment :
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948.
A ces informations s'ajoutent celles recueillies :
- auprès des services administratifs : état civil, tribunal de commerce...
- dans les annuaires et les minutes notariales...
- dans la presse, les revues professionnelles et les ouvrages d'histoire...
Du fait de la nationalisation de la Banque Worms en 1982, les témoignages relatifs au département bancaire proviennent essentiellement du secrétariat général et de la direction de Worms & Cie, d'une part, et d'autre part, d'extraits de publications externes ou d'études conduites par la Maison Worms. Ainsi :
- l'historique signé par Francis Ley et daté du 10 avril 1978.
Les documents d'où sont extraits les renseignements rassemblés dans ce recueil sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé (en bleu + soulignement).
1+2 : Ces corpus n'ont pas fait l'objet d'un dépouillement exhaustif comme cela a été le cas pour les chronos de correspondance datant du 19ème siècle.
1911-1943
De Worms & Cie Le Havre : Charbons. Amortissements (dont usine d'agglomération de Graville). Relevés annuels et correspondance échangée avec Paris sur le suivi des écritures comptables.
1923-1947
Tableau [non daté, classé en 1947] : Tonnages annuels du cabotage national et international (entre la France et les Pays Baltes, Pologne, Allemagne, Belgique, Angleterre, Espagne, Danemark, Finlande, Irlande, Norvège, Suède, côtes occidentales d'Afrique).
1930-1941
De Worms & Cie : [Extrait d'une note datée du 21 janvier 1942.] Pourcentage des Services bancaires par rapport aux quatre grandes banques de la place (1938-1940) - pour 1939 - bilans et situation : 0.99% ; actifs : 1.32%. Pourcentage de la flotte par rapport à l'ensemble de la flotte française au 1er septembre 1939 - Worms : 1.03% ; Nochap : 1.60% ; SFTP : 2.46% ; total : 5.09%. Pourcentage des Services charbons par rapport au total des importations de la France : 5.91%. Pourcentage des lancements de navires par les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime par rapport à ceux de l'ensemble des chantiers de constructions navales français - moyenne des années 1930 à 1939 : 10.415%. Pourcentage des diverses productions Japy par rapport à la production des industries françaises de même espèce en août 1939 : 7 à 25%.
1931/1937-mars 1941
Note [sans émetteur ni destinataire, datée de mars 1941] : Statistiques concernant la Marine marchande française. Situation avant la guerre (1931/1937-1er janvier et juin 1939) : Tonnage global, nombre et tonnage des navires de plus de 500 tonneaux, classement du tonnage par type de navires, âge moyen de la marine marchande française, vitesse, équipement, navires à vapeur et à moteur, propriété de l'État et propriété privée.
1931-1939
De Worms & Cie : [Extrait d'une note sur les Services charbons en date du 14 juin 1941.] Tonnage de charbons vendus en France par Worms & Cie au 1er semestre 1939 : 567.000 tonnes sur un total de 9.579.000 tonnes.
31 décembre 1937-31 août 1939
De Worms & Cie : Bilans généraux. Bilans du siège social, des Services bancaires, des Services charbons, des Services maritimes et des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.
1937-1941
Des Services charbons : Amortissements. Tableaux annuels depuis 1937 concernant Bayonne, Bordeaux, Dieppe, Le Havre, Marseille, Nantes, Rouen et Huilcombus.
1er septembre 1938-31 août 1939
De la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire : Tableau, daté du 20 janvier 1940, donnant des informations sur le trafic par navires du 1er septembre 1938 au 31 août 1939.
1938-1941
Des Services bancaires : Bilans.
1938-1943
De Guy Brocard : [Extrait d'une note datée du 7 novembre 1944.] Bénéfice d'exploitation des Services bancaires.
1938-1944
Des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime : [Extrait d'une note datée du 16 mai 1945.] Compte des pertes et profits, analyse des déficits imputables à l'occupation allemande, résultats du 1er janvier 1938 au 31 décembre 1944. [Voir également une note non datée, classée en 1945.]
1938/1939-1944
De Worms & Cie : [Extrait d'une note et de tableaux en date des 17 et 26 décembre 1945.] Comptes d'Hypolite Worms et rémunérations de Jacques Barnaud.
1938-1945
[Extrait d'une note classée en 1945.] Situation charbonnière en France de 1938-1939 à 1945 (inclus).
Informations sans dates précises
Naissance de Jennefer Clive, fille de Marguerite Viviane Worms (elle-même fille unique d'Hypolite Worms et de Gladys Morgan), et de Robert Clive. [Ce renseignement est extrait d'une note, non datée, classée en 1942.]
L'État crée la Régie autonome de pétrole (Rap).
D'Edgar Faure : Extrait de l'ouvrage intitulé "Le pétrole dans la paix et dans la guerre". Informations sur le transport pétrolier. « Il importe donc de s'assurer, pour l'alimentation des armées et de l'ensemble des services, la disposition d'une flotte capable de transporter les produits finis... L'ensemble de notre flotte pétrolière représente 241.000 tonnes brutes. Nous sommes ainsi au huitième rang dans le monde et au cinquième en Europe... On ne peut d'ailleurs se dissimuler que, malgré toutes les mesures, le fret des bateaux-citernes se trouverait encore fort insuffisant si dans un temps rapproché un conflit venait à éclater. Il faudrait donc recourir au fret étranger dans la mesure où celui-ci serait disponible pour nos besoins : on envisage aussi la transformation rapide de certains cargos en tankers. La nouvelle orientation de la politique des transports. - La Société française des transports pétroliers. Enfin nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la politique des transports avec la constitution en août-septembre 1938 de la Société française des transports pétroliers, qui est une société d'économie mixte organisée sur le type de la Compagnie française des pétroles et de la Compagnie française de raffinage. Cette société dont le capital a été fixé à 30 millions, divisé en 60.000 actions de 500 francs (sur lequel l'ONCL a souscrit 9 millions de francs) comporte en outre 12.000 parts bénéficiaires remises à l'État (dont 6.000 ont été rétrocédées à l'ONCL) en contre-partie de la garantie inconditionnelle donnée par l'ONCL pour le paiement du principal et des intérêts des obligations que la société viendrait à émettre jusqu'à concurrence d'un capital nominal de 200 millions. L'ONCL doit maintenir une participation de 30% dans les augmentations de capital à venir. (En vertu du décret du 22 août 1938, l'ONCL doit constituer à ce sujet une réserve de 6 à 35 millions). Les actions ne sont cessibles qu'à l'État français, à l'ONCL, à des établissements ou services publics désignés par l'État, ou à des personnes physiques ou morales de nationalité française. (S'il s'agit de sociétés, les administrateurs ou les gérants devront eux-mêmes être en majorité Français.) La société a pour objet toutes opérations d'achat, d'armement et d'exploitation de navires-citernes ; de navigation, d'armement, d'affrètement, de consignation et de commission, la construction d'immeubles, chantiers et usines, etc. L'État désigne deux administrateurs et un commissaire du gouvernement. »
D'un journal du Havre : Reproduction d'un article paru dans le "Petit Havre", le mardi 31 décembre 1889, et intitulé "Le Havre, il y a 50 ans" et consacré au punch d'honneur offert, « dans les salons de Frascati, au capitaine Basroger, commandant l'Emma, qui a sauvé le personnel et les passagers d'un bateau de la Compagnie néerlando-américaine ».
De Gaston Bernard : [Extrait de son rapport d'expertise comptable, au juge Thirion, en date du 31 décembre 1945. Ce document très volumineux (plus de 700 pages) a été numérisé en 8 parties ; la table des matières permet de naviguer de l'une à l'autre.] « La maison Worms a vendu, en 1939, 774.000 tonnes de charbon. »
De Worms & Cie : [Extrait d'une note non datée sur la Compagnie minière et électrique des Landes, classée en 1941.] « Notre part dans le capital (39.305 actions, soit 20%) a été acquise entre 1937 et 1939... »
D'Eugène van Cabeke, Compagnie sétoise de produits chimiques : [Extrait de sa déposition devant le juge Georges Thirion en date du 27 décembre 1944.] « En 1939, je m'étais adressé à la Maison Worms pour obtenir des facilités de trésorerie ; celle-ci me les a accordées à concurrence de 10.000.000 de francs. A cette époque, la Maison Worms m'a fait savoir qu'elle ne continuerait à tenir son engagement que si j'acceptais de la rendre majoritaire à la fois à l'ensemble des actionnaires et au conseil d'administration. » [Voir janvier 1940.]
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De 1927 à la Libération", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mars 1951.] « La liaison Worms-Pitavino s'accentua, et c'est ainsi qu'on la trouve, en 1939, en action dans la réorganisation financière des Établissements Fournier-Ferrier de Marseille, ex-Stéarinerie Fournier - et dans les relations qui en découlèrent à l'égard des filiales de celle-ci : Société générale des matières grasses, Société normande des corps gras, Société normande d'huilerie, etc. »
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
Début de 1939
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1949.] « Au début de 1939, Jacques Guérard ayant donné sa démission de la Société privée d'études et de banque, a été remplacé par Guillaume de Tarde, de la banque Lazard Frères, nommé administrateur et désigné comme président du conseil d'administration. »
Janvier 1939
De Worms & Cie : Circulaire. Lee Mc Ewen rejoint la succursale de Cardiff en qualité d'"assistant manager" de V. Lewis Morgan.
[Extraits d'une note, sans émetteur ni destinataire, en date du 8 novembre 1940 et d'un historique sur la Société française de transports pétroliers, rédigé en 1984, par le commandant Petit (période 1938-1945).] SFTP. Émission d'un emprunt de 200 millions de francs consacré à l'achat des navires, sous la forme d'obligations de 1.000 francs et de 5.000 francs portant intérêt de 5,5% l'an.
De la Société française de navigation danubienne : SFTP. Offre de représentation. Est question de 500.000 tonnes de produits pétroliers que la France va acheter à la Roumanie.
De Worms & Cie : [Extrait d'une note datée du 30 novembre 1944.] « Le compte des Établissements Japy Frères sur nos livres a été ouvert en janvier 1939. Il a bénéficié immédiatement de facilités de trésorerie dont la première a été de F 3.500.00. Ce chiffre a d'ailleurs été rapidement dépassé... Ce découvert était totalement ou partiellement garanti par des délégations de marchés passés avec les administrations publiques. » [Voir février 1939.]
1er janvier 1939
De Worms & Cie : Circulaire. Nomination comme fondés de pouvoirs de la direction générale des Services maritimes de Marcel Gobin, chef du service du contentieux de la direction générale des Services maritimes, et de Louis Pequignot, sous-directeur de la succursale du Havre. Liste mise à jour des signatures autorisées de la direction générale des Services maritimes au Havre sur laquelle figure Robert Malingre en tant que fondés de pouvoirs.
De Worms & Cie : Circulaire. Robert Labbé est nommé fondé de pouvoirs auprès du siège social de la Maison.
1er janvier 1939-31 décembre 1943
Des Services maritimes : [Extrait d'un brouillon en date du 7 décembre 1944.] Tableau intitulé "Soldes des pertes et profits". Exercices clos entre le 1er janvier 1939 et le 31 décembre 1943.
1er janvier 1939-26 décembre 1944
Des Services charbons : [Extrait d'un brouillon, en date du 26 décembre 1944.] Tableaux intitulés "Provisions constituées sur les bénéfices des exercices clos entre le 1er janvier 1939 et le 26 décembre 1944".
4 janvier 1939
A Melle Tantin, service du matériel : « Veuillez supprimer sur la liste des succursales auxquelles sont envoyées, par les soins du secrétariat général, les circulaires relatives aux changements intervenus dans le personnel autorisé à signer pour le compte de la Maison Worms & Cie, les succursales : Alger, Bayonne, Toulon, Alexandrie. Ces succursales sont comprises sur la liste des succursales charbons. »
A Melle Rupe, service du matériel : « Veuillez supprimer sur la liste des succursales auxquelles sont envoyées, par les soins de la direction générale des Services charbons, les circulaires relatives aux changements intervenus dans le personnel autorisé à signer pour le compte de la Maison Worms & Cie, les succursales ci-après, si elles n'y sont déjà : Alger, Bayonne, Toulon, Alexandrie et leur faire envoi des circulaires relatives à MM. Émo, Gobin, Péquignot et Robert Delteil. »
11 janvier 1939
Du Daily Mail : Aide à l'armement. Article. « £ 8.500.000 a year demanded to aid Shipping. »
13 janvier 1939
Coupure de presse : "Cinq ans pour redresser la Marine marchande". Aide à l'armement.
16 janvier 1939
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De 1927 à la Libération", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en juin 1948.] « A la date du 1er janvier 1939, et suivant un extrait du registre du commerce en date du 16, la société Worms et Cie se présentait comme suit : Siège social : 45, boulevard Haussmann à Paris. Capital : 4 millions de francs. Société en commandite simple et en nom collectif. Associés gérants : Hypolite Worms, Michel Joseph Goudchaux et Jacques Barnaud. Fondés de pouvoirs pouvant agir séparément : Joseph Robert Denis, secrétaire général, Ernest Létendart, directeur du bureau de Paris des Services maritimes. Fondés de pouvoirs ayant une procuration collective : Jean Laborie, André Hurpy, Gabriel Le Roy Ladurie, Maurice Ragot, W. Deane Reege (de nationalité anglaise), Victor Verdier, Jacques Christian Goudchaux, Philippe Simoni, Roland de Leusse, Raymond Meynial, Jean Ragaire, Jean Fosset et Lucien Guérin. Succursales - en France : Bureau de Paris des Services Maritimes : 43, boulevard Haussmann ; 10 bis, quai de la Citadelle à Dunkerque ; Bassin Loubet quai Sud à Boulogne-sur-Mer ; quai Bérigny à Dieppe ; 18, quai Gaston Boulet à Rouen ; 138, boulevard de Strasbourg au Havre ; quai Cafarelli à Caen ; quai de l'Ouest à Brest ; 10, rue Mazagran à Nantes ; 112, rue Pierre Loti à Rochefort ; 7, allée des Chartrons à Bordeaux ; 8, allée Bouffer à Bayonne ; 28, rue Grignon à Marseille ; 8, Rampe Ouest du Port à Angoulême ; Ateliers et Chantiers maritimes de la Seine au Trait par Duclair (Seine inférieure) ; quai Cronstadt à Toulon ; 2, rue Poissonnière à Lorient. A l'étranger : 11/12 Mount Stuart Square à Cardiff ; Banker Chamber Sandhill à Newcastle ; Royal Dock Chamber à Grimsby ; 6 Humber Place à Hull ; Banker Chamber à Goole ; Swansea (Angleterre) ; 2, quai Ortélin à Anvers (Belgique) ; 90, rue des Distillateurs à Gand ; 31 Westerkade à Rotterdam (Pays-Bas) ; Hohe Brucke à Hamburg ; Fürst Bismarck str. 20 à Duisbourg-Ruhrort (Allemagne) ; 17 Langemark à Dantzig ; 12/40 Kroleuski à Varsovie (Pologne) ; 6, rue Jules Ferry à Alger ; 3, Sharia Sultan Osman à Port-Saïd ; Avenue Hélène à Suez ; 7, rue Rosette à Alexandrie (Égypte) ; rue 4a via n°5 à Pasajes (Espagne). A la même époque, les correspondants bancaires de Worms et Cie étaient à Londres : N. Samuel and Co. Ltd, Westminster Bank, Hambros Bank Ltd, Lazard Brothers & Co. Ltd. A New York, les correspondants bancaires étaient : Brown Brothers Harrimann and Co. et la Guaranty Trust Cy of New York. Également à la même date, début de 1939, le tonnage brut des bateaux de Worms et Cie était de 31.358 tonneaux, comprenant 25 cargos ayant tous leur port d'attache au Havre, et un remorqueur dont le port d'attache était Alger. Par ailleurs, la société Worms et Cie était alors membre du Comité des armateurs de France, du Syndicat central des négociants de charbons en France et de la Chambre de compensation des banquiers de Paris. »
19 janvier 1939-12 septembre 1939
De la direction générale des Services maritimes : Correspondance échangée entre les fédérations des syndicats d'officiers d'état-major, le Comité central des armateurs de France, Worms & Cie Le Havre et Paris au sujet de l'examen des contrats collectifs et particuliers. Se basant sur l'augmentation du coût de la vie, les syndicats d'officiers concluent avec le CCAF un accord (3 mai) revalorisant les indemnités de nourriture et le taux des allocations familiales. De manière plus globale, un projet de modifications des conventions collectives du 24 juillet 1936 (en cours de révision depuis leur dénonciation par les syndicats d'officiers en mars 1937) est adopté le 30 juin 1939.
23 janvier 1939
De Jacques Marchegay, Comité central des armateurs de France, Paris : Note. Reconstitution de la flotte marchande et de pêche. Aménagement du crédit maritime. Reproduction d'une lettre de Louis de Chappedelaine, ministre de la Marine marchande, datée du 20 janvier 1939.
Février 1939
[Extraits d'une note sur les Établissements Japy Frères datée du 22 novembre 1944, d'une note de Gabriel Le Roy Ladurie datée du 13 octobre 1944, de son interrogatoire par le juge Georges Thirion en date du 18 octobre 1944 et de l'interrogatoire d'Hypolite Worms et de Gabriel Le Roy Ladurie par le même juge en date du 25 novembre 1944.] Début de la réorganisation de la société. En plein accord avec la Banque de France et les pouvoirs publics, les représentants de la famille Japy Frères, M. Albert Japy et M. Jean Streichenberger, demandent à la Maison Worms de soumettre à tous les intéressés un plan de redressement. Dès les premières semaines de 1939, l'accord est réalisé. Pierre Pucheu, directeur du Comptoir sidérurgique, avec lequel Gabriel Le Roy Ladurie entretient des relations amicales depuis dix ans, accepte avec l'agrément de la Maison le poste de directeur général. Gaston Japy conserve la présidence. [Voir juillet 1939.]
Du Réveil du Trait : Mensuel des communistes des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.
1er février 1939
Entre la Compagnie nantaise de navigation à vapeur et Worms & Cie : Création de la Société nantaise de consignation et de gérance, en remplacement de la succursale de la Maison à Nantes, et en vue de regrouper les opérations portuaires locales.
[Extraits d'un dossier sur l'activité maritime de la Maison en date du 11-13 juin 1941 et d'un rapport sur le groupe Worms établi en mai 1944.] « Depuis pas mal d'années, Worms & Cie et la Compagnie nantaise de navigation à vapeur [dont Hypolite Worms est administrateur] étaient unis par des liens de collaboration et d'amitié. Or, chacune de ces sociétés possédant sur la même place - Nantes - une succursale, il leur parut expédient de les fusionner pour ne faire qu'un seul établissement qui assurerait, pour toutes les deux, les consignations de leurs navires et d'autres appartenant à certains armements, ainsi que les opérations de manutention et de transit de leurs marchandises. La Société nantaise de consignation et de gérance fut ainsi constituée au mois de février 1939 par Worms & Cie et la Compagnie nantaise des chargeurs de l'Ouest, qui avait pris la suite des affaires de la Compagnie nantaise de navigation à vapeur, récemment dissoute. Le capital est de F 800.000.- réparti en 16.000 actions de 500 francs, dont la moitié est détenue par Messieurs Worms & Cie, l'autre moitié par la Compagnie nantaise des chargeurs de l'Ouest. Son conseil d'administration est composé de R. Delteil, président directeur général, représentant la Maison Worms & Cie, J. Barnaud, administrateur représentant la Maison Worms & Cie, H. Lecour-Grandmaison, administrateur représentant la Compagnie nantaise des chargeurs de l'Ouest. Son siège social se trouve 10, quai de la Fosse à Nantes. »
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978), daté du 10 avril 1978.] En 1939, Hypolite Worms s'intéressa à la Compagnie nantaise des chargeurs de l'Ouest et vint prendre place au conseil d'administration de cette société d'armement maritime, de construction et de location de navires.
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1949.] Compagnie nantaise des chargeurs de l'Ouest. « C'est en 1939 que l'on voit Hypolite Worms figurer au conseil d'administration de la Compagnie nantaise des chargeurs de l'Ouest, société d'armement maritime et de construction, location de navires. Le siège social est à Nantes. Le capital était à l'époque de 5.991.300 F en 59.913 actions de 100 F dont 50.000 étaient amorties (actions de jouissance) et 9.913 entièrement libérées attribuées à la Compagnie nantaise de navigation à vapeur en représentation de l'apport de son actif effectué à titre de fusion en décembre 1938. Le conseil d'administration comprenait... »
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 4. Fidei-commissaires et agents", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en octobre 1950.] Georges Lauret, l'un des représentants de Worms & Cie au conseil d'administration de la Société d'entreprises de grands travaux hydrauliques - EGTH, depuis 1936, succède à Paul Baudouin, à la présidence de cette société. Il entre également [à une date non précisée] au conseil de la Société française de sablières (Gennevilliers) dont il devient président, poste auquel il sera remplacé, pendant sa captivité, par Robert Jourdain.
7 février 1939
Des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime : [Extrait d'une notice non datée et classée en 1945.] « Les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime se sont assuré depuis 1939 l'exploitation exclusive pour la France, ses colonies et protectorats, de la licence relative au dispositif breveté "entrée de câble électrique étanche aux liquides et aux gaz", dont l'application a été réalisée sur les presse-étoupe à haute étanchéité marque déposée "Clip" faisant l'objet de la notice descriptive (avec planches annexes) que nous présentons, pour toutes leurs applications à bord des navires de mer, bâtiments fluviaux, navires de plaisance, aéronefs, hydravions et avions... Le presse-étoupe à haute étanchéité marque déposée "Clip", homologué par décision du ministre de la Marine marchande en date du 19 janvier 1935, a été retenu pour participer au concours technique ouvert par le ministre de la Marine (C.M. 8.758 CN.4 du 9 mars 1938) le 7 février 1939. »
Mars 1939
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en juillet 1949.] « Au début de 1939 (en mars) le titre de la société française devint Compagnie française Klöckner-Humboldt-Deutz, du nom de la société mère allemande dite Klöckner, Humboldt-Deutz AG, de Cologne, en même temps que son objet social était modifié et étendu. A l'importation et la vente des combustibles s'ajoutaient la fabrication de machines et installations mécaniques, l'exploitation de procédés industriels pour la préparation et le traitement des charbons, minerais, et la vente des huiles de graissage et de carburants. Le siège social avait été transféré 155, boul. Haussmann et le capital porté de 1 à 2 millions. A l'époque, les administrateurs délégués à Paris étaient Paul Octave Panel et Pierre Boisseau. On ne trouve plus de représentants du groupe Worms [au conseil] mais les actes déposés et les publications légales faites ne permettent pas de savoir si, à la veille de la guerre de 1939, la maison Worms était encore intéressée à la filiale française Klöckner ou, le cas échéant, à quelle date elle s'était retirée. »
Du Réveil du Trait : Mensuel des communistes des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.
1er mars 1939
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1949.] « Au mois de mars 1940, La Préservatrice procédait à une augmentation de capital de 14.197.500 F par l'émission à 135 F de 113.850 actions nouvelles ordinaires de 125 F sur lesquelles la banque Worms et Cie, qui avait été chargée de recevoir les souscriptions, souscrivit personnellement 44.864 actions... L'intervention de la banque Worms et Cie dans La Préservatrice Accidents et tous risques lui avait ouvert les conseils de La Préservatrice Vie et du Lloyd de France-Vie, filiales de la première. C'est également par l'intermédiaire de La Préservatrice tous risques-accidents que Worms et Cie, a été indirectement intéressée dans les affaires du groupe Saint-Didier, c'est-à-dire dans Saint-Didier Automobiles, Saint-Didier-Tourisme et Saint-Didier-Accessoires, cette dernière fondée le 1er mars 1939. Ces sociétés passèrent, en 1942, sous le contrôle du groupe Peugeot. »
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 4 - Fidei-commissaires et agents", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en octobre 1950 et en décembre 1950.] Entrée de Georges Lauret au conseil du Lloyd de France-Vie dont il assure la présidence. Désignation de Louis de Beauvoir à la présidence de Saint-Didier-Accessoires.
7 mars 1939
[Extraits d'une note, sans émetteur ni destinataire, datée du 8 novembre 1940, d'un historique établi par Francis Ley sur la Banque Worms (1928-1978) et daté du 10 avril 1978 et d'un historique sur la Société française de transports pétroliers, rédigé en 1984, par le commandant Petit (période 1938-1945).] SFTP. Achat auprès de la société danoise A.P. Möller du l"Henning-Maersk" (sister-ship du "Bourgogne", construit en 1936 et d'un port en lourd de 14.854 tonnes) futur "Saintonge". [Le commandant Petit date cet achat d'avril 1939.]
10 mars 1939
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en novembre 1949.] Le 10 mars 1939, Gabriel Le Roy Ladurie donne sa démission d'administrateur de la Société immobilière du boulevard Haussmann et y est remplacé au titre de représentant de Worms et Cie, par André Pierre Guex. Depuis la crise immobilière qui l'a rudement frappée en 1931 et en 1932, cette société a affiché des résultats en baisse continue : solde déficitaire à 603.000 F en 1934, 1.509.000 F en 1935, 1.753.000 F en 1936, et 2.500.000 F en 1938. Dès 1935, elle a dû demander une réduction d'intérêt aux porteurs de ses bons et une prorogation des délais d'amortissement.
23 mars 1939
Acte additionnel au marché du 31 mars 1938 entre les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime et la Marine nationale pour la fourniture de deux sous-marins : "La Favorite" et "L'Africaine".
31 mars 1939
De Worms & Cie Le Havre, à Raymond Guillou, Orléans : Offre d'emploi de lieutenant. Conditions d'embarquement (solde mensuelle, repos et permission).
Avril 1939
De Worms & Cie : Circulaire. Alfred Brunel, précédemment directeur de la succursale des Services maritimes à Nantes, est nommé directeur du bureau des Services maritimes à Paris, en remplacement de M. Robert Dhorne, à qui est confiée la direction de la succursale d'Alger. Alfred Brunel est secondé par Georges Bonhote, déjà attaché comme fondé de pouvoirs au bureau des Services maritimes.
Du commandant Petit : [Extrait d'un historique sur la Société française de transports pétroliers, rédigé en 1984, (période 1938-1945).] La SFTP acquiert "Saintonge", sister-ship du "Bourgogne", de 14.854 tonnes de port en lourd, construit en 1936.
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978) daté du 10 avril 1978.] Mise en place, en avril 1939 [?], d'une nouvelle équipe de direction au sein de La Préservatrice.
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 4 - Fidei-commissaires et agents", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en octobre 1950.] Entrée de Jean Vinson et de Georges Lauret au conseil de Saint-Didier Accessoires [réf. La Préservatrice], au moment de la constitution de cette société. [Voir 1942.]
5 avril-23/25 mai 1939
[Extraits d'une note non datée sur Union d'exportateurs français pour l'Europe du Nord, classée en 1941 et de l'interrogatoire de Gabriel Le Roy Ladurie par le juge Georges Thirion en date du 8 décembre 1944.] « Du fait même de l'expérience que nous avions acquise dans les pays scandinaves, nous avons été amenés au printemps de 1939 à faciliter la création de deux sociétés spécialisées dans les opérations commerciales entre la France et les pays scandinaves : l'Union d'exportateurs français pour l'Europe du Nord (UEFEN), créée sous nos auspices le 5 avril 1939 [dans la note classée en 1941, cette création est datée du 24 mai 1939], et la Société centrale d'achats pour l'Europe du Nord (Scane), créée le 23 mai 1939... L'UEFEN a précisément « pour but d'accroître les ventes françaises sur les marchés des pays de l'Europe du Nord en coordonnant les efforts de ses actionnaires, en facilitant la prospection des marchés, en réorganisant le système des ventes, etc. » [Voir lettre de [Pierre] Rigaut à Rudy Cantel, de "Paris-Soir", en date du 7 novembre 1940, voir également sur l'UEFEN un dossier sur le développement de la Banque Worms & Cie, daté du 22 mars 1941.]
De Roger Mennevée : [Extrait d'un article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Suite - Ses opérations pendant l'occupation de 1940 à 1944 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales, en juin 1952.] Union d'exportateurs français pour l'Europe du Nord. « La société était sous la forme anonyme, à capital variable, le capital d'origine étant de 200.000 F en 400 actions de 500 F, souscrites en espèces par 51 personnes ou sociétés, mais dont les principaux souscripteurs furent Worms et Cie (195 actions), la Société de courtage et d'affrètements pétroliers (20 actions), la Société privée d'études et de banque (10 actions), ces deux sociétés filiales de Worms et Cie, et encore par d'autres filiales ou des personnes du groupe Worms (33 actions), Worms et Cie possédant ainsi en réalité plus de la moitié du capital social. Parmi les autres souscripteurs on trouvait les Usines Renault, Saint-Gobain et Péchiney. » Composition du conseil d'administration, présidé par François Lehideux et ayant notamment pour membres Pierre Pucheu, Lucien Guérin, Ferdinand Vial.
De Worms & Cie : [Extrait d'une note non datée sur la Société centrale d'achats pour le nord de l'Europe, classée en 1941.] « Société anonyme au capital de 1.000.000 de francs, libéré de moitié. Fondée le 25 mai 1939, cette société [a pour but de] favoriser par une organisation et des méthodes appropriées le développement des exportations françaises vers les pays de l'Europe du Nord et principalement la Scandinavie et la Finlande. Pourcentage Worms & Cie dans le capital : 41%. » [Voir également sur la Scane et UEFEN, une note datée du 8 décembre 1944.]
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Deuxième partie - Hypolite Worms (2e du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en février 1949.] Jacques Barnaud et Hypolite Worms, agissant tous deux en qualité d'associés gérants de Worms et Cie, fondent la Société centrale d'achats pour le nord de l'Europe.
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1949.] Société centrale d'achats pour le nord de l'Europe. « Le siège était à Paris, 47, boulevard Haussmann, dans l'immeuble de Worms et Cie. » Composition du premier conseil, dont Lucien Guérin, fondé de pouvoirs de Worms et Cie, est membre.
14 avril 1939
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en juillet 1949.] Compagnie financière maritime. « La société fut dissoute par anticipation, à compter du 14 avril 1939, mais elle était déjà passée depuis un certain temps sous le contrôle de la société d'assurance La Cordialité, dont l'un des administrateurs, Justin Peyronnet, fut nommé liquidateur de la Compagnie financière maritime, et Henry René Bertrand, administrateur-directeur général de La Cordialité fut nommé liquidateur-suppléant. Un peu plus tard, par l'intermédiaire de son département spécial Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime - Worms et Cie, la maison Worms participait à la constitution du Consortium national de constructions navales. »
19 avril 1939
Des Services maritimes : Incendie du "Paris" de la Compagnie générale transatlantique dans le port du Havre.
20 avril 1939
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1949.] Alors que Worms et Cie était représenté par Roland de Leusse au conseil d'administration de la Société française des distilleries de l'Indochine, Hypolite Worms était appelé, en 1938, au conseil d'administration de la société en remplacement de M. Fernand Chapsal décédé. À l'assemblée générale du 20 avril 1939, qui devait ratifier cette nomination, Georges Schwob d'Héricourt présenta la candidature de H. Worms en ces termes : "Votre conseil a décidé de vous proposer la nomination comme administrateur de M. Hypolite Worms dont la désignation nous a paru particulièrement opportune en raison de sa grande compétence commerciale et financière et de l'intérêt qu'il porte depuis de nombreuses années à nos affaires." En effet, la banque Worms et Cie s'était intéressée à la société au cours de ses relations avec la Banque de l'Indochine. Au moment de la nomination d'Hypolite Worms comme administrateur, la Société française des distilleries de l'Indochine était au capital de 75 millions et le conseil d'administration comprenait notamment Georges Schwob d'Héricourt, président, Paul Baudouin et René Thion de la Chaume, de la Banque de l'Indochine, et Maurice Le Gallon de la Banque franco-chinoise... »
24 avril 1939
De Worms & Cie : [Extrait d'un dossier sur l'activité maritime de la Maison en date du 11-13 juin 1941.] Société des transports maritimes pétroliers - STMP. "Brumaire", bateau affrété à la Société française de raffinage, exploitation entre le Havre ou la Mède et Tripoli ou Haïfa. « Du 24 avril 1938 au 24 avril 1939, il a parcouru 71.423 milles, en 15 voyages, et transporté 158.000 tonnes. »
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1949 et chapitre 4 "Fidei-commissaires et agents", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en octobre 1950.] Établissements Japy Frères. « Jacques Guérard - président de La Préservatrice - entrait au conseil d'administration de la société (24 avril 1939, ratification à l'assemblée générale du 7 août 1939), pendant que Pierre Pucheu devenait directeur général [février 1939 ?.] A cette époque, le conseil d'administration des Établissements Japy Frères comprenait... Au lendemain de l'intervention de Worms et Cie dans les Établissements Japy Frères, Roger Paringaux a été nommé secrétaire général ; Edmond Le Roy Ladurie, directeur des services d'achats, Raymond Jean Labeyrie, ingénieur en chef, directeur des services techniques des usines. » Jacques Guérard fut également nommé administrateur des Anciens Établissements Hotchkiss (ratification par l'assemblée générale du 27 juin 1939), poste qu'il occupera jusqu'en 1942.
26 avril 1939
De Worms & Cie : Note. Réquisition Espagne. « Depuis 1937, l'administration de la Marine marchande devait à MM. Worms & Cie quelque 600.000 francs, à la suite de la réquisition de deux de nos navires "Château-Palmer" et "Margaux", pour l'évacuation de réfugiés espagnols de Bilbao... » Liquidation de cette affaire.
29 avril 1939
De Worms & Cie : [Extrait d'une note non datée sur la Société tunisienne de l'hyperphosphate Réno, classée en 1941.] Les bénéfices ayant monté à F 967.211,18 pour atteindre F 1.420.153,87, en 1939, la société procède le 29 avril 1939 à une seconde augmentation de capital, après celle du 13 mai 1937, à F 4.000.000 par l'émission de 8.000 actions nouvelles au nominal de F 250. [Voir 31 décembre 1939.]
Mai 1939
De Worms & Cie : [Extrait d'une note du 19 décembre 1944.] Groupe Hubert. Société Épic - Électricité, Produits industriels et chimiques, Sarl au capital de 5.000.000 F. Ouverture d'un compte-courant en mai 1939 - aide financière identique à celle apportée à la société Cotal.
2 mai 1939
Des ACSM : Historique de carrière d'Alexandre Vince, ingénieur en chef aux chantiers navals du Trait.
20-27 mai 1939
Du Service d'informations pétrolières, hebdomadaire publié à Londres : Flotte pétrolière. Accord pétrolier anglo-roumain.
Du Journal officiel et du ministère des Finances : Bulletin et plaquettes concernant les formalités de francisation des pétroliers.
25 mai 1939
[Extraits d'une note, sans émetteur ni destinataire, en date du 8 novembre 1940, d'un historique établi par Francis Ley sur la Banque Worms (1928-1978) et daté du 10 avril 1978, et d'un historique sur la Société française de transports pétroliers, rédigé en 1984, par le commandant Petit (période 1938-1945).] Société française de transports pétroliers. Achat du "Senator", de la Stavanger Tank Rederei (Norvège), construit en 1934 et d'un port en lourd de 10.028 tonnes, futur "Touraine". [Le commandant Petit date cet achat d'avril 1939.] « A cette date la société se trouvait avoir absorbé ses possibilités d'achat limitées par l'emprunt obligataire de 200 millions garanti par l'État et émis en janvier 1939... Ainsi, en huit mois, la [société] s'est constituée une flotte de huit navires de construction récente, puisque leur date de mise en service s'échelonne de 1934 à 1938, assez homogène puisqu'elle comprend un groupe de trois sister-ships et un autre groupe de deux navires identiques et totalisent 115.030 tonnes de port en lourd. Les trajets les plus fréquentés par cette flotte sont, jusqu'à la déclaration de guerre, ceux du Venezuela. » Référence au rôle joué par M. Nelson, président de la Socap (future Socomet) dans l'achat des navires et leur affrètement, et à celui de R. Delteil, directeur général des services maritimes de Worms & Cie en tant que conseiller technique. « La constitution des cadres navigants est menée parallèlement à l'achat des navires. Les services du siège social se constituent simultanément sous la direction de M. Achard, venu de Worms & Cie Le Havre. » Situation de la flotte.
De Francis Ley : [Extrait d'un article d'après G. Bertaux non daté, classé en 1977, et consacré à la Socap.] « La Socap avait réussi à prendre une part prépondérante dans le courtage pétrolier et en 1939 ; elle était de très loin la première société de courtage d'affrètement pétrolier de France. »
27 mai 1939
De Jacques Barnaud, Worms & Cie Paris, à Georges F. Doriot : « Je suis très fier de voir que vous avez hissé le drapeau Worms sur le Normandie... Des lames de fond secouent l'armement français : 1. Le contrôle des Messagerie Maritimes pris par le consortium Fabre-Lazard. Vous savez peut-être que nous détenions, en commun avec le Crédit foncier d'Algérie et de Tunisie et les Schneider, un paquet fort important d'actions des Messageries (voir la suite)... Les dirigeants des Messageries se sont vendus à l'ennemi... 2. Lamentable histoire du Paris... Espérons que l'Exposition internationale de New York ne prendra pas feu... 3. M. Jean-Marie a été désigné pour remplacer M. Olivier. Les requins s'agitent toujours autour de notre flotte... Il est fortement question de rendre la Transatlantique à l'industrie privée. Un vaste consortium s'organise sans bruit, comprenant les Lazard, la Banque de Paris et les Fabre pour réunir sous l'autorité de ces derniers, les Chargeurs réunis, les Messageries maritimes et la Transat en une vaste compagnie française. »
Juin 1939
De Worms & Cie : [Extrait d'une note du 28 novembre 1944.] Société des machines agricoles Puzenat. « Après des discussions multiples avec le liquidateur judiciaire et M. Puzenat, la société présenta à ses créanciers un projet de concordat aux termes duquel elle s'engageait à rembourser 100% de ses dettes en une période maximum de trois mois après homologation du concordat. L'exécution de ce concordat était garanti par notre Maison. M. Puzenat, personnellement, s'engageait à vendre une partie de ses propriétés foncières pour rembourser une somme de F 5.000.000,- dont il se trouvait débiteur vis-à-vis de sa propre société. En échange de ce concours total qui permettait à M. Puzenat de reprendre la direction et le contrôle total de son affaire, la Maison Worms demandait seulement : 1/ la création de parts bénéficiaires lui donnant droit à 15% des bénéfices nets et une option sur 30% du capital, option qui pourrait être levée dans un délai de deux ans. Le prix de cette option était assorti d'une clause d'évaluation au moment de la levée d'option. 2/ D'autre part, il était convenu que nous désignerions un directeur général qui, sous la responsabilité de Monsieur Puzenat, serait chargé de suivre, d'une manière toute particulière, la gestion financière de cette affaire. » [Voir également une note de Worms & Cie sur la Manufacture centrale de machines agricoles Puzenat en date du 17 juin 1941 qui donne des indications, moins complètes ou plus synthétiques.] [Voir fin juillet 1939.]
Du Réveil du Trait : Mensuel des communistes des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.
5 juin 1939
De Worms & Cie : Rapport de voyage à Dakar. Étude circonstanciée sur les infrastructures portuaires, les opérations de négoce de combustibles liquides et solides, l'exportation des produits locaux (arachides...), les services maritimes, les mouvements des navires, les sociétés implantées... « En cas de conflit, les navires des armements auxquels nous nous intéressons souffriront, autant qu'il est possible de l'imaginer, si la Maison Worms n'est pas représentée directement à Dakar. Or, si aucune création n'est possible sans sacrifice très lourd et peut-être inutile, il reste la solution de lier partie avec quelqu'un chez qui nous aurions un représentant. »
7 juin 1939
A Jacques Barnaud : Note sur le "Service de la nourriture à bord des navires de la SFTP". « La nourriture ou l'allocation équivalente à celle-ci font partie intégrante du salaire du marin. Avant septembre 1936 les Services maritimes de Worms & Cie chargeaient le capitaine de la nourriture, celui-ci agissait en tant que mandataire de l'armateur pour l'achat des vivres et rendait compte en fin de mois de sa gestion. Indirectement l'armement en était arrivé insensiblement au régime du forfait... Il était admis que les capitaines prélevaient sur leur compte de gestion une dîme personnelle. Dans un armement aussi important par le nombre de ses capitaines, que celui de Worms & Cie, fatalement des excès devaient se produire. Ces excès entraînèrent une réaction des syndicats d'officiers et d'équipages et sans en avoir la preuve formelle, nous nous sommes laissé dire que Monsieur Marius Petit, administrateur de la Safan, avait agi en sous-main pour appuyer ce mouvement, comptant sur son organisation pour se faire confier l'entreprise de restaurant sur les navires de la Maison Worms. La Nochap, elle, eu égard à son trafic (lignes régulières au départ du Havre) et à son exploitation (cargo mixte) en était déjà depuis longtemps au régime du service de restaurant confié à une entreprise, la Safan. Instruits de l'expérience de Nochap et de celle des Services maritimes, la SFTP a repris la politique antérieure à septembre 1936 et a confié aux capitaines la gestion de la nourriture. » Avenir de ce système ?
Société française des transports pétroliers : Comptes de l'exercice avant l'assemblée ; plaquette.
De la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire au directeur de l'inscription maritime à Marseille : Dons pour la Société de secours aux familles de marins français naufragés et pour les Familles françaises des marins du secteur de défense de Marseille.
9 juin 1939
A Revoil, agent de la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire : Dons à la Société de secours aux familles des marins français naufragés et au Comité d’aide aux familles nécessiteuses des marins du secteur de Marseille.
15 juin 1939
Du "Temps" : Aide à l'armement. Article consacré au « problème financier de la reconstruction de la flotte marchande française ».
De Roger Mennevée : [Extrait d'un article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Suite - Ses opérations pendant l'occupation de 1940 à 1944 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales, en juin 1952.] Insertion légale dans la Gazette des tribunaux du 15 juin 1939, de la fondation de l'Union d'exportateurs français pour l'Europe du Nord, par Hypolite Worms et Jacques Barnaud, agissant tous deux en qualité d'associés gérants de Worms et Cie.
21 juin 1939
De la Société alsacienne des carburants : Assemblée générale ordinaire.
De Pechelbronn : Assemblée générale ordinaire.
23 juin 1939
Procès-verbal de la réunion du syndicat professionnel du personnel de la Maison Worms & Cie.
27 juin 1939
[Extrait d'un dossier sur le développement de la Banque Worms & Cie, daté du 22 mars 1941.] Nouvelle compagnie havraise péninsulaire. « L'assemblée générale ordinaire des actionnaires, tenue le 27 juin 1939, a approuvé les comptes de l'exercice 1938, qui se sont soldés par un bénéfice de F 7.499.186, les pertes antérieures se trouvant ainsi ramenées à F 151.187. »
28 juin 1939
Note de la direction générale de Worms & Cie services charbons : Possibilités d'importations en France d'anthracites espagnols.
De Worms Services charbon : Note sur les contingentements en matière de charbon.
Été 1939
De Lilian T. Mowrer : [Extrait d'un article intitulé "Synarchy and international Cartels" et publié dans "Concerning France", le 25 août 1944.] « The synarchists tightened their links to Germany just before the outbreak of the war. Gabriel Le Roy Ladurie spent the summer of 1939 in Wiesbaden, in the company of the general Fedor von Bock. Several times, after the declaration of war, he and Jacques Barnaud went to Basle, Switzerland, presumably on business with the bank of international settlements, which had its seat there. But the closest collaborator in Germany with the Worms bank was the Schroeder bank (heavy backer of the Nazis and principal instrument in arranging the meeting in 1933 between Papen and Hitler, which resulted in the latter's nomination as Chancellor. It was commonly rumored in Paris at the time that Gabriel Le Roy Ladurie's visits to Basle were to maintain contact with Schroeder. »
De Gabriel Le Roy Ladurie : [Extrait d'une note du 26 septembre 1944.] « Je n'ai jamais été en Allemagne depuis juin 1939. »
Juillet 1939
[Extraits d'une note sur les Établissements Japy Frères datée du 14 juin 1941, de l'interrogatoire d'Hypolite Worms et de Gabriel Le Roy Ladurie par G. Thirion en date du 25 novembre 1944 et d'une note datée du 28 novembre 1944.] Après avoir obtenu tout d'abord des principaux créanciers (Établissements de crédit et porteurs d'obligations) un aménagement de leur dette comportant des délais suffisants, une première augmentation de capital est réalisée : le capital social est porté de 12.000.000 à 200.000.100 francs. Le chiffre de la prise d'intérêts de Worms & Cie (14,72%) demeure sensiblement inférieur à celui des métallurgistes et de la famille. Ainsi dès les premiers jours est soulignée l'intention première de Worms & Cie de borner son rôle à celui de banquier et de guide financier de l'entreprise. En même temps, un remaniement profond des cadres de l'entreprise est effectué, ainsi qu'une révision complète de l'organisation des différents services techniques commerciaux et administratifs. Des améliorations d'outillage sont apportées dans les domaines où elles apparaissent les plus urgentes. [Voir août 1939.]
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1949 et chapitre 4 "Fidei-commissaires et agents", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en octobre 1950.] Établissements Japy Frères. « C'est également en 1939 que la banque Worms et Cie apporta son concours financier aux Établissements Japy Frères, de Beaucourt (Doubs) et réalisa leur réorganisation financière par l'augmentation de capital de 8 millions cent francs en une émission de 53.334 actions nouvelles de priorité de 150 F sur lesquelles la banque Worms et Cie souscrivit personnellement 17.679 actions. »
Du Réveil du Trait : Mensuel des communistes des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.
3 juillet 1939
De La Petite Gironde : Article de presse sur une réunion du syndicat professionnel du personnel de la Maison Worms & Cie.
4 juillet 1939
De la Socap : Flotte pétrolière. Marché des frets pétroliers.
18 juillet 1939
D'Hypolite Worms, Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, Le Trait : Discours prononcé à l'occasion du lancement du "Malgache", « navire de charge, à moteur, d'une portée de 9.000 tonnes, qui offre, parmi d'autres, la caractéristique d'avoir été commandé par l'État et d'avoir été construit pour lui. Impossibilité, pour bien des armements, de procéder au renouvellement de leur flotte. Attribution en gérance, pour vingt ans, à la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation, de cette belle unité, qui lui permettra d'exploiter, dans des conditions meilleures, sa ligne de l'océan Indien. » Remerciements aux invités officiels, et nomment à M. Tasso, « auteur de la loi qui a permis la construction de "Malgache" [et qui en] a attribué la gérance à la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation ? Et c'est justice de saisir l'occasion qui m'est donnée pour parler de l'oeuvre coloniale de l'ancien sous-secrétaire d'État à la Marine marchande ». Lois Tasso du 12 juillet 1934, du 6 août 1933 et du 23 juillet 1937. « Ces mesures prises depuis cinq ans, sont de nature à favoriser, dans des limites déterminées, les commandes aux chantiers de constructions. Malheureusement, ils ne peuvent que très partiellement en profiter car ces limites sont rapidement atteintes : d'une part, il faudrait que les armateurs eussent de l'argent bon marché ; de l'autre, parce que l'activité des chantiers est absorbée par la prompte réalisation des programmes navals qu'impose le trouble actuel. Leurs cales, occupées par des unités de guerre, ne peuvent recevoir que, peu de navires de commerce, mais cette situation ne sera que momentanée. Ou bien ce sera le conflit, et je mesure, non sans angoisse, l'ampleur de l'effort à faire pour que la partie de la flotte mondiale qui restera à la disposition des alliés soit suffisante pour la tâche à remplir. Ou bien, amis et adversaires étant à bout de souffle, une période de calme succèdera à la fièvre et les chantiers pourront se livrer à l'oeuvre de rajeunissement du tonnage. » Évocation des « mesures de protection qu'en ces temps troublés, il convient de prendre à l'égard de l'armement français si on veut qu'il maintienne son exploitation, particulièrement ses lignes régulières ; si on veut qu'il remplace son outillage vieilli ; si on veut enfin éviter sa quasi-disparition pour cause de "dénatalité"... »
Fin juillet 1939
De Worms & Cie : [Extrait d'une note du 28 novembre 1944.] Désignation d'un directeur général de la Société des machines agricoles Puzenat. « M. [Bernard] Verdier, inspecteur de la Société générale, fut pressenti et, fin juillet 1939, accepta ce poste. » [Voir également une note de Worms & Cie sur la Manufacture centrale de machines agricoles Puzenat en date du 17 juin 1941 qui donne des indications, moins complètes ou plus synthétiques.] [Voir fin 1939.]
De Bernard Verdier - Société des machines agricoles Puzenat : [Extrait d'une note du 29 novembre 1944.] « Appelé par MM. Worms & Cie à diriger l'affaire Puzenat en 1939, les directives suivantes me furent données : remettre cette affaire à son rang, après un dépôt de bilan faisant apparaître un passif de 40 millions environ. L'importance de la marque, son ancienneté, sa place dans l'industrie de la machine agricole méritait un effort particulier. Il s'agissait donc de développer l'affaire, dégagée de ses soucis financiers, et de faire en sorte que les machines françaises n'aient rien à envier sur le plan technique au matériel étranger ou de conception étrangère »
Août 1939
[Extrait d'un dossier sur le développement de la Banque Worms & Cie, daté du 22 mars 1941.] Air France. « En août 1939, les compagnies Air France et Impérial Airways ont signé une entente aux termes de laquelle elles mettront en commun leurs ressources et se départageront les différents services. Désormais il y aura vingt services dans chaque direction entre Paris et Londres et vice-versa pendant l'été et quatorze en hiver. Les recettes d'exploitation seront partagées entre les deux sociétés. La situation de la société était bien envisagée sur place et les engagements bien tenus. »
De Worms & Cie : [Extrait d'une note sur les Établissements Japy Frères datée du 14 juin 1941.] « Tous les services d'administration générale et les services commerciaux, qui avaient été, jusqu'à cette époque, maintenus à Beaucourt, furent transférés à Paris, au nouveau siège social, 6, rue de Marignan (août 1939). A cette date, les premiers résultats obtenus permettaient déjà d'espérer la résorption du déficit d'exploitation et le retour à l'équilibre, lorsque survinrent la mobilisation puis la guerre... »
2 août 1939
Note [sans émetteur ni destinataire] : "Enquête au sujet de la reconstitution de la flotte de commerce". « La protection n'a jamais eu l'occasion de jouer à plein, pas plus que les réserves nécessaires n'ont pu être constituées, et c'est une des raisons pour lesquelles l'armement ne dispose pas aujourd'hui des sommes utiles pour procéder au rajeunissement de sa flotte. Les conditions actuelles de l'exploitation et les perspectives pour l'avenir, qui sont caractérisées par le fait que de moins en moins l'armateur est maître du volume de ses recettes, pas plus que de ses charges d'exploitation, ne peuvent inciter l'amateur à procéder à une amélioration de son matériel qui serait forcément coûteuse et dont l'amortissement lui deviendrait difficile. Force lui est donc d'utiliser le plus longtemps possible, et de la façon la plus économique, le matériel, même vieux, qui reste actuellement à sa disposition. »
10 août 1939
De Worms Bordeaux au préfet de la Gironde : Déclaration pour l'ouverture d'un établissement de 3ème classe des industries dangereuses, insalubres ou incommodes.
Plan d'un appareil distributeur d'essence.
11 août 1939
D'Hypolite Worms, à Laurent Schiaffino, Deauville : « Étant donné la confiance que vous avez bien voulu témoigner au Consortium maritime tunisien en lui accordant vos manutentions et étant donné les projets d'avenir que j'ai toujours en pensée, [pensez-vous] qu'il y a intérêt ou non à ce que le Consortium maritime tunisien fasse la manutention des bateaux de France Navigation par l'intermédiaire de Schision. L'affaire présente l'inconvénient [de n'être] pas très reluisante même lorsque le contrat passe par l'intermédiaire de Tunis qu'on me dit fort honorable. Avantages : 1. Accroître le volume des affaires du Consortium et trouver ainsi les ressources permettant d'étoffer ses cadres avec du personnel français de qualité. 2. Renforcer la situation du Consortium en Tunisie et en particulier, vis-à-vis de la Société commerciale tunisienne. 3. Mettre la main sur les opérations de France navigation et permettre ainsi de les surveiller et de les contrôler pour compte de compagnie amies à nous et concurrentes à France Navigation, c'est-à-dire plus particulièrement vous-même. 4. Par cela, empêcher l'installation d'une nouvelle entreprise d'acconage venant mettre encore plus de confusion dans les affaires tunisiennes. »
17 août 1939
Du Crédit maritime : Aide à l'armement - loi Tasso. Situation des navires construits en France. Prêts du Crédit foncier de France. Remboursements anticipés.
28 août 1939
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1949.] « Le 28 août 1939, le conseil d'administration de La Préservatrice appelait comme administrateur délégué Robert Cousin. Après la démission de Jacques Guérard, Robert Cousin devint président directeur général de la société. »
30 août 1939
La dégradation des relations diplomatiques en Europe du Nord et l'imminence du conflit en Pologne où la mobilisation générale est décrétée provoquent le départ précipité des responsables de la succursale de Varsovie pour la France.
31 août 1939
Des Services charbons : Exercice. Échange de correspondances entre la direction générale, basée à Nantes, et le contrôle financier au sujet de l'enregistrement des opérations de Port-Saïd, dénouées à Londres (suivi de la facturation laissée à James Burness & Sons et à la succursale, transmission "au jour le jour" des comptes de la Westminster Bank, des achats en Angleterre, des droits de transit du Canal, des fournitures de soutes, des frais de consignation et transit, des soldes des armements français, anglais, hollandais et clients divers) ; du matériel réquisitionné avant et après le 31 août et selon que ce matériel était amorti ou non ; d'un différend avec la DGSM concernant l'intégration dans les comptes de la DGSC de l'actif et du passif de la succursale de Dantzig ; d'un différend concernant l'intégration dans les comptes de la DGSC de cargaisons livrées en septembre et en octobre 1939 ; des comptes de régularisation de Port-Saïd, Alger, Cardiff, Grimsby, Newcastle, Swansea, Dantzig et Duisburg ; du résultat des filiales : SACC, CCM, Charbonnages de Provence, CMT, Akotra, Huilcombus et SMC.
De Worms & Cie : [Extrait d'un dossier sur les activités maritimes de la Maison en date du 11-13 juin 1941.] Société des transports maritimes pétroliers - STMP. Bilan et compte de profits et pertes au 31 août 1939.
De Worms & Cie : Bilans depuis décembre 1937.
Fin août 1939
[Extraits d'une note, sans émetteur ni destinataire, datée du 8 novembre 1940, d'un dossier sur les activités maritimes de la Maison daté du 11-13 juin 1941, et d'un historique sur la Société française de transports pétroliers, rédigé en 1984, par le commandant Petit (période 1938-1945).] « A la fin du mois d'août 1939, l'État français décida d'augmenter la flotte pétrolière et chargea la SFTP d'acquérir pour son compte quatre nouveaux pétroliers. Ce programme fut exécuté et, en très peu de temps, quatre nouvelles unités, "Picardie", "Limousin" [voir 13 septembre 1939-14 novembre 1940], "Dauphiné" [voir 6 janvier 1940-2 mai 1940] et "Vendée" [voir 12 octobre 1939-26 décembre 1939] furent achetées et confiées en gérance à la SFTP. Des accords particuliers conclus avec la Société Courtage & Transports, assurèrent à la SFTP la gérance de deux autres pétroliers "Phénix" [voir 15 octobre 1939-26 décembre 1939] et "Capitaine-Damiani" [voir 1er octobre 1939.] »
31 août 1939-31 décembre 1943
De Worms & Cie : [Extraits d'une note manuscrite classée au 31 décembre 1943, d'une note datée de septembre 1944 et intitulée "Observations au sujet de la comparaison des bilans de la société Worms & Cie" et d'une note des Services charbons datée du 22 septembre 1944 et intitulée "Étude comparative des bilans France 1939/1943".] Comparaison des bilans du 31 août 1939 et du 31 décembre 1943.
Septembre 1939
De la Gazette des Messageries maritimes : Annonce. Worms & Cie s'y présente en tant qu'armateur, consignataire, propriétaire de dépôts charbonniers et constructeur de navires, ayant des succursales à Alger, Angoulême, Bayonne, Bordeaux, Boulogne, Brest, Caen, Dieppe, Dunkerque, Lorient, Marseille, Nantes, Rochefort, Rouen et Toulon, ainsi qu'à Alexandrie, Anvers, Cardiff, Dantzig, Duisburg, Gand, Grimsby, Hambourg, Hull, Newcastle-on-Tyne, Port-Saïd, Rotterdam, Suez, Swansea et Varsovie.
Aide à l'armement : Loi Tasso. Liquidation des primes en attente depuis le départ de M. Simoni.
1er septembre 1939
[NB : La mise de Worms & Cie sous contrôle de commissaires allemands (à partir d'octobre 1940) et les différentes enquêtes dont la Maison a fait l'objet (telles les investigations menées, en juin 1941, par la Deutsche Treuhand sur ordre des autorités d'occupation, et l'expertise conduite par Gaston Bernard, à partir de septembre 1944, dans le cadre de l'instruction des dossiers d'Hypolite Worms et de Gabriel Le Roy Ladurie) ont engendré de nombreux documents présentant la Maison à la veille de la guerre et retraçant son évolution pendant la période d'occupation. Ces archives sont classées d'après leurs dates d'émission respectives. Toutefois, afin de rendre plus compréhensible l'exposé des données contenues dans ces notes et rapports, les informations se rapportant à chaque événement ont été extraites ou résumées et regroupées à la date à laquelle les faits se sont produits.]
La Maison Worms & Cie à la veille de la guerre :
- Gérance, commandite et management
[Extraits d'un rapport d'enquête sur le groupe Worms, établi en mai 1944, d'une note du 11 novembre 1944, d'une note non signée, datée du 24 février 1945, du rapport d'expertise (tome 1) de Gaston Bernard au juge Georges Thirion en date du 31 décembre 1945.] Worms & Cie, dont le siège social se trouve 45, boulevard Haussmann à Paris, est une société en commandite simple, qui fut constituée le 1er janvier 1874, au capital de 4.500.000 F. Elle se donna pour objet social la continuation des opérations de la Maison Hypte Worms, commerce des charbons (depuis 1848) et armement (depuis 1856), créée par Hypolite Worms, grand-père de l'actuel Hypolite Worms. La société poursuivit son exploitation sous trois raisons sociales : "Hypolite Worms & Cie" (1874-1881) ; "Worms Josse & Cie" (1881-1896) ; "Worms & Cie" depuis 1896. En 1881, le capital fut réduit à 4.000.000 F, Mme veuve Hypolite Worms (1818-1898) ayant retiré du fonds social 500.000 F. Depuis 1930, les associés-commandités et commanditaires de la Maison Worms sont, à l'exception de Jacques Barnaud, les héritiers soit d'Hypolite Worms (1801-1877), fondateur de la Maison, soit de son cousin et principal collaborateur, Henri Goudchaux (1846-1916), qui dirigea la Maison entre 1881 et 1916. Les commanditaires issus d'Hypolite Worms sont les descendants de son fils, Lucien (1839-1914), et de sa fille, Emma (1842-1926), à savoir, dans le premier cas, Hypolite Worms (né en 1889), Mme Marcel Razsovich (née en 1886) et les 3 fils de feue Mme Leroy, et dans le second, Mmes Fauchier-Magnan (née en 1878), Fauchier-Delavigne (née en 1883) et Lebel (née en 1881). Les commanditaires issus d'Henri Goudchaux sont ses deux enfants, Michel Goudchaux (né en 1880) et Mme Labbé (née en 1877). [Voir à ce sujet l'acte social du 11 janvier 1940 publié dans le Journal quotidien des annonces judiciaires et légales de Marseille en date du 1er-2 février 1940, la note intitulée "Déclaration en exécution de l'ordonnance du 18 octobre 1940" et datée du 29 octobre 1940, une note du 20 septembre 1944 (dans laquelle est mentionné l'état civil avec dates et lieux de naissance des commanditaires) et deux historiques, non datés, l'un classé en 1940, sur la commandite depuis la création de la société en 1874, et l'autre classé en 1944.]
La gérance effective est assurée par Hypolite Worms, né le 26 mai 1889, associé depuis le 1er janvier 1911, devenu associé-gérant le 1er janvier 1916 -, Michel Goudchaux, né le 5 mars 1880, associé-gérant depuis le 1er janvier 1911 -, Jacques Barnaud, né le 24 février 1893, associé-gérant depuis le 1er janvier 1930.
[Voir également un dossier sur le développement de la Banque Worms & Cie, daté du 22 mars 1941, dans lequel sont abordés, entre autres, la commandite, la gérance, les métiers de Worms & Cie et énumérés les postes occupés par Jacques Barnaud, notamment à « la Compagnie centrale des prêts fonciers d'Amsterdam (dans laquelle est également intéressé le groupe Lazard), au Crédit colonial (avec MM. Baudouin et Baumgartner), à la Compagnie Air-France (avec MM. Baudouin, R. Mayer, Tirard, Renault et Bréguet), à la Lyonnaise des eaux et de l'éclairage, à la Compagnie indochinoise d'exploitations minières et agricoles, à la Compagnie minière coloniale, à Estrellas Mining (Canada) »...]
Le secrétaire général de la Maison est Joseph R. Denis. Les Services bancaires ont pour directeurs Gabriel Le Roy Ladurie et Raymond Meynial. [Dans un rapport d'enquête sur le groupe Worms, établi en mai 1944, il est précisé que Gabriel Le Roy Ladurie « n'a aucune participation dans la Maison, que ce soit à titre d'associé gérant ou d'associé commanditaire ; (il ne siège à) aucun conseil d'administration des entreprises contrôlées par le groupe Worms ou même de celles dans lesquelles il a des participations non majoritaires. Voir le témoignage de Simone Tournier, recueilli le 16 mai 1977, au sujet de l'entregent de Gabriel Le Roy Ladurie durant la période 1939-1945.] Louis Vignet est directeur général des Services charbons. Lucien Émo est directeur général des Services maritimes. Henri Nitot et Pierre Abbat dirigent les chantiers de constructions navales, Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, Le Trait.
De Robert Labbé : [Extrait de son audition par le juge Georges Thirion en date du 6 décembre 1944.] « [Fondé de pouvoirs général entre 1939 et le 13 septembre 1944], je m'occupais de la surveillance générale de la Maison au point de vue administratif et sur le plan gestion je m'occupais spécialement des chantiers du Trait et des départements "charbon" et "Services maritimes". En fait je ne me suis jamais occupé directement des questions bancaires... » Robert Labbé est président-directeur général de la Compagnie charbonnière des appontements de Bassens et de Lagrange, fondée en 1917 par MM. Worms & Cie et de la Compagnie française des mines Powell Duffryn [sur cette société, voir la note datée du 14 juin 1941.] - Métiers
[Extraits d'un rapport d'enquête sur le groupe Worms, établi en mai 1944, d'une note du 11 novembre 1944, de l'interrogatoire d'Hypolite Worms par le juge Georges Thirion en date du 26 septembre 1944 ; du rapport d'expertise (tome 1) de Gaston Bernard au juge Georges Thirion en date du 31 décembre 1945 et d'un courrier de Jacques Baraduc à Hypolite Worms en date du 5 mars 1947. Voir également sur les principales étapes de l'évolution des départements de la Maison, un historique, non daté, classé en 1944.] En 1928, la Maison Worms s'est orientée dans quatre voies, dont chacune a donné lieu à la création d'un département spécial, doté d'une organisation commerciale, administrative et comptable propre : 1°/ - importation de charbons - département créé en 1848 ; 2°/ - armement maritime - créé en 1853 [1856 ?.] A ce titre, la Maison Worms possède 24 navires et le contrôle de la Compagnie havraise péninsulaire qui fait le trafic avec Madagascar ; 3°/ - constructions navales - la Maison Worms a construit en 1918 [1917-1920 ?] les Ateliers & Chantiers de la Seine-Maritime, au Trait (Seine inférieure), ces chantiers sont spécialisés dans la construction des cargos, pétroliers, sous-marins et petits navires de guerre (sous-marins, escorteurs, torpilleurs) ; 4°/- compartiment bancaire - créé en 1929 [1928 ?.] Il s'agit d'une banque privée d'affaires dont le but est d'aider le commerce et l'industrie français. » - Services charbons
[Extraits d'une note de Worms & Cie en date du 14 juin 1941 et de la déposition de Louis Vignet au juge Georges Thirion en date du 6 décembre 1944.] Services charbons. Son objet principal est l'achat à l'étranger, le transport maritime et la vente en gros, demi-gros et détail des charbons d'importation. Des succursales existent à Duisburg, Dantzig, Cardiff, Newcastle, Swansea pour l'achat des charbons aux mines ou à leurs sociétés de vente, l'affrètement et la consignation des navires charbonniers. Les charbons sont vendus en France par la direction générale à Paris et par les succursales de Dieppe, Le Havre, Rouen, Nantes, Rochefort, Bordeaux, Angoulême, Bayonne et Marseille. Toutes ces succursales disposent de dépôts importants pour le stockage et la préparation des charbons, ainsi que d'un nombreux matériel roulant pour les livraisons à l'industrie et aux foyers domestiques. Au Havre et à Bayonne, elles possèdent des usines pour la fabrication des briquettes et des ovoïdes. Worms Charbons contrôle entièrement la Société d'approvisionnement pour le chauffage central à Paris, la Compagnie charbonnière du Midi à Antibes, Cannes et Golfe-Juan, et les Combustibles montois à Mont-de-Marsan, affaires de distribution en demi-gros et détail. Ils ont un intérêt majoritaire dans les Charbonnages de Provence (importation, gros et détail) à Toulon. En dehors de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne et de la Pologne, Worms Charbons se ravitaille également en Belgique et en Hollande ; il est le distributeur en France des charbons de l'État turc par l'intermédiaire et pour le compte de la Société commerciale franco-turque et l'importateur des anthracites de la Société française des charbonnages du Tonkin. Il travaille aussi avec les mines françaises et est notamment l'agent général pour le sud-ouest des mines de Blanzy. Worms Charbons, ayant une participation dans la Société française des huiles combustibles, est l'agent de cette société dans certaines régions et a à cet effet des installations de stockage de combustibles liquides (gas-oil, fuel-oil) au Havre et à Angoulême. Les tonnages de charbons vendus en France par Worms & Cie se sont élevés à 1.630.000 tonnes en 1937 et 1.440.000 tonnes en 1938... Hors de France, Worms Charbons a des dépôts de charbons de soute à Alger et à Port-Saïd. [Le tableau joint à la note du 14 juin 1941 et récapitulant les tonnages de charbons importés en France par Worms & Cie entre 1931 et le 1er semestre 1939, indique pour cette dernière date : 567.000 tonnes, soit 5,91% du tonnage de combustibles minéraux importés en France (9.579.000 tonnes). Dans une note du 25 septembre 1944, il est précisé que Pierre Grédy, cumule, depuis septembre 1939, sa fonction de directeur général de la succursale de Port-Saïd avec celle de chef du service des transports de la Marine marchande française pour le canal de Suez, fonction dont il démissionnera à la signature de l'armistice.] - Services maritimes et armements affiliés
[Extraits d'un dossier sur les activités maritimes de la Maison en date du 11-13 juin 1941 et de deux notes de Worms & Cie, l'une datée du 12 juillet 1944 et l'autre du 7 décembre 1944, voir également une liste des navires Worms non datée et classée en février 1951.] À la veille de la guerre, la flotte de Worms & Cie comprenait 24 navires à vapeur, d'un port en lourd total de 41.400 tonnes : "Barsac", "Cérons", "Jumièges", "Château-Yquem", "Château-Larose", "Fronsac", "Listrac" "Pontet-Canet", "La-Mailleraye", "Château-Palmer", "Lussac", "Mérignac", "Bidassoa", "Caudebec", "Château-Latour", "Léoville", "Margaux", "Pessac", "Sauternes", "Château-Pavie", "Le Trait", "Médoc", "Normanville", "Pomerol" (1930). Avec une jauge brute totale de 31.235 tonneaux, la flotte représente 1.03% de la flotte française. Cabotage national : lignes desservant tous les ports français de la mer du Nord, de la Manche et de l'Atlantique entre Bayonne et Dunkerque ; lignes entre les mêmes ports et Marseille, et vice-versa (escales éventuelles dans les ports portugais et espagnols) ; lignes entre Le Havre, éventuellement Cherbourg, et les ports algériens et tunisiens. Cabotage international : lignes entre les ports français de l'Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord, d'une part, et de Brême et Hambourg, de l'autre, avec prolongements éventuels sur les ports de la Baltique ; lignes entre les ports français de la Manche et de la mer du Nord, d'une part, et les ports insulaires et continentaux des mêmes mers ; lignes des ports français de l'ouest sur les ports du nord de l'Espagne, et vice-versa ; escales éventuelles dans les ports espagnols et portugais des navires des lignes de grand cabotage qui unissent Marseille et les ports d'Algérie et de Tunisie aux ports français de l'Ouest. Worms & Cie a en France un certain nombre de succursales maritimes qui lui permettent d'assurer les consignations de ses navires et ceux de certains autres armements, ainsi que les opérations de manutention et de transit. Ce sont : Dunkerque, Boulogne, Dieppe, Le Havre, Rouen, Caen, Brest, Bordeaux, Bayonne, Alger, Marseille. Dans les autres ports continentaux, la Maison possède des succursales, utilisées de la même manière, savoir : Dantzig, Hambourg, Rotterdam, Anvers. Enfin, en Grande-Bretagne, ses maisons d'achat de charbons servent, en tant que de besoin, aux consignations de ses navires. Ces succursales sont Newcastle, Grimsby, Swansea, Cardiff... [Voir une note de Pierre Darredeau, datée du 21 octobre 1977, sur les activités maritimes de la Maison durant l'Entre-deux-guerres.] Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation - Nochap : Worms & Cie détient environ 55% du capital social, les représentants de la Maison au conseil d'administration sont Hypolite Worms, Jacques Barnaud et Joseph R. Denis. La flotte de la société se compose, au 1er septembre 1939, de neuf navires : "Bourdonnais", "Condé", "Ville-d'Oran", "Ville-de-Majunga", "Ville-de-Metz", "Ville-de-Reims", "Ville-de-Rouen", "Ville-de-Tamatave", "Ville-du-Havre", jaugeant au total 48.302 tonneaux, ce qui représente 1,60% de la flotte française. L'État lui a, en outre, confié la gérance d'un navire à moteur, "Le Malgache". Outre son activité sur l'océan Indien, la Nochap exploite une ligne Le Havre-Algérie et vice-versa... Société nantaise de consignation et de gérance : capital détenu moitié par Worms & Cie et moitié par la Compagnie nantaise des chargeurs de l'Ouest. Son président directeur général est Robert Delteil, Jacques Barnaud en est administrateur ; tous deux y représentent la Maison [voir supra, 1er février 1939]... Société française de transports pétroliers - SFTP : Hypolite Worms est président de son conseil d'administration auquel siège notamment Jacques Barnaud en tant que représentant de Worms & Cie [voir 22-25 juillet 1938]... Société des transports maritimes pétroliers - STMP dont Worms & Cie possèdent 69,4% du capital. » [Dans une note datée du 20 avril 1955, il est précisé que le capital de la STMP a été porté en 1939 de F 700.000 à F 3.500.000 et que la société a commandé et déjà partiellement payé un autre pétrolier de 16.000 T aux chantiers danois.]
De Worms & Cie : [Extrait d'une note sur Worms & Cie Rotterdam du 2 janvier 1948.] A la veille de la guerre, « le personnel de [cette] maison était de 85 employés environ. La quantité de charbon expédiée par Worms & Cie vers la France métropolitaine et les ports de la Méditerranée s'élevait à approximativement un million de tonnes par an. Le nombre de navires mis en douane annuellement était de 400 environ. »
De Worms & Cie : [Extrait d'une note sur Worms & Cie Anvers en date du 3 janvier 1948.] Aux activités d'origine : agence des navires Worms et transit des marchandises embarquées ou débarquées, la succursale a ajouté la manutention et le transit des charbons allemands de réparation, ce qui lui a peu à peu amené l'agence de la plupart des armements charbonniers français, lui a permis de créer un département d'affrètements et enfin l'a conduite à ouvrir une succursale propre à Gand. Parallèlement le transit lui-même s'est développé, en particulier par l'agence d'usines métallurgiques françaises telles que l'UCPMI. Enfin, à la consignation des navires réguliers Worms est venue s'ajouter celle de la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire pour Madagascar et de l'armement Schiaffino pour l'Afrique du Nord. » - Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime
[Extraits d'une note de Worms & Cie sur les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime - ACSM, du 11 juin 1941 et d'une note, non datée, classée en 1944.] L'établissement qui, comporte 8 cales de construction, emploie 1.100 ouvriers. Hormis les navires de guerre, le pourcentage des lancements effectués aux Chantiers du Trait, entre 1930 et 1938, s'établit à 10,415 de l'ensemble des chantiers de constructions navales français. Fondés par la Maison en 1917 et devenus opérationnels dès 1920, les ACSM ont construit pour le compte de la Marine marchande 34 cargos (dont 8 pour Worms & Cie), 2 paquebots, 4 pétroliers et 1 navire de recherches océanographiques ainsi que 14 unités pour la Marine militaire. En septembre 1939, ils ont en construction : 2 sous-marins de 2ème classe ("La-Favorite" et "L'Africaine"), 3 pétroliers de 9.000 tonnes ("La-Charente", "La-Mayenne" et "La-Baïse"), 3 cargos de 1.100 tonnes et 4 chalands-citernes à essence de 700 tonnes. [Voir également au sujet des ACSM, un témoignage de Henri Nitot recueilli le 7 mai 1977.] - Services bancaires et participations
[Extrait d'une note, non datée, de Raymond Meynial, classée en 1945.] « Sous l'impulsion de M. Le Roy Ladurie, l'action des Services bancaires s'exerça surtout du côté des moyennes et petites entreprises, les grosses affaires étant déjà entre les mains des principales banques de la place... La direction des Services bancaires dont la taille était encore modeste se composait de MM. Le Roy Ladurie, Ragaine, Meynial, et depuis 1937, Brocard. Son implantation se trouvait dans les locaux au 2ème étage du 45, boulevard Haussmann. » Parmi les réalisations de l'avant-guerre, sont mentionnés les avances faites à l'Économat du centre et à la Société immobilière du boulevard Haussmann (reprise au groupe Bauer-Marceal), les intérêts pris dans les Établissements Marret, Bonnin, Lebel & Guieu, le plan de sauvetage de la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, les participations acquises dans la Société d'entreprise de grands travaux hydrauliques, l'Entreprise Albert Cochery et les Parfums d'Orsay, la création de Société française de transports pétroliers. »
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978), daté du 10 avril 1978.] « Juste avant la deuxième guerre mondiale, les Services bancaires de Worms et Cie s'étaient créé, dans le monde, un solide réseau de correspondants étrangers, dont les principaux étaient alors - à Londres : N. Samuel and Co. Ltd, Westminsterbank, Hambros Bank Ltd, Lazard Brothers and Co. Ltd - à New York : Brown Brothers Harrimann and Co., et Guaranty Trust Cy of New York.
[Extraits des interrogatoires par le juge Georges Thirion d'Hypolite Worms en date du 17 octobre 1944 et de Gabriel Le Roy Ladurie en date du 18 octobre 1944.] « Jacques Guérard, qui fut secrétaire général de Pierre Laval, avait été jusqu'au 1er septembre 1939, président de la compagnie d'assurances La Préservatrice, que la Maison Worms avait été chargée de réorganiser et dans laquelle elle n'a qu'un intérêt minime. On ne peut donc soutenir... qu'il ait appartenu au Groupe Worms. » [Voir 31 octobre 1940.]
[Extrait d'un dossier sur le développement de la Banque Worms & Cie, daté du 22 mars 1941.] « A Marseille, la Banque Worms représente les Chargeurs réunis, dans laquelle elle possède d'importants intérêts. [Elle] a également des participations importantes dans la Compagnie charbonnière Klöckner, dans le Comptoir central des agglomérés de houille du littoral... »
De Worms & Cie : [Extrait d'une note sur Société privée d'études et de banque, en date du 16 juin 1941.] « La guerre arrêta la progression [de cette société] avant la fin du premier exercice social. La Société privée d'études et de banque était encore une trop petite affaire pour affronter les risques de la situation nouvelle. Le conseil renonça à la recherche d'opérations nouvelles et entreprit de liquider les engagements de la clientèle. Cette décision s'est trouvée confirmée par la suite des événements et la pénurie d'affaires. » [Voir 16 juin 1941.]
De Worms & Cie : [Extrait d'une note non datée sur la Société française des sablières, classée en 1941.] « La guerre arrêta l'exploitation pendant 3 mois, celle-ci reprit en septembre [?] non sans difficulté. »
1er septembre 1939
A 5 h. 45, les troupes allemandes envahissent la Pologne. A 10 h. 30, le gouvernement français décrète la mobilisation générale et l'état de siège.
La totalité des navires de commerce de plus de 500 tonneaux de port en lourd est réquisitionnée : la majorité des unités passe sous le contrôle de la Direction des transports maritimes en temps de guerre - dans ce cas, les compagnies sont tenues de les entretenir et de les armer avec leur propre personnel (gérance technique) -, certains navires sont réquisitionnés "coque nue" par la Marine nationale qui les arme, les militarise et y installe ses propres équipages. Les Transports maritimes peuvent également lui affréter temporairement des unités sans les transformer. Ainsi et sauf exceptions, les armements de commerce cessent d'être exploités librement.
De Jacques Barnaud : [Extrait de son audition par le président Dhers en date du 2 mai 1950.] « En septembre 1939, j'ai été affecté à la Maison Worms pour m'occuper des questions de la Marine marchande. » [Voir lettre du 5 octobre 1938 et une note, non datée, de Jacques Barnaud classée en 1945.] Officier de réserve, il a pour mission de s'occuper de la gestion des flottes de la Maison (Worms, Havraise péninsulaire, Société française des Transports pétroliers) et des succursales maritimes que celle-ci possède dans tous les ports français importants et dans un certain nombre de ports étrangers.
De Robert Labbé : [Extrait de la déposition devant le juge Thirion, en date du 6 décembre 1944.] « En ce qui concerne le département maritime, tous les navires ont été réquisitionnés à compter du 1er septembre 1939 par le gouvernement français : le rôle de la Maison Worms s'étant borné à en assurer la gestion technique... » [Hormis "La-Mailleraye", de trop faible tonnage, 15 unités sont affrétées par la Direction des transports maritimes tandis que les 8 restantes sont requises par la Marine nationale et transformées en patrouilleurs.]
D'Anatole Bucquet, directeur général de la Nouvelle compagnie havraise péninsulaire : [Extrait de sa déposition devant le juge Thirion, en date du 7 décembre 1944.] « Les navires de la NCHP ont, à partir de septembre 1939, été successivement affrétés par la Direction du service des transports maritimes qui en a confié la gérance à la même NCHP. Notre société, pendant la guerre, a donc été exclusivement le mandataire de l'État français. L'exécution de ce mandat de gérance ne comporte aucune possibilité d'initiative dans la disposition ou l'exploitation des navires. Les recettes de l'armateur gérant ont été et sont encore exclusivement constituées par les indemnités d'affrètement payées par l'État en exécution de la charte-partie qui le lie à l'ensemble de l'armement français, et qui est communément appelée la charte-partie du 15 septembre 1940. De septembre 1939 à juin 1940, la CNHP a géré, sous ce régime, les neuf navires lui appartenant et un navire appartenant à l'État. »
Du commandant Petit : [Extrait d'un historique sur la Société française de transports pétroliers, rédigé en 1984, (période 1938-1945).] « Cinq pétroliers passent sous les ordres de la Direction des transports maritimes en application du régime "réquisition - affrètement" dont les modalités définitives feront l'objet de la charte-partie du 15 septembre 1940. Ce sont : "Bourgogne", "Roussillon", "Franche-Comté", "Saintonge" et "Touraine". Ils serviront à l'approvisionnement général du pays en hydrocarbures. Les trois autres : "Lorraine", "Languedoc" et "Champagne", qui étaient déjà affrétés en voyages consécutifs par la Direction de l'intendance maritime, continueront leur affrètement et serviront donc à ravitailler la Marine nationale. Ils sont munis de canons et de mitrailleuses et naviguent la plupart du temps en convois. En raison de l'alliance avec les Anglais, certains pétroliers comme "Champagne" prennent leurs ordres du Naval Controller avant de commencer leur "voyage du temps de guerre" essentiellement à partir du Golfe du Mexique, du Venezuela, de Curaçao et de l'Afrique du Nord. [Voir également la déposition de Victor Duret, directeur général de la SFTP, devant le juge Thirion en date du 7 décembre 1944.]
De Raymond Meynial : [Extrait d'une note non datée, classée en 1945.] SFTP. « Au moment où la guerre éclata tous les pétroliers furent affrétés d'office par l'État et ceci permit à la société de vivre. »
D'Eugène Guernier, président du Molybdène : [Extrait de son audition par le juge Thirion en date du 17 novembre 1944.] « Au début de la guerre de 1939, à la demande du gouvernement français, j'ai été appelé à faire pression sur les actionnaires suisses de la société du Molybdène pour qu'ils cèdent une partie de leurs avoirs à un groupe français. » Au sujet du Molybdène : [Extrait d'une note datée du 14 juin 1941.] « Cette société a été constituée en 1930 pour exploiter un gisement de molybdénite découvert à Azeggour au sud-ouest de Marrakech. La société a, pendant plusieurs années, procédé à l'installation d'une centrale et d'une usine de traitement des minerais pauvres trouvés à Azeggour ; il existe un atelier de flottation qui permet de récupérer la presque totalité du métal contenu dans le minerai. » Production. « Au cours de l'année 1939, la Maison Worms s'est intéressée à l'exploitation du gisement d'Azeggour et a repris, par l'intermédiaire d'une société suisse déjà existante (société Falta), le contrôle pratique de la société Le Molybdène. Le capital est détenu à raison de : 15% par le gouvernement marocain représenté par le Bureau de recherches et de participations minières ; 45% par la Société de recherches minières du Falta ; le solde étant entre les mains du public français. Le président de la société est M. Guernier qui s'est occupé de diverses mines au Maroc, est personnellement intéressé dans différentes entreprises sur le territoire marocain. La Maison Worms, qui n'a pas changé le conseil d'administration de la société depuis qu'elle en a pris la contrôle, y est représentée par M. Ch. Wyatt. » [Voir début 1940.]
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De 1927 à la Libération", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mars 1951.] Relations avec M. Pitavino « à l'occasion de l'intervention de Worms et Cie dans le groupe minier Recherches minières du Falta-Molybdène. »
1er septembre 1939-31 décembre 1943
Des Services charbons et maritimes : [Extrait d'une note du 6 décembre 1944.] Tableaux indiquant année par année les résultats de ces deux départements du 1er septembre 1939 au 31 décembre 1943. Résultats des succursales charbons (Paris, Bayonne, Bordeaux, Dieppe, Le Havre, Marseille, Nantes et Rouen) du 1er septembre 1939 au 30 septembre 1940 et du 1er octobre 1940 au 30 septembre 1941.
3 septembre 1939
La Grande-Bretagne, à 11 h., et la France, à 17 h., déclarent la guerre à l'Allemagne, remplissant ainsi leurs engagements d'assistance mutuelle envers la Pologne (traité anglo-polonais du 25 août 1939).
La réquisition de la flotte prive la Maison de l'administration directe de ses lignes qui sont suspendues ; le personnel se replie vers la France à mesure de l'extension des opérations militaires en Europe du Nord. A Bordeaux, dès la déclaration de guerre, toutes les entreprises de manutention sont réquisitionnées par le Port autonome avec la main d'oeuvre "docker", puis par les Allemands. Arrêt des importations de charbon.
[Extraits d'une note, non datée, intitulée "Résumé des travaux de la délégation française au Comité exécutif franco-anglais des transports maritimes" et classée en 1940 et d'une note datée du 13 août 1940 et intitulée "Répartition des attributions entre le Comité exécutif franco-anglais des transports maritimes et la Mission des transports maritimes".] La Mission des transports maritimes, dont la création a été prévue avant la guerre, commence à fonctionner le 3 septembre 1939, sous la direction de M. de Malglaive, agent de la Compagnie générale transatlantique, à Londres (1). Son rôle consiste à affréter, sur le marché de Londres, les navires nécessaires à la satisfaction des besoins français d'importation. Elle comprend un certain nombre de sections : charbons, pétrole, long cours. Elle est chargée des affrètements au voyage, de l'exécution, dans le détail, des accords généraux passés avec les pays neutres, de la prise en charge des navires attribués à la France, de la rédaction et de la signature des chartes-parties, des règlements de frets, etc. Elle s'occupe, d'autre part, des bateaux français qui viennent en Angleterre prendre des cargaisons de charbon pour la France.
[Extraits d'une note non datée, classée en 1943, de l'interrogatoire de Gabriel Le Roy Ladurie par le juge Georges Thirion en date du 16 novembre 1944, des auditions par le juge Georges Thirion de Raymond Meynial et d'Ernest Hoffmann en date du 17 novembre 1944.] Société Le Molybdène. Réquisition des produits métalliques de cette mine en vertu des articles 45 et 46 de la loi du 11 juillet 1938 sur l'organisation de la nation en temps de guerre.
9 septembre 1939
De la Direction générale des Services maritimes : [Extrait d'une note du 31 janvier 1949.] « "Listrac" a été réquisitionné le 9 septembre 1939 par la Marine nationale pour servir de patrouilleur auxiliaire. Il était armé avec du personnel de la Marine nationale. Il portait un équipement important dont 4 canons de 100 mm de marine à 50 calibres, soit 5 m de long... "Pessac" a été réquisitionné par la Marine nationale, comme "Listrac", en 1939. »
9-15 septembre 1939
Arrêté portant réquisition des marins de commerce, publié au Journal officiel le 12 septembre 1939.
De Francis Ley : [Extrait d'un article d'après G. Bertaux non daté, classé en 1977, et consacré à la Socap.] « En 1939 les courtiers français se rassemblèrent pour former un groupement coopératif d'affrètements maritimes et de vente de navires dont M. Nelson, directeur général de la Socap, devint le président. En effet, les navires français à l'entrée en guerre, étaient passés en time-charter à la Marine marchande (DTM ; TC du 15-9-1939) et tous les affrètements relevaient des Transports maritimes. La Socap fut ainsi désignée comme chef de file pour les affrètements pétroliers. Une commission de 1% était allouée au Groupement coopératif sur tous les affrètements de navires pétroliers et était reversée à ses adhérents au prorata de leur chiffre d'affaires, calculée sur la moyenne des trois dernières années. Le pourcentage de la Socap était de ce fait tellement important que l'on a dû le réduire arbitrairement pour permettre aux adhérents les plus petits de survivre. La Socap était en outre le courtier exclusif de l'Hyperphosphate Réno qui exportait au départ de Sousse et de Sfax des phosphates sur toute la France. Mais la société réalisa aussi des affrètements surtout pour l'Afrique du Sud et sur l'Australie. Un certain nombre de contrats intervint également pour le charbon au départ de Port Camphra (Indochine). La Socap s'occupa encore d'affrètements de riz au départ de Saigon sur Madagascar et la France. D'autres affrètements, de minerais ceux-là, furent traités à la même époque par elle. »
11-18 septembre 1939
De M. Privett, General Steam Navigation Cy Ltd, à M. Cleminson, Chamber of Shipping of the United Kingdom, Londres : Courrier. « Restriction du cabotage national au pavillon français... Il me vient à l'idée que le gouvernement français serait peut-être disposé à suspendre, en faveur des navires britanniques, le monopole du pavillon pour le cabotage national, vu surtout que le commerce entre les ports côtiers anglais reste ouvert aux navires français munis de la licence nécessaire... Nous entretenons les meilleurs rapports avec la Compagnie nantaise de Nantes, et aussi avec la Maison Worms & Cie, et pourrions éventuellement coopérer pendant la crise actuelle. »
De M. Privett, General Steam Navigation Cy Ltd, à M. Cleminson : Courrier. « ... Si l'on admet une demande de tonnage entre les ports français, il se pourrait qu'une collaboration régulière ou occasionnelle soit du plus haut intérêt. A titre d'exemple, la General Steam pourrait avoir un navire à Bordeaux chargeant au retour sur Southampton et Londres pour lequel ils n'auraient pas un chargement complet, donc partant avec de la place disponible. Cette place disponible pourrait donc utilement être mise à la disposition de chargeurs de marchandises destinées à un autre port français sur sa route, sans qu'il y ait trop de déviation. De même, en sens inverse, il pourrait se faire qu'un navire anglais partant de Londres pour, mettons, Le Havre et Bordeaux, avec une partie ou même un plein chargement pour le premier port, puisse offrir de la place au départ du Havre pour Bordeaux ou un port en route... »
13 septembre 1939-14 novembre 1940
Du commandant Petit : [Extrait d'un historique sur la Société française de transports pétroliers, rédigé en 1984, (période 1938-1945).] Navires en gérance. Acheté pour le compte du gouvernement français à l'armateur Odd Berg, le "Picardie", construit en 1936 et jaugeant 12.600 de port en lourd, est livré dans le port de Bergen où son équipage parvient le 17 septembre 1939, après un périple de 4 jours, imposé par l'état de guerre, et qui le fit passer par le Havre - Southampton et Newcastle. Les formalités de prise en charge et de francisation sont terminées le 20 septembre, mais les dispositions à prendre pour la protection du navire lors de son appareillage durent jusqu'au 6 octobre. En effet, quelques navires ont été torpillés devant Bergen au début octobre et, par ailleurs, les autorités norvégiennes n'acceptent pas que le navire quitte Bergen sous leur pavillon pour ne pas compromettre leur neutralité. En quittant Bergen le 6 octobre, le "Picardie" est survolé, de 11 h. 45 à 12 h. 30, par un hydravion allemand qui tire une bande de mitrailleuse. Il rejoint le Havre le 17 octobre ; des réparations retardent sa mise en service jusqu'en janvier 1940. Acheté par le gouvernement français à l'armateur norvégien Johan Rasmusson, le "Limousin", construit en 1930 et jaugeant 12.680 de port en lourd, est livré à la SFTP le 10 octobre 1939 et francisé le 12 octobre 1939. Son équipage, parti du Havre le 5 octobre 1939, gagna Bergen par Londres et Newcastle. L'ordre d'appareiller est donné le 14 ; le "Limousin" rejoint un convoi formé de 5 navires polonais escortés par 1 croiseur et 4 destroyers anglais. Après avoir affronté plusieurs attaques aériennes, il arrive au Havre le 23 octobre 1939. L'installation d'un armement défensif et quelques mises au point durent jusqu'au 14 novembre, date à laquelle le "Limousin" commence son service de guerre.
Octobre 1939
Création de la Direction des services maritimes.
Du ministre chargé de la main d'oeuvre : Affiche - ordre de réquisition collective.
De Jacques Barnaud : [Extrait de son audition par le président Dhers en date du 2 mai 1950.] Sur ses fonctions de chef de la mission d'achat dans les pays scandinaves. « Comme j'avais eu l'occasion, à plusieurs reprises, de me rendre dans les pays scandinaves - pour des relations d'affaires - M. Dautry, qui était ministre de l'Armement(2) et qui me connaissait, m'a demandé de prendre la direction de la Mission d'achat dans les pays scandinaves pour le compte du ministère de l'Armement et de divers autres ministères. J'ai fait ressortir à M. Dautry que j'avais déjà une tâche assez lourde à la Maison Worms d'autant que M. Hypolite Worms lui-même avait été envoyé à Londres comme président de la section française de la Commission interalliée de la Marine marchande [voir 28 et 29 novembre 1939] et qu'à cette époque il résidait à Londres et non pas à Paris. Je n'ai pas cru devoir me dérober à la mission dont M. Dautry me demandait de me charger. J'ai donc accepté d'être chef de la Mission d'achat dans les pays scandinaves. Mais j'ai demandé que des personnes compétentes soient désignées pour résider dans les pays scandinaves, pratiquement à Stockholm , et s'occuper de toutes les questions courantes. Cette mission était dirigée sur place par M. Geoffray, industriel parisien. Elle comprenait plusieurs personnes. Elle était contrôlée par M. Michaud, contrôleur de l'air, désigné par le ministère de l'Armement, et par M. Le Norcy, attaché financier à Stockholm, qui devait contresigner toutes les commandes de la mission. Mon rôle consistait à aller chaque jour au ministère de l'Armement, à discuter avec les différents fonctionnaires de ce ministère les ordres d'achat, qui étaient envoyés dans les pays scandinaves, à recevoir le courrier de la mission et à coordonner en France le travail de cette mission. J'ai eu à me rendre deux fois, à ce titre, en 1939-1940, à Copenhague, à Stockholm, à Oslo et à Helsinki. Mon ordre de mission était signé non seulement du ministre de l'Armement, mais de tous les ministres intéressés : Défense nationale, Affaires étrangères, Blocus, Finances, Commerce, Air, Marine marchande, Agriculture, Travaux publics, Marine. » [Voir une note, non datée, de Jacques Barnaud classée en 1945.]
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978), daté du 10 avril 1978.] Établissements Japy Frères. Au mois d'octobre 1939, Jean Vinson, secrétaire général de "La Préservatrice", entre au conseil de la société et Pierre Pucheu est nommé directeur général. [Voir 4 novembre 1939.]
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940 (suite)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1949.] Établissements Japy Frères. « En octobre 1939, M. Guérard, mobilisé, donnait sa démission d'administrateur et était remplacé par Jean Vinson, secrétaire général de La Préservatrice, représentant des intérêts Worms et Cie. » Société centrale d'achats pour le nord de l'Europe. « Quelques mois après (octobre 1939), MM. Geoffray, Nordling et Guérin étaient démissionnaires à la suite des événements de septembre. M. Pautrot était devenu président. Albert Vienney, fondé de pouvoirs de Worms et Cie et Gabriel Le Roy Ladurie furent nommés administrateurs ; le dernier, directeur de Worms et Cie, remplaçant M. Guérin comme représentant de la banque. » Il démissionnera, à son tour, au début de 1940.
1er octobre 1939
Du commandant Petit : [Extrait d'un historique sur la Société française de transports pétroliers, rédigé en 1984, (période 1938-1945).] Navire en gérance. D'un port en lourd de 7.200 tonnes, le "Capitaine-Damiani" fut acheté, le 29 août 1939, par la Société Courtage et Transports qui le confia en gérance à la SFTP. Le 1er octobre 1939, M. Guillard, ingénieur d'armement de Worms & Cie au Havre est envoyé à Marseille pour s'occuper de la remise en état de ce navire, que diverses péripéties, comme la réquisition par les services des Transports maritimes, retardèrent jusqu'en juillet 1940.
12 octobre 1939-26 décembre 1939
Du commandant Petit : [Extrait d'un historique sur la Société française de transports pétroliers, rédigé en 1984, (période 1938-1945).] Navire en gérance. Le "Vendée", construit en 1928 et jaugeant 14.500 de port en lourd, est livré par Transocean Shipping and Trading à la Marine marchande le 12 octobre 1939 à Charleston. Il est pris en charge, le 15 novembre 1939, à Lisbonne où son équipage est arrivé le 9 novembre, après un voyage difficile de 4 jours. Ayant rallié Marseille, il y reçoit son armement défensif. Ces travaux durent jusqu'au 26 décembre 1939, date à laquelle le navire appareille pour le Golfe du Mexique.
15 octobre 1939-26 décembre 1939
Du commandant Petit : [Extrait d'un historique sur la Société française de transports pétroliers, rédigé en 1984, (période 1938-1945).] Navire en gérance. Propriété de la société Courtage et Transport, le "Phénix" est un navire de 8.800 tonnes de port en lourd, construit en 1939. Il est pris en gérance par la SFTP à Alger le 15 octobre 1939 et il sera essentiellement affecté à l'importation de produits raffinés en provenance de Constanza et destinés à divers ports métropolitains ainsi qu'aux ports d'Afrique du Nord. »
24 octobre 1939
De Worms & Cie : Acte déposé au Registre du commerce sous le n°35.811. Liste des fondés de pouvoirs des différentes directions de la Maison.
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De 1927 à la Libération", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en juin 1948.] Extrait de la copie des inscriptions portées au registre analytique sous le n°24842 au nom de la Société Worms et Compagnie dont le siège social est à Paris, 45, boulevard Haussmann à Paris. Par voie modificative, en date du 24 octobre 1939, les adresses personnelles des associés sont : Hypolite Worms, n°4, avenue Émile Deschanel à Paris ; Michel Goudchaux, n°68, boulevard de Courcelles à Paris ; Jacques Barnaud, 9, square Lamartine à Paris... Par voie modificative en date du 24 octobre 1939, annulation des précédentes listes de fondés de pouvoirs. La nouvelle liste est la suivante : Fondés de pouvoirs pouvant agir séparément : Robert Labbé, né le 5 avril 1907 à Paris, Français, demeurant à Paris 21, avenue George V ; Joseph Robert Denis, secrétaire général ; André Hurpy ; Alfred Brunel, né le 18 juillet 1893 à Bergerac, Français, demeurant à Paris, 18, rue de Vienne ; Louis Vignet, directeur général des Services charbons ; W. Deane Reece, chef des services anglais ; Paul Dufour, né le 24 octobre 1900 à Marans (Charente inférieure), Français, demeurant 21, rue du 14 juillet à Bois-Colombes (Seine) ; Fernand Lebrun-Desoie, né le 7 juin 1899 à Paris, Français, demeurant 8, rue de la Paix à Paris ; Gabriel Le Roy Ladurie, directeur des Services bancaires ; Raymond Meynial, directeur adjoint des Services bancaires ; Jean Brieule, né le 10 février 1893 à Nice, Français, demeurant 25, rue Vernet à Paris. Henri Nitot, directeur général des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, né le 16 novembre 1894 à Château-Thierry (Aisne), Français, demeurant 11, quai d'Orsay à Paris. Fondés de pouvoirs ayant une procuration collective, deux signatures étant nécessaires pour engager la société : Jean Borie, secrétariat général ; Philippe Simoni. Services charbons et combustibles liquides : Pierre Allamel, né le 26 janvier 1903 à Levallois-Perret-(Seine), Français, demeurant 284, rue de Vaugirard à Paris ; Gérard Grédy, né le 19 janvier 1905 à Bordeaux, Français, demeurant 41, rue Molitor à Paris ; Michel Leroy, né le 26 novembre 1911 à Paris, Français, demeurant 5, rue du général Delanne à Neuilly-sur-Seine ; William Mannings, né le 10 juin 1895 à Londres (Anglais), demeurant 77 bis, rue Legendre à Paris ; Gérard Nobel, né le 28 octobre 1904 à Paris, Français, demeurant 33, avenue Victor Emmanuel III à Paris. Services bancaires. 1er rang : Guy Brocard, né le 25 mai 1904 à Saint-Laurent-de-la-Pré (Charente inf.), Français, demeurant 6, rue de Tocqueville à Paris ; André Bellanger, né le 17 mars 1894 au Havre, Français, demeurant 15, rue de la Renaissance à Paris ; Élie Enquebec, né le 23 juillet 1892 à Louvroil, Français, demeurant 2, rue Édouard Sylvestre à Sevran (Seine) ; Lucien Guérin ; André Guex, né le 12 décembre 1889 à Bordeaux, Français, demeurant 8, boulevard Flandrin à Paris ; Roland de Leusse ; Jean Ragaine ; Victor Verdier. 2ème rang : Jean Fosset ; Étienne Ollagnier, né le 27 mars 1903 à Paris, Français, demeurant 4, rue d'Epremesnil à Chatou ; Edmond Sansot, né le 20 juillet 1897 à Saint-Lanne, Français, demeurant 68, route de Calais à Sarcelles (Seine et Oise)... Par voie modificative en date du 24 octobre 1939, composition du capital : originairement 4.500.000 F dont 4 millions de francs en biens divers et 500.000 F en espèces ; réduit ultérieurement (14.2.1881) à 4 millions.
30 octobre 1939
De Gabriel Le Roy Ladurie, Amsterdam, à Georges F. Doriot, Boston : « Nous désirons mettre tous nos intérêts étrangers complètement en ordre. Mon voyage de quelques heures à Amsterdam m'a permis de régler la question hollandaise. Nous désirons, Jacques et moi, que tu fasses le nécessaire pour les affaires canadiennes. Par rapport à Canopa, nous resterons les actionnaires minoritaires que nous sommes. Par contre, nous avons pris la décision irrévocable de te laisser la propriété entière des actions Parimontal, puisque aussi bien cette société est ton oeuvre et que les événements actuels nous mettent dans l'impossibilité de lui apporter le concours nécessaire pour veiller à son développement... Tu envisageras, de façon à rendre impossible tout malentendu, la fusion de Parimontal avec Canopa... Si la fusion est impossible, tu liquideras Parimontal par apport de son fond de commerce à Canopa. De toute façon, il faut dans les prochains jours que cette société, à laquelle le nom de notre Maison avait pu être temporairement attaché, cesse sa brève existence... Tu pourrais, si nécessaire, nous faire savoir par Imafiza. Imafiza informera Parimontal qu'elle tient à ta disposition une somme de 17.130 dollars... représentant les capitaux que tu nous avais confiés à Jacques, Raymond et moi... Tu comprends que dans les circonstances actuelles, nous voulons une séparation complète des intérêts et que tu reprennes la gestion complète et définitive de ce qui t'appartient. Pour ce qui concerne les rapports Parimontal / Imafiza, il faut qu'à tout moment, à la lecture des journaux, tu sois prêt à prendre l'initiative du transfert des droits d'Imafiza sous le nom de Fininvest. Genève t'a inscrit parmi les administrateurs de Fininvest. »
3 novembre 1939
Du délégué du ministère de la Marine marchande, Londres, au ministre de la Marine marchande, Paris : Mission des transports maritimes. Note comprenant un projet d'accord de tonnage entre le gouvernement royal suédois et le gouvernement de sa majesté britannique ; un exposé sur les conditions des négociations avec les neutres ; les conditions d'un accord anglo-yougoslave pour l'affrètement de 10 navires ; les résultats des expéditions d'octobre. [Ce rapport a été transmis par le commandant Le Terrier à Hypolite Worms dans le cadre de ses fonctions de chef de la délégation française au Comité exécutif franco-anglais des transports maritimes. En poste au ministère de la Marine marchande, le commandant Le Terrier est notamment cité dans une lettre envoyée le 12 décembre 1939 par Joseph R. Denis à Robert Labbé.]
4 novembre 1939
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 4. Fidei-commissaires et agents", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en octobre 1950.] Entrée de Jean Vinson au conseil des Établissements Japy Frères.
16 novembre 1939
[Extraits d'une note, non datée ni signée, intitulée "Résumé des travaux de la délégation française au Comité exécutif franco-anglais des transports maritimes" et classée en 1940 ; d'une note, sans titre, date et signature, classée en 1940 ; et d'une troisième note, non signée, datée du 13 août 1940 et intitulée "Répartition des attributions entre le Comité exécutif franco-anglais des transports maritimes et la Mission des transports Maritimes".] Création du Comité exécutif franco-anglais des transports maritimes. Rapidement la Mission des transports maritimes, qui a commencé à fonctionner le 3 septembre, bute contre un problème : les besoins en navires sont en effet si considérables qu'ils rendent insuffisants les affrètements au voyage, d'autant que ceux-ci sont effectués en concurrence avec les services anglais du Ministry of Shipping et ceux des autres pays importateurs, tels que la Belgique, la Suisse, etc. Aussi un accord est-il conclu entre le président du Conseil, Édouard Daladier(3), et le Premier ministre britannique, Neville Chamberlain(4), en vue de mettre en commun l'ensemble des ressources des deux pays nécessaires à la conduite de la guerre. Dans ce but, les deux gouvernements décident de créer un organisme de coordination franco-anglais. Celui-ci siège à Londres et comprend un certain nombre de comités exécutifs, composés de représentants français et de représentants anglais, en nombre égal : Comités exécutifs de l'armement, du ravitaillement, de l'air, du blocus, des pétroles, des charbons, et des transports maritimes, le plus important de tous, puisqu'il a pour but de coordonner les besoins de transport des deux pays, de négocier, conjointement, les accords de tonnage avec les pays alliés et neutres, et de répartir, entre la France et l'Angleterre, les tonnages ainsi affrétés en time charter(5). Chaque ministre responsable est chargé de désigner et de faire approuver par le président du Conseil les représentants français.
23 novembre 1939
D'Alphonse Rio, ministre de la Marine marchande : Ordre de mission. Hypolite Worms est désigné comme chef de la délégation française au Comité exécutif permanent franco-anglais des transports maritimes(6), par Alphonse Rio, ministre de la Marine marchande, et par Anatole de Monzie(7), ministre des Transports et des Travaux publics. [Le document est signé uniquement par Alphonse Rio ; la référence à Anatole de Monzie n'est donnée que dans le résumé sur le fonctionnement du Comité franco-anglais des transports maritimes, classé en 1940. Sur les activités d'Hypolite Worms en cette qualité, voir l'article intitulé Mission d'Hypolite Worms à Londres (novembre 1939-août/septembre 1940).]
A Hypolite Worms : Ordre de service. « MM. Cangardel et Worms sont chargés de représenter la France dans toutes les négociations relatives à l'achat et à l'affrètement des bateaux neutres. Ils se tiendront en rapport, à cet égard, avec le représentant français à l'Exécutif de la guerre économique et le tiendront informé. »
D'Hypolite Worms : [Extrait d'une lettre à M. Beau de Loménie en date du 17 janvier 1952.] « Jean Monnet n'a jamais été mon collaborateur à Londres. [Il] était le représentant français au Comité suprême franco-anglais qui coiffait les différents comités exécutifs. Par conséquent, si hiérarchie il y avait, il eût été plus exact de dire que j'étais le collaborateur de M. Jean Monnet, car protocolairement il passait avant moi. »
D'Anatole de Monzie : [Extrait de "Ci-Devant", pp. 178, 179, (ce passage est cité dans le journal "Au Pilori" du 3 juillet 1941).] « L'expérience des années 1914-1915 et 1916 nous rend attentifs à l'importance de ce comité des transports maritimes dont nous sommes chargés, Rio, ministre de la Marine marchande, et moi, de désigner les représentants. 1er novembre 1939... C'est ainsi que nous sommes amenés à choisir comme chef de la délégation française (devant résider à Londres en liaison avec les autorités anglaises), M. Hypolite Worms, armateur, l'un des trois ou quatre armateurs expérimentés que possède encore le haut personnel de notre flotte marchande. Je connais Hypolite Worms depuis 22 ans pour avoir éprouvé ses mérites quand j'étais, en 1917, sous-secrétaire d'État de la Marine marchande. Dans cet intervalle, il a perfectionné sa technique, accru son autorité, affermi son crédit en Angleterre où il a pris femme et gendre. Il hésite, discute : Rio et moi insistons. »
[Extraits d'une note, non datée ni signée, intitulée "Résumé des travaux de la délégation française au Comité exécutif franco-anglais des transports maritimes" et classée en 1940 ; d'une note, sans titre, date et signature, classée en 1940 ; et d'une troisième note, non signée, datée du 13 août 1940 et intitulée "Répartition des attributions entre le Comité exécutif franco-anglais des transports maritimes et la Mission des transports Maritimes".] Le rôle du Comité franco-anglais des transports maritimes est principalement de servir de liaison entre la Marine marchande et le Ministry of Shipping, d'étudier, avec les Anglais, la mise en commun des besoins d'importation des deux pays, et leur transport, d'obtenir, par conséquent, du gouvernement anglais, les secours de bateaux, qui sont indispensables à la France, de négocier les accords relatifs à l'affrètement en time charter des bateaux alliés et neutres, afin que les besoins anglais et français soient servis dans une proportion semblable, de négocier les accords de construction de navires, et de fixer la répartition, entre la France et l'Angleterre, des tonnages nouveaux ainsi obtenus, et, généralement, d'organiser le transport des approvisionnements nécessaires à la France et à l'Angleterre sur une base commune. La délégation française comprend : Hypolite Worms, chef de la délégation, Henri Cangardel, délégué, Raymond Meynial, secrétaire, et Robert Labbé, secrétaire(8). La délégation anglaise comprend : Sir Cyril Hurcomb, directeur général du Ministry of Shipping, qui préside le Comité exécutif, M. T. G. Jenkins, secrétaire du ministère, Sir John Niven, directeur de la division des Services commerciaux, Sir Julian Foley, secrétaire du ministère [voir note manuscrite, non datée, classée en 1939.] Le rôle de la délégation française dans ce Comité ne fait pas double emploi avec la Mission des transports maritimes, à la tête de laquelle Henri Cangardel succède à M. de Malglaive, devenant ainsi l'adjoint d'Hypolite Worms au Comité exécutif. La Mission des transports maritimes conserve son rôle d'affréteur au voyage et, en tant que représentant du ministère de la Marine marchande à Londres, est chargée de la réalisation matérielle des accords passés par le Comité exécutif.
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mars 1949.] L'acceptation par Hypolite Worms de sa mission officielle à Londres l'amena à démissionner de ses postes d'administrateur : ainsi fut-il remplacé au conseil de la Compagnie charbonnière de manutentions et de transports par la société Worms et Cie. [Voir l'historique que Worms & Cie a consacré à la carrière d'Hypolite Worms, paru en mars 1963.]
28 novembre 1939
Du ministère des Affaires étrangères : Passeport diplomatique au nom d'Hypolite Worms, en sa qualité de chef de la délégation française à l'Exécutif franco-anglais des transports maritimes, se rendant en Angleterre. Le visa diplomatique porté au dos du passeport par l'ambassade britannique à Paris est établi à cette date.
29 novembre 1939
Après avoir été enregistré au bureau de l'immigration, à Heston, [voir visa au dos de son passeport], Hypolite Worms arrive à Londres, avec ses collaborateurs. Pour être mieux à même de suivre les négociations et établir une liaison constante avec les services du Ministry of Shipping, Hypolite Worms, d'accord avec le ministre de la Marine marchande, s'installe dans l'immeuble du Ministry of Shipping. En effet, l'adresse d'Hypolite Worms à Londres est celle du Ministry of Shipping : Berkeley Square House, London, W.1. [voir lettre de Robert Labbé à Joseph R. Denis du 10 janvier 1940] ; Robert Labbé et Raymond Meynial sont domiciliés au 3, Grosvenor Square, London W.1. [voir lettre de Robert Labbé à Joseph R. Denis du 6 décembre 1939.] Le rôle de la délégation française consiste à obtenir de l'Angleterre le maximum possible de tonnage pour satisfaire aux besoins français, soit par la rétrocession des navires anglais à mettre à la disposition de la France, soit dans la répartition des flottes neutres et alliées avec lesquelles il faut conclure des accords de durée. [Hypolite Worms rendra compte de sa mission en qualité de chef de la délégation française au Comité exécutif franco-anglais des transports maritimes, dans un interrogatoire par le juge Georges Thirion en date du 26 septembre 1944.]
Hiver 1939-début 1940
Le gouvernement confie en gérance à la SFTP quatre nouveaux bâtiments achetés à des armateurs norvégiens : L'un d'eux, "Lorraine", avant même d'entrer en exploitation et de disposer d'un armement défensif, subit plusieurs attaques aériennes, auxquelles la chasse britannique réussit à mettre fin.
Décembre 1939
De Jacques Barnaud : [Extrait de son audition par le président Dhers en date du 2 mai 1950.] Sur ses fonctions au ministère des Finances. « En décembre 1939, j'ai été appelé au ministère des Finances par Paul Reynaud et par [Yves] Bouthillier, qui était secrétaire général du ministère des Finances. Ils m'ont alors exposé la tâche extrêmement lourde devant laquelle se trouvait le ministère des Finances, qui était surchargé de besogne et qui avait, par ailleurs, comme tous les départements ministériels, un certain nombre de jeunes fonctionnaires mobilisés. Ils m'ont demandé ainsi qu'à une ou deux autres personnes de venir au ministère des Finances pour les aider dans leur tâche. J'ai accepté parce que j'ai cru devoir le faire, et j'ai été chargé de toutes les questions des finances extérieures, en particulier de la disponibilité de la France en devises, du contrôle des achats à l'étranger et de l'emploi de ces devises pour les achats à l'étranger. En fait, je reprenais les fonctions que j'occupais quinze ans auparavant lorsque j'étais directeur adjoint du Mouvement des fonds. Je passais chaque jour, à peu près deux ou trois heures au ministère des Finances, une heure au ministère de l'Armement. Puis j'essayais de m'occuper dans la mesure du possible des problèmes qui se posaient à la Maison Worms. A la même époque, d'ailleurs, pendant la guerre, je fus encore chargé d'une autre mission. Le ministère des Affaires étrangères m'a demandé de faire partie de la Commission du blocus qui comportait alors cinq membres et était présidée par M. Rist. J'ai accepté de faire partie de cette Commission du blocus. Plus tard, cela m'a valu des ennuis du côté des Allemands. Dans la déposition qu'il a faite devant le conseiller à la Cour, qui était chargé de mon instruction en Haute Cour de Justice, M. [Gareau Abelz] a déclaré que j'étais toujours demeuré suspect aux Allemands parce que j'avais fait partie de cette Commission du blocus pendant la guerre... M. Bouthillier était sensiblement plus jeune que moi dans l'inspection des Finances. J'avais eu l'occasion de le rencontrer deux ou trois fois mais je ne le connaissais pas particulièrement et il n'était pas à l'époque un de mes amis. Je l'ai très bien connu ensuite, à l'époque de Vichy, et surtout pendant le temps où j'ai été emprisonné... J'avais connu [Paul Reynaud] depuis très longtemps dans les postes que j'avais occupés autrefois lorsque j'avais été inspecteur des Finances et directeur adjoint du Mouvement des fonds. J'avais été à plusieurs reprises directeur du cabinet de ministres des Finances : de M. Painlevé, M. Loucheur, M. Doumer. J'avais donc eu l'occasion de voir M. Paul Reynaud et j'avais gardé des relations très cordiales avec lui. J'ajouterai, bien que ce soit peut-être un détail qu'il va de soi que pour ces missions officielles que j'ai remplies tant au ministère de l'Armement qu'au ministère des Finances, je n'ai reçu aucune espèce de rémunération et qu'il n'en a jamais été question. »
6 décembre 1939
De Robert Labbé, 3 Grosvenor Square, Londres W.1., à Joseph R. Denis, Paris : « Notre installation est en bonne voie. Vous trouverez en tête de cette lettre l'indication de notre adresse personnelle (domicile) à Meynial et à moi. » Organisation du courrier et indemnités.
11 décembre 1939
De Joseph R. Denis, Paris, à Hypolite Worms, Londres : Assurance des navires réquisitionnés et démarches entreprises auprès du ministère à ce sujet.
De M. Privett, General Steam Navigation Cy Ltd, à M. Émo : Courrier. « Détail des navires que nous avons chargés de Bordeaux à Londres depuis le début de la guerre... Compte tenu de toutes les difficultés que la navigation de commerce doit maintenant surmonter, il nous semble que la General Steam a offert aux chargeurs de marchandises diverses un service particulièrement bien organisé, et nous n'avons reçu aucune réclamation sérieuse et fondée... Si le service que nous offrons aux chargeurs bordelais est reconnu réellement insuffisant, nous serions à notre tour très heureux d'accepter votre coopération pendant la durée des difficultés actuelles. Ceci, en cas de besoin, pourrait être sur des bases à convenir, et à ce sujet je suis certain que nous ne rencontrerons aucune difficulté. Comme vous le savez déjà, nous sommes intéressés également dans des services entre d'autres ports français et Londres, notamment Le Havre, Boulogne et Dunkerque, et ici aussi nous pensons que nous pourrions éventuellement envisager une coopération au mieux de nos intérêts mutuels, et aussi dans l'intérêt national de nos deux pays. »
12 décembre 1939
De Joseph R. Denis, Paris, à Robert Labbé, Londres : « Si vous vouliez bien mettre tout le courrier destiné à la Maison Worms dans une enveloppe qui serait adressée, journellement, au commandant Le Terrier, à la Marine marchande, il me la ferait parvenir de suite. Le gain de temps sera de deux jours en moyenne. Je remets votre courrier, non timbré, au Comité central à 16 heures, qui l'envoie à la Marine marchande, au même commandant Le Terrier. Indemnités. M. Roullier m'avait dit que M. Meynial et vous-même seriez assimilés à ceux du haut de l'échelle, ce qui ne fait d'ailleurs pas lourd. Mais vous êtes évidemment, renseigné maintenant par M. Gauthier. Ligne téléphonique directe. [Dans une lettre de Burness], il est fait allusion à la ligne directe Ministry of Shipping/ministère de la Marine marchande. La ligne directe entre la Maison et la place Fontenoy sera prête bientôt. "Ellavore" - J'ai cru devoir prier MM. Burness & Co. de vous demander le nom de la personne qu'il faudrait interroger à la Mission française des Transports pour obtenir les conditions qui ont été acceptées par le gouvernement français, en ce qui concerne la charte-partie de ce bateau. »
15 décembre 1939
De Worms & Cie Le Havre : Courrier. « Notre succursale de Bordeaux nous a signalé que la General Steam n'arrivait pas à assurer l'évacuation de tout le tonnage qui était offert de Bordeaux sur Londres, et nous a suggéré de nous intéresser à ce trafic... Pour en revenir au trafic de Bordeaux à Londres, à la demande de la General Steam nous lui avons affrété le ss "La-Mailleraye", pour un voyage Bordeaux/Southampton et/ou Londres, moyennant un "lump sum" avantageux. »
[Après le 15 décembre 1939]
D'Hypolite Worms, à Joseph Denis : Note originale [non datée, classée après le 15 décembre 1939, en raison de la référence à cette date dans le texte]. « Les choses ont changé depuis que j'ai quitté Paris, puisque je vois que Émo écrit à la date du 15 décembre : "Nous aurions avantage, dans les circonstances actuelles à profiter des occasions que nous pourrions trouver d'utiliser les bateaux anglais relevant d'un port français sur un autre port français pour évacuer le tonnage à transporter sur les relations considérées". J'en conclus que la situation s'est complètement retournée et qu'évidemment il n'y a plus assez de bateaux français sur le cabotage national. Ceci dit, je ne verrais pas beaucoup d'inconvénients à entrer dans les vues de M. Privett s'il était entendu que nous aurions, le cas échéant, le droit de participer au trafic franco-anglais de la General Steam. Mais cette affaire soulève un problème beaucoup plus grave qui est la dérogation du privilège de pavillon... »
16 décembre 1939
A Worms & Cie Le Havre : Courrier. « The General Steam Navigation Cy - Trafic au cabotage national... Un arrangement avec l'armement en cause, tant sur le trafic Bordeaux-Londres que sur le trafic du cabotage, serait particulièrement désirable, cependant, il faudra prendre des précautions et nous devrons, en particulier, nous mettre d'accord, tant pour l'un que pour l'autre, avec l'administration. Quoi qu'il en soit, nous allons envoyer le double de ce petit dossier à notre Sieur H. Worms. »
Note [sans émetteur ni destinataire, portant au crayon les initiales de Georges F. Doriot.] « Fundamentally, what Worms wants is: (a) Protection of the capital either in form of cash or securities, (b) No disclosure of ultimate ownership. The two go together, because we realize that the only way the capital can be thoroughly protected from certain possibilities of seizure is by being able to act in such a way that we will never have to disclose ownership of the capital. Worms has asked that Parimontal should be done away with. Merging with Canopa seems undesirable and dangerous. That applies to Worms' other suggestion of selling Parimontal to Canopa, since in this case the result would be the same. »
20 décembre 1939
D'Henri Nitot, Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, Le Trait, à Joseph R. Denis : Transmission à l'adresse d'Hypolite Worms de documents échangés entre le ministère de la Marine marchande, le CCAF, la Chambre syndicale des constructeurs de navires (27 octobre - 11 novembre 1939) au sujet d'un programme officiel de construction de navires de commerce.
21 décembre 1939
De Joseph R. Denis, Paris, à Hypolite Worms, Londres : « Je vous remets sous ce pli le travail que m'a donné hier M. Émo. Nous avons très peu de bateaux qui soient allés dans les ports charbonniers et celui dont les renseignements seraient les plus intéressants, arrivera probablement aujourd'hui à Rouen : c'est le "Normandie". Les vapeurs "Château-Yquem" et "Château-Latour", n'étant pas à portée, il a été impossible de demander aux capitaines quelque renseignement que ce soit et on a dû se contenter de ce qui se trouve sur les copies des journaux de bord, copies qu'ils envoient régulièrement. » Copies des rapports de traversée du "Château-Latour" et du "Château-Yquem", du 13 octobre 1939 au 11 novembre 1939. [NB : Documents sélectionnés à titre d'exemple d'une série de rapports similaires sur différents navires, ayant servi d'éléments de référence dans les négociations conduites par Hypolite Worms.]
De Robert Labbé, Londres, à Joseph R. Denis : « M. Worms a rendu compte au Comité exécutif de ce matin des conversations [entre R. Labbé et M. Le Terrier] ; il a principalement parlé de l'exportation des aciers par Rouen, de la constitution [dans ce port] de stocks de blé destinés à l'exportation, et de la généralisation sur ce trafic de chartes-parties avec le nom du navire ou substitut. »
23 décembre 1939
De [Joseph R. Denis], Paris, à Hypolite Worms, Londres : Note [non signée] au sujet d'un éventuel remplacement de M. Nicoulet, agent de la Maison à Sète, par le frère du président de la Chambre de commerce de Sète, M. Domerc, qui réclame la consignation des navires de France Navigation, dont il était précédemment l'agent.
31 décembre 1939
De Worms & Cie : [Extraits d'une note datée du 8 novembre 1940 et d'un dossier sur les activités maritimes de la Maison daté du 11-13 juin 1941.] Société française de transports pétroliers. Bilan et compte de profits et pertes au 31 décembre 1939. « L'année 1939 se solde par un bénéfice de F 2.235.317,45... Le 31 décembre 1939, malgré le ralentissement des rotations consécutif à l'état de guerre, soixante deux voyages complets avaient été effectués pendant l'année écoulée par les huit navires de la société ; 823.300 tonnes de combustibles liquides avaient été importées et 476.000 milles marins parcourus. »
[Extraits d'un dossier sur le développement de la Banque Worms & Cie, daté du 22 mars 1941 et d'un dossier sur les activités maritimes de la Maison daté du 11-13 juin 1941.] Nouvelle compagnie havraise péninsulaire. Bilan et compte de profits et pertes 1939. « Le bilan de la société clos le 31 décembre 1939 se totalise tant à l'actif qu'au passif par F 110.415.068,13 », composition de l'actif et du passif.
De Worms & Cie : [Extrait d'un dossier sur la compagnie d'assurances La Préservatrice en date du 13 juin 1941.] MM. Worms & Cie, fidèles aux engagements pris en vue d'assurer le redressement de La Préservatrice, consentent très libéralement à la compagnie de larges facilités de trésorerie qui dépassent, au 31 décembre 1939, F 10.000.000. [Voir premiers jours de 1940.]
De Worms & Cie : [Extrait d'une note sur les Établissements Marret, Bonnin, Lebel & Guieu classée en 1941.] Bilan au 31 décembre 1939.
De Worms & Cie : [Extrait d'une note sur Société privée d'études et de banque, en date du 16 juin 1941.] Bilan au 31 décembre 1939.
De Worms & Cie : [Extrait d'une note non datée sur la Société tunisienne de l'hyperphosphate Réno, classée en 1941.] Les bénéfices de l'exercice 1939 atteignent F 1.420.153,87. « La société est donc en plein développement. Sa production atteint 160.000 tonnes, dont 50.000 sont vendues sur le marché européen et 110.000 à l'exportation lointaine (au-delà de Suez et de Gibraltar). Elle a une usine à Sfax (Tunisie) et 4 usines en France dont une en construction à Sète. »
Fin 1939
De Bernard Verdier, Société des machines agricoles Puzenat : [Extrait d'une note en date du 29 novembre 1944.] « Dès fin 1939, appuyé par Worms & Cie, Puzenat s'engage pour 40 millions de commandes de guerre renouvelables et fait un effort considérable pour assurer rapidement son adaptation. Le résultat fut que 6 mois après toutes les commandes sortaient en séries et les livraisons étaient amorcées. Financièrement, Worms & Cie ayant garanti le concordat, les avances pour les fabrications de guerre étaient assurées. La tâche de la direction était simplifiée et j'ai pu me mettre sans autre souci à la réorganisation de l'affaire. Sur ce plan une liberté complète, absolue, me fut laissée, au point qu'il ne me fut jamais réclamé ni un compte-rendu écrit, ni un rapport. C'était au cours de conversation que je tenais M. Le Roy Ladurie au courant de nos difficultés ou de nos résultats. » [Voir également une note de Worms & Cie sur la Manufacture centrale de machines agricoles Puzenat, datée du 17 juin 1941 qui donne des indications, moins complètes ou plus synthétiques.] [Voir mai 1940.]
1939-1944
Des Services maritimes : [Extrait d'une note du 22 septembre 1944.] "Récapitulation des dommages résultant des faits de guerre".
(1) L'établissement de la Mission et du Comité exécutif franco-anglais des Transports maritimes à Londres se comprend en raison de la place de leader mondial occupée par la flotte anglaise, et partant, de la position dominante de la City dans les activités maritimes internationales. De fait, les principaux armateurs de nombreux pays y sont représentés soit directement, soit par l'intermédiaire d'un agent.
(2) Nommé le 13 septembre 1939 à ce portefeuille juste créé par Daladier. Un ministère du Blocus est également formé ; il est confié à Pernot.
(3) Nommé président du Conseil en avril 1938, Édouard Daladier occupera cette fonction jusqu'au
18 mai 1940.
(4) Premier ministre de la Grande-Bretagne depuis 1937, Sir Arthur Neville Chamberlain sera remplacé à ce poste par Winston Churchill en mai 1940.
(5) Ce terme désigne un affrètement en continu, encore appelé affrètement à temps, à la différence de l'affrètement au voyage, qui est établi au cas par cas.
(6) Inspirée aux deux ministres par les compétences reconnues d'Hypolite Worms en matière maritime et financière, cette désignation est également motivée par les nombreuses relations que le chef de la Maison entretient dans le milieu armatorial international. Il possède en outre des attaches profondes avec l'Angleterre : son épouse, Gladys, Mary, Lewis Morgan est née à Cardiff (ville portuaire dont son père fut le Lord Mayor) ; de plus, sa fille, Marguerite, Viviane vit à Londres, avec son époux, Robert W. K. Clive, lui-même sujet de la Couronne britannique.
(7) Anatole de Monzie a été ministre des Transports et des Travaux publics entre 1925 et 1926, puis, de 1938 au 5 juin 1940, date à laquelle il sera remplacé par Ludovic, Oscar Frossar.
(8) Dans une lettre adressée à M. Denis, secrétaire général de Worms & Cie, le 6 décembre 1939, Robert Labbé indique que M. Gauthier est chargé des services financiers de la Mission.
Conteneur |
B-A |
Informations portées sur les bordereaux d'archivage |
W/164 |
814 |
Services maritimes - Opérations de transport |
W/186 |
923 |
Armement - Offres d'achat et vente de navires (1920-1952) |
W/186 |
924 |
Armement - Vente de navires Worms & Cie (1925-1942) |
W/186 |
925 |
Armement - Flotte pétrolière (1938-1939) |
W/186 |
927 |
Armement - Divers |
W/187 |
928 |
Armement Worms & Cie - Aide. Projet de loi Tasso (1932-1939) |
W/187 |
931 |
Armement - Loi Tasso |
W/187 |
932 |
Armement - Loi Tasso. Notes diverses |
W/188 |
933 |
Armement - Loi Tasso. Notes diverses |
W/188 |
934 |
France Navigation (1937-1955) |
W/188 |
935 |
Compagnie générale transatlantique - CGT (1922-1939) |
W/189 |
938 |
Compagnie nantaise de navigation à vapeur - CNNV (1922-1939) |
W/189 |
939 |
Compagnie nantaise des chargeurs de l'Ouest - CNCO (1937-1957). |
W/189 |
940 |
Messageries maritimes - MM (1929-1946) ; Société nantaise de consignation et de gérance - SNCG ; Compagnie nantaise de navigation à vapeur - CNNV |
W/209 |
1038 |
Position de la flotte Worms depuis l'Armistice (1939-1945) |
W/209 |
1039 |
Armement - Demandes d'embarquement (1929-1949) |
W/210 |
1045 |
Société française des transports pétroliers (SFTP) - Divers (1938-1962) - Position de la flotte [Dossiers désordonnés] |
W/222 |
1103 |
Services charbons - Divers (1920-1941) |
W/222 |
1104 |
Services charbons - Divers (1924-1957) |
W/222 |
1105 |
Services maritimes - Accords et ententes. |
W/222 |
1106 |
Dakar : Documentation dont plusieurs publications. |