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Société anonyme
Manufacture centrale de machines agricoles C. Puzenat

Objet social
La société a pour objet la fabrication et la vente de machines agricoles de toutes espèces, et généralement toutes opérations se rattachant directement ou indirectement à cet objet.

Historique
L'affaire Puzenat a été fondée en 1874, par Monsieur Emile Puzenat, père du président actuel de la société.
Simple affaire artisanale en son début, elle s'est développée considérablement et fut, en 1926, transformée en société à responsabilité limitée au capital de 11.000.000 de francs, sous la raison sociale Manufacture centrale de machines agricoles C. Puzenat.
Malgré ses résultats industriels satisfaisants, la société s'est trouvée à plusieurs reprises en face d'importantes difficultés de trésorerie. La très lente rotation des capitaux, qui est une des caractéristiques des affaires de machines agricoles, l'accroissement des fabrications et l'augmentation correspondante des stocks annuels, l'habitude prise par les dirigeants d'emprunter aux banques de dépôts les fonds nécessaires à leur trésorerie alors qu'eux-mêmes investissaient traditionnellement leurs fortunes personnelles en biens fonciers, furent les motifs permanents de ces difficultés, que les mouvements de la monnaie et les crises du marché agricole aggravèrent périodiquement.
Après avoir triomphé de ces crises en 1924 et en 1932, la société y succombait enfin en 1938, et déposait son bilan à fin juin de cette même année. Elle devait 21.000.000 aux banques de dépôt, et 16.500.000 à ses fournisseurs. Monsieur Claudien Puzenat, gérant de la société, se trouvait personnellement débiteur envers cette dernière de plus de 5.000.000.
Après avoir vainement tenté d'obtenir de ses banquiers un arrangement amiable et avoir inutilement cherché à se procurer des capitaux frais auprès de divers groupes financiers, Monsieur Claudien Puzenat fit appel à Messieurs Worms & Cie.
Messieurs Worms avancèrent à Monsieur Puzenat les capitaux nécessaires pour se libérer de sa dette et garantirent aux créanciers le remboursement intégral de leurs créances en six mois, permettant ainsi l'obtention immédiate d'un concordat qui remit Monsieur Puzenat à la tête de ses affaires.
La Banque promettait en outre à Monsieur Puzenat de lui continuer son appui financier pour permettre le redressement définitif de son entreprise, et cette promesse fut concrétisée par la cession par Monsieur Puzenat à Messieurs Worms & Cie de 30% de ses parts sociales au prix initial de F 44.000 la part sociale, et par l'attribution d'une part bénéficiaire.
La société fut transformée en société anonyme en octobre 1940 sans modification du capital social.

Importance de la société dans le domaine de la machine agricole
Le marché français de la machine agricole a représenté pour 1938 un chiffre d'affaires d'environ 1.200.000.000.
Ce chiffre englobe les fabrications françaises, qui portent très principalement sur les machines de culture et de récolte et qui suffisent aux besoins du marché, - et les importations étrangères, qui paraissent cantonner au domaine des tracteurs agricoles, d'origine américaine (Cima) ou allemande (Lanz).
Sur ce chiffre, Puzenat apparaît pour 60.000.000, à répartir entre les machines de récolte et les machines de culture et divers.
En machines de récolte, Puzenat représente environ 15% de la production française. Ses principaux concurrents sont Cima., Massey-Harris, Dolle et Amouroux.
En machines de culture, il est très difficile de donner des évaluations, le marché étant extrêmement divisé. Sur plusieurs articles cependant, la position de Puzenat apparaît excellente.

Pourcentage Worms dans le capital : 30% (voir historique).
Personnalité qui représente les intérêts de Worms : Messieurs Laroudie, administrateur, Labeyrie, administrateur.

17/6/41