1929.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence, dans :

  • les copies de lettres à la presse1,
  • les courriers, notes, rapports, circulaires, accords, traités... (originaux ou duplicatas) émanant de la direction générale de la Maison, des départements maritimes et combustibles, des chantiers de constructions navales du Trait, ainsi que des succursales françaises et étrangères. Les dossiers d'où proviennent ces pièces ont été classés "tels quels" par les services qui les ont produits. Répertoriés par objet et non par date, ils couvrent – ensemble – une période allant de la fin du 19ème siècle au début des années 1960. Une notice située à la fin du présent article, reproduit le descriptif qui est fait des archives les plus significatives sur les bordereaux d'inventaire,
  • les synthèses réalisées par la Maison et notamment :
    • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
    • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948.

A ces informations s'ajoutent celles recueillies :

  • auprès des services administratifs : état civil, tribunal de commerce...
  • dans les annuaires et les minutes notariales...
  • dans la presse, les revues professionnelles et les ouvrages d'histoire...

Du fait de la nationalisation de la Banque Worms en 1982, les témoignages relatifs au département bancaire proviennent essentiellement du secrétariat général et de la direction de Worms & Cie, d'une part, et d'autre part, d'extraits de publications externes ou d'études conduites par la Maison Worms. Ainsi :

  • l'historique réalisé par Francis Ley et daté du 10 avril 1978.

Les documents d'où sont extraits les renseignements rassemblés dans ce recueil sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur l'intitulé de chacun d'entre eux (en bleu + soulignement).

1 : Ce corpus n'a pas fait l'objet d'un dépouillement exhaustif comme cela a été le cas pour les chronos de correspondance datant du 19ème siècle. Les copies de lettres reçues entre 1922 et 1929 manquent.

 

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

[Documents pluriannuels]
1911-1943
De Worms & Cie Le Havre : Charbons. Amortissements (dont usine d'agglomération de Graville). Relevés annuels et correspondance échangée avec Paris sur le suivi des écritures comptables.
1923-1947
Tableau [non daté, classé en 1947] : Tonnages annuels du cabotage national et international (entre la France et les Pays Baltes, Pologne, Allemagne, Belgique, Angleterre, Espagne, Danemark, Finlande, Irlande, Norvège, Suède, côtes occidentales d'Afrique).
1924-1932
Registre d'inventaire de la Maison.
1925-1930
De Worms & Cie Le Havre : Services charbons. Tableau évolutif des amortissements rubrique par rubrique.
1928-1937
Note [sans émetteur ni destinataire] datée du 4 juillet 1938 et intitulée "Exploitation des lignes de cabotage" : Évaluation des dépenses, recettes, pertes avant amortissements, amortissements, pertes après amortissements.

[Informations sans dates précises]
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur les Services charbons en date du 18 octobre 1977.] Les charbons anglais, qui furent l'unique objet des ventes de la Maison entre 1848 et 1923, représentent 80% du volume écoulé par elle.
De Worms & Cie : [Extrait d'une liste des navires Worms, non datée et classée en février 1951.] Date de construction ou d'achat, nom du vapeur, renseignements divers. Cet état a été remanié en 1938-1939 et en 1951. En 1929, la flotte compte 25 navires : "Suzanne-et-Marie" (1891), "Haut-Brion" (1901), "Bidassoa" (1902), "Cantenac" (1905), "Fronsac" (1907), "Listrac" (1907), "Pessac" (1907), "Margaux" (1912), "Pomerol" (1912), "Château-Palmer" (1914), "Château-Latour" (1916), "Caudebec" (1921), "Jumièges" (1921), "Yainville" (1921), "Sauternes" (1922), "Léoville" (1922), "La-Mailleraye" (1922), "Cérons" (1923), "Pontet-Canet" (1923), "Barsac" (1923), "Château-Lafite" (1924), "Château-Yquem" (1925), "Lussac" (1926), "Normanville" (1928) et "Mérignac" (1929).
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978), daté du 10 avril 1978.] En 1929, les charbons anglais représentent encore 85% des ventes des Services charbons.
De Worms & Cie : [Extrait d'une note sur les activités Worms en Égypte, datée du 25 septembre 1944.] « Depuis 1929, le directeur général [de la succursale de Port-Saïd] est Pierre Grédy, ancien directeur de la succursale Worms à Alexandrie, où il fut en son temps député de la nation française, vice-président de la Chambre de commerce et conseiller du Commerce extérieur. »
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978), daté du 10 avril 1978.] De 1925 à 1929, Hypolite Worms siège au conseil d'administration de la Société française d'entreprises de dragages et de travaux publics - SFEDTP qui fait alors partie du groupe Homberg.
De Worms & Cie : [Extrait d'une note sur les Établissements Marret, Bonnin, Lebel & Guieu classée en 1941.] La société a été constituée le 10 décembre 1924, à la suite de transformations successives de la Maison Duplessy datant du début du dix-neuvième siècle, devenue par la suite la société Duplessy & Hinque. En 1899, il est formé une société en nom collectif sous les noms successifs de : Hinque, Marret & Bonnin, Marret, Bonnin & Lebel, et enfin Marret, Bonnin, Lebel & Guieu. La société anonyme actuelle débuta, sous la même raison sociale, avec un capital de F 4.000.000. L'année suivante, en 1925, le capital était porté à 36.000.000 francs, puis en 1929 à 50.000.000. C'est pour assurer la réalisation de cette dernière augmentation que les Établissements Marret, Bonnin, Lebel & Guieu demandèrent à MM. Worms & Cie de prendre la gérance du syndicat bancaire constitué pour l'émission des actions nouvelles. MM. Worms & Cie prirent en conséquence pour eux-mêmes une participation à l'augmentation du capital et se firent représenter au conseil de la société par M. G. Erwyn Marin. Cette augmentation de capital des Établissements Marret, Bonnin, Lebel & Guieu était principalement destinée au développement de la branche bancaire spécialisée dans les opérations traitées avec les diamantaires. » [Voir fin octobre 1930.] [Dans un historique rédigé par Francis Ley le 10 avril 1978, il est indiqué : « En février 1931, les Services bancaires avaient délégué M. Erwyn Marin auprès des Établissements Marret, Bonnin, Lebel & Guieu dont la marche donnait des inquiétudes. Cette affaire exploitait un fond de fondeur d'or et subissait de plein fouet les conséquences de la crise diamantaire et boursière. Elle finit par conclure le 22 novembre 1932, un accord avec ses banquiers dont MM. Worms faisaient partie. Ceux-ci firent nommer M. Erwyn Marin administrateur délégué des Établissements Marret, Bonnin, Lebel & Guieu et confièrent à Jacques Barnaud la responsabilité de la réorganisation et de la gestion de cette société... Le déplacement de M. Erwyn Marin s'avéra définitif et nécessita la reconstitution des cadres de direction des Services bancaires de Worms & Cie. Aussi, la Maison fit-elle appel, dès octobre 1932, à Raymond Meynial, jeune inspecteur de la Société général qui fut promu le 1er janvier 1933 fondé de pouvoirs des Services bancaires. »
De la Compagnie havraise péninsulaire : [Note non datée, classée en 1929.] Tableau montrant l'évolution annuelle du tonnage de la flotte depuis 1919.
Des Renseignements généraux : [Extrait d'un rapport sur la Banque Worms en date du 13 mai 1949.] « En 1929, [la Banque Worms] fonde à Rotterdam la Société franco-néerlandaise de finance et de commerce. »
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Les débuts de M. Hypolite Worms (2ème du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mai 1948.] Paul René Leroy entre au conseil d'administration de la Société d'escompte et de crédit assuré, ex-Compagnie de commerce et d'armement dont le plus fort actionnaire est le Crédit foncier colonial et de banque (lui-même contrôlé par la Banque nationale de crédit).
De la Compagnie havraise péninsulaire : Evolution du tonnage depuis 1919.
Curriculum vitae de Gustave Majou, architecte des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.

Janvier 1929
De Worms & Cie Bayonne : Circulaire. « Nous référant à la circulaire en date du 1er janvier, par laquelle la Maison H.C. Vivian & C° Ltd a dû vous notifier qu'elle nous avait vendu les installations et le fonds d'importateurs de charbon qu'elle avait à Marseille et à Bayonne, nous venons nous mettre à votre disposition pour continuer avec vous les relations d'affaires que vous aviez avec cette honorable firme... Nos installations comprennent :... »
De Maurice Ragot : Rapport de visite en Pologne. « Le résultat de la lutte entreprise plus spécialement par les mines polonaises en Scandinavie et en Baltique contre les mines anglaises doit, aux dires des premières, se terminer à leur avantage, car les mines anglaises ne pourront certes pas - étant données les pertes qu'elles subissent - continuer longtemps la concurrence à outrance engagée par elles en Scandinavie. L'issue de cette politique doit intervenir, disent les mines polonaises, en 1930, mais certainement avant la fin de 1931, sous la forme d'un cartel charbonnier européen auquel participeront la Pologne, l'Allemagne, l'Angleterre, la France (il n'a jamais été fait mention de la Belgique). Les mines polonaises ajoutent que l'accord interviendra dès que les mines anglaises auront pu se grouper. » Situation de Dantzig et Gdynia. Création d'une voie ferrée ayant pour conséquence d'augmenter les exportations. Renseignements sur les principales sociétés charbonnières : Robur, Skarboferme, Progress, Giesche, Elibor, Bergenske, et les liens qu'elles entretiennent avec leurs homologues français, notamment MM. Mory & Cie, Châtel & Dolffus et Balland-Brugneaux. Intéressant de noter que la plupart des firmes polonaises ont un siège social en France. Maurice Ragot ajoute : « Il se pourrait que, dans un laps de temps indéterminé, nous soyons amenés à traiter certaines fournitures avec le gouvernement polonais et qu'une partie de ces fournitures soit payable en charbons. Il nous était donc apparu que la Société fermière des mines fiscales de l'État polonais en Haute-Silésie était la plus indiquée pour faire les fournitures de charbon, tant à cause de sa puissance, que de la qualité de ses combustibles et de son organisation. Il nous serait donc agréable de prendre contact avec elle dès maintenant, de façon à pouvoir augmenter la cadence de nos achats jusqu'à un chiffre qui pourrait être très important... M. Reumeaux m'arrêta et me dit qu'il savait que nous postulions pour des constructions navales pour la Pologne et qu'il pensait que c'était en contrepartie d'un pourcentage de la valeur de ces constructions que nous envisagions la question, mais qu'il tenait à nous prévenir que l'affaire, au point de vue charbon, ne serait pas aisée, étant donné que, si le gouvernement polonais envisageait ce mode de paiement, pour une partie de la fourniture, c'est qu'il avait des difficultés de trésorerie et qu'il pensait amener ainsi les houillères à se substituer à lui, dans une certaine mesure, pour le paiement à faire aux constructeurs... M. H. Laroche m'a fourni quelques indications en me recommandant d'aller voir le directeur de la Banque franco-polonaise, Monsieur Le Roy Ladurie. Je n'ai pas fait cette dernière visite car j'ai pensé que si, personnellement, je pouvais me permettre de demander quelques indications à M. Laroche, en raison de ses liens de parenté avec notre sieur Michel Goudchaux, il était peut-être risqué qu'un représentant de la maison Worms & Cie se mît en rapport avec le directeur de la Banque franco-polonaise à Katowice. » Référence également à un M. Brocard (s'agit-il de Guy Brocard ?) adjoint du directeur général de la Société des charbonnages, mines et usines de Sosnowice. »
De Roland Gada : [Extrait d'un témoignage daté du 14 décembre 1977.] « Vers 1926, profitant de la hausse provoquée sur le marché européen par la grève des mineurs anglais, les sociétés minières polonaises proposèrent leur charbon aux importateurs français. Notre maison, après quelques hésitations sentimentales, s'intéressa à cette nouvelle source d'approvisionnement [à partir de 1929] sans oser trop espérer qu'elle serait durable. Elle le fut pourtant jusqu'au début des hostilités en 1939. Le charbon arrivait à Dantzig par wagons ; il était, dans la mesure du possible, transbordé directement sur navire de mer à un appontement qui nous était affecté et où 3 ou 4 navires pouvaient opérer simultanément. Nous avions pensé, au début, pouvoir utiliser pour ces transports les trois ex-charbonniers de la ligne. Nous y avons renoncé parce qu'à part, peut-être "Jumièges", ils étaient de trop faible tonnage et que tout bien calculé, leur rendement "bois" était plus avantageux que celui du fret charbon. Il fallait de toute façon recourir à des armateurs étrangers, anglais, allemands ou scandinaves, habitués à ce genre de transport pour lesquels le problème principal était de faire coïncider l'arrivée du navire à quai avec celle des trains de charbon. Nous y réussissions généralement. Afin de donner satisfaction à certains importateurs français qui achetaient leur charbon à notre maison mais désiraient faire figure d'importateur direct, MM. Worms décidèrent la création d'une société dantzikoise, Akotra, dont le nom fut donné à une partie de notre département charbon, sans qu'en fait rien ne soit changé dans son fonctionnement... Par la route, Gdynia est à une vingtaine de kilomètres de Dantzig. Nous n'y avons pas de bureau. Nos opérations portuaires étaient confiées à celui de la Bergenske, sauf en ce qui concernait les deux paquebots de la ligne Gdynia-sud Amérique des Chargeurs réunis. »

1er janvier 1929
De Worms & Cie : Circulaire. Liste des signatures autorisées au siège social de la Maison.
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978), daté du 10 avril 1978.] « Dès le 1er janvier 1929, M. Barnaud faisait appel à M. Erwyn Marin, cadre au ministère des Finances, qu'il avait connu et apprécié rue de Rivoli. »

14 janvier 1929
De Gustave Majou : Construction d'un cinéma au Trait dans le cadre de l'élaboration de la cité-jardin à destination des ouvriers des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.

26 janvier 1929
Du journal Le Courrier normand : Après "Antiope" et "Amazone", le ministère de la Marine nationale commande un troisième sous-marin.

Février 1929
Du Comité central des armateurs français - CCAF : Pays baltes. Proposition de reprise d'une ligne circulaire de navigation dans la Baltique suite à la recrudescence de l'activité dans le port de Leningrad (dont le trafic en 1925 était constitué essentiellement des bois ainsi que des céréales et de la farine (disparues depuis). Depuis la rupture de son contrat avec la Maison, la "Sovtotg-flot" a organisé son propre service sur Le Havre.

14 février 1929
Rapport de visite [sans émetteur ni destinataire] à la Société africaine d'importation de charbon et de briquettes du Nord et du Pas de Calais (Safic) et auprès de son directeur, M. de la Chevasnerie : Proposition de fournitures de charbon en Algérie contrecarrée par une offre inférieure de la mine Graigola. « M. de la Chevasnerie, qui connaît fort bien notre Maison et qui a failli en faire partie, s'est ensuite longuement étendu sur le triste état dans lequel se trouvait actuellement le commerce des soutes, nous expliquant, en particulier, dans quelles conditions, généralement frauduleuses, s'opérait le charbonnage des navires dans les ports nord-africains. C'est pour des raisons de cet ordre qu'il a quitté la maison Moxey Savon dont il n'approuvait pas les procédés. A l'heure actuelle, il fait aussi partie de la maison Balland-Brugneaux. » Voir les notes de 1928 relatives aux sociétés en charge du ravitaillement en charbon de l'Afrique du Nord, ainsi que celle du 26 octobre 1929.

25 février 1929
De L'Ouest-Éclair : « Le torpilleur "Basque", construit sur les Chantiers du Trait, effectuera ses essais de recette à Charbourg, sous le commandement du capitaine de corvette Dupré. »

1er mars 1929
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en juillet 1949.] « Au début de 1929, Worms et Cie avait participé à la création d'une affaire qui la ramenait dans le cadre de son activité d'origine, le transport du charbon. II s'agissait de la Compagnie charbonnière Klöckner, constituée à Paris par acte du 1er mars 1929 pour le commerce d'importation et de vente des combustibles en France et à l'étranger, ainsi que toutes opérations commerciales, civiles, mobilières et immobilières pouvant se rattacher à cet objet... Le capital était d'un million de francs en 1.000 actions de 1.000 F, et le siège social 15, rue de Madrid à Paris. Le conseil d'administration comprenait Peter Klöckner, industriel, conseiller du commerce à Duisburg (Prusse rhénane), Worms et Cie... La société ainsi constituée était la filiale française de l'importante affaire industrielle allemande Klöckner au conseil d'administration de laquelle figuraient entre autres Jacob Goldschmidt, gérant de la Darmstädter Bank et Max M. Warburg, de la banque du même nom d'Hambourg, tous deux financiers israélites de premier plan. Le consortium Klöckner comprenait, entre autres... A la même époque, Peter Klöckner avait, avec Otto Wolff, aidé la réorganisation de la Gorreshaus, qui éditait les grands journaux allemands des partis du Centre. Son frère, Florian Klöckner était alors député du Centre au Reichstag. »

22 mars 1929
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Les débuts de M. Hypolite Worms (2ème du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mai 1948.] Réélection de Paul René Leroy au conseil d'administration de la Banque nationale de crédit pour une période de 6 ans, « que la débâcle de la Banque nationale de crédit vint raccourcir sensiblement ».

23 mars 1929
Des Services maritimes : Pays baltes. Une loi autorise le gouvernement estonien à donner aux compagnies de navigation des garanties financières (subventions) pour relier dans de bonnes conditions : Reval à Londres (ligne privilégiée), l'Estonie à Stockolm, Reval à Stettin, Reval à Dantzig, l'Estonie à la France par la Compagnie danoise, Det Vorendef, de Copenhague, qui affrète notamment le "Seine", vapeur français appartenant à la Compagnie franco-baltique.

Avril 1929
De Philippe Simoni : [Extrait d'un témoignage recueilli le 29 mars 1977.] Sur les conditions de son entrée chez Worms & Cie en tant qu'adjoint au secrétariat général.

5 avril 1929
De Worms & Cie Port-Saïd : Renseignements sur Levant & Red Sea Coal Co., société fondée le 15 février 1929 pour l'importation de tous charbons, dérivés et autres combustibles, représentation de navires et de compagnies de navigation. Siège social à Alexandrie, siège d'exploitation à Port-Saïd.

12 avril 1929
Des Services maritimes : Pays baltes. "Yainville", vapeur de 2.000 tonnes, part à vide de Rotterdam, et rallie Reval (Estonie), le 19 avril, après avoir été pris dans les glaces. Il repart pour Anvers et Rouen avec un chargement de cellulose et de papier journal ainsi que de glycérine.

22 avril 1929
Des Services maritimes : Pays baltes. Worms & Cie projette de créer une escale à Reval (Estonie).

30 avril 1929-4 mai 1929
Des Services combustibles : Notes sur le Comptoir général des combustibles, Paris. Constitué le 7 février 1923 pour l'achat, l'importation, le commerce et la vente de tous combustibles ainsi que toutes opérations s'y rattachant. Succursale, usine et atelier à Rouen. Marche de pair avec la Compagnie financière des combustibles, formée le 6 mai 1927. Ces deux sociétés sont animées par Louis Horovitz.

Mai 1929
De Worms & Cie : Circulaire. Raymond Bouterre est nommé directeur de la succursale de Dieppe, en remplacement de Henri Domer, décédé.
Livre d'or du "Basque" : Torpilleur construit par les Ateliers et Chantiers de la Seine Maritime.

3 mai 1929
De la Société alsacienne des carburants : Assemblée générale. Rapport annuel - exercice 1928.

25 mai 1929
Des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, Le Trait : Lancement du torpilleur "Basque", pour le compte de la Marine nationale.

12 juin 1929
D'Hypolite Worms, Le Trait : Discours prononcé à l'occasion du "voyage d'études de la commission instituée par l'Association des grands ports français". Nécessité pour la survie de la construction navale en France d'être soutenue par l'État. « Ayant le privilège - peu enviable à certains moments - d'être à la fois armateur et constructeur, j'éprouve le besoin de souligner la communauté d'intérêts qui lie les deux industries... J'ai l'absolue conviction que la technique française ne craint aucune comparaison ! Aussi, le jour où notre industrie pourra, sans consentir des sacrifices qui la ruinent, "fournir" au prix mondial, le problème de sa vitalité sera résolu et les deux buts seront atteints. Tout se résume donc à la question du prix de revient... II est malheureusement difficile de concevoir que l'effort de l'armement national suffise au relèvement de cette industrie des constructions navales, la seule en France qui, depuis la guerre, n'ait pu se soustraire à une crise dont la durée persistante constitue bien le caractère le plus inquiétant. Notre prix de revient ne dépend, comme toujours, que de trois éléments : matière, main d'oeuvre, frais généraux. [Analyse de ces trois points.] Matières chères, main d'oeuvre coûteuse, perspective de charges nouvelles, donc accroissement du poids des frais généraux, poids déjà lourd parce que la surface sur laquelle il pèse est insuffisante : telles sont les raisons qui nous empêchent d'envisager l'avenir avec sérénité et qui nous incitent à nous tourner vers le parlement et vers le gouvernement, pour leur dire : "Aidez-nous"... L'industrie des constructions navales n'est pas comme la plupart des autres : elle est particulièrement indispensable au prestige d'une grande nation ; elle compte parmi celles dont l'existence est une nécessité vitale pour le pays ! [Référence aux commandes susceptibles d'être passées par la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Roumanie, la Yougoslavie, les États baltes, le marché sud-américain. Importance du rôle de la Marine dans la défense et le ravitaillement du pays en temps de guerre.] Il nous faut conserver, en nombre suffisant, des chantiers puissants qui, avec les arsenaux de l'État, constitueront un outil qui ne risque point d'être trop fort... Pour les trouver prêts un jour, il faut que ces chantiers vivent en temps normal ; il faut qu'ils jouissent d'un minimum de prospérité, d'un minimum de possibilités et de sécurité ; qu'ils puissent lutter à égalité avec la concurrence étrangère, afin d'être en mesure d'améliorer sans cesse leur technique et leur rendement. Or, livrée à ses seules forces, l'industrie française des constructions navales, ne peut espérer "tenir". Il semble donc que l'intervention de l'État soit inéluctable : légère, si elle se produit de bonne heure, elle devra être plus lourde si elle tarde. [Évocation des aides déjà consenties.] La "contribution compensatrice de l'État" est absolument indispensable pour "compenser" les causes qui nous mettent hors d'état de lutter, à armes égales, avec nos voisins. Elle revient à remplacer, par une mesure qui doit atteindre le même but, la barrière douanière dont bénéficient certaines industries, parfois moins indispensables que la nôtre - barrière impossible à établir dans le cas de la construction navale, sans déclencher aussitôt des représailles dangereuses... Il est peu de pays, qui, sous une forme ou sous une autre, n'accordent à leurs chantiers une aide réelle... Qu'on fasse alors le total des impôts que notre industrie, en pleine activité, verserait au Trésor, et on se rendra compte de la rapidité avec laquelle serait récupérée la "contribution de l'État" : le surplus serait bénéfice ! »

14 juin 1929
De Worms & Cie Le Havre : Circulaire aux capitaines n°712. Instauration d'une permission annuelle de 15 jours payés en faveur des équipages totalisant 3 ans consécutifs d'embarquement sur les vapeurs de la Maison.

22 juin 1929
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en juillet 1949.] « En juin 1929, le quotidien financier parisien L'Information annonçait dans son numéro en date du 22, la création à Rotterdam (Hollande) par Worms et Cie, de la Société franco-néerlandaise de finance et de commerce, au capital de 2 millions de florins, et ayant pour objet les affaires de banque et la participation aux transactions industrielles et commerciales. »

Juillet 1929
[Extrait d'un dossier, sans émetteur ni destinataire, sur le développement de la Banque Worms & Cie, en date du 22 mars 1941 et d'un historique non daté, classé en 1944.] « Gabriel Le Roy Ladurie, ancien collaborateur de la Banque de Paris & des Pays-Bas, puis de la Banque franco-polonaise, est entré à la Banque Worms en 1929... Né vers 1896 et marié, il fit ses études dans les affaires financières à la Banque de Paris et des Pays-Bas d'où il fut détaché à la Banque franco-polonaise. En 1929, il entre comme fondé de pouvoir à la Banque Worms & Cie lors de la constitution de celle-ci - 45, boulevard Haussmann. »
De Pierre Assouline : [Extrait de Jean Jardin, 1904-1976, Une Éminence grise, Balland, 1986, pp. 56-61.] « Gabriel Le Roy Ladurie exerce un ascendant indéniable sur ses relations... Il a été directeur de la banque franco-polonaise de Katowice avant d'entrer en juillet 1929 dans la maison Worms. Avec Jacques Barnaud qui l'a recruté, il dirigera le secteur bancaire. Mais c'est avant tout un homme de l'ombre, un personnage de coulisses et d'influences, une véritable éminence grise des milieux d'affaires... La banque semble n'être pour lui qu'un tremplin. Ceux qui l'ont durablement approché en ont conservé un souvenir marquant. Son neveu Emmanuel (le futur historien), alors jeune homme, était très impressionné par cet homme à la personnalité "à la fois balzacienne et stendhalienne". Il voyait avant tout en lui un jeune provincial séduisant et volontaire qui avait réussi à gérer les capitaux du groupe Worms... [le] "modèle du businessman éclairé en qui la volonté de puissance laissait s'épanouir, quand même, l'intelligence et la culture". Un journaliste [Philippe Magne in Curieux (Journal de Neuchâtel), 25 mai 1944] le décrira comme un sphinx et un augure, grand gaillard au masque sombre mais d'humeur intrigante, familier des antichambres ministérielles. L'écrivain Pierre Drieu La Rochelle, amené à le rencontrer souvent, notamment dans le sillage du Parti Populaire Français (PPF) de Doriot, a observé en lui le drame d'une société finissante : "Un homme comme Gabriel Le Roy Ladurie résume fort bien tous les hommes que j'ai rencontrés dans la bourgeoisie d'affaires et de politique. Ils sont intellectualisés... [il] était avant tout un grand fonctionnaire... Étant un fonctionnaire français dans les administrations capitalistes françaises, il voyait les affaires du pays comme il voyait les affaires de sa banque" [Pierre Drieu La Rochelle, Fragments de mémoires, pp. 77 et sq, Gallimard, 1982.]
De Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazera : [Extrait des "Patrons sous l'Occupation. II".] « Jacques Barnaud ne connaissait pas Le Roy Ladurie avant 1929, mais il est bientôt devenu un de ses grands amis : "C'était, dira-t-il, un homme à l'esprit extrêmement ouvert, extrêmement actif, qui avait de très nombreux amis. Beaucoup de gens lui étaient très attachés et l'estimaient beaucoup parce qu'il aimait les autres, les comprenait, s'occupait d'eux. [...] II voyait des hommes un peu de tous les milieux, de tous les partis ; il avait l'esprit curieux"... L'entregent de Le Roy Ladurie, qui fascine Barnaud, finira par donner à l'extérieur l'impression, très contestable, que le vrai patron de la banque, c'est l'autre. En particulier à l'époque de l'Occupation. »
De Raymond Meynial : [Extrait d'un témoignage recueilli le 9 février 1977.] « Sous l'impulsion de M. Le Roy Ladurie l'action des Services bancaires s'exerça surtout du côté des moyennes et petites entreprises, les grosses affaires étant déjà bien en main auprès des plus importantes banques de la place. Les premiers clients furent principalement recrutés parmi les bonnes connaissances des associés... Les opérations par signature (escompte d'acceptations) amenèrent aussi progressivement des dépôts qui permirent de nouvelles transactions. »
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978), daté du 10 avril 1978.] « Les premières opérations traitées par les nouveaux services bancaires furent principalement des opérations par signature (acceptations de banque) dans l'esprit des "merchant-banks". Une partie de la clientèle habituelle des autres départements de la Maison devint, petit à petit, cliente du département bancaire. Les liens de famille et les bonnes relations des associés et de la direction, permirent aussi de s'attacher un certain nombre d'affaires dans diverses branches de l'industrie. Les Fauchier-Delavigne favorisèrent l'établissement de relations dans le domaine du papier, les Lebel, dans le secteur de l'alimentation, les Leroy, dans celui des transports et des constructions métalliques, pour ne citer que ces trois exemples. Les opérations par signature amenèrent l'escompte du papier commercial qui à son tour renforça rapidement les dépôts. Ces dépôts permirent de nouvelles opérations ; l'activité de la banque commerciale se trouvait donc bien amorcée. Mais bientôt, les Services bancaires s'intéressèrent aux opérations financières et aux prises de participations, orientant ainsi leur activité vers celle d'une banque d'affaires. »

1er juillet 1929
Du Petit Parisien : Article intitulé "Le mazout contre le charbon".

30 juillet 1929
De Worms & Cie Rouen au directeur de la Banque de France Rouen : Masson, fondé de pouvoir, a quitté la Maison Worms.

Septembre 1929
Du Bulletin technique du Bureau Veritas : Encart publicitaire des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.

1er octobre 1929
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 3. De 1925 à 1940", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en juillet 1949.] « En liaison avec le groupe Lazard Frères, et aussi avec la Société générale, Worms et Cie a participé, en octobre 1929, à la création de l'Union immobilière pour la France et l'étranger, au capital d'un million de francs, avec siège social, 10, rue Édouard VII à Paris, dans un immeuble indépendant de la Société immobilière de la rue Édouard VII, elle-même filiale de la Société générale. Créée par acte du 1er octobre 1929, elle avait pour objet toutes opérations immobilières quelconques, construction, achat, vente, exploitation d'immeubles, terrains ou fonds de commerce, ainsi d'ailleurs que toutes opérations de banque, d'escompte, de crédit, de commission, de change, etc., etc., et pour une durée de 99 ans, sauf dissolution ou liquidation anticipée. Le capital était d'un million de francs en 1.000 actions de numéraire de 1.000 F souscrites et libérées du quart par les trois groupes fondateurs. Le premier conseil comprenait Hypolite Worms, président, et Jacques Barnaud, représentant la Maison Worms et Cie, Pierre David-Weill et Frédéric Bloch-Lainé, pour la banque Lazard Frères et Cie, Henri Ardant et Robert Couteaux, représentant la Société générale. »

8 octobre 1929
Des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, Le Trait : Lancement du "Mérignac", pour le compte de Worms & Cie.
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique de la flotte, daté du 29 mai 1937.] « Le "Mérignac", vapeur de 830 tonnes de port en lourd, a été construit par les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime et mis en service en octobre 1929, c'est un navire à un pont avec gaillard et longue dunette, il a été conçu spécialement pour desservir les petits ports bretons. »
"Mérignac" : Iconographie.

9 octobre 1929
Du journal Le Havre : « Un lancement au Trait. Hier, à 14 h 30, le cargo "Mérignac", construit aux chantiers du Trait pour le compte de la Maison Worms, a été lancé avec plein succès. Le navire va arriver dans la nuit et prendre place au bassin de la Citadelle. »

12 octobre 1929
De La Journée industrielle : « Constructions navales – Worms & Cie. Cette société vient de lancer avec succès, dans ses chantiers du Trait, le cargo de 10.000 tonnes, "Mérignac", destiné aux services maritimes de la société. »
Du Havre-Éclair : « Le "Mérignac". Le nouveau cargo "Mérignac" de la Maison Worms a pris la mer hier matin, à destination de Boulogne, effectuant son premier voyage. Ce navire devait à l'aller effectuer des essais de consommation de. Au retour, il procèdera à des essais de recette en pleine charge sur les bassins d'Octeville. »

14 octobre 1929
Du Havre-Éclair : « Le "Mérignac". Le nouveau cargo "Mérignac" de la Compagnie Worms, de retour de son premier voyage avec un chargement de ciment, entrait dans notre port hier soir et prenait place au quai d'Escale. Ce navire, durant son voyage, a procédé à des essais, notamment sur les bases d'Octeville. Le "Mérignac" a repris la mer hier soir à destination de Bordeaux. »

16 octobre 1929
Des Services publics : « Lancement du "Mérignac". La société Worms & Cie vient de lancer dans ses chantiers du Trait ce cargo de 10.000 tonnes destiné à ces services. »

20 octobre 1929
Des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, Le Trait : Lancement du pétrolier de 12.000 tdw, "Mirza", armé par l'Anglo-Saxon Petroleum Company Ltd.

26 octobre 1929
Note manuscrite, sans émetteur ni destinataire : « La Safic aurait passé un contrat de 50.000 tonnes avec la compagnie Klöckner. Il s'ensuit une certaine concurrence entre la Safic et nous sur les marchés nord-africains, concurrence alimentée par Klöckner bien que ces derniers soient entretenus par nous en France. Leur situation sur le marché français est en effet due à notre seule influence ».

Novembre 1929
De Worms & Cie : Circulaire. « Nous avons l'honneur de vous aviser que nous avons réuni nos Services charbons en une direction d'ensemble que nous avons confiée à Louis Vignet qui a dirigé antérieurement plusieurs de nos succursales françaises et étrangères. Il aura pour collaborateurs directs Maurice Ragot et William Deane Reece, fondés de pouvoirs et déjà porteurs d'une procuration collective. »

7 novembre 1929
De Worms & Cie Le Havre : Loi du 10 août 1929, publiée au Journal officiel le 11 août 1929. « En ce qui concerne l'achat d'un navire à l'étranger les dispositions douanières de la loi du 10 août 1929 ont pour effet de supprimer :
1°. Les droits de douane F 6,50% par tonne de jauge brute
2°. La taxe à l'importation - 2% sur la valeur du navire, addition faite des droits d'entrée et des taxes intérieures exigibles.
De plus l'enregistrement de tout acte de vente n'est plus passible que du droit fixe de 32,50. Dans ces conditions les seules taxes spéciales dont seront passibles les navires construits à l'étranger sont les droits de francisation qui n'atteignent pas 100 francs. »

Décembre 1929
Note sur la société Lemoine et Fils, devenue les Combustibles Lemoine & Fils, laquelle possède à Rouen une "usine remarquable" et est sur le point d'être rachetée.

20 décembre 1929
A Worms & Cie Le Havre : Note sur la visite auprès de R. Delteil d'un responsable des Charbonnages de Beeringen au sujet du charbonnage éventuel par cette société des navires à Anvers.

21 et 31 décembre 1929
De Jacques Barnaud : [Extrait de son audition par le président Dhers en date du 2 mai 1950.] « Par quatre actes, tous passés à Paris, les 21 et 31 décembre 1929, devant Me Rivière, notaire à Paris, M. Jacques Barnaud a acquis la propriété d'une part de 100.000 francs, soit 1/40ème, dans le capital de la société Worms & Cie, et en conséquence est devenu associé gérant de ladite société. Le capital de la Maison Worms était à ce moment-là de 4 millions, il l'était d'ailleurs depuis l'origine... Toutes les parts de commanditaires appartenaient à cette époque à des membres de la famille des fondateurs d'origine. Par un premier acte [voir 31 décembre 1929], Madame Jean Labbé, 21, avenue Georges V, à Paris, a cédé à Monsieur Jacques Barnaud, directeur général de la société Worms & Cie, demeurant à Paris, 89, avenue de la Muette, la somme de 34.000 francs, à prendre sur sa part de commandite dans le capital de la société Worms & Cie ; Par un second acte, Madame veuve Lucien Worms, 22, avenue de la Grande Armée, à Paris, a cédé à Monsieur Jacques Barnaud la somme de 33.000 francs, à prendre sur sa part de commandite dans le capital de la société Worms & Cie ; Par un troisième acte, Madame Louise Valentine Delavigne, épouse de Monsieur Marie Joseph Adrien Fauchier Magnan, 45, boulevard Haussmann, à Paris, Madame Jenny Marcelle Delavigne, épouse de Monsieur Marie Emmanuel Fauchier Delavigne, 9, rue Las Cases, à Paris, et Madame Marie Germaine Delavigne, épouse de Monsieur Jacques Gustave Édouard Lebel, 16, avenue de Madrid, à Neuilly-sur-Seine, ont cédé ensemble à Monsieur Barnaud la somme de 33.000 francs, à prendre pour chacune un tiers sur leur part de commandite dans le capital de la société Worms & Cie. »

31 décembre 1929
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De 1927 à la Libération", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en juin 1948.] « Par acte du 31 décembre 1929, Madame veuve Lucien Worms et le groupe des héritiers de Mme Delavigne, cédaient, chacun, à Jacques Barnaud une somme de 33.000 F à prendre dans leurs intérêts dans la société, soit ensemble 66.000 F. De son côté, Madame Labbé (qui avait cédé 50.000 F sur sa part initiale de 400.000 F à Georges Majoux, le 24 décembre 1920) cédait une somme de 34.000 F à Jacques Barnaud, dont la participation atteignait ainsi un total de 100.000 F dans le capital de la société Worms et Cie dont il devenait l'un des associés gérants à partir du 1er janvier 1930.
A la suite de ces cessions, le capital était alors réparti comme suit :
Les héritiers de Mme Delavigne (commanditaires)                          1.167.000 F
- Mme Lucien Worms :      607.000 F (commanditaire)
- Les héritiers de Mme Leroy : 155.000 F (commanditaires)
- Mme Razsovich :         155.000 F (commanditaire) (ensemble)        917.000 F
M. Hypolite Worms (associé-gérant)                                                         800.000 F
M. Goudchaux (associé-gérant)                                                                 700.000 F
Et Mme Labbé (commanditaire)                                                                316.000 F
M. Barnaud (associé-gérant)                                                                      100.000 F
                                                                                                                       4.000.000 F
La répartition des bénéfices précédemment fixée fut modifiée en ce sens que les 12% affectés antérieurement à la direction et aux fondés de pouvoirs furent accordés dorénavant à M. Barnaud. Mais il était précisé dans l'acte en cause qu'en cas de décès de M. Barnaud ses héritiers ou représentants seraient exclus de la société et leurs droits rachetés par les autres associés. »
Acte notarié : Modification de la société Worms & Cie.
De Worms & Cie : [Extrait d'une note du 5 décembre 1951.] Ces modifications ont été déposées au greffe du tribunal de commerce de la Seine le 15 janvier 1930.
[Extrait d'un dossier, sans émetteur ni destinataire, daté du 22 mars 1941 et intitulé "Développement de la Banque Worms & Cie".] « En 1929, la société Worms & Cie est une bonne entreprise moyenne, convenablement menée, qui s'occupe d'affrètements et de construction de navires. Elle est alors dirigée par deux associés, Michel Goudchaux et Hypolite Worms, qui ont pris la suite, le 1er janvier 1925, d'une maison fondée en 1880, sous les raisons sociales de Worms & Cie, puis, de Worms Josse & Cie, puis à nouveau Worms & Cie. Michel Goudchaux et Hypolite Worms sont cogérants de cette entreprise. C'est le 1er janvier 1930 que commence une surprenante transformation. La veille, le 31 décembre 1929, Monsieur Barnaud (Jacques, Joseph) s'est rendu acquéreur d'une partie de la commandite pour devenir, dès le lendemain, associé en nom collectif et cogérant. Tout de suite, M. Jacques Barnaud se révèle comme le grand animateur de l'affaire qui se développe avec une rapidité quasi miraculeuse et dont toutes les entreprises grandissent avec un bonheur singulier. »
De Worms & Cie Le Havre : Services combustibles. Amortissements. Tableau de situation (dont usine de Graville).

Fin 1929
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Deuxième partie - Hypolite Worms (2e du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en février 1949.] « M. Worms avait été nommé administrateur de la Société française d'entreprises de dragages et de travaux publics. Il quitta cette affaire fin 1929. » [Voir 17 décembre 1931.]De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978), daté du 10 avril 1978.] « A la fin de 1929, la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur se trouvait en difficultés. La reconstitution de sa flotte après la grande guerre pesait lourdement sur sa trésorerie et la grave crise qui se mit à sévir sur les produits coloniaux obligea la compagnie à rechercher une aide extérieure. Monsieur Hypolite Worms fut pressenti car ses Services maritimes au canal de Suez et son département de construction navale au Trait, comptaient la compagnie parmi leur clientèle. Après une sérieuse étude, M. Worms, en tant qu'armateur estima que cette société méritait d'être sauvée. » [Voir 26 mai 1930.]
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique de carrière d'Hypolite Worms, paru en mars 1963.] « En 1929, Hypolite Worms [se] lançait dans l'armement long-courrier. Cette année-là, en effet, il fit prendre par la Maison, la direction et le contrôle de la Compagnie havraise péninsulaire, fondée en 1882, qui devint bientôt la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire. Président de cette société, qui assurait la desserte de Madagascar, de la Réunion et de l'Île Maurice - il en fit l'une des plus belles compagnies de navigation françaises, modernisant et développant sa flotte, l'implantant solidement dans les trois îles, lui donnant un rôle sans cesse croissant dans le trafic entre la France et ces territoires. La Compagnie élargit aussi son aire d'influence, en entrant dans la Conférence du golfe Persique, première compagnie française à participer au trafic régulier de tous les ports du golfe, aux côtés de compagnies étrangères installées là depuis de longues années. Hypolite Worms restait fidèle ainsi aux plus anciennes orientations de la Maison : son grand-père, puis Henri Goudchaux avaient fait de Suez l'un des piliers les plus solides de leur affaire. En envoyant les bateaux de la Havraise dans les ports situés au-delà de Mascate, jusqu'aux bouches du Tigre et de l'Euphrate, et au-delà, il continuait ainsi l'oeuvre séculaire de ses deux devanciers, pour lesquels sa vie durant, il garda le plus émouvant respect, dont il évoquait fréquemment le souvenir, et sur l'oeuvre desquels il méditait longuement - surtout dans les dernières années de sa vie où il philosophait volontiers sur l'histoire d'une Maison qu'il incarnait pleinement. »
De Philippe Simoni : [Extrait d'un témoignage recueilli le 29 mars 1977.] « A propos de la reprise par M. Worms et la Maison de la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, M. Simoni se rappelle que c'est l'un des responsables de cette compagnie, M. Cangardel, qui vint prier M. Worms de s'y intéresser. L'affaire était en effet en difficulté en 1929 (exercice déficitaire et conjoncture mauvaise pour les compagnies de navigation) et MM. Worms & Cie avaient sur elle des créances que M. Cangardel espérait voir un jour consolidées en capital. »

 

Conteneur

B-A

Informations portées sur les bordereaux d'archivage
(B-A = boîte archives)

W/164

814

Services maritimes - Transit
Proposition adressée à Worms & Cie Paris par l'Union des mines d'être transitaire à Cherbourg et au Havre pour des arrivages d'or d'Amérique sur des bateaux de la Compagnie générale transatlantique. Problèmes d'équipement des navires de la CGT en "soutes à valeurs". La Compagnie assure la liaison Amérique-Paris via Le Havre par "trains transatlantiques". - Transport de pièces d'argent de Beyrouth à Marseille. Projet d'entente avec les Messageries maritimes. - Acheminement d'une tonne d'argent en lingots de Paris à un port du Golfe persique via Marseille. Proposition d'utiliser un navire de la "Strike Line", le "Bandiar-Shapur". Détails sur les frais de passage encourus pour de telles opérations : permis de douane, droits de statistiques et péage, connaissement, commission de transit et formalités, frais de camionnage, frais d'embarquement. Les clients sont MM. Marret, Bonnin, Lebel & Guieu (également clients des Services bancaires). Accords avec les Messageries maritimes. - Transport de 120 tonnes d'argent monnayé en caisses du Havre (à quai) sur Paris/Batignolles : le rôle de Worms & Cie consisterait à prendre les caisses à quai, à en examiner l'extérieur et à les charger en wagons, à plomber ces derniers et à les confier aux chemins de fer.

W/164

817

Worms & Cie Alexandrie
Correspondance et suivi des opérations (1921-1935).

W/165

819

Services maritimes - Pays baltes.
Services réguliers divers depuis les ports du nord de la France à destination de l'Angleterre et de la Scandinavie : Transport de fruits et légumes, notamment, entre Dieppe et Grimsby par Worms & Cie tous les mardis soir et les samedis soir (durée de la traversée : 30 heures). Les navires de la Maison ne touchent pas Hull alors que cette ville est l'un des plus importants marchés fruitiers mais desservent les villes de l'intérieur des Midlands (Manchester, Bradford, Leeds, etc.). Une ligne relie également Dieppe à Newhaven (cf. Southern Railway). Note au sujet des avantages plus nombreux offerts par une ligne circulaire, plutôt que par un service direct, dans la mesure où les marchandises France-Leningrad sont rares et où ce sont les dessertes intermédiaires : Riga (Lettonie), Memel (Lituanie depuis 1923)... qui pallient ces insuffisances.

W/186

923

Armement - Offres d'achat et vente de navires (1920-1952),
dont celles (sans suite) du navire "Amrum" ; Lazard Frères se déclarent prêts à se porter garants vis-à-vis de l'administration des Finances et du navire "Nordmarch".

W/188

935

Compagnie générale transatlantique - CGT (1922-1939)
Worms & Cie représente la CGT à Nantes (1929-1930).
Renseignements sur la Compagnie générale transatlantique : coupures de presse, publicités, commentaires, comptes-rendus des assemblées générales, personnalités de la Compagnie, flotte, notamment commandes de navires en Allemagne (1929-1939).

W/188

936

Compagnie générale transatlantique - CGT : Dossier de base (1929-1932)
Renseignements sur la Compagnie générale transatlantique : Statuts, plaquettes annuelles, rapports d'activités et rapports techniques. Notes d'Hypolite Worms. La Compagnie est perçue comme « un foyer de contagion des maux qui accablent l'industrie maritime ».

W/189

940

Messageries maritimes - MM (1929-1946) ; Société nantaise de consignation et de gérance - SNCG ; Compagnie nantaise de navigation à vapeur - CNNV

W/209

1039

Armement - Demandes d'embarquement (1929-1949)
Matelots, timoniers, lieutenants, mécaniciens, officiers, élèves officiers, pilotins...

W/209

1040

Services charbons - Charbons allemands (1919-1929)
Documentation. Autorisation d'importation pour les combustibles autres que ceux livrés en exécution du Traité de paix et des stipulations du plan Dawes (décret du 26 juillet 1929, publié au Journal officiel le 29 juillet 1929) ; accords de Cologne
Charbons polonais : [Voir janvier 1929.]

W/209

1041

Service charbons - Charbons polonais (1925-1929)
Correspondance générale.

W/210

1043

Services charbons - contrats divers (1913-1931)
De Worms & Cie Cardiff : Contrats de remorquage (1918-1931). Depuis 1914 environ, Worms & Cie, Chargeurs réunis, Havraise, Messageries... et selon les années, Sud Atlantique, Maurel Frères, Armateurs français...sont liés par contrat à la Maison J. Davies qui assure les opérations de remorquage dans le port de Cardiff.

W/214

1067

Direction générale des Services charbons : Office commercial français aux Pays-Bas
Notes et correspondance (1921-1935).
Rapports d'étude sur l'économie hollandaise (1928-1935).

W/222

1103

Services charbons - Divers (1920-1941)
Charbons de soute (1926-1939) : Soutes et charbonnages dans les différents ports. Le Havre, Grimsby, Bordeaux, Calais, Brest. Variations des stocks par année ; correspondance ; mais sans récapitulatifs. Opposition de Henri Michel au Comité des houillères et à sa politique pour s'emparer des marchés du littoral. Chauffe au charbon pulvérisé des navires. Documentation. Correspondance avec Worms & Cie Marseille et les chantiers du Trait (1929-1930). Articles de presse (1927-1929).
[Voir septembre 1929.]
Projet de création de dépôt de soutes à Conejera (îles Baléares) en vue de lutter contre Oran.

W/222

1104

Services charbons - Divers (1924-1957)
Dépôt de Port Vendres. Réclamations Debay. Adresse de Cardiff : 11-12, Mount Stuart Square. Offre faite à la Société nationale d'Anthracite pour un terrain à Rouen. Proposition de vente faite par la Maison Cleeves & Jacqueline, refusée par la Maison.

 

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