1926.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence, dans :
- les copies de lettres à la presse1,
- les courriers, notes, rapports, circulaires, accords, traités... (originaux ou duplicatas) émanant de la direction générale de la Maison, des départements maritimes et combustibles, des chantiers de constructions navales du Trait, ainsi que des succursales françaises et étrangères. Les dossiers d'où proviennent ces pièces ont été classés "tels quels" par les services qui les ont produits. Répertoriés par objet et non par date, ils couvrent – ensemble – une période allant de la fin du 19ème siècle au début des années 1960. Une notice située à la fin du présent article, reproduit le descriptif qui est fait des archives les plus significatives sur les bordereaux d'inventaire,
- les synthèses réalisées par la Maison et notamment :
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948.
A ces informations s'ajoutent celles provenant :
- des services administratifs : état civil, tribunal de commerce...
- des annuaires et minutes notariales...
- de la presse, des revues professionnelles et ouvrages d'histoire...
Les documents d'où sont extraits les renseignements rassemblés dans ce recueil sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur l'intitulé de chacun d'eux (en bleu + soulignement).
1 : Ce corpus n'a pas fait l'objet d'un dépouillement exhaustif comme cela a été le cas pour les chronos de correspondance datant du 19ème siècle. Les copies de lettres reçues entre 1922 et 1929 manquent.
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
[Documents pluriannuels]
1911-1943
De Worms & Cie Le Havre : Charbons. Amortissements (dont usine d'agglomération de Graville). Relevés annuels et correspondance échangée avec Paris sur le suivi des écritures comptables.
1919-1927
Bilans annuels de la Maison.
1923-1947
Tableau [non daté, classé en 1947] : Tonnages annuels du cabotage national et international (entre la France et les Pays Baltes, Pologne, Allemagne, Belgique, Angleterre, Espagne, Danemark, Finlande, Irlande, Norvège, Suède, côtes occidentales d'Afrique).
2ème semestre 1923-2ème semestre 1927
Registre des chartes-parties.
1924-1932
Registre d'inventaire de la Maison.
1925-1930
De Worms & Cie Le Havre : Services charbons. Tableau évolutif des amortissements rubrique par rubrique.
[Informations sans dates précises]
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique de la flotte, daté du 29 mai 1937.] « Le "Listrac" [erreur, il s'agit du "Lussac"], ex-"Rheinland", est acheté en 1926, c'est un vapeur de 2.615 tonnes de port en lourd du type à un pont avec château et dunette combinés et gaillard, 3 panneaux et cales, mâts de charge, doubles à chaque panneau, sa vitesse est de 10 noeuds. » [Voir sur la mise en service de ce charbonnier le 13 septembre-novembre 1926, l'extrait de l'entretien du commandant Ragault.]
"Lussac" : Iconographie.
De Worms & Cie : [Extrait d'une lettre au contre-amiral Blehaut en date du 16 décembre 1943.] « Ingénieur du Génie maritime du cadre de réserve, Pierre Abbat est entré dans notre Maison en 1926. »
D'Henri Nitot : [Extrait d'un témoignage recueilli le 28 avril 1977.] « Au sujet de l'intervention de la Maison Worms dans la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur [voir 1929], M. Nitot se souvient fort bien que cette dernière avait passé aux Chantiers du Trait, en 1926, la commande de deux navires et qu'elle fut en difficulté dès 1929. A la demande des autorités qui ne voulaient pas voir disparaître cette affaire de longs-courriers, M. Worms voulut bien consolider les créances que sa Maison avait du fait des deux navires et reprendre ainsi l'affaire. Le commandant Denis, secrétaire général de Worms & Cie, mena l'opération à bien. »
Début de 1926
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Les débuts de M. Hypolite Worms (2ème du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mai 1948.] M. Jacques Gustave Édouard Lebel, au début de 1926, fut nommé administrateur du Redressement français, dont M. Ernest Mercier fut le président et principal fondateur jusqu'à la fin 1935, date de la dissolution de l'association.
Janvier-novembre 1926
De Worms & Cie Rotterdam : Relevés mensuels (avec indication des jours, des noms des navires et des tonnages) des charbons passés par la succursale pour le compte de la Société du gaz de Paris, et de l'Office des charbons des secteurs électriques. [Cette liasse volumineuse de documents n'a pas été numérisée.]
Janvier-juillet + septembre-novembre 1926
De Worms & Cie Anvers : Relevés mensuels (avec indication des jours, des noms des navires et des tonnages) des expéditions pour les secteurs électriques. [Cette liasse volumineuse de documents n'a pas été numérisée.]
1er janvier 1926
Georges Majoux quitte ses fonctions d'associé gérant, lesquelles restent assurées par Hypolite Worms et Michel Goudchaux.
12 janvier 1926
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978), daté du 10 avril 1978.] De 1925 à 1929, Hypolite Worms siège au conseil d'administration de la Société française d'entreprises de dragages et de travaux publics - SFEDTP, qui fait alors partie du groupe Homberg.
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Troisième partie - Filiales et participations - Chapitre 4 - Fidei-commissaires et agents", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1950.] Ratification par l'assemblée générale de la Société française d'entreprises de dragage et de travaux publics de la nomination de Vital Hicquet et Hypolite Worms aux postes d'administrateurs.
Février 1926
De Francis Ley, Banque Worms : [Extrait d'un historique sur la Banque Worms (1928-1978), daté du 10 avril 1978.] « Dans le courant de février 1926, M. Thion de La Chaume, qui avait des problèmes de direction à résoudre, eut recours à Paul Baudouin pour les fonctions d'inspecteur général [de la Banque de l'Indochine.] » [Voir 1931.]
5 février 1926
De Worms & Cie Bayonne : Rochefort. « Notre notaire estime formellement qu'à moins d'un hasard qu'il est impossible de prévoir, nous n'avons aucune chance, d'ici un an, de trouver à louer dans un quartier central un local permettant d'installer notre bureau et notre directeur dans des conditions à peu près équivalentes aux actuelles. »
23 février 1926
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Deuxième partie - Hypolite Worms (2e du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en février 1949.] M. Worms fut appelé en 1925, en même temps que certaines personnalités du groupe Lazard, au conseil d'administration de la Société financière française et coloniale, holding du groupe Octave Homberg, et sa nomination soumise à l'assemblée générale des actionnaires du 23 février 1926, était présentée en ces termes : "Nous vous proposons d'appeler aux fonctions d'administrateur M. Hypolite Worms, négociant armateur, chef de la maison Worms et Cie, qui vous apportera le concours de son expérience et qui représentera un élément d'activité extrêmement intéressant pour l'avenir de notre société..." Au moment où il était associé à la Société financière française et coloniale, M. Worms avait été nommé administrateur d'une filiale de celle-ci : la Société française d'entreprises de dragages et de travaux publics.
11 mars 1926
Entre Lazard et Worms : Accord - caution. La banque Lazard se porte garante pour la construction de quatre chalands-citernes automoteurs pour la Poudrerie nationale de Sevran-Livry.
12 mars 1926
De Worms & Cie : Acte déposé au Registre du commerce sous le n°15.972. Nouvelle adresse des Services maritimes à Paris : 43, boulevard Haussmann.
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De 1927 à la Libération", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en juin 1948.] Extrait de la copie des inscriptions portées au registre analytique sous le n°24842 au nom de la Société Worms et Compagnie dont le siège social est à Paris, 45, boulevard Haussmann à Paris. Par voie modificative en date du 12 mars 1926, Georges Édouard Majoux a cessé de faire partie de la société Worms et Cie... Par voie modificative en date du 12 mars 1926, l'adresse du bureau de Paris des Services maritimes est 43, boulevard Haussmann à Paris - Cessation d'exploitation des succursales de Toulouse et de Beyrouth... Par voie modificative en date du 12 mars 1926, [la société est] prorogée jusqu'au 31 décembre 1940.
23 mars 1926
De Worms & Cie : Agence de Concarneau.
26 mars 1926
De Worms & Cie : Acte déposé au Registre du commerce sous le n°24.842. Agence de Douarnenez Ernest Probestau & Fils. Agence d'Audierne Donnart-Pennanroz (Services maritimes).
28 mars 1926
Des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, Le Trait : Lancement du cargo "Fleurus", pour le compte de Anticosti Shipping Co., Ltd (Canada).
14 mai 1926
Entre Worms & Cie et la flotte soviétique marchande, Sovtorgflot : Contrat. Ligne Le Havre et/ou Dunkerque et Leningrad.» MM. Worms & Cie s'engagent à créer et à exploiter, entre Le Havre et/ou Dunkerque d'une part et Leningrad de l'autre, et vice-versa, une ligne de navigation régulière, avec départs bimensuels directs, pour le transport des marchandises de "Sovtorgflot" ou de toute autre organisation de l'Union des républiques socialistes soviétiques établie en France ou en URSS que celle-ci pourrait confier à "Sovtorgflot". La durée dudit engagement est d'une année à compter du jour de la signature de la présente. Si après les trois premiers mois d'exploitation, "Sovtorgflot" estime nécessaire, en raison du volume du trafic, d'augmenter le nombre de départs primitivement fixé à deux par mois, cette société se mettra d'accord avec Worms & Cie sur une réorganisation de la ligne pour porter le nombre de ces départs au besoin jusqu'à quatre par mois, à l'aller comme au retour. MM. Worms & Cie mettront en ligne des navires assurés pour la navigation en Baltique, tant en hiver qu'en été, d'un port en lourd de 2 à 3.000 tonnes. En ce qui concerne les bois, MM. Worms & Cie n'accepteraient la responsabilité du nombre de pièces chargées qu'autant que ces pièces seraient facilement comptables à l'embarquement. MM. Worms & Cie inaugureront ledit service courant mai 1926, dès qu'il y aura possibilité d'entrer dans le port de Leningrad sans danger. Ils maintiendront ce service au cours de l'année, sous les réserves indiquées à l'art. 2, et tant que cette façon de faire sera possible à l'aide des brises glaces ou sans brises-glaces, sans que leurs navires encourent, du fait des glaces, des risques anomaux. Pendant la période où les navires n'iront pas à Leningrad MM. Worms & Cie continueront à assurer le service sur un ou plusieurs ports baltes. MM. Worms & Cie mettront sur le trafic Le Havre et/ou Dunkerque/Leningrad, un navire faisant le trajet direct entre ces deux ports, à l'aller comme au retour. Dans ces conditions, la durée de la rotation sera très voisine de 30 jours, ce qui permettra un départ mensuel du Havre et/ou Dunkerque pour Leningrad et un départ mensuel de Leningrad pour Le Havre et/ou Dunkerque. Si, pour des nécessites commerciales, ce vapeur devait toucher, à part Le Havre, Dunkerque, soit à l'aller, soit au retour, "Sovtorgflot" en préviendrait MM. Worms & Cie, qui s'engagent à lui donner satisfaction, sous la seule réserve que le tonnage à manutentionner à Dunkerque dépasserait 200 tonnes. » Détail des conditions.
[D'une lettre adressée au ministre de la Marine marchande, Paris, en date du 24 juin 1932.] [Après la ligne sur Dantzig et Königsberg créée en 1919, et celle sur Reval et Riga, ouverte en 1922], est établi avec le concours du ministre de la Marine et avec celui du ministre des Affaires étrangères, un troisième lien sur Leningrad. « Mais, devant la carence presque totale du fret pour tous ces pays, à l'aller et aussi au retour, à l'exception de la sortie de Dantzig, nous avons dû lier ces trois services qui devaient être indépendants, de façon à rendre l'exploitation des navires plus souple et, par conséquent, moins lourde. » [Voir le témoignage de Roland Gada, daté du 14 décembre 1977.]
17 mai 1926
A Sovtorgflot, 1, rue Taitbout, Paris : Accord signé le 14 courant. « Vous avez bien voulu nous promettre d'examiner la demande éventuelle que nous aurions le droit, si les nécessités économiques de l'exploitation l'exigeaient, de demander la révision des tarifs initiaux... D'autre part, l'accord précité prévoit pour le navire dit "direct" une rotation d'une durée très voisine de 30 jours ; [prévision] basée sur l'hypothèse d'un séjour de nos unités à Leningrad de 7 jours et que, si ce délai était dépassé, le départ suivant du Havre en serait retardé d'autant... Nous vous demandons d'écrire à "Sovtorgflot", Leningrad, pour lui signaler tout l'intérêt qu'il y a à libérer, naturellement sans dépenses anormales, nos vapeurs dans le délai indiqué plus haut. »
12 juin 1926
A Worms & Cie Le Havre : Ligne Le Havre et/ou Dunkerque-Leningrad. Rapport détaillé (mais incomplet), suite à l'escale du "Yainville" et dans l'attente du "Jumièges" dans le port de Leningrad, sur le fonctionnement des services et les principales sociétés intéressées au transport maritime sur place. Lenteur des fonctionnaires chargés du contrôle. Configuration du port. Description des installations. Réglementation. Sociétés de manutention et déchargement. « A signaler en passant que les 1.500 tonnes de blé prises par "Yainville" [n'ont donné lieu à] aucun pointage de la part de Sovtorgflot. D'après le capitaine du "Yainville", le navire aurait reçu environ 100 tonnes de plus que la quantité indiquée par les chargeurs et il nous fut impossible de prendre 50 tonnes de grain supplémentaires que l'on voulait nous donner. Comme il a été déchargé exactement 500 tonnes de blé à Reval, il sera facile de vérifier à Rotterdam et au Havre. » Au sujet de Sovtorgflot (flotte de commerce soviétique). « Cette organisation travaille pour le compte des commissariats du Commerce et des Voies et Communications. Elle est dirigée par un soviet (conseil d'administration) siégeant à Moscou et composé des principaux chefs de service et de délégués des deux commissariats actionnaires... Sovtorgflot se divise en 4 succursales : Mer Blanche (Arkhangelsk) ; Baltique (Leningrad) ; mer Noire (Odessa) et Extrême Orient (Vladivostok). Chacune de ces succursales dispose en propre d'une flotte. Celle de Sovtorgflot Baltique se compose de 24 navires avec lesquels elle assure ou participe à 4 lignes régulières en dehors de la nôtre. 5 agences générales fonctionnent à l'étranger. Elles dépendent directement de la direction de Moscou. Elles sont établies à Hambourg, Londres, Paris, Milan et Constantinople. » Au sujet des aliments de la ligne. « L'absence de traité commercial avec la France et surtout de ligne régulière de navigation avec les ports français ont paralysé jusqu'à présent les exportations de Russie à destination de notre pays. Les marchandises sur lesquelles nous devons surtout compter sont les céréales, le lin, les oeufs (il faut s'attendre à de très gros envois d'oeufs, Sovtorgflot demandant instamment que nous mettions sur la ligne des navires à faux ponts), les douelles, les peaux salées, les soies de porc, l'asbeste, le goudron, le manganèse, les peaux et fourrures. Les taux de fret proposés par Sovtorgflot sont ceux de sa ligne Leningrad-Londres. On nous a proposé, alors que nous avions déjà arrêté notre chargement de douelles et de blé, 200 tonnes de nickel pour Le Havre au taux de 20/- qui seront chargés sur "Jumièges". Nous ne devrons pas compter transporter de bois cette année... Sovtorgflot pense que nous aurons du mal au début, à remplir entièrement nos bateaux pour les ports français, mais il est convaincu que nous trouverons toujours du fret en suffisance pour des ports intermédiaires... »
9 juillet 1926
A Westminster Bank Ltd, Londres : A la suite du décès de G. W. Moore, procuration est donnée à Samuel Johnson Arthur pour les opérations de banque de la succursale de Cardiff.
27 juillet 1926
De L'Humanité : Article sur une grève des dockers de Rouen. Conflit social.
29 juillet 1926
A Sovtorgflot, 1, rue Taitbout, Paris, de Worms & Cie Le Havre : Ligne Le Havre et/ou Dunkerque-Leningrad. « Un départ mensuel nous semble suffisant, le trajet dans un sens ou dans l'autre n'étant effectué directement que s'il est réuni au départ de France ou de Leningrad le tonnage nécessaire à assurer une recette normale permettant une exploitation satisfaisante. Dans le cas contraire, des escales intermédiaires doivent pouvoir être effectuées à l'aller comme au retour ; et, comme la recherche du fret de ou pour ces ports intermédiaires nécessite un certain délai, nous croyons utile d'indiquer avec précision les dispositions que nous comptons mettre en pratique à partir du 15 août. Départ du Havre entre le 15 et le 20 de chaque mois. Si 10 jours avant le départ, le tonnage prévu pour Leningrad n'est pas suffisant, le navire fera des escales intermédiaires. Le préavis dont disposera votre succursale pour la recherche du fret de retour sera d'au moins 20/25 jours. Si 10 jours avant la date prévue pour l'arrivée à Leningrad le tonnage recueilli n'est pas suffisant, le navire fera la ou les escales nécessaires. De cette façon les relations entre La France et Leningrad seront assurées régulièrement, et vous pourrez de la sorte régler vos expéditions suivant un programme défini...Il convient de s'en tenir [aux ports] qui se trouvent sur notre ligne soit les ports hollandais, belges et français, de préférence Rotterdam, Anvers, Gand, Dunkerque, Le Havre... »
8 août 1926
De L'Ouest-Éclair : « Un lancement. Le Havre, 9 août. Les chantiers du Trait ont lancé hier le chalutier "Adriatique", construit pour le compte de la Société de la Morue Française, à Fécamp. »
25 août 1926
De Robert Delteil, Worms & Cie Le Havre, à Roland Gada, chez Sovtorgflot, Leningrad : Suite aux instructions qui lui ont été données à son passage au Havre au sujet de sa mission en Russie. « Vous trouverez, par ailleurs, exposés dans la correspondance ci-jointe, les desiderata que nous avons exprimés à plusieurs reprises, mais vainement, à Sovtorgflot et que vous devrez vous employer à faire entendre par nos représentants avec toute la force que commande l'importance que nous y attachons... : nécessité d'établir entre Sovtorgflot Leningrad et la direction de nos Services maritimes au Havre des relations directes... pour que nous ayons rapidement des nouvelles sur les opérations de nos vapeurs à Leningrad, arrivée, déchargement, chargement, départ... fret, embarquement, livraison, nom des réceptionnaires ; Sovtorgflot Leningrad devra aussi répondre, et sans trop de retard, à nos lettres et télégrammes (à titre d'exemple, nous avons envoyé à Sovtorgflot à Leningrad le 19 courant un télégramme urgent concernant le chargement de retour de "Château-Latour". Il n'y a été répondu que le 23.). » Contrôle de la comptabilité... « Notre accord stipule que Sovtorgflot Leningrad doit fournir à nos vapeurs tout ce dont ils peuvent avoir besoin et nous débiter en compte d'escale de tous leurs débours dont nous faisons le règlement à Sovtorgflot Paris.. Enfin, vous insisterez pour faire comprendre à nos représentants que pour conserver à notre ligne sa régularité, ils devront s'attacher à limiter à 7 jours au maximum la durée de l'escale de nos vapeurs à Leningrad... Vous prendrez passage pour rentrer en France sur le premier de nos vapeurs quittant Leningrad après "Château-Latour". Ce vapeur sera "Caudebec" que nous pensons expédier du Havre sur Leningrad direct, le 8 septembre, et dont le départ de ce dernier port peut être prévu pour le 23/25 septembre. »
6 septembre 1926
De Roland Gada, chez Sovtorgflot, Leningrad, à Worms & Cie Le Havre : Télégramme. « Prochain départ "Château-Palmer" 15, septembre Havre sera Leningrad 24/25 septembre. Worms. »
13 septembre-novembre 1926
Du commandant André Ragault, à Francis Ley : [Entretien du 20 juin 1977.] « J'ai débuté à la Maison Worms le 13 septembre 1926 dans les fonctions de lieutenant à bord du s/s "Léoville" qui assurait alors un service hebdomadaire entre Le Havre, Anvers et Rotterdam. Un mois plus tard, pour des questions de navigation, je fus muté sur le s/s "Margaux", puis sur le s/s "Château-Palmer", l'un et l'autre affectés à la ligne Bordeaux-La Pallice-Le Havre-Dunkerque-Hambourg et éventuellement Brême, avec les s/s "Château-Latour" et s/s "Suzanne-et-Marie", cette dernière remplaçant s/s "Séphora-Worms" qui venait d'être déclarée innavigable. A l'époque la flotte était composée de 28 unités d'un DW variant d'environ 800 à 3.300 tonnes, ce qui permettait une grande souplesse d'exploitation. En dehors des deux lignes précitées presque tous les ports français de Dunkerque à Bayonne étaient reliés les uns aux autres par des services réguliers. Étaient en outre desservis différents ports de la côte est d'Angleterre et de la Manche, de Bristol au départ de Dieppe, Rouen et Le Havre. Trois charbonniers, ainsi que les s/s "Lussac", "Château-Lafite", "Château-Yquem" (ces deux derniers avaient été construits aux Chantiers du Trait en 1923, en vue de créer une ligne sur Leningrad !) étaient utilisés au transport de bois, cellulose et plus rarement de charbon, entre les ports baltes et polonais et les ports français mais, en cas de besoin, pouvaient suppléer les navires des lignes régulières. La direction générale des Services maritimes avait son siège au Havre où se trouvaient également l'armement, le service technique - avec son ponton-atelier - et les différents services commerciaux et administratifs. Le Havre, avec ses bourses du café et du coton, était en effet la plaque tournante du cabotage, à la fois port d'éclatement des produits importés par les longs-courriers et port de groupage des marchandises destinées à l'exportation, collectées dans les autres ports français. »
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique de la flotte, daté du 29 mai 1937.] « Le "Séphora-Worms" est vendu en novembre 1926 et démoli à Dunkerque, il avait navigué pendant 35 ans. »
9 novembre 1926
Note : « Les soutes sont comprises dans les statistiques exportations. Les chiffres de 1921 et des années précédentes donnent une première approximation, soit environ 2.000.000 de tonnes au total, dont le neuvième seulement pour les bateaux étrangers. »
10 novembre 1926
De l'Office de renseignements pour le transport sous pavillon français des cargaisons d'État et autres cargaisons assimilées, au commandant Denis, Paris : Informations sur les charbons de soutes transmises en vue d'une étude comparative effectuée par le Cdt Denis. « Par suite de modification dans l'établissement des statistiques des douanes, les houilles d'origine étrangère embarquées comme provisions de bord sur les navires français, sont considérées depuis le 1er janvier 1925, comme de véritables importations. La rubrique "soutes embarquées à bord des navires français" ne comprend plus que les charbons d'origine française ou nationalisés par le paiement de droits. »
A Hypolite Worms : « II n'y a pas de règle bien générale au sujet des contrats qui lient les houillères aux industries. Les contrats pour les chemins de fer varient entre 5 mois et 1 an ; beaucoup de sociétés traitent pour un an ou plutôt traitaient car depuis la crise économique qui a accompagné la baisse du franc, les contrats de 12 mois, sur le désir des mines, ont été remplacés fréquemment par des contrats de durée moindre avec des clauses modifiant les prix au fur et à mesure que les salaires subissaient des augmentations. Il n'est pas douteux qu'aussitôt que la situation sera redevenue stable, les contrats d'un an redeviendront nombreux. Suivant les usines, les contrats sont renouvelés à une date ou à une autre mais le 1er janvier et ensuite le 1er juillet sont les époques où il y a le plus d'échéances. »
15 novembre 1926
Note [datée de Paris, sans destinataire] : Évolution du stock de charbons étrangers à Marseille.
16 novembre 1926
Note [sans émetteur ni destinataire] : « Soutes. M. Gardenez, après une longue conversation, m'a promis de voir demain matin à 8 h 30, le ministre et M. Guillaume en vue d'obtenir : 1°) une autorisation qui serait transmise téléphoniquement à Marseille pour la fourniture des deux premiers navires de notre liste ; 2°) la liberté pour nous de tenir les engagements que nous avons pris. Il se refuse, en principe, de transmettre notre demande de modification d'instructions générales en ce qui concerne la politique des soutes : il estime que cette question appartient tout entière à la Direction des mines. »
17 novembre 1926
Note [sans émetteur ni destinataire] : Compte-rendu d'une entrevue entre MM. Gardenez et Tardieu. « Le ministre a déclaré que le but qu'il poursuivait était de diminuer les importations destinées aux entrepôts fictifs ; il se place d'ailleurs au point de vue strictement monétaire. J'ai alors souligné que si nous achetions le charbon étranger en Livres, la loi nous donnait le droit de le faire payer par les armateurs étrangers en Livres, et que, dans ces conditions, je ne pouvais comprendre la pensée de M. Tardieu. »
18 novembre 1926
Au ministre des Travaux publics et de la Marine marchande, Paris : Effets négatifs de deux décisions récemment prises par le gouvernement : l'assimilation, au point de vue des exportations, aux charbons français, des combustibles d'origine étrangère en entrepôt fictif (Journal officiel du 10 novembre dernier) ; l'application des mesures restrictives au charbonnage, dans tous les ports français et algérien, des navires étrangers. Voir la liste des engagements pris par la Maison au Havre, à Bordeaux, à Marseille et Alger à la date du 16 novembre 1926.
21 novembre 1926
Des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, Le Trait : Lancement du "Soroka", pour le compte de Det Norsk Russiske D/S A/S - Det Bergenske Dampskibsselskab A/S - (Norvège).
24 novembre 1926
A Worms & Cie Le Havre : Avitaillement en soutes des bateaux étrangers.
Des ACSM à M. Patrognet : Tentative de débauchage d'ouvriers des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime au Trait par l'entreprise détenue par Patrognet.
25 novembre 1926
Du Comité parlementaire français du commerce, Paris : Compte-rendu de séance sur "La question du charbon au point de vue international". S. R. Denis est l'un des participants.
26 novembre 1926
De la direction générale des Services maritimes : [Extrait d'une liste non datée des navires Worms, classée en février 1951.] "Séphora-Worms" est vendu à M. Gosselin-Duriez pour démolition à Dunkerque.
Des ACSM à M. Patrognet : Patrognet fait cesser les tentatives de débauchage d'ouvriers des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.
3 décembre 1926
A H. Nitot : Tentative de débauchage d'ouvriers des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.
10 décembre 1926
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Les débuts de M. Hypolite Worms (2ème du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mai 1948.] Décès de Louise Emma Delavigne, fille de Séphora et d'Hypolite Worms (1er du nom) et soeur de M. Lucien Worms. « Elle avait fait en 1912 le partage anticipé de ses droits - en nue propriété seulement - entre ses trois filles : Louise Valentine Delavigne (née le 23 novembre 1878), épouse de Marie Joseph Adrien Fauchier-Magnan ; Jenny Marcelle Delavigne (née le 20 avril 1883), épouse de Marie Emmanuel Fauchier-Delavigne ; et Marie Gabrielle Delavigne (née le 8 juillet 1888), qui a épousé Jacques Lebel le 17 juin 1905 ; toutes trois devinrent ainsi personnellement commanditaires pour 400.000 francs chacun, soit le montant total de 1.200.000 F. »
Noël 1926
De Gladys Worms, épouse d'Hypolite Worms : [Extrait d'un entretien accordé le 4 mars 1977.] « Mme Worms se souvient très bien des liens de solide amitié qui liaient Hypolite Worms à René Thion de la Chaume, président de la Banque de l'Indochine. C'est au cours de leurs fréquentes et amicales conversations que fut évoqué le désir tant de René Thion de la Chaume que de M. Worms de faire appel à la collaboration d'un inspecteur des Finances pour renforcer d'une part la direction de la Banque de l'Indochine et d'autre part celle de la société Worms & Cie... Mme Hypolite Worms affirme que ses souvenirs sont de peu postérieurs à Noël 1926, date à laquelle elle passa ces jours de fête avec Hypolite Worms dans la nouvelle villa du Cap-Ferrat. M. Worms téléphonait alors quotidiennement à Paris mais il n'était encore nullement question de l'engagement de M. Barnaud ni de la création des services financiers ou bancaires. »
Fin 1926
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Deuxième partie - Hypolite Worms (2e du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en février 1949.] « L'accord entre les groupes Homberg et Lazard ne dura pas très longtemps : les représentants de ce dernier quittèrent la Société financière française et coloniale fin 1926, et M. Hypolite Worms les suivit dans leur retraite. » [Voir 22 mars 1927.]
Conteneur |
B-A |
Informations portées sur les bordereaux d'archivage |
W/164 |
817 |
Worms & Cie Alexandrie |
W/186 |
923 |
Armement - Offres d'achat et vente de navires (1920-1952) |
W/209 |
1040 |
Services charbons - Charbons allemands (1919-1929) |
W/209 |
1041 |
Service charbons - Charbons polonais (1925-1929) |
W/210 |
1043 |
Services charbons - contrats divers (1913-1931) |
W/210 |
1047 |
Service charbons - Succursales de Rochefort, Limoges, Bayonne, Pasajes, Strasbourg (1901-1928) |
W/214 |
1066 |
Direction générale des Services charbons : Office commercial français aux Pays-Bas (1925-1928) |
W/214 |
1067 |
Direction générale des Services charbons : Office commercial français aux Pays-Bas (1921-1935) |
W/222 |
1103 |
Services charbons - Divers (1920-1941) |
W/222 |
1104 |
Services charbons - Divers (1924-1957) |