1848.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1848, dans :
- les copies de lettres à la presse : n°3 – daté du 17 décembre 1847 au 28 juin 1848, et n°4 – daté du 28 juin 1848 au 26 janvier 1849, (volume manquant dans les archives) ;
- et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1848 et 1854.
Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :
- "Historique (dépouillement des copies de lettres)", daté du 20 janvier 1938
- "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)", document classé en 1948
- "Historique de la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
- "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948.
- des services administratifs : état civil, tribunaux de commerce...
- des annuaires et études notariales...
- de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
NB : La lettre "P", suivie d'un nombre, désigne le folio du copie de lettres où l'extrait se situe.
5 janvier 1848
P.476. A Agasse et Picard, Graville, près du Havre : Livraison de plâtre.
19 janvier 1848
P.417. Au chef de l'exploitation du Chemin de fer d'Orléans et du Centre : Construction de dépôts de plâtre en gares d'Estampes, Toury et Vierzon ; cautionnement et abaissement des tarifs de transport.
28 janvier 1848
P.411. A M. Bordier Janse, Orléans : Demande de caution pour l'exécution d'un jugement du tribunal de commerce d'Orléans qui remet H. Worms en possession d'un dépôt de plâtre en gare d'Orléans. En P.S. : « Je ne sais, Monsieur, si vous vous rappelez mon nom, j'ai eu autrefois des rapports avec votre maison. J'étais l'associé de Messieurs les Fils de G.J. Goudchaux de Paris et de Nancy et c'est en souvenir de ces rapports que je me suis adressé à vous. »
18 février 1848
P.330. De J. Cruzel, Paris, à M. Lezerat, Chemin de fer du Centre, Châteauroux : Construction d'une baraque provisoire en gare de Châteauroux. « Vous pouvez annoncer que nous enverrons tous les matières de plâtre. »
19 février 1848
P.329. A M. Renaudet, Vierzon : « Je m'empresse de vous faire tenir la lettre d'autorisation de la Compagnie et le plan pour la construction du dépôt dans la gare de Vierzon, ne perdez pas un instant pour vous mettre à l'oeuvre et commencer les opérations de la vente. Vous voyez que les concurrents ont fait et obtenu la même demande, certes rien de bien sérieux ne peut sortir de ces gens là, mais enfin il faut être les premiers. Tout à vous. PS. Après vous être servi de la lettre et du plan, retournez-les-moi, SVP. ».
14 juin 1848
P.35. A Auguste Fournij, dit Dulys, gérant de la Société civile des Buttes Saint-Chaumont, à La Villette : Suite à l'accord du 26 juillet 1847, nouvelles conventions aux termes desquelles M. Dulys s'engage à fournir le plâtre nécessaire aux besoins d'H. Worms qui s'engage à prendre un minimum de 5.000 mètres par an. Sur un courrier en date du 8 janvier 1848, l'adresse est complétée par l'indication : Route de Meaux, bd du Combat.
19 juillet 1848
D'Ed. Lazard, Londres : Réponse à une demande d'information sur l'emploi et la consommation du plâtre en Angleterre.
Des Fils de G.-J. Goudchaux : Enregistrement de l'acte de dissolution, qui a pris effet le 12 juin 1848, de la société formée en nom collectif entre Marie Cerf, veuve d'Isaac Goudchaux, Jules et Michel Goudchaux, et en commandite pour Hypolite Worms. Jules Goudchaux a été nommé liquidateur de la société pour toutes les affaires à Nancy et Michel Goudchaux en a été nommé liquidateur pour toutes les affaires à Paris. Il est à noter, cependant, que des feuilles de contributions sont établies pour les années 1852, 1853 et 1854 au nom d'Hypolite Worms en qualité de liquidateur de la Maison Goudchaux.
21 juillet 1848
Des Fils de G.-J. Goudchaux : Entre Marie Cerf, veuve d'Isaac Goudchaux, Jules et Michel Goudchaux, et Hypolite Worms. Enregistrement de l'acte de dissolution de la société.
24 juillet 1848
D'Édouard Rosseeuw, Châteaulandon : En réponse à la proposition qui lui est faite par H. Worms de gérer la maison qu'il projette de créer à Dieppe. Ed. Rosseeuw est propriétaire de fours à chaux.
Édouard Rosseeuw est un ancien représentant à Paris de maisons étrangères, avec lequel H. Worms était déjà en relations en 1844.
26 juillet 1848
De Hte Dauriac, Paris, à Agasse & Picard, Graville : « Ne croyez-vous pas qu'il faille faire des annonces dans les journaux du Havre et posez quelques affiches afin que mes prix soient bien connus de tous, battant ainsi les prix de la Marine ? Dans ce cas, je vous enverrai le modèle de ces annonces en affiches. Dans le cas contraire, c'est qu'alors vous redoubleriez d'activité pour voir, personnellement, du premier au dernier acheteurs de plâtre... Je désire enfin que cette affaire soit menée rondement, et je compte sur vous. PS. Quand vous m'écrivez, veuillez avoir la bonté de m'adresser toutes vos lettres 7 rue Neuve la Fidélité : ceci pour éviter tout retard. »
P.463. De Hte Dauriac, à M. Rapp, courtier maritime, Rouen : Questions posées sur la fréquence des navires susceptibles de charger du plâtre pour Londres.
P.462. Au chef du service du Chemin de fer du Havre, Le Havre : « Vous devez avoir appris que j'allais avoir une succession de transport de moellon de plâtre en destination de votre station. J'ai l'honneur de vous annoncer que je confie la vente de ce plâtre à Messieurs Agasse & Picard de Graville. En conséquence, je viens vous prier d'exécuter, dans les termes de mes conventions avec votre Compagnie le déchargement, rechargement et livraison de ce plâtre, suivant que vous l'indiqueront, en mon nom, Messieurs Agasse et Picard auxquels je donne encore mission de vous délivrer des récépissés. »
26 septembre 1848
A M. Talpin, Orléans : Correspondance relative à l'expédition de barriques vides pour le vin et la vente de fûts, affaire qui semble avoir été lancée pour dédommager les agents de la faible vente des plâtres.
29 septembre 1848
P.311. A M. Chabrol, architecte : Suite à demande de prix pour fourniture de plâtre. M. Monier est présenté comme le propriétaire de l'exploitation des Carrières du Centre et H. Worms comme le cessionnaire des produits qui se distribuent sur la ligne de Paris à Bordeaux. Les opérations à Blois ont été cédées à E. Monsnergue Joulin & Hue.
23 octobre 1848
De MM. Marc Goudchaux & Co., Londres : [Courrier retranscrit dans une note datée du 20 janvier 1938 et intitulée "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)" - avec l'indication qu'il ne figure pas au copie de lettres.] « Nous avons reçu votre amicale lettre d'hier et conformément à son contenu nous avons écrit à M. Carr Lamb & Cie que pour le moment nous n'étions pas en position de donner suite à leur proposition. Par contre nous leur avons donné vos différents ordres et ils ont bien voulu se charger de leur exécution, ils vont en conséquence s'en occuper et nous n'aurons affaire qu'à eux seuls ce qui est préférable ; nous avons vu Mr. Carr qui nous a dit que le prix qu'il avait fixé pour ses charbons était en vue d'un engagement important, mais que néanmoins il voulait bien, lui personnellement, vous adresser aux mêmes conditions et comme essai la petite partie que vous demandez, il se réserve toutefois d'obtenir l'approbation de son établissement à Newcastle. Il est probable que la première expédition sera faite dans une huitaine de jours, nous nous ferons donner des connaissements au porteur et vous les adresserons ; nous avons donné, ainsi que vous nous le demandez, une limite de 10/ net pour le fret des navires. Nous vous envoyons ainsi que vous le désirez le nom de toutes les qualités de charbon, les plus courants pour la France sont les trois espèces que vous nous demandez, ceux qui s'emploient pour faire le coke sont ceux de Marley Hill & Walkers Primrose, ils valent 6/- par tonneau... »
27 octobre 1848
D'Ed. Lazard, M. Goudchaux & Co., Londres : [Courrier retranscrit dans une note datée du 20 janvier 1938 et intitulée "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)". Ce document n'indique pas la date de rédaction. Celle-ci a été déduite d'une précision donnée dans la lettre de M. Goudchaux & Co. du 3 novembre 1848, à savoir : « Nous avons l'avantage de vous confirmer notre lettre du 27 octobre dernier ».] M. Carr est autorisé à expédier à ses conditions les charbons de Carr Hartley et Blyth. M. Goudchaux & Co. s'occupent de se procurer les navires. « Quant au Lambton, ajoutent-ils, nous n'avons pas encore de réponse définitive. »
30 octobre 1848
De M. Chabert, Rouen : Compte-rendu d'une enquête menée dans la région et notamment dans les localités desservies par le chemin de fer : consommation de plâtre, concurrents, etc.
1er novembre 1848
Le navire "Henry & Elizabeth" quitte Blyth en direction de Dieppe ; il porte un chargement de 233 775 kg de charbon de terre.
3 novembre 1848
De MM. Goudchaux & Cie, Londres : Remise du connaissement du navire "Henry & Elizabeth". Prochain envoi du connaissement d'un navire en train de charger du charbon Carr's Hartley. Facture détaillée.
4 novembre 1848
Le navire "L'Écho" quitte Newcastle à destination de Dieppe ; il est chargé de 230 720 kg de charbon Carr's Hartley.
6 novembre 1848
D'Ed. Lazard, M. Goudchaux & Cie : « Nous vous remettons d'autre part facture à notre envoi de charbons par "Henry & Elizabeth montant à £ 89.1.2 dont nous vous débitons valeur du 4 courant. Nous joignons sous ce pli les chartes-parties des deux navires qui ont été affrétés, nous n'avons pas encore de nouvelles du dernier à noliser. Ne nous faites pas de remises, nous aurons dans quelques jours, l'occasion de fournir sur vous à 8 ou 10 jours. »
D'Ed. Lazard, MM. Marc Goudchaux & Cie : Facture originale d'un envoi de charbon par le navire "Henry & Elizabeth".
7 novembre 1848
P.268. A MM. Marc Goudchaux & Cie, Londres : Réponse à des courriers en date des 23 et 27 octobre et du 3 novembre 1848. H. Worms y remercie ces Messieurs pour leurs « démarches au sujet des charbons ». Il les prie de le renseigner sur une plâtrerie et sur les prix des charbons. « Il faut, écrit-il, que je jouisse du dernier prix avec d'autant plus de raison que je paye comptant alors que d'autres payent à terme. »
8 novembre 1848
Arrivée du "Henry & Elizabeth" à Dieppe.
De MM. Marc Goudchaux & Cie, Londres : « Personne ne peut obtenir de charbons de première qualité au-dessous du prix que nous avons payé... Quant au chargement du Lambton, il paraît que ces Messieurs ont des engagements qui ne leur permettent pas en ce moment de traiter avec nous. Si cette position venait à changer, nous vous en ferons part de suite. Dites-nous si nous devons au besoin le remplacer par du Carr's Hartley ou Blyth. »
9 novembre 1848
De C. Mautin, courtier d'assurances, 49bis, rue Chabrol, Paris : Police d'assurances maritimes du navire "Henry & Elizabeth".
10 novembre 1848
D'Ed. Lazard, M. Goudchaux & Cie : Envoi du connaissement d'un chargement de charbon par le navire "L'Écho" et note de débit. « MM. Carr Lamb & Cie nous ont dit qu'ils espéraient pouvoir exécuter l'achat du Lambton Coal et trouver un navire à votre limite. »
D'Ed. Lazard, M. Goudchaux & Cie : Facture originale d'un chargement de charbon sur le navire "L'Écho".
13 novembre 1848
"L'Écho" mouille à Dieppe.
14 novembre 1848
De C. Mautin, courtier d'assurances, 49bis, rue Chabrol, Paris : Police d'assurances maritimes et avenant originaux du navire "L'Écho".
15 novembre 1848
De M. Chabert, Dieppe : « Je n'ai pas vu et il n'a pas encore paru un seul navire venant de Lambton et il est remarquable combien le Blyth domine. Une concession pour avoir celui-là vaudrait bien mieux que le Lambton (sic), mais il faudrait être certain d'avoir un grand débouché parce que cette mine en vend trop pour se décider d'envoyer pour une seule maison. »
Vers la mi-novembre 1848
A MM. Marc Goudchaux & Cie : « Si vous n'avez pas encore reçu facture du bateau de [...] Lambton, veuillez ne pas l'expédier avant nouvel avis. »
18 novembre 1848
P.260. A M. M. Chapmann [ou Chapman], courtier maritime, Dieppe : Organisation du déchargement du "Henry & Elizabeth", en attendant l'arrivée de M. Chabert, agent d'Hypolite Worms.
P.255. A M. de Lapeyrière, chef d'exploitation des chemins de fer de Rouen et Dieppe : Hypolite Worms se plaint de manquer de wagons pour le déchargement des deux navires de charbon qui sont à quai à Dieppe et signale que « ce début est très fâcheux ».
19 novembre 1848
P.252. A M. Chabert, Dieppe : Sur le retard dans le déchargement occasionné par le manque de wagons. « Stipuler dans les connaissements que les jours de planche ne courront qu'à partir de la mise à quai au chemin de fer. Si les navires qui portent des liquides se décident de venir à Dieppe, je m'engage à leur procurer un fret de retour en plâtre. »
20-22 novembre 1848
Des Chemins de fer de Rouen, du Havre et de Dieppe, service des marchandises : 3 factures originales de transport - station de Dieppe - M. Hte Worms à Dieppe, à MM. Malétra et Fils, route de Caen, Rouen. Livraison de 26 wagons de charbon.
21-27 novembre 1848
Des Chemins de fer de Rouen, du Havre et de Dieppe, service des marchandises : 8 factures originales de transport - station de Dieppe - M. Hte Worms à Dieppe, à M. Fauquet Besselièvre, Maromme. Livraison de 46 wagons de charbon.
22 novembre 1848
A Ed. Lazard, M. Goudchaux & Cie, Londres : « Nous possédons votre amicale du 17 courant et conformément à son contenu, nous avons écrit à MM. Carr Lamb au sujet de leur réclamation de 14/-. Nous vous communiquons leur réponse : Je viens vous dire en réponse à la lettre de MM. M. Goudchaux & Cie que le prix auquel vous leur avez vendu le charbon Carr's Hartley est le plus bas possible. Ces Messieurs sont dans l'erreur en disant que j'envoie mon charbon à 18/6 le chaldron. Je crois que M. Muston avait un contrat avec Lambton à ce prix et l'on m'a dit qu'il ne sera pas renouvelé qu'à un prix plus élevé. Signé : John Carr. Nous vous saluons amicalement. L'écrivain a écrit hier à Pring, conformément à ce que lui a écrit son frère, voilà son adresse : A. C. Pring - Holway - Near Taunton (Somerset). »
23 novembre 1848
P.238. A M. Chapmann [ou Chapman], Dieppe : « Pour engager les capitaines à venir à Dieppe, je suis en position de faire quelques expéditions en pierre de plâtre, » à Bordeaux notamment. Cette lettre, comme certaines et notamment celles signées par J. Cruzel, porte l'adresse : [4], rue de la Victoire.
24 novembre 1848
D'Arthur Pring, Taunton : « Je viens de recevoir une lettre de M. Lazard. Je suis tout à fait pour le moment à votre disposition mais seulement je voudrais savoir dans quelle partie et dans quelles conditions avant d'arriver à Paris. Votre serviteur très humble. »
[Extrait d'un historique transmis en 1948 par Worms & Co. Ltd, Newcastle :] « Arthur Pring appears to have been educated in France, for many of his earlier notes are written in French and his figures - particularly 5's - are inscribed in the French style. » Le bureau est situé au 41, Quayside. [Dans la note datée du 20 janvier 1938 et intitulée "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)", il est précisé qu'Arthur Pring est un jeune Anglais que H. Worms a vu à l'oeuvre à Paris.]
27 novembre 1848
P.227. A M. Chapmann [ou Chapman], Dieppe : Recherche d'un navire de 70 tonneaux susceptible de prendre en fret pour Londres un chargement de farine.
29 novembre 1848
De M. Chabert, Rouen : « Toutes les affaires ici sont en suspens, on ne s'occupe que de la nomination du Président et des suites qu'elle pourra avoir. Si Cavaignac n'est pas nommé l'on craint des coups de fusil et cependant la majorité est contre lui. En général le commerce est pour lui mais par peur. »
30 novembre 1848
A M. Chabert, Rouen : « J'ai bien la ferme intention de donner à ces affaires de charbon toute l'extension désirable. J'ai jeté les yeux sur un jeune homme intelligent [Arthur Pring ?] que j'ai vu à l'oeuvre à Paris et qui me convient parfaitement pour cet emploi [surveiller les chargements et s'entendre avec les capitaines]. II est Anglais. »
P.218. A M. Malétra, Rouen : Destinataire du chargement de charbon venu de Blyth et livré par chemin de fer à la station de Saint-Sever, que lui a vendu "l'ami", M. Chabert. H. Worms insiste sur l'économie qui est résultée de cette opération. La lettre s'accompagne de deux factures, la seconde rectifiant la première.
P.215. A Adolphe Fauquet, Rouen : Destinataire du chargement de charbon Carr's Hartley, embarqué sur "L'Écho", dans le port de Newcastle, et transporté en gare de Maromme, par le chemin de fer. La lettre, qui s'accompagne de deux factures, dont l'une rectifie l'autre, est de même facture que celle adressée à Malétra. H. Worms qualifie M. Fauquet d'"ancien et bon ami".
Décembre 1848
Après avoir hésité entre Dieppe et Rouen, Hypolite Worms envoie M. Chabert s'établir à Rouen. Celui-ci reste par la suite correspondant d'H. Worms à Dieppe, chargé de la réception des navires et des affrètements qu'H. Worms désire y faire pour des opérations d'exportation.
1er décembre 1848
De la Compagnie du chemin de fer de Dieppe : Relevé original des factures pour des transports de charbon les 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26 et 27 novembre.
P.212. A Arthur Pring, Newcastle : « J'ai l'intention d'avoir un agent à Newcastle pour soigner l'achat et surveiller le chargement des charbons que je fais diriger sur les ports de la Normandie. J'ai songé à vous. »
A M. Chabert, Rouen : H. Worms se préoccupe à la même époque de connaître le fret des transports de pommes de terre de Rouen et du Havre sur l'Angleterre et de savoir s'il n'y a pas économie à les charger à Dieppe.
De M. Chabert, Rouen : Longue lettre dans laquelle Chabert évoque ses préparatifs pour la nouvelle campagne - « il est essentiel de défendre le terrain » - et les contestations de Malétra et Fauquet sur les factures des deux chargements. « Je vous ai toujours dit, ajoute-t-il, que le problème était dans l'achat et le mesurage... Je suis heureux de votre ferme résolution de donner de l'extension à cette opération et ayant accepté mon concours, vous pouvez être bien assuré qu'il ne vous manquera pas. II est donc indispensable que je vienne m'établir ici. »
4 décembre 1848
A M. Chabert, Rouen : En réponse aux contestations de Malétra et Fauquet, H. Worms fait la démonstration de l'économie de la voie de Dieppe (sur Rouen) et du chemin de fer.
De M. Chabert, Rouen : « Au premier bon vent, cette semaine, M. Chapman attend 7, 8 navires anglais pour MM. Muston, Patterson et [Budicos], viennent ensuite les deux de MM. Fauquet. M. Chapman ne doute pas de vous faire un fret soit pour Londres soit pour Cork de 10 à 12 shillings et avec condition de retour, avec de la houille du pays de Galles à raison de £ 7, à ce fret de retour je me ferai à peu près fort de trouver place pour un chargement. Pour votre règle les navires sont plus forts, c'est-à-dire de 150 à 200 tonneaux de charge. M. Chapman a promis de s'en occuper et de vous écrire. Vous connaissez la qualité du charbon du pays de Galles et m'avez dit, je crois, qu'il était supérieur aux autres. Vous pensiez alors que le placement se ferait sans difficulté pour la qualité. Le fret a baissé à Newcastle, il y a des navires en route à 9 £ mais on s'attend à une reprise. »
9 décembre 1848
P.185. A M. Chabert, Rouen : « Le jeune homme dont je vous ai parlé pour me représenter à Newcastle est à ma disposition. Je voudrais pouvoir l'envoyer de suite sur les lieux, mais je désirerais qu'il puisse déjà s'occuper. Faites en sorte de placer, dussiez-vous ne pas faire de grands bénéfices, je voudrais qu'en arrivant à Newcastle il ait en main quelques ordres. »
Vers le 10 décembre 1848
A Arthur Pring, Taunton : « Je pense que votre présence à Newcastle pourra devenir nécessaire pour vous mettre au courant des affaires que vous serez appelé à traiter pour moi... Veuillez à votre passage à Londres voir MM. Goudchaux & Cie. »
11 décembre 1848
A MM. M. Goudchaux & Cie, Londres : « J'ai la promesse qu'au renouvellement de la saison et, dès que les frets auront baissé, il me sera fait des demandes importantes de charbon, mais j'ai une concurrence difficile à soutenir à Rouen et pour pouvoir lutter, il me faut un représentant à Newcastle qui puisse surveiller le chargement du navire et donne ses soins au choix du charbon. J'ai pensé que je trouverai dans M. Pring un agent intelligent... M. Pring ira vous voir à son passage à Londres... Je compte aussi sur votre obligeance pour lui préparer une lettre de recommandation pour MM. Carr Lamb & Cie. »
19 décembre 1848
De Malétra et Fils, Fabrique des produits chimiques, au Petit-Quevilly, près Rouen : « Nous venons vous donner la note de deux sommes que nous avons payées pour votre compte à l'administration des Chemins de fer de Dieppe, à valoir sur les charbons que vous nous avez expédiés par cette voie. »
Arthur Pring rejoint son poste.
20 décembre 1848
D'Arthur Pring, Newcastle-on-Tyne, n°13, Blackett Street (où il vient de prendre un logement) : Renseignements sur les propriétaires de mines, les qualités de charbon, les exportations en France. « Comme vous ne voulez pas d'intermédiaire, c'est comme cela alors qu'il faut agir. »
23 décembre 1848
A Arthur Pring, Newcastle-on-Tyne : Longue lettre dans laquelle Hypolite Worms expose son programme. « Mon intention est de donner un grand développement au commerce de charbons pour la France. »
M. Chabert signale à Hypolite Worms qu'un industriel avec lequel il a pu s'entretenir, a eu par hasard un peu de charbon du Pays de Galles et lui a soutenu qu'à son avis, bien que personne n'en employât, c'était le meilleur et que si jamais M. H. Worms avait l'occasion d'en faire venir, il serait disposé à en prendre, à condition que la différence de prix ne soit pas trop grande.
28 décembre 1848
D'Arthur Pring, Newcastle : « Je viens aujourd'hui de voir M. John Carr. Je lui ai dit que votre intention était de faire un commerce considérable dans les charbons et qu'en mettant ses prix au plus bas, il pouvait être sur d'avoir d'importantes commandes. » Suit une liste de prix et un compte-rendu de visite à Sunderland.
Fin décembre 1848
Hypolite Worms se préoccupe d'effectuer des importations de charbon au Havre.
Durant l'année, des travaux ont été réalisés dans les bains de la rue Vivienne, ainsi qu'il ressortait des mémoires d'entrepreneurs qui se trouvaient dans un dossier (introuvable) consacré à cet établissement. Ledit établissement avait été vendu par Mme Marie Garnier, veuve de M. Rosset, à Mme Julie Worms, veuve de Charles Bing, en son vivant avoué à Metz, le 24 février 1846. Voir le bordereau des contributions directes en date du 23 avril 1852 et le rappel du 21 mai 1852, sur lesquels Hypolite Worms est effectivement imposé en tant que maître de bains publics.
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Informations recueillies dans l'Almanach Bottin de 1848
- Adresses de Paris
Goudchaux (les Fils de Garçon-Jacob), elig., banquiers, 41, rue de Provence
Worms (Hyppolite), rentier, Laffitte, 46 - Banquiers
Goudchaux (les Fils de Garçon-Jacob), rue de Provence, 41 bis, et maison à Nancy - Le Havre : Première annonce des services offerts par la Compagnie des bateaux à vapeur de la Seine, reliant Le Havre à Rouen, et apparition d'une rubrique nouvelle intitulée "Chemins de fer" où entre toutes les précisions utiles se trouve la mention d'Émile Goudchaux, chef de station, personnage connu par ailleurs des listes électorales comme directeur du chemin de fer.