1921.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence, dans :

  • les copies de lettres à la presse1,
  • les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1919 et 19212,
  • les courriers, notes, rapports, circulaires, accords, traités... (originaux ou duplicatas) émanant de la direction générale de la Maison, des départements maritimes et combustibles, des chantiers de constructions navales du Trait, ainsi que des succursales françaises et étrangères. Les dossiers d'où proviennent ces pièces ont été classés "tels quels" par les services qui les ont produits. Répertoriés par objet et non par date, ils couvrent – ensemble – une période allant de la fin du 19ème siècle au début des années 1960. Une notice située à la fin du présent article, reproduit le descriptif qui est fait des archives les plus significatives sur les bordereaux d'inventaire,
  • les synthèses réalisées par la Maison et notamment :
    • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
    • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948.

A ces informations s'ajoutent celles provenant :

  • des services administratifs : état civil, tribunal de commerce...
  • des annuaires et minutes notariales...
  • de la presse, des revues professionnelles et ouvrages d'histoire...

Les documents d'où sont extraits les renseignements rassemblés dans ce recueil sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur l'intitulé de chacun d'eux (en bleu + soulignement).

1+2 Ces corpus n'ont pas fait l'objet d'un dépouillement exhaustif comme cela a été le cas pour les chronos de correspondance datant du 19ème siècle.

 

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

[Documents pluriannuels]
1911-1943
De Worms & Cie Le Havre : Charbons. Amortissements (dont usine d'agglomération de Graville). Relevés annuels et correspondance échangée avec Paris sur le suivi des écritures comptables.
1er semestre 1916-2ème semestre 1923
Registre des chartes-parties.
1919-1927
Bilans annuels de la Maison.

[Informations sans dates précises]
De Worms & Cie : Liste des succursales en France distinguant celles s'occupant exclusivement d'armement - Boulogne-sur-Mer, Brest, Caen, Dunkerque, Lille, Lyon, Nantes, Saint-Nazaire, Strasbourg et Toulouse ; celles s'occupant d'armement et de vente de charbons - Bayonne, Bordeaux, Dieppe, Le Havre, Marseille et Rouen ; et celles s'occupant exclusivement de la vente de charbons - Angoulême et Rochefort.
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique de la flotte, daté du 29 mai 1937.] « Pendant les deux années qui suivirent la Grande Guerre le rétablissement des services ne put être réalisé qu'en recourant à des affrètements, mais un programme de reconstruction de la flotte était en préparation, non seulement pour combler les vides causés par la guerre sous-marine, mais aussi en vue d'une extension importante des services aussi bien du cabotage national que du cabotage international. Nantes, Brest, Lorient, Boulogne devaient s'ajouter à la liste des ports français régulièrement et fréquemment desservis. Des succursales de la Maison Worms & Cie étaient établies à Hambourg et à Dantzig et les services devaient s'étendre en Baltique jusqu'à Leningrad. Dans le courant de l'année 1921, la flotte s'augmenta de 3 unités à la suite de l'acquisition des vapeurs "Caudebec", "Jumièges" et "Yainville", navires ayant respectivement 2.200 tonnes, 2.500 tonnes et 2.150 tonnes de portée en lourd, du type à un pont, convenant bien pour les transports de fret lourd ou encombrant. »
"Caudebec" : Iconographie.
"Jumièges" : Iconographie.
"Yainville" : Iconographie.
De Worms & Cie : [Extrait d'une note sur les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime - ACSM, en date du 11 juin 1941.] « Les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime ont été édifiés au Trait (Seine inférieure) entre 1917 et 1921 ; leur superficie est de 24 hectares et ils comportent 8 cales de construction. Équipés avec un outillage très moderne, ils peuvent construire des navires jusqu'à 18.000 tonnes de port en lourd et 180 mètres de longueur. Les Ateliers comprennent actuellement : un atelier de coques, un atelier de chaudières marines, un atelier de machines marines, une tuyauterie, un atelier d'ajustage d'entretien et une grosse forge, des ateliers de menuiserie et de modelage et une scierie, un atelier de soudure, des stations centrales électrique, hydraulique et pneumatique. Les cales sont équipées de grues Titan de quatre et huit tonnes. Les Chantiers possèdent également un grand appontement et une station à flot de sous-marins. Dans leur atelier de chaudières, les Chantiers peuvent construire tous les types de chaudières marines à tubes d'eau et tubes de fumée. De même ils ont construit de nombreuses machines marines, non seulement pour les navires construits au Trait, mais pour plusieurs navires construits dans d'autres chantiers. En dehors des constructions navales, les Chantiers se sont également spécialisés dans le stockage des combustibles liquides et se sont assuré le monopole pour la France, les colonies, protectorats et pays sous mandats des différents brevets de la Chicago Bridge & Iron Company en ce qui concerne les toits flottants, respirants et ballons Wiggins, les sphères et sphéroïdes Horton. L'organisation des Chantiers a été complétée par une cité-jardin, l'une des plus importantes de France, qui s'étend sur une longueur de 4 kilomètres. Enfin, conjointement à la réalisation des constructions immobilières, des oeuvres sociales diverses ont été créées, en première ligne desquelles il faut citer des cours professionnels et d'apprentissage qui fonctionnent depuis 1921. »

Janvier 1921
De Worms & Cie Port-Saïd : Extrait des comptes.

 

Débit

Crédit

Solde

Chantier

11.985.417

35.737.99

 

Dépôt

11.980.984

44.33

 

Contre-valeur du stock

00.004.433

35.393.66

+

Service électricité

24.118.00

22.543.00

-

Commissions diverses - agency of steamers

 

5.288.00

+

Manutentions

50.934.00

27.259

-

Charbon - fournitures : 3.539.366.00 - Charbon - agence : 5.288

22 janvier 1921
De Worms & Cie : Acte déposé au Registre du commerce sous le n°6.439. Nouvelle adresse de la succursale de Dunkerque.
A Worms & Cie Le Havre : « Steven Line.- Nous vous remercions de la copie de la lettre que MM. Steven ont adressée le 14 janvier à la Maison d'Anvers. Cette lettre donne, en effet, un certain nombre de détails sur l'accord qu'ils sont en train de conclure avec l'armement Gibson... »
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De 1927 à la Libération", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en juin 1948.] Extrait de la copie des inscriptions portées au registre analytique sous le n°24842 au nom de la Société Worms et Compagnie dont le siège social est à Paris, 45, boulevard Haussmann à Paris. Par voie modificative en date du 22 janvier 1921, l'objet de la société est : l'affrètement et l'armement de navires et des bâtiments de navigation et de transports de toute espèce, la construction, l'achat et la vente de navires, le commerce des charbons, ainsi que tous autres genres de commerce ou d'industrie que les associés jugeront convenable d'y joindre... Par voie modificative en date du 22 janvier 1921, succursale à Dunkerque, nouvelle adresse 10 bis, quai de la Citadelle... Société en commandite simple et en nom collectif du 11 janvier 1916 au 31 décembre 1920. Par voie modificative, en date du 22 janvier 1921, époque où la société a commencé ; 1er janvier 1921 (continuation de l'ancienne ex-précédente société Worms et Cie) ; époque où la société doit finir, 31 décembre 1925.

Février 1921
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Suite - Chapitre spécial - Les récentes modifications de Worms et Cie", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mars 1950.] « La société Worms et Cie participa, en février 1921, à la constitution de la Société normande de distribution d'eau, de gaz et d'électricité, fondée par la Société lyonnaise des eaux et de l'éclairage, par acte à Paris, du 1er février 1921, avec siège social au Trait, canton de Duclair (Seine inférieure). Elle avait pour objet : l'obtention, la reprise, l'affermage, l'exploitation de toutes concessions ou permissions pour la production, la distribution et la vente de l'eau, du gaz et de l'électricité, ainsi que de tous autres agents ou procédés de chauffage, d'éclairage et de production de force motrice, etc. Elle était au capital de 1 million de francs, en 2.000 actions de 500 F. L'assemblée constitutive du 9 février 1921 avait nommé parmi les premiers administrateurs Georges Majoux, industriel, au Trait, Joseph Denis et Michel Goudchaux, à Paris, représentant tous trois Worms et Cie. Les statuts de la Société normande de distribution d'eau, de gaz et d'électricité ont été publiés dans le Journal de Rouen, du 8 mars 1921. »

1er février 1921
A Michel Goudchaux : Note sur le fret appliqué par les chargeurs sous contrôle de l'État : Le Havre-Cotonou, Cardiff-Dakar, Cardiff-Cotonou (briquettes).
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Les débuts de M. Hypolite Worms (2ème du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mai 1948.] Adrien Fauchier-Magnan est nommé, par décret du 1er février 1921, chevalier de la Légion d'honneur au titre du ministère de l'Instruction publique et des Beaux Arts, (Journal officiel du 3 février 1921).

22 avril 1921
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Les débuts de M. Hypolite Worms (2ème du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mai 1948.] Au sujet de Paul René Leroy. « A l'assemblée générale des actionnaires de la Banque nationale de crédit du 22 avril 1921, le conseil d'administration de la banque, qui ratifiait la ratification de la nomination d'administrateur de M. Leroy, présentait celui-ci en ces termes : "Usant des pouvoirs que lui confère I'art. 19 de vos statuts, votre conseil d'administration, en remplacement de M. Jacques Pallain, décédé, a appelé à siéger avec lui, M. Paul Leroy, commandeur de la Légion d'honneur, qui, jusqu'ici, avait occupé de hautes fonctions administratives, M. Paul Leroy nous apportera un concours précieux que nous avons été déjà à même d'apprécier depuis qu'il s'est joint à nos réunions. Nous vous proposons d'approuver notre choix en le nommant administrateur, pour ses fonctions prendre fin à l'assemblée qui ratifiera les comptes de l'exercice 1924". »

21 mai 1921
De Worms & Cie Bordeaux : Renseignements sur les dessertes à partir de Bordeaux sur le Maroc, l'Algérie et la Tunisie ainsi que sur l'importance du trafic.

20 juin 1921
Aux Messageries maritimes : Transmission des renseignements obtenus par Worms & Cie Varsovie concernant l'émigration de la Pologne vers la Palestine.

3 septembre 1921
A Worms & Cie Prague : « Nous recevons votre lettre du 30 écoulé et, comme nous le pensions, nous n'avons rien à redire à l'attitude que vous avez prise dans le recrutement de votre personnel. Nous nous abstenons d'écrire à l'Intercontinentale et nous comptons que vous ferez le nécessaire pour faire entendre raison à cette société. »

25 octobre 1921
De la revue "Mer et Colonies - Organe de la Ligue maritime coloniale". Extrait d'un article intitulé "Félicitations de M. Millerand à la flotte". « Elle est longue la liste du martyrologe de la Marine marchande. C'est le capitaine André Bonelli, objet de cinq citations, qui, ayant sauvé quatre fois son navire, grâce à ses belles qualités de commandement, contre l'attaque d'un, et parfois de deux sous-marins, est englouti à son banc de quart de la "Dives" après avoir dirigé le sauvetage des ses passagers et son équipage. » [Sur le capitaine Bonelli, voir infra les articles sur le cargo charbonnier baptisé de son nom, premier navire lancé par les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, au Trait, le 29 novembre 1921.]

3 novembre 1921
Du journal "Le Havre" : Annonce des départs, entre le 4 et le 12 novembre, du port du Havre à destination de Dantzig, Hambourg, Brême, Rotterdam, Anvers, Boulogne, Dunkerque, Brest, Lorient, Nantes, Bordeaux, canal de Bristol, Dublin, côte ouest de Norvège-Islande, par les steamers "Suzanne-et-Marie", "Pomerol", "Listrac", "Bidassoa", "Ville-de-Caen", "Haut-Brion", "Pessac", "Ita" et "Cérès". [Cette annonce est également parue dans "Le Journal du Havre".]

29 novembre 1921
Des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, Le Trait : Lancement du charbonnier, "Capitaine-Bonelli" pour le compte de la société anonyme de navigation, Les Armateurs français. Menu. [Cette information est mentionnée dans un historique non daté, classée en 1944.]
De Jules Avril, "Journal du Havre" : Article intitulé "Au Trait, aux Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, le premier lancement, le Capitaine-Bonelli". « Des marais transformés sont sortis des ateliers et des chantiers de constructions navales... La Compagnie Worms, comme toutes les compagnies de navigation, souffrait des pertes de ses unités et du défaut de réparation. Elle s'adressa aux chantiers navals existants. Ceux-ci étaient surchargés de commandes ou avaient orienté leur activité vers les productions de guerre... Pour installer ce chantier, la Compagnie choisit la commune du Trait. Ce choix fut basé sur des raisons géographiques : la profondeur de la Seine à cet endroit, la proximité des deux grands ports du Havre et de Rouen, la voie ferrée qui, par Barentin, relie Caudebec - et donc le Trait - à la grande ligne Havre-Paris. » Évocation des chantiers de La Mailleraye, situés à proximité, qui, créés au 16ème siècle, servirent à la construction des navires à voile (premier navire havrais pour la pêche à Terre-Neuve). « C'est à la fin de l'année 1916, que la Compagnie Worms fit l'acquisition des terrains s'étageant sur une longueur de 3 kilomètres entre la lisière de la forêt du Trait et la rive de la Seine. Il fallut tout d'abord consolider les terrains marécageux longeant le fleuve. Des matériaux de toutes sortes furent amenés à cet effet et permirent de donner une base solide aux ateliers qui fonctionnent aujourd'hui. Transformer le sol pour construire des ateliers ne suffisait pas. Il était nécessaire de s'assurer la main-d'oeuvre. Et pour se procurer des ouvriers, il fallait songer à leur logement. Une société immobilière fut fondée. Constructeurs des chantiers et créateurs de la cité ouvrière rivalisèrent de zèle. Visite guidée des installations par M. Nitot, secrétaire général. [Cet article est parmi les coupures de presse, celui qui décrit le plus en détail les ateliers, les cales...] Les « six cales sont toutes occupées ; deux par des bateaux, genre "Listrac", pour la Compagnie Worms ; et quatre par les cargos charbonniers commandés par la Marine marchande. Notons que la commande de l'État comporte deux autres charbonniers, dont l'un remplacera sur cale le "Capitaine-Bonelli", lancé aujourd'hui. Les autres cargos seront lancés de 3 mois en 3 mois. »

30 novembre 1921
De R. Marcireau, journal "La Journée industrielle" : Article intitulé "Le lancement du Capitaine-Bonelli aux nouveaux ateliers du Trait. C'est le premier cargo construit par la société Worms & Cie". « La société a créé, dans la petite commune du Trait, près de Rouen, un ensemble d'installations qui, avec les dépendances, couvrent une superficie de 24 hectares. C'est dans ces nouveaux établissements qu'elle a construit le "Capitaine-Bonelli", au lancement duquel elle a procédé aujourd'hui avec un plein succès, sous la présidence de M. Rio, sous-secrétaire d'État à la Marine marchande. » Description du "Capitaine-Bonelli", cargo charbonnier de 4.700 tonnes de port en lourd, baptisé du nom d'un marin mort vaillamment pendant la guerre. « Après le lancement, MM. Worms, Majoux et Goudchaux avaient convié leurs invités à un grand banquet de plus de 200 couverts, servi dans l'une des salles de réfectoire des chantiers du Trait. » Liste des principaux participants. « Les nouveaux chantiers du Trait comprennent essentiellement : 1° Un atelier des coques et des forges, desservi par 2 ponts roulants de 5 tonnes ; 2° Un atelier de grosse chaudronnerie et de grand ajustage pour la construction des machines et des chaudières et desservi chacun par un pont roulant de 50 tonnes, un de 30 tonnes et deux de 5 tonnes ; 3° Une scierie et un vaste atelier pour tout ce qui concerne le travail du bois ; 4° Une salle consacrée aux études techniques... 5° Huit cales de construction, munies de grues Titan et se divisant en trois groupes : deux cales de 170 mètres, convenant à des navires de 17.000 tonnes de déplacement ; quatre cales de 135 mètres, pouvant lancer des navires de 9.000 tonnes ; deux cales de 135 mètres, convenant à des navires de 2.800 tonnes. A l'heure actuelle, six navires sont déjà sur cales et le programme naval total à réaliser en comprend vingt. Le prochain lancement aura lieu en janvier 1922. La main-d'oeuvre s'est accrue avec une grande rapidité et la population de la commune a passé de 380 habitants à 3.000 environ. Une société immobilière a été fondée et de nombreuses maisons ouvrières ont été édifiées. Leur nombre atteint près de 200, divisées en plus de 300 logements. Avantages accordés aux familles nombreuses. Chaque maison est accompagnée d'un jardin. La cité a été dotée d'un cinéma, d'une école ménagère, d'un dispensaire où des consultations sont données aux mères de famille. »
De Ch. Pinchon, journal "Havre Éclair" : Long article intitulé "Le lancement du Capitaine-Bonelli - vapeur charbonnier construit par MM. Worms & Cie aux Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, au Trait". « Le Trait était un petit bourg quand il y a quatre ans environ, la maison Worms, ayant décidé de fonder un chantier naval, choisit le territoire de ce village en bordure de la Seine et en y créant un établissement industriel important, donna le jour à un petit bourg ayant aujourd'hui les allures de cité balnéaire, avec ses petits pavillons adossés à la côte, dans un site charmant. Plus de trois cents familles ouvrières y logent, ayant là une habitation confortable, de construction toute moderne, dans un milieu des plus riants. La commune a ainsi vu sa population passer de 400 à 3.000 habitants. » Les chantiers navals. Description du "Capitaine-Bonelli". Le lancement. Le banquet, présidé par Alphonse Rio, sous-secrétaire d'État à la Marine ; liste exhaustive des personnalités invitées. Résumé des discours d'Hypolite Worms, de M. Lallemand, préfet de la Seine inférieure, de Louis Brindeau, sénateur, M. Noullens, sénateur, M. Fabiani, de la Fédération des capitaines au cabotage, et de M. Rio. « La compagnie Worms fait un trafic très difficile mais aussi très intéressant, en exploitant de petits bateaux sur de nombreuses lignes, avec de nombreuses escales. Dès l'armistice, la compagnie Worms a repris possession de son influence dans le port d'Hambourg et nous voyons ses navires aller jusque dans la Baltique, à Memel et à Riga. Elle n'attend plus que la pacification pour pousser ses lignes jusqu'aux extrêmes limites de la mer Baltique. De gros problèmes se posent dans le domaine des constructions navales. Il faut songer à assurer la sécurité de l'avenir. Il faut absolument que nos constructeurs puissent concurrencer les fabriques étrangères. Il faut leur assurer des commandes. Mais on liquide la flotte d'État, les chantiers ne peuvent plus recevoir de commandes que de l'armement libre. Les pertes cependant pendant la guerre ont été formidables ; l'État est presque à bout d'efforts et il faudra que l'armement libre, d'accord avec l'État, recherche une solution, notamment en construisant des paquebots dont nous manquons et sauver d'une crise imminente les constructions mécaniques. M. Rio, parlant ensuite des logements, garderies et diverses institutions créées par la société, félicite grandement les dirigeants de cette oeuvre démocratique. »
Du journal "Le Petit Havre" : Long article consacré au lancement du "Capitaine-Bonelli", qui reprend les informations données dans l'article du "Havre Éclair". Description du site. Liste des participants. « Tout le haut personnel de la maison Worms est présent, notamment MM. Nitot, secrétaire général des Chantiers du Trait ; Serret, directeur général au Havre ; Frémont, directeur des combustibles. » Description détaillée du cargo et des installations. Lancement. Banquet. Résumé des discours.
De "La Dépêche de Rouen" : Extraits d'un article intitulé "Le Lancement du cargo Capitaine-Bonelli, au Trait". « Le capitaine Bonelli, mort au service de la France et de la Compagnie Worms pendant la guerre... Après un hommage rendu au regretté M. Louis Achard, qui fut le directeur des Ateliers et Chantiers, et qui est mort prématurément, M. Hypolite Worms associé tout le personnel de la compagnie au succès du lancement... M. Noulens, sénateur et ancien ministre, ami de la famille Worms, résuma l'oeuvre magnifique d'une compagnie qui a fait flotter le pavillon français dans toutes les mers du monde et qui, même aux périodes de découragement général, ne cessa pas d'agir, d'augmenter ses lignes, de s'organiser, d'affirmer sa puissance. »

1er décembre 1921
Coupure de presse [origine non précisée] : Lancement du "Capitaine-Bonelli", « premier navire d'une série de six commandes par l'État ».

2 décembre 1921
Du journal "La Vigie de Dieppe" : Article intitulé "Lancement d'un cargo tout armé aux ateliers et chantiers Worms". « Aux chantiers de construction installés par la maison Worms au Trait, entre Duclair et Caudebec, sur la rive droite de la Seine, large de 300 mètres à cet endroit, il a été procédé au lancement du cargo "Capitaine-Bonelli", entièrement armé et gréé... » Description circonstanciée de la cérémonie. « Chacun félicite M. Majoux, le directeur des établissements du Trait, qui a dirigé personnellement les travaux, et MM. Vence, ingénieur en chef ; Scherens, ingénieur dessinateur et Watt qui furent ses collaborateurs dévoués. »

3 décembre 1921
Du journal "L'Impartial de Dieppe" : Article intitulé "Établissements de construction navale de la Maison Worms". Lancement du "Capitaine-Bonelli". « Mardi dernier, pour la première fois en France, a été lancé un cargo entièrement aménagé et prêt à prendre Immédiatement le large. » Cérémonie du lancement.
Du "Journal des charbonnages" : Article. Lancement du "Capitaine-Bonelli" « dans les chantiers de la société Worms et Cie, créés depuis la guerre avec traité ».

8 décembre 1921
Du "Journal de la Marine marchande" : Article intitulé "Les nouveaux chantiers Worms, au Trait". Lancement du "Capitaine-Bonelli". Caractéristiques techniques du navire. « C'est en 1916 que la Maison Worms et Cie, fortement éprouvée par les pertes que la guerre sous-marine a infligées à sa flotte, songea, en vue de la reconstitution de celle-ci et devant l'encombrement des chantiers de construction, à se créer une nouvelle branche d'activité. Les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime virent grand. » Description détaillée des installations et de l'outillage. Cité ouvrière pour plus de 400 ménages. « Sur cale, cinq autres navires sont en cours de construction, parmi lesquels deux sont destinés à la Maison Worms et Cie, les trois autres faisant partie du programme de 8 cargos charbonniers à effectuer pour la Marine marchande. »

17 décembre 1921
Du journal "La Journée industrielle" : Article intitulé "Worms & Cie". Essais imposés par le contrat de construction du "Capitaine-Bonelli", en rade du Havre.

Fin 1921
De la direction générale des Services charbons : [Extrait d'une note en date du 27 octobre 1941.] « Relations Worms - Asiatic Petroleum. MM. Worms & Cie ont été pendant de nombreuses années les agents généraux pour l'Égypte de l'Asiatic Petroleum Cy, filiale du groupe Shell. A la fin de 1921, l'Asiatic Petroleum, poursuivant sa politique d'installation directe dans les pays où étaient vendus ses produits, manifesta à MM. Worms & Cie son désir de reprendre directement en mains la gestion de ses intérêts en Égypte. » [Voir 1er avril 1922.]

 

Conteneur

B-A

Informations portées sur les bordereaux d'archivage
(B-A = boîte archives)

W/164

817

- Worms & Cie Alger
Opérations courantes de la succursale ; notes sur le s/s "Alsace" et "additional light dues".

W/164

817

- Worms & Cie Alexandrie
Correspondance et suivi des opérations (1921-1935).

W/168

834

- Services charbons
Correspondance échangée avec la North of England Steamship Owners Association et James Burness & Sons.

W/186

923

Armement - Offres d'achat et vente de navires (1920-1952).

W/197

978

- Beyrouth - Alexandrette - Alexandrie - Mersina - Port Soudan - Périm (1918-1928)
Ouverture d'une succursale à Haïfa.

W/209

1040

- Services charbons - Charbons sarrois et allemands (1919-1929)
Mines domaniales de la Sarre (1921-1923) : A Worms & Cie Marseille : Du fait de la grève dans le secteur houiller en Grande-Bretagne, les producteurs de la Sarre cherchent des débouchés à l'exportation dans les régions où ils peuvent avantageusement concurrencer les charbons anglais, voire les charbons français. Ils approchent la Maison, qualifiée de "bien organisée", qui envisage le placement de ces produits à Lyon, Marseille et dans leurs alentours. Elle demande en ce sens à la succursale phocéenne d'étudier le marché local et celui des villes du littoral, d'examiner la possibilité d'expédier des marchandises à l'export de Marseille sur l'Espagne, l'Italie, l'Algérie... Le charbon de la Sarre convient à l'industrie gazière (il couvre 50% des besoins de la Compagnie du gaz de Paris) et est très apprécié de l'industrie et des foyers domestiques. Son prix équivaut à celui des charbons anglais (grevé par de nombreux frais annexes). Son acheminement pourrait profiter de la réduction du coût des transports par voie ferrée qui jusqu'alors posait problème ; des négociations en vue d'abaisser les tarifs ont été conduites par le ministère des Travaux publics avec les chemins de fer d'Alsace-Lorraine. Les correspondants sont M. Saillard, directeur à Sarrebruck de l'administration des Mines domaniales du bassin de la Sarre, et M. Botton, agent des Mines à Lyon. Pour Worms & Cie Marseille, ces qualités s'imposent particulièrement pour le soutage des navires. « Partout où il a été essayé, il a été reconnu comme l'un des meilleurs. » Les wagons seraient expédiés à Miramas. Toutefois « les Mines domaniales de la Sarre étant sous le contrôle de l'État, il serait impossible de donner à une seule maison l'exclusivité de cette affaire. Fouquet et Savon seraient consultés. Le travail serait tel que tout le monde y trouverait son compte. » Botton s'engage à donner sa préférence en accordant un tour de priorité aux expéditions de la Maison. Worms & Cie définit les principes de son intervention : « Constitution par nos soins et à nos frais d'un stock dont il nous appartiendrait de déterminer l'importance. Il serait vendu par lot de détail aux foyers domestiques et à la petite industrie. Nous serions ainsi acheteurs et revendeurs. Pour la moyenne industrie, il faudrait essayer de vendre par lot de 10 tonnes (wagon complet). Les commandes de wagons seraient passées à Lyon qui se chargerait d'expédier pour notre compte. Pour la grande industrie, il faut faudrait essayer d'obtenir des fournitures suivies, tant de tonnes par mois. Le client serait mis directement en rapport avec Lyon qui traiterait l'affaire sur une base de rémunération à la commission. » Les villes cibles du littoral sont : Toulon, Hyères, Cannes, Nice et Monaco. Un problème majeur apparaît rapidement : les coûts de transport et des transbordements imposent aux producteurs sarrois de conclure des "prix de sacrifice" ou "prix de pénétration". « La clientèle de nos régions - nous voulons dire la clientèle Foyers domestiques (clientèle bourgeoise, hôteliers...) - se contente de charbons de mauvaise qualité... Les combustibles de meilleure qualité, il faut pour ainsi dire les lui faire prendre de force... En conclusion, les Mines de la Sarre voudraient nous avoir comme "clients" et non comme "agents". » De fait Worms & Cie Paris oppose d'abord son refus. La Maison désire obtenir l'agence exclusive : « Nous préfèrerions de beaucoup être acheteurs et ensuite revendre à notre clientèle car c'est ainsi que nous procédons pour les charbons anglais et nous désirons autant que possible garder notre indépendance absolue et d'importateurs ne pas devenir commissionnaires. » Cependant M. Delteil continue à suivre l'affaire. La Sarre produit un million de tonnes par mois : gros, tout venant et calibrés. Ses surcroîts de production devraient l'amener à faire des concessions de prix. En matière de transport, la solution pourrait consister à utiliser la voie fluviale : les charbons seraient transbordés à Lyon via Port Saint Louis du Rhône à Marseille, les péniches pouvant être amenées jusqu'au poste Worms sur le quai aux Anglais. La durée du transport varierait de 6 semaines à 2 mois. Inquiète du risque de voir une autre maison emporter le marché, Worms & Cie Paris donne un accord de principe assorti d'une condition : être les agents attitrés pour un district comprenant Marseille et les fournitures de soute. « Si le seul client que nous espérons reprendre avec notre charbon anglais se trouve être les Messageries, c'est déjà quelque chose, mais, si jamais le gouvernement français forçait les Services contractuels - qui sont presque un organisme d'État - à consommer du combustible des Mines de la Sarre pour l'écouler, ce qui est dans les choses fort possibles, nous disparaîtrions presque complètement comme dépôt de charbons, et devrions nous contenter des quelques petits ordres de "tramps" que vous pouvez obtenir par ci, par là. » Le siège précise par ailleurs que « pour ce qui est des usines à gaz, notre situation vis-à-vis de la Société gazière d'achats en commun nous fait une obligation de ne tenter aucune démarche (sans son accord préalable). Dans le domaine des Foyers domestiques et auprès de la clientèle hôtelière et industrielle, les charbons français ont une place privilégiée. Les grosses affaires posent le problème du stockage. En outre pour ce qui concerne les compagnies maritimes marseillaises : la Société générale des transports maritimes à vapeur et la Compagnie générale transatlantique entretiennent un stock personnel et ne s'adressent qu'accidentellement aux importateurs. La Compagnie Cyprien Fabre a pour fournisseur attitré la SCAC. La Compagnie Paquet s'approvisionne chez Bessèges, à la Grand Combe ou chez Estrine (W. Cory & Sons). La Compagnie Fraissinet, pour ses lignes de Corse et de Méditerranée, fait appel aux mines françaises, et pour les autres à Fouquet. La Compagnie mixte prend peu à Marseille ; Vivian et Cory Bros. (alias Le Gros) y sont bien en cours. Les Affréteurs réunis vont chez Bazin et Arkless ; la Compagnie havraise péninsulaire chez SCAC. La Société maritime nouvelle, le Service du pilotage, les sociétés de remorquage et de chalutage se servent chez nous. » De nouveaux obstacles apparaissent. L'impossibilité de transborder les charbons directement des péniches sur les vapeurs impose des frais de stockage et de manutention. Concernant les Messageries maritimes, outre le problème de la qualité, comment les Mines de la Sarre pourraient-elle s'engager à un ravitaillement continu de 10.000 tonnes par mois ? Et même si elles y parvenaient, comment acheminer ces quantités ? Irréalisable par le rail et impensable par voie fluviale : problèmes de temps, d'encombrement permanent des quais de transbordement et de déchargement... [Voir suite 5 avril 1922 et octobre 1922.] - Worms & Cie Bordeaux (1921-1923). Plus qu'à Marseille, la succursale s'intéresse aux charbons sarrois dont la pénétration s'intensifie. « Nous les avons rencontrés, il y a 5 mois à Montluçon, il y a 2 mois environ à Limoges, il y a un mois en Charente et il y a quelques jours à Montendre à 50 km de Bordeaux. » Aussi, la crainte est-elle qu'au cas où les Mines de la Sarre chercheraient un correspondant sur place, la représentation échappe à Worms & Cie Bordeaux. - Trafic des poteaux des mines landais (1921-1924) vers la Sarre : Transport par voies maritimes ou fluviales, à raison de 120.0000 à 250.000 tonnes par an, par l'intermédiaire de Worms & Cie Bordeaux, et Worms & Cie Rotterdam, qui organise avec Duisburg et Anvers le transport des charbons sarrois sur la France.
Charbons allemands (1919-1929) : Contrats (contrôle, manutention, transport...) avec les Chemins de fer algériens, les Établissements JJ. Carnaud et Forges de Basse Indre, la Société anonyme des aciéries et forges de Ferminy.

W/210

1043

- Services charbons - contrats divers (1913-1931)
De Worms & Cie Cardiff : Contrats de remorquage (1918-1931). Depuis 1914 environ, Worms & Cie, Chargeurs réunis, Havraise, Messageries... et selon les années, Sud Atlantique, Maurel Frères, Armateurs français...sont liés par contrat à la Maison J. Davies qui assure les opérations de remorquage dans le port de Cardiff.
Société gazière des achats en commun (1921-1927). Worms & Cie est son agent pour la réception et la manutention des cargaisons de charbon qui lui sont destinées à Rochefort, Bordeaux, Bayonne et Marseille. Dans ce dernier port, la succursale se charge d'approvisionner la Compagnie du gaz.
Transports par le canal de Gand à Paris, révision des tarifs de transit. Transport de la Tyne à Rouen. Contrat avec les Armateurs français. Transport de Haute Silésie via Hambourg.

W/210

1046

- Worms & Cie - Le Havre : Flotte (1906-1924)
Francisation des steamers : "Oldenbourg", "Weltondale", "Dolent".
Dossiers d'assurance des steamers.

W/210

1047

- Service charbons - Succursales de Rochefort, Limoges, Bayonne, Pasajes, Strasbourg (1901-1928)
Worms & Cie Bayonne : Worms & Cie soupçonne Powell Duffryn de concurrencer indirectement l'usine par le biais de la société Delpaux qu'il a rachetée.
Worms & Cie Limoges : Ouverture d'une succursale combustible et maritime, confiée à M. Jouhanneaud. Affaire liée aux porcelainiers. « Les vieux limougeauds connaissent parfaitement la Maison Worms ; les jeunes l'ont complètement perdue de vue. » L'ancien agent a fini en prison.

W/214

1064

- Direction générale des Services charbons : Paris - industrie - marchés (1903-1921)
Compagnie du Boléo : Approvisionnement de son usine de Santa Rosalia au Mexique (1915-1921).

W/214

1065

- Direction générale des Services charbons : Paris - Contrats de vente de charbons (1907-1921)
Compagnie des chemins de fer andalous, 4, rue de Rome, Paris (1907-1920) : La Compagnie cesse d'être administrée à Paris ; elle est transférée à Malaga.
Compagnie universelle du canal maritime de Suez : Même marché qu'en 1907+ briquettes Crown.
Ventes de charbons sur le marché de Paris : Société générale des chaux et ciments, usines de Ham (Manche), Société d'études et de produits chimiques, la Compagnie de chemin de fer du Dahomey, Desmarais Frères (Le Havre), Le Gaz de Bucarest, Omnium lyonnais, le Chemin de fer andalous, la Société marocaine de distribution d'eau, de gaz et d'électricité, Schneider & Cie (Casablanca), le Chemin de fer de l'Ouest algérien, les Chemins de fer algériens de l'État, Langstaff Ehrenberg & Pollak, Pêcheries de l'Océan (Arcachon), Lebon & Cie, Société gazière d'achats en commun de charbons.

W/214

1067

- Direction générale des Services charbons : Office commercial français aux Pays-Bas (1921-1935)
Notes et correspondance.

W/222

1103

- Services charbons - Divers (1920-1941)
[Voir supra 1er février 1921.]

 

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