1900.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, dans :
- les copies de lettres à la presse,
- et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.
Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des centaines de fiches manuscrites. Les lettres les plus significatives ont fait l'objet d'une retranscription dactylographique. Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
- "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948.
A ces informations s'ajoutent des extraits :
- de courriers, notes, rapports, circulaires, accords, traités... (sous forme d'originaux ou de duplicatas) émanant de la direction générale de la Maison et des départements maritimes et combustibles ainsi que des succursales françaises et étrangères. Les dossiers d'où proviennent ces pièces ont été classés "tels quels" par les services qui les ont produits. Répertoriés par objet et non par date, ils couvrent – ensemble – une période allant de la fin du 19ème siècle au début des années 1960. Une notice située à la fin du présent article, reproduit le descriptif qui est fait des archives les plus significatives sur les bordereaux d'archivage,
et des renseignements provenant :
- des services administratifs : état civil, tribunal de commerce...
- des annuaires et des études notariales...
- de la presse, de revues et d'ouvrages d'histoire...
Les documents d'où sont extraites les informations rassemblées dans ce recueil sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé (en bleu + soulignement).
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.
1887-1914
De Worms & Cie Bayonne : [Extrait d'une note datée de 1914.] "Prix moyens des charbons à gaz de Newcastle sur wagon Bayonne, de 1887 à 1914".
1896-1918
Bilans annuels de la Maison.
1899-1900
De Worms & Cie Le Havre : Copie de lettres des services techniques.
1er avril 1900-5 février 1901
Journal de comptabilité.
[Informations sans dates précises]
De la Compagnie universelle du canal maritime de Suez : Plan général du Canal.
De Worms & Cie Port-Saïd : Plan du canal de Suez.
De Worms & Cie Port-Saïd : Facture vierge.
De Worms & Cie Cardiff : Charte-partie établie selon la charte de 1896 de la Chambre des charbons écossais pour la navigation pour Montevideo, Buenos Aires, etc. Document vierge. L'indication "Worms & Co., represented by P. A. Vyvyan-Robinson, Cardiff", permet d'établir que ce document est antérieur à 1909, date à laquelle G. W. Moore a remplacé P. A. Vyvyan-Robinson à la tête de la succursale de Cardiff.
De Worms & Cie Cardiff : Charte-partie vierge. Fret de charbon avec option coke, fuel...
De Worms & Cie Cardiff : Mémorandum vierge de consignation de steamer à Buenos Aires.
De Worms & Cie Port-Saïd : Renseignements statistiques sur l'activité charbonnière depuis 1882, extraits de l'inventaire de 1900. [Relevé effectué lors du dépouillement des archives historiques dans les années 1930.]
De Eagle Coal Cy Ltd : Relevé des tonnages de charbon transportés par steamers, depuis le port de départ et par armateurs et managers.
Vers 1900 la Maison s'organise pour l'importation de charbons américains et se prête aux expériences de ce combustible en France et dans les pays voisins, conduites par les compagnies de navigation et les industriels. Elle s'entend avec une des mines produisant l'une des qualités les plus réputées.
[Extrait d'un historique de Worms & Cie (1877-189.), daté du 27 avril 1948 :] Vente par la succursale de Port-Saïd de 456.519 tonnes de charbon sur un total de 1.195.701 tonnes. Le nombre des dépôts dans le port s'élève à 7.
5 janvier 1900
A Worms & Cie Port-Saïd : « Nous apprenons la constitution de la nouvelle maison Maxey [Moxey], Savon & Co. avec bureaux à Londres et succursale à Cardiff. »
De James Burness & Sons, Londres : Circulaire annonçant la suspension des cotations par Worms & Cie pour Le Havre, Bordeaux, Marseille, Alger, Port-Saïd, Suez, Zanzibar et Buenos Aires.
6 janvier 1900
Aux Messageries maritimes, Paris : Guerre des Boers.
8 janvier 1900
A M. Burke, Londres : Alger. « Puisque Cherfils a été autorisé jusqu'à présent à travailler pour Watts Williams & Co., nous ne pouvons mettre des objections à ce qu'il continue à le faire, "even though their business includes the coaling of German steamers". En ce qui concerne la Chambre de Commerce, "if he will only abstain from voting it seems to us that we ought to be satisfied". »
9 janvier 1900
Aux Messageries maritimes, Paris : « Pour vous donner une idée des difficultés de la situation, nous vous rappellerons que le vapeur que nous avons sur tour pour votre compte à destination de Colombo attend son chargement depuis le 13 décembre et ne doit finir qu'aujourd'hui ou demain ce qui implique un chiffre important de surestaries qui devra être versé. »
11 janvier 1900
De Sir Marcus Samuel, MM. Samuel et Co, Londres : Shell. Arrangements financiers au sujet des installations d'Égypte. « You will no doubt have seen from the telephone which we have received from Alexandria, that your friends have succeeded in getting a highly favourable site there for our kerosene business. Our Senior advisor Mr. Goudchaux that in view of the enormous sums which the Company have been spending upon their extensions it would be a convenience if your firm would finance the cost of the Egyptians installations as many of the agents have done. We understand from him that it would be quite agreeable to you and shall be glad to have your confirmation failing which we make other financial arrangement. »
12 janvier 1900
A MM. Samuel & Co., Londres : Shell. Accord de principe à l'arrangement mais demande :
a) si l'arrangement comprendra Suez « as well as the other depots already opened or to be opened in Egypt » ;
b) quelle serait la nature de l'arrangement and « how you would propose working it as regard ownership of the depot and terms of remuneration ».
A Worms & Cie Port-Saïd : « Alexandrie. Nous avons appris avec plaisir que vous aviez pu informer MM. Samuel que vous avez conclu, pour un terrain de 8.000 mètres au gabarit à raison de huit piastres par an et par mètre carré, avec un bail de dix ans. Nous vous félicitons du succès avec lequel vous avez résolu cette importante question et nous avons confiance que, bien avant la fin de l'année courante, vos installations définitives étant terminées et le matériel roulant nécessaire étant enfin mis à disposition par les chemins de fer égyptiens, vous aurez la satisfaction de voir cette affaire produire tous les résultats que vous êtes en droit d'attendre de la somme énorme de travail qu'elle vous aura coûté. »
A Worms & Cie Port Tewfik : « Nous avons appris avec une vive satisfaction la conclusion de l'affaire d'emplacement pour le dépôt principal à Alexandrie Gabari dans des conditions qui paraissent satisfaisantes. En même temps la question de l'installation au Caire Madabegh parait également bien près d'être en règle. »
15 janvier 1900
De MM. Samuel et Co, Londres : « We do not propose to ask you to include Suez. We raise the question principally in connection with the Alexandria business, the site at Cairo and other up country extensions. The nature of the arrangement would be that we should pay you 5% interest upon your outlay. You could retain the ownership of the depots pending the repayment of capital advanced from you, which be cleared by the Company instalments of not less than 10% per annum. »
16, 17 et 19 janvier 1900
Entre MM. Samuel et Co, Londres, et Worms & Cie : Shell. Après une courte discussion sur le taux d'intérêt de 5 %, la Maison accepte. A la suite de sa demande, M. Samuel & Co. précise : « We should be quite content that you should not finance the cost of installations already completed and which stand in the name of the Shell Cy and which it would be certainly undesirable to alter and you share can therefore be confined to future extensions, the base of which will be taken in the name of your good firm. »
17 janvier 1900
Aux Messageries maritimes, Paris : La Maison leur a fourni en 1899 76.000 tonnes à Port-Saïd.
19 janvier 1900
A Worms & Cie Port-Saïd : Samuel & Co. « Ils nous demandent de financer les nouvelles installations dont vous allez avoir à poursuivre l'exécution, c'est-à-dire Alexandrie, le Caire et toutes nouvelles installations dans l'intérieur de l'Égypte en dehors de celles qui existent déjà. Nous avons donné notre assentiment en principe, sous réserve d'accord en cela avec MM. Samuel, que ces installations seront notre garantie et notre propriété en attendant que nos avances nous soient remboursées. Il faudra donc que toutes les autorisations, baux de terrain, etc. qui se rapporteront à ces installations soient établis en notre nom. Bien qu'il soit en ce moment question de débourser des fonds pour les nouvelles installations, il ne nous déplaît pas d'étendre l'opération à toutes celles qui sont déjà complétées si le transport des installations et baux à notre nom pouvait se faire sans difficulté et sans prendre de forme désobligeante pour MM. Samuel. Nous vous serions obligés de nous donner votre avis à cet égard. »
A M. Samuel et Co, Londres : « After we have heard from Mr. Guy we shall let you know which of the depots can be included in the category of those to be financed by us. »
De A. E. Monod, Worms & Cie Marseille : Affaire de la Compagnie des Tramways. Sentiment de Monod que les gérants de la Maison remettent en question la « confiance absolue et inébranlable » qu'ils avaient en lui. « Après 6 ans, je reçois tout à coup l'ordre de ne prendre désormais aucune initiative et de vous soumettre, avec force détails à l'appui, toutes mes propositions. Aujourd'hui, pour une affaire de 4.000 tonnes, la Maison me lie les bras et jambes, m'interdit d'user de mon discernement et m'indique une limite rigoureuse de laquelle je ne suis pas autorisé à me départir d'un centime. »
20 janvier 1900
A M. Ymonet, Rennes : « Les vapeurs qui nous appartiennent ne sont pas des charbonniers, mais cela ne nous empêche pas à l'occasion et quand les circulaires nous y obligent de leur donner des chargements de charbon. Quand nous nous décidons à leur donner ces chargements c'est toujours parce que les vrais charbonniers font défaut sur le marché et pour pouvoir exécuter un ordre pressé qui autrement resterait en souffrance. »
22 janvier 1900
D'Henri Goudchaux, à A. E. Monod, Worms & Cie Marseille : Longue et amicale réponse à M. Monod qui manifestait son amertume et sa déception de voir ses initiatives locales bridées. « Vous paraissez croire que nous ne vous laissons plus les coudées franches pour tout ce qui concerne votre personnel : vous devez savoir aussi bien que moi que cela n'est pas, et je pourrais vous en donner une preuve assez récente, mais de là à ne nous laisser, à nous, aucun droit de contrôle sur certaines questions, il y a un pas à franchir et nous ne désirons pas qu'il soit franchi. »
23 janvier 1900
De Worms & Cie Alger : Envoi de la coupure de la dépêche algérienne du [24] janvier 1900. « Le dépôt d'une nouvelle compagnie allemande de charbon, le Kohlen depot Algier, va être inauguré dans notre port. Le premier vapeur qui doit apporter du charbon pour cette société est le navire danois "Harriet" attendu aujourd'hui. Ce dépôt pourra augmenter d'une grande proportion la venue des relâcheurs allemands dans notre port. La compagnie allemande Hansa Linie, de Brême, commencera sous peu son service de vapeurs pour Alger. »
24 janvier 1900
H. V. d'Alger : Deutsch Kohlen Depot. « With reference to the kohlen depot Algiers Gesellschtafs agreement, in addition to Mr. Watt's statement made at the meeting on the 20 October last, he has since ascertained that by advertisement in the German papers of the Registration of the Company, the associated German owners reserve to themselves the right to admit to their Company other German or Austrian ship-owners; the contract, however, provides that the Company shall not supply coal to vessels other than those controlled by members of the Company, either under contract or for casual supplies at any lower prices than those fixed by the Algiers combination and any event the contract does not extend to supplying other than German or Austrian flags. (They have stated they are not likely to supply any coal to Austrians during the current year.) »
25 janvier 1900
A Worms & Cie Alger : « Inclus copie de la minute du meeting tenu à Londres. Nous vous remercions pour l'intéressant extrait de la Dépêche algérienne et, quand le vapeur danois "Hariett" arrivera à Alger avec la première cargaison de charbon pour ce syndicat, vous serez en mesure de nous dire comment se feront la réception et l'emmagasinage. »
26 janvier 1900
A A. E. Monod, Worms & Cie Marseille : Télégramme lui accordant la latitude de 2 francs demandée pour traiter avec la Compagnie des Tramways.
D'Henri Goudchaux, à A. E. Monod, Worms & Cie Marseille : « Vous apprendrez avec plaisir que nous avons fait 40.000 tonnes d'américain avec PLM. »
De A. E. Monod, Worms & Cie Marseille : Réponse au télégramme.
27 janvier 1900
A MM. Samuel et Co, Londres : Longue lettre au sujet de recherches de pétrole à Gebbel Zeit pour compte d'un syndicat dans lequel sont intéressés the National Bank of Egypte et Sir Elwin Palmer. « It's governor who, when we were treating for the land for the Suez Installation endeavoured to force us to take up the Gebbel Zeit concession. » Dangers que cette affaire présente pour l'avenir.
De A. E. Monod, Worms & Cie Marseille, à Henri Goudchaux : « J'aurai un grand plaisir à vous voir et à causer avec vous, si l'utilité de mon voyage subsiste. »
30 janvier 1900
A Cyprien Fabre et Cie, Marseille : Charbon New River. « Ce charbon est considéré peut-être comme le premier, mais tout au moins comme un des deux premiers charbons d'Amérique. Nous en expédions déjà depuis déjà deux ans des chargements réguliers à la compagnie des Messageries Maritimes pour son dépôt de Rio de Janeiro et nous avons ces derniers temps traiter une vente importante de ce combustible à la compagnie des chemins de fer du PLM. Les échantillons de charbon New river fournis par nous aux compagnies PLM, de l'Ouest et de l'Est entre autres lignes de chemin de fer ont été essayés par elles au laboratoire et ont donné des résultats les plus satisfaisants. »
De Worms & Cie Alger : « Nous avons maintenant à vous aviser que le "Harriet" est arrivé. Le connaissement était au nom de Watts Watts & Cie comme shippers et à leur ordre. Le débarquement du charbon se fait faire par des hommes de Watts Watts & Cie sur leurs chalands et quelques-uns empruntés. On garde environ 1.100 tonnes sur chalands et le solde, soit environ 6 à 700 tonnes, on a mis à terre, sur les quais, tout près de l'emplacement de Watts Watts & Cie. On a pu obtenir cet emplacement temporairement sous le nom de Watts Watts & Cie non pour le compte du Kohlen depot Algiers et sur le tas de charbon on a posé une étiquette avec le nom de Watts Watts & Cie. M. Delacroix a vu le capitaine du port pour l'informer que la cargaison à bord de "Hariett" était pour le nouveau syndicat allemand et pas pour Watts Watts & Cie. Ce dernier lui a répondu qu'on lui a demandé l'autorisation pour compte de Watts Watts & Cie et si le contraire est le cas il donnera avis immédiatement pour que le charbon soit enlevé en dix jours. Par ceci, nous voyons que Watts Watts & Cie donnent ici toute l'aide possible à ce nouveau syndicat. »
De Hull, Blyth & Co., Londres : « In consequence of the difficulty experienced in obtaining shipments of Pocahontas Coal from Norfolk, Va., at the present time, owing to the block of tonnage there involving a delay which entirely prevents their obtaining tonnage for loading at that port, our Correspondents, Messrs G. I. Taggart & Co., notify us that they are unable to guarantee supplies of coal, in the meantime, under their contract with you, the circumstances being entirely beyond their control. »
1er février 1900
A Worms & Cie Alger : « Syndicat allemand. Nous avons noté les renseignements que vous nous donnez sur l'arrivage et la mise à terre d'une partie du chargement par steamer "Hariett" expédié par Watts Watts & Cie et reçu par le même à Alger. Voici d'autre part ce que nous écrit la maison de Cardiff touchant la composition du chargement "Hariett". "Ce navire a chargé du gros charbon National dans une cale et dans une autre des menus de Burnyest Brown, Cyparthfs et Glamorgan" et vous nous confirmez du reste ce renseignement. Si les clients allemands auxquels ce charbon est destiné sont contents, nous n'avons rien à dire, mais, depuis le commencement jusqu'à présent, cette affaire est en tous points extraordinaire. »
3 février 1900
Au directeur des Chemins de fer de l'État, Paris : « Ayant eu récemment l'occasion de traiter un contrat de charbons américains avec une de vos compagnies des chemins de fer et pensant qu'en raison de la situation actuelle du marché anglais cette question pourrait vous intéresser, nous prenons la liberté de nous mettre à votre disposition pour venir en entretenir vos Services, si vous y voyez convenance, et ultérieurement, s'il y a lieu, pour vous soumettre des propositions. »
A Mann George & Co., Londres : « Our PLM contract having created some sensation here and now that people know that we have worked it with you, they would naturally endeavour to enter into correspondence with your firm. Meanwhile we can only state that whenever you can make offers of New river for delivery at all the French port between Bordeaux et Havre or even Dunkirk we shall be pleased to put them before the several companies. »
5 février 1900
A Savon Frères, Marseille : Affaires avec le PLM, qui a demandé à la Maison de lui procurer des charbons d'Amérique. Celle-ci lui en a vendu un premier chargement par le vapeur "Inca" actuellement attendu à Marseille et une quantité de 4.000 tonnes à fournir pendant l'année courante.
6 février 1900
A M. Solacroup, ingénieur en chef des chemins de fer de Paris Orléans : Confirmation vente d'un chargement de 3.000 à 5.000 tonnes de charbon New river à expédier de Newport News (Virginie), à titre d'essais à Saint-Nazaire.
A M. Polacco, conseiller d'Ambassade du roi d'Italie : Proposition pour renouvellement du contrat avons passé à Zanzibar le 1er mars 1899 pour la fourniture des charbons de Cardiff nécessaires aux bâtiments de la Marine italienne dans ce port.
De Worms & Cie Alger : Syndicat allemand. « Sur le tas de charbon sur les quais on vient de remplacer l'étiquette Watts Williams & Cie, premièrement posée, par une autre intitulée kohlen depot. Ce matin, le grand paquebot "Augusta Victoria" de la ligne Américano-Hambourgeoise prend environ 300 tonnes de leur charbon avec les hommes et les chalands de MM. Watts, Watts & Cie. »
9 février 1900
A Prosper Durand, Alger : « Nos amis, MM. Samuel & Co., nous ont communiqué les différentes lettres que vous leur avez adressées. C'est nous qui, lorsque le moment en sera venu, serons chargés d'organiser et de diriger le dépôt de pétrole de ces Messieurs à Alger et nous serons à ce moment-là très heureux de traiter avec vous les affaires que vous pouvez avoir l'occasion de nous proposer. En même temps, nous devons ajouter que, dans notre opinion, le moment de procéder à la création de ce dépôt n'est pas encore arrivé, mais cependant, si vous voulez bien nous faire connaître les perspectives de débouchés que vous auriez, nous aurons grand plaisir à examiner la chose à nouveau avec nos amis de Londres. »
A Worms & Cie Port-Saïd : « MM. Samuel ne semblent nullement émus des perspectives de réussite de cette entreprise (Djebel Zeit). »
12 février 1900
A MM. Samuel & Co., Londres : « The hesitation we still feel in recommending you to establish tanks at Marseilles and Algiers is due in the first instance to the want of encouragement on the port of french shipowners & again to the fact that in the event of our meeting with no success in that quarter we could not fall back in the inland trade as we are now doing in Égypte, at least if you were to supply your French depots with Borneo oil the duty on which is and will you may depend, remain 180 francs as against 90 francs per to on Russian and American oils. Cependant nous donnons toute notre attention à la chose et l'étudierons à fond quand vous nous direz que le moment est venu de le faire. »
15 février 1900
De Worms & Cie Alger : Syndicat allemand. « L'"Augusta Victoria" n'a pris que 196 tonnes et pas 300 tonnes comme nous avions primitivement pensé. Le "H..." de la Hansa prend environ 200 tonnes et deux navires de la Compagnie Sloman sont attendus cette semaine en route pour l'Amérique. On dit que leurs besoins épuiseront toute la cargaison ex-"Harriett" et si ce qui reste actuellement n'est pas suffisant, MM. Watts, Watts & Cie prêteront de leur charbon. Toutes les fournitures sont avec les hommes et le matériel de MM. Watts, Watts & Cie. »
16 février 1900
A A. E. Monod, Worms & Cie Marseille : « II y a quelques années vous nous avez procuré les statuts de la société Savon Bazin. Pourriez-vous nous procurer maintenant ceux de la Société L. Savon & Cie dont le siège est 97, Bd Longchamps ? »
A Worms & Cie Port-Saïd : « Dès que M. Barbaza aura pris ses renseignements à Port Tewfik vous l'envoyez au Caire où il s'attellera après les différentes administrations dont il devra vaincre l'inertie. »
17 février 1900
A M. Polacco, conseiller d'ambassade du roi d'Italie : Suite du 6 février. Au sujet de l'acceptation du gouvernement italien et de la forme à donner au contrat valable pour une année.
20 février 1900
A Worms & Cie Le Havre : « Nous vous confirmons notre dépêche vous avisant l'achat de "Checchina" (voilier). Nous nous sommes entendus avec la direction générale des douanes pour que la francisation ait lieu à Rouen. »
23 février 1900
A M. Faroult, courtier maritime, Rouen : « Nous vous remercions pour la copie de l'acte du voilier "Checchina". Ayant acheté le navire par votre entremise et vous en ayant confié la francisation nous comptons sur vous pour que tout soit bien en règle. » Le navire est devenu le ponton n°3 au Havre.
A Worms & Cie Port-Saïd : Installations du Caire et d'Alexandrie. « Nous n'avons aucune objection à faire à ce que vous acceptiez les propositions que M. B..., superintendent Engineer du chemin de fer d'Hélouan, vous a apportées à Port-Saïd au nom de sa Compagnie pour l'attribution à votre profit d'un terrain situé à Madabegh - Vieux Caire - en vue de l'établissement d'un dépôt de pétrole pour la Shell Company. Nous voyons bien qu'il y a quelque incertitude au sujet des titres de propriété des vastes terrains qui font partie de la concession de la Compagnie, mais il ne semble pas que cela entraîne un grand risque ; c'est un point à votre avantage que la Compagnie d'Hélouan s'engage à prendre sur elle la responsabilité de toutes les réclamations qui s'élèveraient contre votre occupation. Il reste dans toute l'affaire un point que nous avons peine à nous expliquer, c'est celui de savoir quel est le mobile qui pousse la Compagnie à vous faire des conditions aussi avantageuses. Alexandrie. M. Aveline part de Zanzibar le 27 courant et devra examiner avec vous les projets pour cette installation. »
1er mars 1900
A Mann George & Co., Londres : Chargeurs réunis : « We are on as intimate and as pleasant terms with them as we are with the Messageries and with the exception of a very small quantity which has been for a considerable number of years allotted to Mrs. Coup who also have their South American coaling the whole of their Welsh business is in our hands and our position with them is very strong. »
7 mars 1900
Aux chemins de fer néerlandais : « Depuis deux ans nous approvisionnons presque exclusivement en charbons New River (américains) le dépôt de Rio de Janeiro de notre client, la Compagnie des Messageries où nous n'avions jusque là envoyé que des charbons de Cardiff et les résultats donnés sont absolument satisfaisants. »
A la Compagnie Nederland, [Rotterdam] : « La Compagnie pour l'exploitation des chemins de fer de l'État néerlandais, à Ubrecht, ayant appris que nous avions traité des affaires assez importantes des charbons américains avec quelques succès de nos Compagnies de chemin de fer, vient de nous écrire pour avoir des renseignements au sujet de ces combustibles et pour nous demander une offre. Lui donnons toutes les indications qu'elle désire et avons pris la liberté de vous indiquer comme référence. »
De H. Insole, Llandaff, à Henri Goudchaux, Paris : « I am very pleased that you like the photo and think it is good likeness. In looking back what a number of years our houses have been connected, I believe we were yours first correspondents. »
8 mars 1900
A M. Cornialle, ambassadeur du roi d'Italie : Le remercie pour l'envoi de la lettre au ministre de la Marine à Rome rendant l'accord définitif.
13 mars 1900
A la Compagnie Nederland, [Rotterdam] : Le charbon New River est considéré, aussi bien pour les chemins de fer que pour la navigation comme étant à peu près l'équivalent du Cardiff. Le Chemin de fer de Paris à Orléans après un essai très satisfaisant de laboratoire en a commandé un premier chargement de 5.000 tonnes livrables dans quelques semaines à Saint-Nazaire.
21 mars 1900
A Mann George & Co., Londres : « We have, as you are aware, taken up the American coal business with all our energy, with all the influence at our command and we venture to state with more success than any one else in France so far, and we trust you will not consider us unreasonable if we now ask to be placed here by you in the same strong and undisputed position which you hold yourselves in London of sole and exclusive agents, as we feel that otherwise we could not do full justice to your own and friendship interest we wish to do. »
30 mars 1900
A Worms & Cie Marseille : Renseignements sur les ventes de charbon américain faites en France par divers y compris Worms. Opinion sur l'avenir de ces ventes. « Le charbon américain réussira à s'implanter et à rester par une part plus ou moins considérable en Méditerranée où il peut concurrencer les charbons anglais qui ont à supporter un fret allant de 9 à 11/6 par tonne. Mais il ne pourra qu'exceptionnellement arriver aux ports de l'Atlantique, de la Manche et du Nord de l'Europe... »
5 avril 1900
Entre les maisons de Port-Saïd : Compte-rendu de réunions sur l'établissement des prix des contrats et des prix courants.
6 avril 1900
A Worms & Cie Port-Saïd : Entente Marine russe. « Les Cory ont enfin décidé d'admettre la situation comme vous la comprenez, c'est-à-dire que, à Port-Saïd comme à Suez, les fournitures à la Marine russe sont à vous et à Royle, conformément aux arrangements intervenus précédemment entre vous et vos voisins alors que MM. Savon Bazin représentaient MM Cory dans le Canal. Up country installations. Nous suivons avec beaucoup d'intérêt le développement de ces installations et avons pris bonne note de tout ce qu'en disent vos lettres du 23 mars à nous et à MM. Samuel. »
10 avril 1900
A Worms & Cie Marseille : « Actuellement nous travaillons exclusivement avec le charbon New River et en ce qui le concerne nous pouvons dire que nous avons pratiquement lié notre fortune à la sienne ; d'un côté ce charbon ne peut venir en France que par notre entremise et d'autre part nous travaillons exclusivement pour lui et dans son intérêt. Jusqu'à présent nous n'avons aucune raison de le regretter, le charbon en lui-même étant absolument satisfaisant et nos rapports avec les propriétaires ou agents étant des plus agréables. »
21 avril 1900
A Worms & Cie Marseille : Marine de guerre américaine. « Nous sommes du reste les premiers à avoir importé des quantités notables de charbons New River en France. »
A Worms & Cie Marseille : « Nous vous avons annoncé une lettre de nos amis Burness en date d'hier vous indiquant les prix auxquels ce contrat a été obtenu pour vous. »
26 avril 1900
A Wm Dobson & Co., Low Walker, Newcastle on Tyne : « We appreciate your kindness in wiring us that our new steamer "Sauternes" has been successfully launched. »
1er mai 1900
Au Chargeurs réunis : Annonce un affrètement pour Le Havre du vapeur "Minerva" pour transport de 5.000 / 5.300 tonnes de charbon New River (américain) que la Maison leur a vendues.
3 mai 1900
A Worms & Cie Port Tewfik : Nouveau dépôt. Ouverture de Damanhour qui sera pour le moment le dépôt le plus rapproché d'Alexandrie.
4 mai 1900
A Worms & Cie Port-Saïd : « Charbon américain. Nous commençons à faire des quantités assez importantes de charbons américains et celui avec lequel nous travaillons exclusivement est le New River qui s'embarque à Newport News (Virginie). Nous avons déjà fourni plus de 20.000 tonnes aux Messageries pour leur dépôt de Rio, nous en fournissons en ce moment 45.000 tonnes aux chemins de fer PLM de Marseille, nous en livrons une cargaison de 5.000 tonnes aux chemins de fer d'Orléans à Saint-Nazaire, nous venons d'affréter un vapeur de 5.300 tonnes pour Le Havre pour les Chargeurs Réunis et enfin nous avons fourni, il y a une quinzaine de jours, un lot d'essais de 2.000 tonnes à la Nederland à Amsterdam. Nous ne sommes pas éloignés de penser (si la hausse de charbons de Cardiff continue) que pour nos renouvellements de contrats, nous serons amenés à coter l'Américain en même temps que le Cardiff dans nos dépôts de Port-Saïd, Marseille et Alger. Nous nous organisons dès à présent en vue de cette éventualité. »
5 mai 1900
A Steiner et Wallesz, Vienne : Réponse à une lettre adressée à Worms & Cie Marseille. « Cette Compagnie (PLM) est absolument satisfaite de nos charbons ; nous exécutons en ce moment avec elle un marché de 45.000 tonnes qui va jusqu'à la fin de l'année et il est probable que nous allons probablement traiter une nouvelle quantité avec elle. Nous livrons également en ce moment... Nous l'avons également fait essayer par plusieurs de nos grands établissements métallurgiques et il leur a donné les résultats les plus satisfaisants. »
9 mai 1900
A Mann George & Co., Londres : « In connection with your remark about the present condition and the prospects of the Welsh coal market, we may as well mention an idea which we have been turning over in our mind for some time past, viz. that unless a change takes place between this and the end of the year we shall be probably have to make arrangements for stocking our Marseilles, Algiers and Port Said depots with at least a portion of American coal next year. Those arrangements we could of course propose making with you but we will thank you to keep this quite private for the present. »
A Worms & Cie Zanzibar : « Marine américaine. Nous avons obtenu l'affaire qui a été régularisée par la correspondance ci-jointe en copie échangée entre MM. Worms' agents à New York de nos amis Burness et les autorités de la Marine américaine. Nous ne vous avons pas télégraphié ce petit succès parce qu'il y a tout lieu de croire qu'il restera platonique au moins dans un avenir rapproché, les avis reçus ce matin de New York portant qu'aucun navire de guerre n'est attendu actuellement dans vos parages. »
17 mai 1900
De Worms & Cie Bordeaux, à R. Dussillols, Lerm : « Il ne nous est pas possible de vous établir les prix à forfait que vous nous demandez, nos steamers n’escalant ni à Nantes ni à Marseille. »
25 mai 1900
A Worms & Cie Port-Saïd : « U.S. Army transport département. Ainsi que vous le savez votre contrat expire le 30 juin et cette admission demande des soumissions pour un an à partir du 1er juillet ; nous sommes en train de nous mettre d'accord avec nos voisins. Notre avis serait que nous devrions tous coter seulement pour les six derniers mois de l'année, mais il est possible que nos voisins veuillent coter pour les douze mois et dans ce cas nous nous entendrons avec eux sur le prix. »
27 mai 1900
A Worms & Cie Le Havre : « "Sauternes". Nous avons reçu à 9 heures ½ la dépêche nous annonçant son entrée à 8 heures. »
"Sauternes" : Iconographie. 1er navire de la flotte Worms à porter le nom d'un grand cru du bordelais.
28 mai 1900
A Marcus Samuel & Co., Londres : Visite du "Strombus" à Marseille. « We entirely agree with you as to the absurdity of the treatment of your s/s "Strombus" at the hands of the Marseilles harbour authorities, which as view. As the "Strombus" is sailing this afternoon, our Mr. Monod has issued invitations to the government engineers, harbour and docks authorities, chamber of Commerce, ship owners... for a short trip in the steamer. So as afford them an opportunity of judging for themselves all the working arrangements on board a liquid fuel-burning steamer. After that he intend getting up an agitation in Marseilles on the subject and asking the several public bodies and associations, to take the matter in hand and obtain a repeal of the exceptional regulations which you so justly complain of. »
Aux Messageries maritimes, Paris : Offre de fourniture à Marseille pendant le dernier semestre 1900 de 10.000 tonnes de charbon américain en remplacement de 10.000 tonnes supplémentaires de charbon Cardiff. « Nous n'avons plus nous-mêmes de charbon disponible sur nos anciens contrats. »
29 mai 1900
A Mann Georges & Co., Londres : « In view contract we have just closed with the Messageries and Marseilles. We put before you the particulars of our commitments there an how we stand so far as regards deliveries:
PLM Railway, October and November, deliveries barred : 40.000 tons ; Messageries Co. first cargo to be prompt : 10.000 tons ; P&O trials about : 1.500 tons ; Together : 51.500 tons. On account of this we have already delivered "Mora". »
30 mai 1900
A Marcus Samuel & Co., Londres : « We have the pleasure to enclose a cutting from a Marseilles newspaper giving the report of the trip on board the "Strombus" which we understand from our people seems to have greatly impressed our guests. »
31 mai 1900
A Wm Stapledon, Devon : « The welsh coal market seems to be going wilder everyday and if the colliery owners will not do something to put an stop to the rise; they will drive a portion of their trade to other coal field next year. Meanwhile we feel that we must, for our clients sake endeavour to made the obligation of paying 20/ or more for our coal fob Cardiff in 1901 and we are making arrangement to stock our depots with American coal in which we are already doing a large business with Steam Navigation and Railways Companies. If Worms & Co. does not know it and wishes to try it we can supply it to his...on one of his...steamers at Marseilles, the P&O are going to have same from us by three of their boats. »
A James Burness & Sons, Londres : « We believe there is on your side as well as on the continent a strong and growing determination on the part of the large consumers to do something so as to avoid having to submit to the extravagant conditions of the welsh coal market ...We must just take things as they are, it would be somewhat ungrateful of our part to utter this year one word of complaint against the Cardiff coal owners by whom we have been so well treated, but we suppose we may in our owners thoughts blame what it seems likely to continue their policy, and also that we are justify in preparing such arrangements as we shall be compelled to adopt in order to minimise the consequence of that policy team business. We should not like being the last to show our friends that we are keeping an eye on the future and turning our attention to our resources than welsh for the supply of their requirements next year. »
Juin
Demandes de prix de Hollande pour du charbon américain (pour les îles de la Sonde) mais obstacle dû au fret. La Maison estime qu'au-delà du Cap, vers l'est, rien à faire pour le charbon américain.
5 juin 1900
A Worms & Cie Marseille : Visite du "Strombus". « Avons reçu exemplaire du "Sémaphore" et ceux du "Petit Provençal". Nous attendons ceux annoncés du "Radical". »
8 juin 1900
A Worms & Cie Port-Saïd : « Vous avez entre les mains la copie des lettres constituant le contrat entre le U. S. Navy et nous pour le second semestre de l'année courante. Nous vous prions de vouloir bien communiquer cette lettre à MM. Savon & Co. et de les informer en même temps que nous avons pour le 1er semestre le contrat du U. S. Army transport département, que nous en négocions le renouvellement pour le second semestre, et que nous comptons que ces Messieurs s'abstiendront de toute démarche qui pourrait nous gêner auprès de cette administration. »
A Marcus Samuel & Co., Londres : « It was not until late last evening that we could see the manager of the Messageries maritimes. He desired us to thank you & at the same time to express his regret that they not be among the pioneers of the coming fuel for steam navigation but the necessity of their business compel them to have all theirs boats available for all the destination they are trading to Mediterranean, Eastern, Australian, South American, and they must therefore, at least for the present, adhere to their arrangements for burning coal which they know they can obtain everywhere. »
11 juin 1900
A M. Samuel & Co., Londres : « We have your favour at the 9th instruction with the copy of a letter which you have received from Mr. Prosper Durand of Algiers. We enclosed copy of the letter which we address to that gentleman on the 9th February and which he did not even acknowledge. We have more then once stated that Algiers will be the place for a depot of liquid fuel and we still think so, and we are quite willing to set to work at once and prepare the ground for erecting tanks there, but, we also believe that it will be some time before you can hope for any business worth speaking of far as supplies to steamers are concerned, and the scheme would therefore be premature. If however you should be prepared to stock a depot at Algiers with either Russian or American oil, the duty on which is 90 F per ton but not for Borneo oil which has to pay 180 F, we could then go in for an inland business and we see no reason why we should not meet with success. »
14 juin 1900
A Stoomvaart Maatschappij Nerderland, Amsterdam : « Nous vous sommes très obligés d'avoir bien voulu nous communiquer les résultats obtenus à bord de vos paquebots avec les charbons New River. Nous voyons avec plaisir que vous ne regrettez pas l'expérience que vous avez ainsi faite. S'il entrait dans vos vues de la poursuivre sur une plus grande échelle nous en serions très heureux. »
19 juin 1900
A Compania Transatlantica, Cadix : « Since we have learnt that our first supply of New River Coal to one of the P&O steamers at Marseilles has given highly satisfactory results. »
30 juin 1900
A [Canne] & Balvé, Amsterdam : « We have supplied or are now supplying it (New River coal) either under final contracts or by way of experiments to the Messageries, Chargeurs réunis, P&O Co., British India Co., Orient Co., Paris Lyon Mediterranean Railway, Paris Orléans railway & other British and Continental consumers and in every instance so for the results have been highly satisfactory. Our decided opinion is that South America and Mediterranean will, so long as welsh prices continue as at present, be the main markets for American descriptions because the difference between English and American rates of freight to those ports is not so very considerable; we hardly expect we can do much trade at the Atlantic channel & Northern continental ports because there will always be too great a difference between the American rate of freight and the cost of the sea or railway carriage for European borne coals to those ports. Quant aux eastern markets Singapore, etc, les charbons américains ne pourraient à présent y lutter avec Bornéo, Indian, Japanese even welsh descriptions. »
2 juillet 1900
A M. Arnould, ingénieur en combustibles du PLM : Proposition pour fourniture 200.000 tonnes de charbon New River à livrer à Marseille sur une période de 2 années (1er janvier 1901-31 décembre 1902). Avec faculté de livrer par totalité ou partie du charbon du Pays de Galles, en remplacement de New River.
5 juillet 1900
A Magyar Altlanos Hitelbank : Réponse à leur lettre du 3. « Il y a un peu plus de 2 ans que nous avons commencé à fournir du charbon New River à certains de nos clients, mais depuis la fin de l'année dernière ou le commencement de celle-ci les hauts prix pratiqués en Angleterre nous ont amenés à donner un assez grand développement à notre importation de ce charbon. Nous le fournissons actuellement à un nombre important de compagnies de navigation françaises, anglaises et hollandaises... Quoique pour les unes, ces livraisons n'aient pas encore pris un caractère de régularité et n'aient été effectuées qu'à titre d'expériences, nous connaissons cependant le résultat des essais ainsi faits. En dehors des compagnies de navigation nous fournissons également du New River à plusieurs de nos compagnies de chemin de fer et nous exécutons même en ce moment un contrat d'une quantité considérable avec la plus importante de nos lignes. »
10 juillet 1900
A Mann Georges, Londres : Suite à proposition du 2 juillet, le PLM ajourne la question.
23 juillet 1900
A Worms & Cie Marseille : En réponse à la lettre que vous avez reçue de M. le Consul des États-Unis, nous ne pouvons guère vous donner que des renseignements généraux sur le commerce des charbons américains pendant le premier semestre. Au point de vue industriel, les charbons américains n'ont pas encore fait de grands progrès, ce qui provient sans doute du fait que les usines et autres établissements étaient couverts par des contrats faits antérieurement. Mais la situation pourra se modifier un peu plus tard quand ces contrats seront épuisés. En attendant, nous avons fait essayer ces charbons par divers industriels dans le Midi de la France, dans la Loire inférieure, en Allemagne et les résultats ont été absolument satisfaisants. En ce qui concerne les chemins de fer, il n'y a guère que le PLM qui continue à recevoir les charbons américains. Nos autres compagnies ne pourront probablement pas de longtemps être acheteurs de charbons américains pour le motif qu'elles le reçoivent par les dépôts de l'Atlantique et de la Manche et qu'en raison des hauts frets d'Amérique et des bas frais d'Angleterre pour ces ports-là, il sera toujours difficile aux charbons américains de venir y lutter contre les provenances anglaises. En ce qui concerne la navigation, on peut dire que l'année 1900 n'est guère qu'une période d'expériences destinées à préparer des importations américaines. Pour commencer par Marseille, nous allons livrer cette année 10 000 tonnes de New river à la Compagnie des Messageries. Nous avons fait ou allons faire essayer ces charbons par les lignes P&O, Bibby, Orient, British India, Alfred Holt, etc. Au Havre la Compagnie des Chargeurs réunis a, ces jours derniers, reçu d'un de nos voisins un chargement, et décharge en ce moment même le vapeur avec une cargaison de New river que nous lui avons vendu. A Amsterdam, nous avons fourni une petite cargaison à la société Maat Nederland, et quoique les ports du Havre et d'Amsterdam soient mal placés pour ces importations (pour les raisons données plus haut), il n'est pas impossible que l'année prochaine nous arrivions à établir cependant un petit courant d'importations américaines. En ce qui concerne les autres ports de la Méditerranée nous avons connaissance d'un chargement envoyé à Alger ; nous savons également que plusieurs cargaisons ont été ou seront expédiées à Gênes, Naples, Venise, Pola, Trieste. »
9 août 1900
A la Compagnie générale transatlantique - CGT : Envoi d'un contrat pour Port-Saïd, Aden, Colombo. Il semble que cela se rattache aux événements d'Extrême-Orient. Guerre. « We had secured the order for "La Champagne" but CGT asked to make the contracts good for all their requirements to the end of the year instead of only for "La Champagne". » "La Champagne" se rend en Chine.
10 août 1900
A Worms & Cie Port-Saïd : « À la suite du voyage de touristes que "La Touraine" a fait en Méditerranée il y a quelques années et au cours duquel il a fait une escale chez vous, le commandant S... avait fait un rapport fort élogieux sur vos services et la CGT nous en avait exprimé toute sa satisfaction. »
14 août 1899
D'H. Follin, Worms & Cie, aux capitaines de la flotte. Circulaire. « Nous avons décidé d'appliquer à bord de tous nos vapeurs les salaires suivants, qui sont ceux admis par toutes les Compagnies faisant le cabotage à dates fixes et régulières :... Un supplément de F 10 par homme continuera à être accordé aux chauffeurs chargés de l'entretien de la petite chaudière. Des gratifications pourront, sur la proposition du capitaine, être accordées... Nous désirons à l'avenir pouvoir connaître tous les marins attachés fidèlement au service de notre Maison et nous vous demanderons de remplir et de nous adresser tous les mois ainsi qu'à chaque embarquement et débarquement, les feuilles de renseignements dont nous vous enverrons des formules. Nous avons vu avec beaucoup de peine qu'une grève avait pu éclater à l'improviste (grève à laquelle nous nous plaisons à reconnaître que nos équipages n'ont pas participé directement, mais dont ils profiteront) alors que jamais aucun d'eux ne nous avait adressé la moindre demande d'augmentation de salaires. Tous les marins travaillant au service de la Maison Worms & Co. doivent savoir qu'elle tient absolument à ce que tout le monde soit traité équitablement, et que jamais aucune revendication légitime ne sera repoussée. » Désignation, à bord de chaque bateau, d'un homme chargé de faire part au capitaine des revendications ou plaintes de l'équipage. » Nous désirons entre autres choses être assurés que les équipages n'ont pas à se plaindre de la quantité ou de la qualité de la nourriture. Nous aurions pu exercer des poursuites disciplinaires contre les hommes qui ont déserté le bord au moment de la grève du Havre. Nous ne le ferons pas, mais il n'en serait pas de même si le fait se reproduisait. Quant aux hommes qui, se trouvant au Havre à ce moment, sont restés à leur poste, nous leur accordons à chacun une gratification de 15 francs. »
16 août 1900
D'H. Follin, Worms & Cie Le Havre, aux capitaines de la flotte. Circulaire n°222. « Comme suite à notre précédente circulaire de ce jour, nous vous prions de nous faire savoir immédiatement, au besoin par télégramme si des observations se sont élevées, dans nos équipages au sujet des salaires que nous avons décidé d'accorder. S'ils émettaient la prétention soutenue ici par les grévistes que les salaires doivent être uniformes au long-cours et au cabotage nous comptons sur vous pour leur faire comprendre combien cette prétention est ridicule, étant donné que nos bateaux restent armés d'un bout à l'autre de l'année et qu'ils n'ont aucune perte de temps, étant données aussi les longues périodes de repos des chauffeurs dans les ports. Vous pourrez leur affirmer que la situation ne nous permet pas de sacrifices plus grands et que nous ne saurions accorder davantage qu'à la condition de diminuer l'effectif des équipages. »
20 août 1900
De James Burness & Sons, Londres : « In view of the Strike on the Taff Vale Railway, over which the bulk of the Coals shipped at Cardiff have to pass, and the uncertainty as to how long it may last, our current quotations for Marseilles, Algiers and Port Said are in the meantime suspended, and we are desired by our friends, Messrs Worms & Go., to intimate that they will reserve existing stocks for contract customers exclusively. »
22 août 1900
Aux armateurs : Circulaires pour les prévenir qu'en suite de la grève qui vient d'éclater dans le pays de Galles la Maison réserve les stocks de ses dépôts pour les besoins de ses clients sous contrats, mais que quand ces stocks seront épuisés elle sera dans l'obligation de se prévaloir de la clause de grève, sauf à prendre dans l'intervalle des arrangements avec ceux de ses clients qui se mettraient d'accord avec elle pour qu'elle constitue avec tels charbons qu'il lui sera possible d'obtenir des stocks dans lesdits dépôts et qu'elle leur livre aux meilleures conditions les charbons d'autres provenances qu'elle serait en mesure d'obtenir. Leur demande de diminuer dans la mesure du possible leurs demandes.
27 août 1900
A Desmarais Frères : « Nous nous sommes arrangés pour envoyer dans nos dépôts d'Alger, de Marseille et de Port-Saïd une certaine quantité de charbons North Country, écossais et américains. »
D'H. Follin, Worms & Cie Le Havre : Circulaire. Composition et salaires de l'équipage du "Hypolite Worms".
De James Burness & Sons, Londres : « We are desired by Messrs Worms & Co. to advise that in the interest of their clients they have arranged to ship to their Depots at Algiers, Marseilles and Port Said a moderate quantity of other coals (say North Country, Scotch and/or American) which, so far as they may be available, they will be prepared to supply at current prices which in the meantime will be as follows, say Algiers 38/-, Marseilles 39/-, Port Said 40/-, but upon the understanding that their friends will continue to allow these other coals to be supplied to their steamers until exhausted, even after the Strike is over and shipments have been resumed from Cardiff. »
29 août 1900
A la Compagnie nantaise de navigation à vapeur : « Non, la grève d'une seule mine ne suffirait pas pour suspendre l'effet de nos contrats, mais quand un nombre important de mines cesse de travailler il en résulte nécessairement une situation telle que l'exécution des contrats en est affectée, ce qui est un cas prévu en nos accords et qui nous dégage momentanément de nos obligations. Actuellement la grève des employés du Taff Vale Railway a arrêté un nombre considérable de mines avec le résultat indiqué au paragraphe précédent et c'est pour cela que nous invoquons l'exemption prévue dans notre contrat. »
30 août 1900
A Dubuisson, Dunkerque : « Si la grève du Taff Vale Railway Co. empêche le charbon d'arriver au port de Cardiff, le résultat est le même que si le charbon n'était pas exploité du tout. Par suite de ladite grève, tout travail est pratiquement interrompu dans les vallées de Rhondda et d'Aberdare, c'est-à-dire dans presque tout le district produisant les meilleures qualités de charbon du Pays de Galles qui sont précisément celles dont nous avons l'habitude d'alimenter nos dépôts. »
31 août 1900
A Nederland, Amsterdam : « Nous avions dès la première minute de la grève songé au charbon américain mais il fallait au moins 6 semaines pour le faire arriver à Port-Saïd. Dans ces conditions nous avons dû frapper à des sources plus rapprochées, toutefois nous n'avons acheté que du charbon Newcastle et croyons que vous serez satisfait des résultats qu'ils donneront. »
17 septembre 1900
De Worms & Cie Marseille : Charbons américains. Livraisons aux clients relâcheurs.
26 septembre 1900
A la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : Transmission de la demande de M. Samuel & Co. de notification au règlement en vigueur pour le transit des vapeurs pétroliers par le Canal.
28 septembre 1900
A Worms & Cie Port-Saïd : « Sir Marcus Samuel s'est rendu à nos avis et s'est décidé à retirer l'action légale qu'il avait communiquée contre la Compagnie du Canal de Suez. Sur sa demande nous avons adressé à la Compagnie une requête tendant à la révision du règlement qui régit actuellement le transit des navires transitant avec du pétrole en vrac. »
D'H. Follin, Worms & Cie Le Havre : Circulaire aux capitaines n°224. Règlement du service journalier des équipages dans les ports.
1er octobre 1900
De Worms & Cie Port-Saïd : Eagle Coal Cy Ltd : Relevés mensuels entre janvier et septembre 1900 des livraisons de charbon et d'éclairages auprès de Worms & Cie, Cory et Royle.
5 octobre 1900
De Worms & Cie Marseille : Charbons américains. Livraisons au PLM et aux Messageries maritimes.
8 octobre 1900
A la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord : « À la suite de la grève des chemins de fer dans le Pays de Galles nous avons eu ou avons encore les différentes périodes suivantes :
1/ Celle pendant laquelle nous avons livré à nos clients de contrats et aux prix des contrats la totalité du stock de charbon de Cardiff que nous avions disponible lorsque la grève a commencé ;
2/ Celle pendant laquelle ce stock de Cardiff étant épuisé, nous leur avons livré aux prix indiqués par notre lettre du 27 août, les autres charbons que nous avions expédiés dans nos dépôts en vue de leurs besoins ;
3/ Celle pendant laquelle nous avons livré ou livrons à nos clients une proportion des nouveaux charbons de Cardiff que nous avons pu recevoir depuis. Cette période devra se prolonger jusqu'à complet épuisement des autres charbons expédiés pendant la grève et à ce moment-là seulement nous reprendrons les livraisons de Cardiff pur. »
10 octobre 1900
A Henri Goudchaux, Londres : « M. Émo est toujours dans les mêmes dispositions en ce qui concerne l'idée d'avoir un charbonnier continuellement à sa disposition. Or, vu l'emploi intermittent que nous comptons donner à "Haut-Brion" et qui nous engagera à l'envoyer plus tôt vers Bordeaux il ne peut compter beaucoup sur ce bateau. »
15 octobre 1900
A Worms & Cie Marseille : « Pourrions-nous dès à présent et jusqu'à épuisement de ces 2.800 tonnes faire des livraisons de seulement 1/3 Cardiff avec 2/3 charbons du Nord, mais en les donnant aux navires et en les facturant aux armateurs comme moitié Cardiff et moitié Nord ? Ce serait là évidemment un nouveau sacrifice que nous aurions à subir, mais si la chose est possible sans que les bords s'en aperçoivent et sans que des réclamations nous soient adressées nous considérons qu'il n'y a pas à hésiter (notre opinion s'appuie sur le fait que c'est surtout la question du prix qui produit les criailleries des armateurs). Il faut que les factures soient établies pour charbon Cardiff seulement car si on fait autrement cela pourrait inciter les clients à demander révision de nos prix pour les factures précédentes. »
17 octobre 1900
A Adolf Deppe, Anvers : « La marche que nous avons ainsi suivie est identique à celle que nous avons adoptée pendant la grande grève du Pays de Galles en 1898. Seulement en 1898 la grève avait duré 5 mois et vous aviez été trop heureux de profiter des mesures de précaution que nous avions prises et de recevoir les charbons dont nous avions constitué un stock dans nos dépôts. Par contre aujourd'hui après que nous avons pris exactement les mêmes mesures, il se trouve que la grève a avorté et n'a été que de courte durée et vous vous plaigniez que nous ayons pris les mêmes mesures que nous avons prises, il y a deux ans... Si notre stock de charbon du Nord dure aussi longtemps dans nos dépôts c'est que justement la grève s'est terminée plus rapidement qu'on ne l'avait supposé. »
3 novembre 1900
Au président du conseil d'administration de la Compagnie générale transatlantique, Paris : « Nous comptons mettre un premier navire à votre disposition à Philadelphie dans la première huitaine du mois de janvier prochain. Nous vous préviendrons toujours un peu à l'avance des navires que nous aurons l'intention de mettre à votre disposition et nous aurons soin également de faire parvenir à votre agent à New York l'avis nécessaire pour qu'il puisse préparer leur chargement à Philadelphie. »
6 novembre 1900
A Worms & Cie Marseille : « Notre Sieur Goudchaux, qui est à Londres, nous avise que l'accord n'a pas pu se faire sur l'admission de la maison L. Savon & Cie dans l'entente de Port-Saïd et qu'en conséquence, ainsi qu'il résulte des déclarations faites par MM. Savon au meeting tenu à Marseille le 30 octobre dernier, il n'y a pas possibilité d'établir une entente pour Marseille où chacun reprend sa liberté. »
9 novembre 1900
A Worms & Cie Port-Saïd : « Nous craignons qu'aucun arrangement ne puisse être conclu pour l'année prochaine entre les maisons de Port-Saïd et MM. L. Savon & Cie, et nous craignons que ces derniers ainsi que MM. Moxey Savon à Londres ne se décident à étendre aux autres maisons la guerre que jusqu'à présent ils n'avaient faite qu'à la maison Cory. »
12 novembre 1900
A Worms & Cie Marseille : « Lyon. Bordeaux est mieux placé pour arriver sur ce marché. Alors que les maisons de Marseille ne reçoivent généralement que les charbons de Cardiff, Bordeaux a eu de tout temps l'habitude de recevoir toutes sortes de provenance bon marché, Écosse, Lancashire, etc., et de les écouler dans l'intérieur à des prix que Marseille ne peut pas atteindre. Même pour le Cardiff, Bordeaux prend très volontiers des marques secondaires à des prix naturellement plus bas et il arrive même quelquefois ceci : lorsqu'une mine Cardiff est à court de tonnage, elle prend un bateau pour Saint-Nazaire ou pour Bordeaux et envoie la cargaison en consignation dans l'un ou l'autre de ces deux ports ; ces opérations ne se font jamais pour les ports rapprochés où l'on est fixé tout de suite sur leurs résultats, et de pareilles consignations ne se font jamais pour les ports de la Méditerranée. »
15 novembre 1900
D'H. Follin, Worms & Cie Le Havre, aux capitaines de la flotte. Circulaire n°225. « Nous référant à notre circulaire N°210 disant que tout officier constatant un flagrant délit recevra une gratification de F 50, nous vous informons qu'ayant remarqué que les rares délits constatés par les officiers sont généralement de peu d'importance, nous estimons que la somme indiquée ci-dessus est exagérée et nous avons donc décidé qu'à l'avenir cette gratification ne serait que de F 25, ce que nous vous prions de porter à la connaissance des intéressés. »
17 novembre 1900
M. H. Estier, Marseille : « Mon cher ami, je vous envoie la liste de nos dépôts de charbon ainsi que celle des prix correspondants. Si vous désirez traiter pour des charbons américains, le nôtre (New River) est incontestablement supérieur à tout ce qu'on vous offre et je vous ferai volontiers une proposition. Dans ce cas, dites-moi, à peu près quelle quantité vous prendriez en 1901, vu que l'Américain n'étant pas encore entré dans la pratique courante il faut que nous sachions un peu où nous allons et à quoi nous nous engageons. »
19 novembre 1900
A MM. E. de la Brosse & Fouché, Nantes : « Voici le résultat de nos expériences au sujet des charbons indiens. Depuis déjà pas mal d'années, l'élévation du prix des charbons de Cardiff dans les stations d'Indochine, élévation due souvent au grand prix de fret qu'on avait à payer pour le transport, mais surtout à la hausse des charbons au port d'embarquement, a conduit les compagnies de navigation à chercher d'autres ressources pour leurs approvisionnements, et le charbon indien a été au premier rang de ces nouvelles ressources. Il est universellement admis que ce charbon est de qualité inférieure et ne peut être utilisé que par les navires qui en ont l'habitude. La compagnie des Messageries maritimes qui, surtout pendant l'année courante, s'est vue forcée d'en employer des quantités importantes pour échapper aux prix ruineux de Cardiff nous dit que, grâce à l'expérience que ses bords ont aujourd'hui acquis, elle n'estime qu'à 30 ou 40%, l'excédent de consommation par rapport au Cardiff. La Compagnie des Chargeurs réunis, à qui nous venons d'en faire faire un essai, nous a informés que pour elle cet excédent était de 100% et qu'elle n'en reprendrait plus. » Le bord s'est habitué à ne brûler que du Cardiff.
21 novembre 1900
A Wm Stapledon, Devon : « As you are aware the two firms (Mrs. Cory & Mrs. Savon) which had worked together for 30 years separates at the end of the last year. M. Savon who used to act for M. Cory Bros. in the Canal starting for their own account and M Cory Bros. opening their own establishment there. Then M Moxey who had been M Cory London manager left them and entered into partnership with M Savon and to make matters worse Mr. Cory Bros. began proceedings in the Egyptian courts against M Savon contending that the later have not the right to trade in the Suez Canal for a period of 10 years and making as I understand very serious and heavy claims against their former agent. »
24 novembre 1900
A Worms & Cie Alger : « Nous vous prions de voir la direction du PLM chez vous et de lui demander si nous pourrions lui soumettre utilement des offres pour un ou plusieurs chargements de charbon New River qui est de beaucoup supérieur, sans aucune contestation possible à celui qui vient d'arriver dans votre port par "Ferndane". »
26 novembre 1900
A M. Borias, secrétaire du Syndicat des usines de l'Ouest, Paris : « Nous vous prions de remarquer que le charbon que nous vous fournirions, le Wearmouth, dont nous avons le monopole est un des tout premiers charbons du Durham et que nous le fournissons depuis plusieurs années à un grand nombre d'usines de France, etc. et notamment aux usines de Bordeaux, Marseille, Lyon, Toulon, Naples, etc. qui en ont toute satisfaction. » H. Goudchaux semble chercher à développer ses ventes de charbon à gaz.
Décembre 1900
De Worms & Cie Marseille : Charbons américains. Livraisons entre le 16 mars et le 18 décembre.
5 décembre 1900
A James Burness & Sons, Londres : « Trieste et Fiume. M. Barry seems to be making some good progress with the Austrian owners, although we can not say whether the contracts of much which he has obtained or which have been promised, will be practical value but in any case it is something gained that we have now made a start with them and that our name and those of our friends will become know in those ports. » Aug. Barry est en effet en Autriche Trieste.
6 décembre 1900
A Worms & Cie Alger : Confidentiel. « C'est le 20 courant que les soumissions doivent être remises pour le contrat de la Marine française dans votre port. Pendant 6 ans, de 1892 à 1898, nous avons eu ce contrat pour des charbons anglais. En 1898, le cahier des charges ayant été modifié et les combustibles d'origine française étant seuls admis, nous sommes de nouveau devenus titulaires du marché pour les briquettes Delmas. Il y a donc en tout neuf ans que nous sommes les fournisseurs de la Marine à Alger. Étant donné que l'entente existe toujours entre les maisons d'Alger pour qu'elles respectent les clientèles les unes des autres, nous croyons que cette clientèle de la Marine française est au premier rang parmi celles que nous pouvons demander à nos voisins de respecter. Très probablement, les tentatives qui pourraient être faites pour nous l'enlever n'aboutiraient à aucun résultat, vu que, d'après notre contrat actuel, la Marine est obligée si elle ne traite pas de nouveau avec nous, à nous prendre et à nous payer la totalité des 4.000 tonnes qui nous resteront en stock à l'expiration de ce contrat. Nos voisins devront comprendre que si les choses se passaient ainsi, le contrat qu'ils obtiendraient serait pour eux un rêve vu que ces 4.000 tonnes seront très probablement bien plus que suffisantes pour les besoins de la Marine pendant trois ans. »
8 décembre 1900
A Worms & Cie Marseille : « Nous n'avions pas attendu jusqu'à maintenant pour savoir que la dernière heure des charbons américains avait sonné ou à peu près. En ce qui nous concerne, nous comptons néanmoins en faire encore à Marseille en 1901. Nous vous adresserons sous peu la copie d'un contrat que nous avons passé avec les Messageries pour 40.000 tonnes, d'au moins 30.000 de New River. De plus, en attendant que nous terminions définitivement avec la P&O au retour de son "Président", nous nous sommes mis d'accord avec cette Compagnie sur le principe que nos livraisons à partir du 1er janvier consisteront en New river. En vue de tout cela, nous nous occupons activement de vous charger un premier navire sans le plus petit retard. »
A la Société de navigation à vapeur du Lloyd autrichien, Trieste : Suite à information donnée par Aug. Barry selon laquelle la Société a décidé de traiter avec la Maison pour Zanzibar, celle-ci lui remet 2 exemplaires du contrat pour signature ; « Nous nous rappelons toujours les relations que nous avons eu le plaisir d'entretenir avec votre Société dans le passé, nous nous réjouissons de les voir reprendre aujourd'hui et nous mettons tous nos efforts à vous engager à leur donner encore plus de développement dans l'avenir. »
12 décembre 1900
A divers : « Par suite de la baisse dans le cours des frets au départ de Cardiff ainsi que des tendances meilleures qui se manifestent dans le marché des charbons du Pays de Galles la Maison Worms peut baisser ses prix de contrat à Port-Saïd. »
14 décembre 1900
A Worms & Cie Port-Saïd : « Alexandrie office. Nous notons les conditions dans lesquelles vous avez fait cette installation et nous voyons avec plaisir que vous êtes dès à présent en mesure d'y accepter la consignation des navires. MM. Samuel ont avisé M. Goudchaux qu'ils allaient vous consigner l'un de leurs bateaux qui sera prochainement à Alexandrie. »
A Adolf Deppe, Anvers : « Nous avons maintenant notre propre maison à Alexandrie et si vous pouvez lui donner la consignation de vos vapeurs cela nous fera grand plaisir. »
De Mann, George & Cie, Londres : Charte-partie avec la Compagnie nantaise de navigation à vapeur concernant le "Caledonia".
22 décembre 1900
A Farell, Londres : Buenos Aires « Our bunkering business is so small and the Royal Mail is such a jewel in that business that we should most keenly feel its loss and cannot reconcile ourselves to the idea of losing. » La Maison doit compter à Buenos Aires avec deux outside concurrents. Il semble qu'il s'agisse de recevoir les mains libres pour le prix de la part de Wilson Sons & Co. Ldt to have free hands to meat competition from outside the combination en vertu de la clause 7 des arrangements.
26 décembre 1900
Décès de Célestine Cahen, veuve de Léon Goudchaux : Faire-part. Née vers 1822, elle est la mère d'Henri Goudchaux. Sa fille est l'épouse de Théophile Worms et la mère d'Émile Worms, lui-même père de Roger Worms.
27 décembre 1900
A M. Borry, Trieste : « Fratelli Cosulich. Si comme nous l'espérons nous obtenons (du meeting de Londres) l'autorisation de faire 30/- avec ristourne de 1/-, MM. Cory auront du coup la faculté d'offrir les mêmes conditions et nous comptons que MM. Cosulich donneront à nous l'Àustro Americana et à Cory leur flotte qui leur appartient en propre sans qu'ils soient obligés de se rabattre sur le Kohlen Depot. Notre raison pour qu'il en soit ainsi est le danger que nous voyons à l'extension que le Kohlen depot cherche à prendre. C'est un danger permanent pour les propriétaires de dépôts. »
Conteneur |
B-A |
Informations portées sur les bordereaux d'archivage |
W/210 |
1044 |
- Service charbons - War and Strikes. Taxes sur les contrats (1898-1915) |