1867.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1867, dans :
- les copies de lettres à la presse du 31 décembre 1866 au 28 janvier 1867 ; du 28 janvier 1867 au 19 février 1867 ; du 19 février 1867 au 16 mars 1867 ; du 16 mars 1867 au 10 avril 1867 ; du 10 avril 1867 au 6 mai 1867 ; du 6 mai 1867 au 1er juin 1867 ; du 1er juin 1867 au 1er juillet 1867 ; du 1er juillet 1867 au 25 juillet 1867 ; du 25 juillet 1867 au 20 août 1867 ; du 20 août 1867 au 17 septembre 1867 ; du 18 septembre 1867 au 16 octobre 1867 ; du 16 octobre 1867 au 11 novembre 1867 ; du 11 novembre 1867 au 4 décembre 1867 ; du 4 décembre 1867 au 31 décembre 1867 et du 31 décembre 1867 au 25 janvier 1868,
- et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.
Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :
- "Historique de la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
- "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
- "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
- "Historique charbons (1857-1874)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd (1857-1874)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec la P&O, Burness, Stapledon (1861-1875)", classé en 1948
A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :
- des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
- des annuaires et études notariales...
- de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
[Document pluriannuel]
1867-1868 : Registre des navires.
[Information sans date précise]
Depuis assez longtemps, Hypolite Worms fait des ventes assez importantes de briquettes et de brai et cherche à étendre sa distribution de brai aux houillères françaises.
3 janvier 1867
Aux chemins de fer de Madrid à Saragosse et à Alicante : Proposition pour fourniture de 6.000 tonnes à Alicante ou Carthagène sur 3 mois.
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Accuse réception d'un ordre de neuf chargements d'environ 500 tonnes chacun pour Port-Saïd sur 3 mois.
A Eugène Cellier, Hambourg : « Quoique notre navigation ait été assez active pendant toute la saison, la réduction du prix des transports a beaucoup réduit les bénéfices que nous aurions recueillis si nous n'avions pas été troublés par la concurrence. Je m'occupe en ce moment de trouver un steamer de 900 à 1.000 tonnes de lourd que j'ai l'intention de faire naviguer pour le charbon, mais, qui pourra, dans les moments où la marchandise sera abondante, renforcer la ligne de Hambourg et ne pas laisser à nos concurrents la part aussi large qu'ils pourraient désirer au moyen de leurs grands bateaux. » La navigation a été assez active pendant toute la saison, mais réduction des prix de transports par suite concurrence a réduit les bénéfices.
4 janvier 1867
A F. Smits, Saint-Nazaire : « Je m'empresse de répondre à votre lettre du 3 courant, que vous m'adressez sous les auspices de M. F. Gill, du Havre. Vous me demandez si je n'étais pas disposé à monter une ligne de bateaux à vapeur entre le Havre, Saint-Nazaire et Portugal et Andalousie, ou bien de Cardiff à Saint-Nazaire et Portugal. Cette combinaison ne peut me convenir parce que je n'ai aucun de mes bateaux à vapeur disponible et que même je suis obligé d'augmenter mon matériel pour faire face aux besoins des lignes régulières déjà établies. Je vous remercie, néanmoins, de vos ouvertures et vous prie de recevoir... »
6 janvier 1867
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Le but de la présente est de vous entretenir spécialement de mon idée d'acheter un bateau à vapeur à Londres pour l'employer au transport des charbons entre l'Angleterre et Bordeaux et le charger au retour sur Hull, Londres, Hambourg, Anvers, etc., avec diverses marchandises. Le capitaine Lemonnier, de mon steamer "Isabelle", doit arriver à Londres mardi prochain, le 8 courant. Il a été chargé d'examiner les steamers en vente à Londres du tonnage de 800 à 1.000 tonnes de port (en charbons) et de faire un choix s'il y a un vapeur qui puisse nous convenir. Principalement, il doit examiner le "Sea Queen" qui est du tonnage voulu et m'est offert à de bonnes conditions. Je viens vous prier de demander, dès la réception de la présente, à M. Copley de vouloir bien dire à son capitaine d'armement de se tenir prêt à aller à Londres pour examiner, avec le capitaine Lemmonier, les vapeurs [...]. »
9 janvier 1867
A T. C. Muston, Hte Worms Gênes : « M. Cruzel, de concert avec vous, verra par lui-même s'il y a intérêt et opportunité pour moi de continuer la maison de Gênes. Il s'occupera en même temps de la liquidation des anciennes affaires. Comme M. Campart va se trouver sans beaucoup d'occupation, je compte l'envoyer à Naples. J'expédie dans ce port 15.000 tonnes charbon pour la Compagnie du Gaz et environ 12.000 tonnes charbon pour le Chemin de fer romain. »
10 janvier 1867
A Lazard Frères, rue de l'Échiquier, Paris : « J'ai expédié, pour compte de maisons de Hambourg et de Bordeaux, des quantités assez importantes de fontes d'Écosse, qui ont été embarquées à Bordeaux pour San Francisco sur des navires à voiles, obtenus à un fret avantageux, et je ne doute pas que ces affaires aient produit un bon résultat. S'il vous convenait de faire ces affaires directement avec moi, je suis en mesure de vous offrir d'excellentes conditions, et je serai heureux d'avoir un entretien avec vous à ce sujet. Je suis certain que nous pourrons entamer des relations qui prendront une bonne extension. »
11 janvier 1867
A Geo & A. Herring & Cie, Londres : « J'ai l'intention de faire l'acquisition d'un steamer du port de 800 à 1.000 tonnes pour l'employer au transport des charbons entre l'Angleterre et Bordeaux et pour l'affecter, au retour, à ma ligne de Londres avec diverses marchandises (Anvers, Hambourg, Hull, Glasgow, etc.). Auriez-vous sous la main une personne de toute confiance qui connaisse bien les steamers et qui pourrait examiner à fond et porter un jugement sur un des steamers en vente à Londres ? Si je me décide à prendre l'un des vapeurs qui sont à vendre sur votre place, cette personne me serait de grande utilité. »
12 janvier 1867
A T. C. Muston, Hte Worms Gênes : « Dans ma précédente lettre, je vous ai exprimé mon désir de vous conserver comme agent à Gênes et vous placer comme j'aurai dû le faire dès le début des affaires. Quant à M. Campart, je lui offrais d'aller à Naples, sa présence à Gênes n'étant plus nécessaire. Il résulte de votre lettre du 10 courant que ni vous ni M. Campart n'acceptez ces propositions et que vous désirez continuer les affaires pour votre propre compte. Ne redoutez de ma part aucun empêchement à Gênes, puisque je liquide ce n'est pas pour recommencer, et je verrais votre établissement avec d'autant plus de plaisir que, outre la satisfaction que j'aurais de vous voir réussir, tant pour l'intérêt que je vous porte ainsi qu'à M. Campart, mais aussi avec l'espérance de pouvoir rentrer plus tard dans la somme importante que vous me devez. M. Cruzel va donc aller à Gênes pour liquider. Je suis convaincu que vous le seconderez avec tout votre zèle. »
13 janvier 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : H. Worms a changé d'opinion sur l'idée de Schacher. « Il vaut mieux ne pas acheter de steamer en ce moment, mais de continuer comme par le passé à affréter des anglais à de bonnes conditions étant donné le fret réduit auquel on peut avoir les vapeurs anglais, les bénéfices seront peut-être moins importants mais plus certains, étant donné les aléas auxquels on est exposé avec un navire neuf. » (Incertitude sur sa marche et ses défauts.) H. Worms croit d'ailleurs qu'il a un emploi plus lucratif dans d'autres opérations de la maison de Bordeaux.
14 janvier 1867
A MM. Zarzini, Rome : « Le contrat avec le gouvernement vous est enfin resté. Veuillez m'en adresser une copie afin que je puisse l'examiner et me dire les mesures que vous prendrez pour l'exécution. »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Achat de steamer. « Ma lettre d'hier vous donnait toute mon opinion. Terminez donc quelques affrètements à l'année bon marché, et réservez-vous des frets de sortie pour Londres, Hambourg, Anvers, etc. Ce sera le meilleur moyen de gagner de l'argent et le plus sûr. »
16 janvier 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Affrètement d'un navire par Hte Worms Cardiff pour le transport de diverses marchandises (planches, autres bois de construction, traverses et autres matériaux) de Bordeaux à Port-Saïd. Disposant sur le vapeur de 2/300 tonnes, H. Worms fait des offres à divers chargeurs. « Je connais ici toutes les maisons et compagnies qui peuvent avoir des matériaux ou marchandises à expédier pour cette destination. Le vide de votre vapeur devra être chargé de charbon faute de marchandises, je pourrai vendre le charbon de Cardiff. En écrivant à MM. Savon, vous pouvez leur dire que vous désirez remplir votre navire et de vous indiquer la dimension et les prix des planches et autres bois rendus à Port-Saïd. » Pour combler le vide le bateau emporte en outre 159 tonnes de charbon de Cardiff, (le charbon n'est pas vendu). Savon Frères font les déchargements pour Borel Lavalley & Cie. Il semble que le bateau en question soit l'"Elan" ou "Clan"- voir "Isabellas". Le charbon emporté à Port-Saïd est une partie de celui embarqué à Cardiff et qui n'est pas débarqué à Bordeaux. Le vapeur doit partir fin janvier.
A J. F. Cail & Cie, 48, quai Billy, Paris : « J'ai l'honneur, Messieurs, de vous informer que, le 31 janvier courant, je dois expédier de Bordeaux pour Port-Saïd un grand vapeur sur lequel j'ai encore 2 à 300 tonnes de place disponible. Veuillez, je vous prie, me dire si vous avez quelques marchandises à expédier à cette destination, je puis vous offrir des conditions de fret, qui vous reviendront beaucoup moins cher que par la voie de Marseille. Dans le cas où vous voudriez utiliser mon offre, vous pourrez vous adresser soit à Paris, 7, rue Scribe, soit directement à ma maison de Bordeaux, 21, rue Pavé des Chartrons. » Même lettre à MM. E. Gouin & Cie, à Paris.
18 janvier 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Savon Frères ne vous donneront pas de marchandises car ils ont eux-mêmes un départ chaque semaine de Marseille à Port-Saïd, et ce que vous pouvez espérer c'est de faire une affaire en bois, soit planches et autres bois de constructions, qui sont meilleur marché à Bordeaux qu'à Marseille. »
19 janvier 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : P&O « Je ne veux pas prendre de marchandises pour Alexandrie, ce serait faire une concurrence aux Messageries impériales et je ne le ferai dans aucun cas... Je ne vois aucun inconvénient à ce qu'il [M. Perrier] s'occupe de vous chercher de la marchandise pour Port-Saïd mais je ne veux pas qu'il se mêle de faire de la concurrence aux Messageries impériales. »
22 janvier 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Port-Saïd. P&O « J'ai été à la Compagnie de l'isthme de Suez et chez toutes les compagnies qui peuvent avoir des marchandises pour Port-Saïd mais personne n'a rien à me donner. Je n'ai pas d'objection à ce que vous preniez à Bordeaux des marchandises directement pour Alexandrie, seulement ne faites pas d'annonces pour ce port ; je ne veux pas faire de la concurrence aux Messageries impériales. »
24 janvier 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Port-Saïd. « Inclus documents et facture du steamer "Elan"... J'ai fait assurer... ainsi que le charbon de Cardiff à Port-Saïd, je retournerai donc une partie de la prime sur la quantité de charbon que vous débarquerez à Bordeaux et qui n'ira pas à Port-Saïd. »
25 janvier 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Lucien" charge et aura son plein avec 150/200 tonnes pour Hambourg. Les Hambourgeois vont toujours au Havre et il est à craindre qu'ils n'abandonnent pas encore notre ligne de Bordeaux à Hambourg. La concurrence espagnole a cessé ses annonces à Bordeaux, il n'en est pas de même au Havre. »
26 janvier 1867
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Port-Saïd. « "Isabellas" va à Port-Saïd pour compte de M. Cruzel ; vous n'avez donc plus de navire à chercher pour Cruzel. »
31 janvier 1867
A la Compagnie anonyme de navigation mixte, Marseille : « J'accepte la proposition que vous me faites et m'engage à vous livrer trois chargements de charbon de Cardiff au prix de F 22 sous vergues à Alger, livrables dans les mois de février, mars, avril. Les navires seront de 250 à 400 tonnes et je ferai en sorte qu'il y ait autant que possible un intervalle d'au moins 3 semaines entre chaque navire. Ce prix, avec la rareté des navires pour ce port en ce moment, n'est certes pas lucratif et ce n'est pas le bénéfice de cette affaire qui m'a engagé à accepter votre proposition, car il est probable que je ferai une affaire nulle, mais c'est le vif désir de recommencer les affaires avec vous et l'espoir d'autres ordres importants. »
9 février 1867
A M. Labosse, Gênes : « Je serai certainement désireux de me débarrasser de l'usine de Turin et je serai de bonne composition pour le prix si je trouve un acheteur solvable. »
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Au sujet de la loi en vigueur depuis le 1er janvier qui abolit les droits du tonnage sur les navires anglais. « C'est une économie qui doit nous profiter et diminuer les frets. »
12 février 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Port-Saïd. Adressez vos instructions et documents à Savon Frères à Port-Saïd. Cette maison fait les déchargements pour Borel Lavalley et vous pouvez être sans crainte. Les lettres pour Port-Saïd partent les 8, 18, 28, de chaque mois de Marseille par Alexandrie et mettent trois semaines environ. Le vapeur arrivera donc avant votre lettre, vos instructions et les documents à Port-Saïd. Il y a bien un télégraphe mais les dépêches [...] coûtent F 50 ou F 60. Vous me remettez le connaissement pour 159.865 kilos charbon. MM. Borel Lavalley qui m'avaient promis de prendre le charbon ne veulent le payer que F 37,50 et encore ils ne veulent s'engager. [...] M. Cruzel a déjà vendu du charbon à Port-Saïd. Je lui demande le nom de son client pour lui faire une offre. Dans tous les cas, le vapeur arrivera avant les lettres et connaissements. Le charbon devra donc être mis à terre jusqu'à ce qu'on ait trouvé à le vendre. »
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « J'ai trois vapeurs attachés au service de Cardiff, Sunderland et Bordeaux et j'ai fait un arrangement avec les armateurs d'après lequel ceux-ci me tiennent compte de la moitié des droits réduits. Deux vapeurs qui vont à Dieppe sont obligés de me rembourser ces droits en entier... Je crois que vous ferez bien de proposer la même transaction et M. Pring la fera sans doute accepter par les armateurs du Bebside. »
A Paul Cruzel, Paris : Port-Saïd. « J'ai à bord d'un vapeur parti hier de Bordeaux 159 tonnes de charbon de Cardiff extra criblé, que je pourrai laisser au prix avantageux de F 42, sous vergues, à Port-Saïd et même au besoin à F 40. Veuillez proposer ce petit lot de charbon, dès la réception de la présente, à votre client s'il est à Marseille et s'il a une saison seulement à Port-Saïd, donnez-moi de suite l'adresse afin que je lui propose ce charbon de suite. »
15 février 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Elan". « Inutile que vous chargiez Savon de vendre le charbon, il n'y a guère que deux maisons qui puissent vous le prendre soit Borel Lavalley & Cie et le client de Monsieur Cruzel. »
Mars 1867
H. Worms et Hantier Mallet & Cie achètent le steamer "Neptune", rebaptisé "Marguerite", du prénom de la petite-fille d'Hypolite Worms.
9 mars 1867
A la Société générale des chemins de fer romains, Naples : Proposition pour la fourniture de combustible pendant 4 mois.
11 mars 1867
A MM. Zarzini, Rome : « Je vous accuse réception de votre lettre du 7 courant par laquelle vous m'annoncez qu'enfin le contrat avec le gouvernement pontifical a été signé. »
14 mars 1867
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « M. Denau a envoyé une circulaire aux négociants de vin à Bercy, offrant de prendre la marchandise pour Bercy de Bordeaux par vapeur à F 28,50. Cette combinaison n'est pas encore bien connue des négociants de Bercy mais, à ce prix, nous aurons tous les vins pour Paris et c'est une affaire très importante. Ce que je viens de vous dire m'a été confirmé par MM. Ernest Laurent et Rambaud, à Paris, qui ont déjà expédié des vins par notre ligne. Cette combinaison est très importante et nous donnerait tellement de marchandises que notre ligne ne serait plus suffisante. Il faudrait un vapeur qui ne ferait que ces voyages entre Bordeaux et Le Havre. J'ai justement l'offre de MM. Battier et Edwards d'un bateau à vapeur en vente à Londres. »
15 mars 1867
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Ce matin j'ai reçu une lettre de M. Grandchamp qui m'annonce avoir acheté un steamer à Hull et me prie d'adresser des remises pour votre compte à Monsieur Josse. » C'est un petit steamer destiné à compléter sa ligne.
16 mars 1867
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Vous avez écrit à Battins & Edwards pour avoir des renseignements sur le navire proposé par eux, et s'ils sont comme vous le désirez, vous enverrez une personne, et probablement vous-même, pour examiner ce steamer en détail. Grandchamp a traité à Hull pour un petit steamer pour compléter sa ligne. Il l'a payé £ 4 800. Je ne connais pas la jauge du navire mais il ne porte pas plus de 300 tonnes de lourd. J'avais écrit à Josse pour, s'il allait à Londres, examiner le steamer de Battins, mais, n'ayant pas de ses nouvelles, je présume qu'il n'a pas été à Londres. Il est entendu que, si vous faites l'acquisition de ce steamer, j'en conserverai les 2/3 en propriété et vous en aurez la direction dans les termes de notre accord pour les autres. Je serai absent huit jours, je vais à Gênes. »
25 mars 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Achat de steamer. « Le bateau que M. Mallet va probablement acheter sera attaché comme les autres à la maison du Havre. Seulement ce sera un bateau qui ne fera pas partie du service régulier et qui, chaque fois qu'il n'y aura pas de marchandise pour notre ligne du Havre et Hambourg, ira charger du charbon pour vous et, à la sortie, chargera pour Londres, Anvers, etc., aux conditions qui seront établies ultérieurement. Quant aux deux steamers de Moller, dont vous me parlez, M. Mallet s'en occupera également si celui de Battens & Edwards ne peut convenir. M. Mallet a les circulaires de Moller et de Moss. Il ne s'agira plus d'un voyage d'essai, mais l'achat se terminera de suite sur place. »
26 mars 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Le vapeur offert par Batten Edwards est paraît-il déjà vendu. Monsieur Mallet va examiner les autres steamers qui sont en vente. »
28 mars 1867
A Frédéric Mallet, chez MM. Buttins & Edwards, Londres : "Neptune". « J'ai reçu hier soir votre dépêche ainsi conçue : "Pense acheter demain steamer parfaitement convenable à tous égards moyennant onze mille livres. Envoyez-moi lettre de crédit de sept mille livres chez Buttins et Edwards." Pour éviter des commissions de banque, j'ai préféré vous adresser des valeurs. Si vous traitez de l'achat du steamer, vous pourrez, si cela est nécessaire, vous présenter chez Ed. Lazard, 11 Morgat Street, qui vous escomptera ces valeurs sans commissions. [...] Si, comme vous le pensez, vous avez fait une bonne affaire en achetant ce vapeur, il nous sera d'une grande utilité pour renforcer notre ligne qui, par moment, devenait insuffisante pour les besoins du commerce. »
30 mars 1867
A Battens & Edwards, Londres : « Monsieur F. Mallet m'annonce avoir terminé l'achat du steamer "Neptune" pour la somme de £ 11.000 et d'avoir remis à son vendeur hier un acompte de £ 3 300. »
1er avril 1867
A [Hantier Mallet & Cie], Le Havre : « Je suis favorisé de votre amicale du 30 du mois dernier. Vous avez terminé l'achat du steamer "Neptune". Si vous n'y voyez pas d'objection, je désirerais que vous donniez au nouveau steamer le nom de "Marguerite", c'est celui de ma petite-fille et sa mère verrait avec plaisir le steamer porter son nom. »
2 avril 1867
Au président de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : Proposition pour livraison à Port-Saïd de 1.000 tonnes (500 en Cardiff et 500 en Newcastle) ou pour fournitures à Port-Saïd sur les bases adoptées avec Borel Lavalley & Cie et avec les Messageries maritimes.
3 avril 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Vous êtes encombré de marchandises pour le Havre et Hambourg ; le "Neptune" aura donc un bon emploi dès qu'il pourra commencer sa navigation. »
A Thiollière & Cie, Saint-Chamont : « Il n'y a que quelques mois que je connais la maison P. L. Lamour & Cie, à Bordeaux, qui m'a fait faire une certaine quantité d'affaires avec les premières maisons de la place de Barcelone. Je ne connais pas autrement leur capacité et honorabilité mais le fait qu'ils ont la clientèle des premières maisons de la place m'inspire assez de confiance pour mettre entre leurs mains mes affaires à Barcelone. »
5 avril 1867
A la Compagnie anonyme de navigation mixte, Marseille : « Je vois avec plaisir que vous acceptez le navire que je vous propose pour Oran... Je recommande à mon agent de ne pas dépasser 350 tonnes. Je cherche également un navire pour Alger devant partir le mois courant. Pour le mois prochain, je vous offre un navire pour Oran et un pour Alger. »
A Paul Cruzel, Paris : Valéry. « Je lui ai affrété un navire pour Nice et un autre pour Bastia. »
6 avril 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Neptune". Ce vapeur va s'appeler "Marguerite". Il est arrivé hier au Havre. Monsieur Mallet presse les formalités de francisation et les expériences des chaudières. Il espère vous expédier ce bateau dans le courant de la semaine prochaine. N'envoyez donc pas le "Brancepeth" à Hambourg si vous devez manquer de fret la semaine suivante. »
A Hte Worms Cardiff : Port-Saïd. « Vous vous occupez de cet ordre. D'autres maisons de Cardiff ont également des ordres pour cette destination. »
8 avril 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Brancepeth" est attendu et vous faites votre possible pour trouver à ce vapeur une sortie pour Anvers ou Hambourg pour qu'il ne vienne plus avec du charbon. »
9 avril 1867
De la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : « J'ai l'honneur de vous confier l'achat et le transport jusqu'à Port-Saïd, sous palan, de 1.000 (mille) tonneaux de mille kilogrammes de charbons à vapeur en roches, savoir : 500 tonneaux Cardiff et 500 tonneaux Newcastle pris aux premières mines de la liste du gouvernement, extra-criblés. Vous aurez à diviser cette commande en deux chargements qui devront être rendus à Port-Saïd avant le 30 mai. »
10 avril 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Brancepeth" n'ira pas à Hambourg, mais vous faites votre possible pour trouver une sortie pour Anvers... Le ciel politique s'obscurcit, on est très à la guerre aujourd'hui et je dois vous recommander de limiter vos affaires, de ne pas faire venir plus de charbon qu'il ne vous faut... »
11 avril 1867
Au président de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : Accord de Worms sur l'ordre donné pour 1.000 tonneaux de 1.000 kilos en 2 chargements et précisions sur les conditions d'exécution.
15 avril 1867
Entre H. Worms et Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Attendu l'insuffisance du matériel naval actuel appartenant tant à M. Worms qu'à MM. Hantier Mallet et Cie et ce, malgré l'adjonction déjà faite du steamer "Isabelle", les soussignés sont convenus d'un commun accord de faire l'acquisition d'un nouveau steamer à hélices et en fer. A cet effet, pleins pouvoirs ayant été donnés à M. Mallet, ce dernier a acheté, pour compte des parties, le steamer anglais "Neptune", actuellement francisé sous le nom de "Marguerite". » [NB : Un document au contenu pratiquement similaire, mais non daté, semble avoir servi de base à celui-ci.]
16 avril 1867
Au Chemin de fer Paris à Lyon, Paris : Vente de 1.200 tonnes à livrer à Alger pour réseau de l'Algérie.
19 avril 1867
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Cellier & Paran vous informent que les propriétaires du "Paris" et du "Hambourg" sont décidés à cesser leur navigation et mettent en vente les deux bateaux. Vous désirez profiter de cette circonstance et empêcher que ces bateaux ne soient rachetés par la concurrence, pour faire [faire] une ouverture à Perlbach et voir s'il est possible de trouver une combinaison pour arriver à une entente. J'approuve entièrement vos idées et j'attends avec impatience ce que Cellier & Paran vous diront de leur entretien avec nos concurrents mais je ne suis pas d'accord avec vous sur les démarches que vous m'engagez à faire près de MM. Albrecht. Je crois qu'il vaudrait mieux attendre la réponse de Hambourg. Les Albrecht n'ont aucune autorité pour prendre une décision, ils sont simplement les agents de Perlbach, ils n'ont point d'intérêt dans les bateaux et je suis persuadé qu'ils ne seconderont en aucune manière notre désir d'en venir à un arrangement. »
20 avril 1867
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Accuse réception de leur commande : 1 chargement charbon Cardiff, plus 1 chargement de Newcastle.
26 avril 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Les steamers "Hambourg" et "Paris" qui nous faisaient la concurrence sont en vente et Monsieur Mallet voudrait empêcher qu'Albrecht en fasse l'acquisition avec Robinson pour redoubler la concurrence entre Bordeaux et le Havre. »
1er mai 1867-30 juin 1867
Journal de comptabilité.
2 mai 1867
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « "Marguerite" est arrivée hier à Hambourg où il doit passer au dock. »
14 mai 1867
A H. Fletcher, Esq. Secretary, the Crown Preserved Coal Co. Ltd. : Lettre signée et écrite en anglais par « Monsieur H. Goudchaux of H. Worms' Cardiff » au sujet de l'exécution d'un contrat. H. Goudchaux est à Paris pour quelque temps.
29 mai 1867
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « J'ai réussi à traiter avec le Chemin de l'Ouest et pour deux années de gré à gré pour 30.000 tonnes par année... C'est le 3 du mois prochain qu'il faut que les soumissions pour la fourniture du charbon du Pays de Galles soient déposées. Il y a deux contrats l'un de 62.000 tonnes pour deux années (pour Dieppe, Havre et Honfleur) l'autre de 48.000 également pour deux années (Cherbourg, Saint Malo, Brest)... je vais examiner les conditions du cahier des charges et avant d'établir mon prix je serai bien aise d'en conférer avec vous. »
31 mai 1867
A Borel Lavalley & Cie, Paris : « J'ai transmis à mes agents en Angleterre votre commande de 3.300 à 3.500 tonnes de charbon à expédier d'ici le 16 juillet... »
5 juin 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Herring & Cie. La maison Blackwell & Cie, de Bombay, dans laquelle Ch. Herring (anciennement de la maison de Londres) s'occupe de vos traverses, c'est une bonne maison qui mérite toute confiance. 1°) Il ne faut jamais les autoriser à vendre au mieux de vos intérêts, cela ne vaut rien. 2°) En vendant rendu à Bombay, vous vous exposez à une extrême fluctuation dans le prix du fret pour Bombay. Surtout si vous êtes obligé de charger des navires en plein pour cette destination, on vous demandera un fret exorbitant, tandis que si vous pouvez vous contenter de la place restée vide sur les navires qui chargent diverses marchandises, vous pourrez obtenir de bonnes conditions. Là aussi la maison Blackwell est mieux placée que vous pour le fret, par suite de son grand commerce avec les Indes et il pourrait peut-être même lui convenir de prendre le fret à sa charge en vous achetant les traverses F [...] à Bordeaux. »
7 juin 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Blackwell. Pour le moment les navires qui partent pour Bombay de Bordeaux ont souvent des vides et vous espérez obtenir du fret bon marché. Seulement cet état des choses ne durera pas toujours et pour le cas d'un contrat je vous ai prévenu d'avance car vous pourriez vous exposer à de terribles mécomptes à cause du fret. Je vais demander au Chemin de fer de l'Ouest les 3 questions que vous me faites sur le créosotage des traverses. Les Anglais qui ont des traverses du nord emploient ce système de préparation exclusivement, mais pour les traverses en pin l'injection vaut beaucoup mieux. Envoyez donc des traverses injectées à Bombay et expliquez ceci à M. Herring. Il ne faut pas penser à faire l'opération au créosote en Angleterre, cela coûterait trop de frais. »
10 juin 1867
A la Compagnie des chemins de fer de [Saragosse] à Alicante et Madrid : Volonté de renouer anciennes relations interrompues depuis plusieurs années.
19 juin 1867
A l'ingénieur en chef du matériel et de la traction des chemins de fer de la Haute Italie, Turin : « Notre procès se trouve terminé grâce à la bienveillante intervention de Paulin Talabot, et il a eu la bonté de me donner un ordre à commission de 16.000 tonnes charbon Cardiff à expédier à votre compagnie en 1867 et 1868... »
24 juin 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Robinson. Je prie MM. Hantier Mallet & Cie de faire à M. Robinson les deux propositions dont vous me parlez et désire naturellement qu'elles aboutissent à un arrangement quelconque qui pourrait concilier toutes les parties intéressées. Mais si Robinson refuse de nous écouter et s'il met sa menace en exécution, ce qui lui est beaucoup plus facile qu'à nous de faire une concurrence sérieuse sur Londres, il sera évident pour M. Mallet et pour moi que c'est votre ligne de Londres qui est cause de la concurrence sur Le Havre et Hambourg. Il n'est pas permis d'en douter. La lettre de M. Robinson le dit bien clairement. Du moment que notre service du Havre devrait sérieusement en souffrir, je ne pourrais vous autoriser à continuer à troubler Robinson sur Londres. Espérons que tout cela pourra s'arranger. »
28 juin 1867
Au directeur de la Société anonyme des chemins de fer livournais, Florence : « En réponse à votre lettre du 27 courant, me communiquant la décision prise par le Comité d'exploitation de votre Société, en date du 16 de ce mois, et les conditions auxquelles doivent être livrées les 14.000 tonnes de briquettes de charbon de Warlich - Graigola ou de Cardiff. J'ai l'honneur de vous offrir spécialement celles de Cardiff, dont vous avez eu un spécimen par le chargement du navire "Clarendon" pour Livourne, au prix de quarante francs la tonne anglaise (1.014 1/6 kilos) me conformant pour la livraison et le paiement aux conditions énoncées par votre lettre. »
29 juin 1867
A Borel Lavalley & Cie, Paris : « Je prends bonne note de vos nouveaux ordres que j'adresse à mes maisons d'Angleterre avec la recommandation de les exécuter promptement. »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Marguerite" est en charge pour le Havre et pour Hambourg, mais il n'aura pas son plein chargement, le fret n'est plus aussi abondant comme la semaine dernière. Vous me remettez un modèle des compromis que vous allez passer avec les principaux chargeurs pour Hambourg. Je pense que ce modèle est conforme aux idées de M. Mallet et je compte que vos bons chargeurs souscriront tous, car, tous les grands ne signant pas, cette démarche n'aurait pas d'utilité. »
2 juillet 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Robinson. Inclus sa réponse aux ouvertures de M. Mallet. Elle est nette et claire et il n'est plus possible d'espérer un arrangement quelconque avec cet homme, si ne n'est que nous abandonnions la concurrence sur Londres et que lui par contre s'engage à sortir ses bateaux de la ligne du Havre et de Hambourg et de n'en mettre jamais d'autres. Robinson est un homme à tenir sa menace et il a dernièrement prouvé devant vos propres yeux qu'il sait perdre de l'argent. Je vous parle de la concurrence que lui faisait Lindsay il y a deux ans sur Londres et où le fret était à 5/. Ou croyez-vous que Robinson ne mettra pas bien vite un ou deux vapeurs pour nous faire la concurrence, et dans peu de mois nous perdrions des sommes immenses tandis que votre affaire de Londres ne nous rapporte rien ou presque rien ? Ce serait une bagatelle pour lui, il a pu faire perdre à Lindsay F 750.000. » Robinson a six bateaux sur la ligne du Havre.
3 juillet 1867
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Confirme accord au sujet de leur ordre 4.500/4.600 tonnes pour Port-Saïd, partie Cardiff, partie Grimsby ou Newcastle.
4 juillet 1867
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Ces affaires de Port-Saïd promettent un bel avenir, mais il faut contenter la compagnie dès le commencement et lui expédier son charbon rondement si nous voulons conserver la préférence. »
A Hte Worms Cardiff : Même réflexion que dans la lettre à Hte Worms Newcastle.
7 juillet 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Je dois avant tout considérer ma ligne régulière du Havre sur laquelle j'ai six bateaux qui peuvent me faire perdre quatre et même dix fois autant dans une année si Robinson met seulement un vapeur français sur la ligne. Je préfère laisser la ligne de Londres contre l'engagement de Robinson de nous laisser à jamais tranquilles sur Le Havre et Hambourg. » Les résultats de la ligne de Londres ne sont pas brillants. Il semble que Georges Schacher s'obstine à ne pas entrer dans les vues d'Hypolite Worms à ce sujet.
8 juillet 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Voilà notre service de Hambourg qui promet de faire bien parce que nos concurrents de ce côté ne paraissent plus. »
9 juillet 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Le vapeur "Minerva" de nos concurrents a quitté Hambourg avec 200 tonnes dont partie pour Rouen. Auraient-ils l'intention de revenir aussi à Bordeaux ? »
10 juillet 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Robinson. « Monsieur Worms... a décidé avec MM. Hantier Mallet & Cie de vous écrire de cesser complètement les départs pour Londres et de faire promettre par contre à Robinson de nous cesser toute concurrence sur le Havre. »
A Hte Worms Cardiff : « Port-Saïd. Malheureusement vous ne m'annoncez aucun nouvel affrètement et je suis très inquiet pour ce port. Je vous en prie, ne perdez pas un instant pour me chercher des navires. Il n'y a plus de limite de quantité ni de fret, mais il faut du tonnage à n'importe quel prix, soit des voiliers, soit des vapeurs. Je compte que votre lettre de demain me portera de meilleures nouvelles. Vous savez que les demandes pour Port-Saïd vont aller en augmentant pendant une année et peuvent atteindre 9.000 tonnes par mois, dont moitié de Cardiff et moitié du nord. Pourriez-vous trouver des vapeurs à l'année et à quelles conditions pour assurer le plus fort de cette fourniture ? Ou y aura-t-il assez de voiliers ? »
11 juillet 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Robinson. Je n'ai pas besoin d'examiner les résultats de votre ligne de Londres, qui ne sont pas brillants jusqu'à présent. Je dois seulement vous dire que ce sont vos affaires de charbon qui vous facilitent ces affrètements de retour, et vous ne faite pas le commerce de charbon pour pouvoir faire une concurrence à Robinson. En outre, je ne puis comprendre comment votre affaire de Londres a quelque chose de commun avec vos steamers sur Anvers, Liverpool, Dublin, etc., car vous savez que ce ne sont pas les frets de retour qui ont facilité l'affrètement de vos vapeurs charbonniers à l'année. [...] Je suis bien d'avis de ne plus écrire à Robinson, mais vous devez voir M. Albrecht ou lui faire dire par votre courtier ce qui suit : "Je vous offre de cesser toute concurrence sur Londres si, de votre côté, vous cessez toute concurrence sur le Havre". »
A Hte Worms Cardiff : Port-Saïd. « Je suis très inquiet de n'avoir pas à annoncer d'autres affrètements et ne peux assez vous recommander de ne pas laisser aller un seul navire à n'importe quel prix. Il faut absolument du charbon et si vous n'expédiez pas de suite les quantités demandées les travaux seront arrêtés et personne ne peut en calculer les conséquences. »
15 juillet 1867
A [Hte Worms Cardiff] : Port-Saïd. « Je compte que... vous aurez affrété le vapeur de 1.500 tonnes ... ce vapeur étant affrété, je n'en désire point d'autre ; mais vous prie de continuer à me chercher des voiliers... ne vous arrêtez pas à la quantité, car je recevrai le mois prochain d'autres ordres. Je vois que je ne puis compter sur l'affrètement d'un vapeur à l'année, mais j'espère que vous trouverez assez de voiliers pour n'avoir pas besoin de recourir aux vapeurs. »
17 juillet 1867
A Hte Worms Cardiff : « Je reçois une nouvelle demande de deux navires charbon Cardiff ensemble 1.100 tonnes devant partir d'ici au 10 août. »
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « A l'instant me parvient un nouvel ordre pour 1.100 tonnes de Newcastle jusqu'en août. »
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Si la Compagnie hambourgeoise a l'intention de faire l'acquisition des deux bateaux français, c'est sans doute pour les mettre sur la ligne du Havre à Bordeaux. Je ne crois pas qu'elle veuille tenter cette aventure, elle a déjà appris à ses dépens qu'une concurrence n'est pas une opération lucrative, elle ne voudra pas courir cette nouvelle chance. »
18 juillet 1867
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Accuse réception de leur ordre comme suit : 2 200 tonnes pour être expédiés du 1er au 10 août, 2.000 tonnes pour expédition du 10 au 20 août.
20 juillet 1867
Au président et aux membres de la Chambre de commerce du Havre : « Dans le but de permettre à notre navigation à vapeur et à toutes les industries qui consomment de la houille d'obtenir ce combustible au plus bas prix possible, le gouvernement a, depuis longtemps, affranchi de tous droits celles qui sont destinées aux bateaux à vapeur et réduit à plusieurs reprises les droits perçus sur celles qui doivent être consommées sur terre. Tout dernièrement encore, une loi a supprimé les droits de tonnage et réduit d'autant le coût des transports maritimes... Le commerce d'importation maritime n'est pas resté en arrière de ce grand mouvement. Le transport des houilles tend à être fait exclusivement aujourd'hui par des bateaux à vapeur de fort tonnage, dont le service assure un approvisionnement plus économique, plus considérable et plus régulier, au grand avantage de tous les consommateurs... Je viens vous prier de vouloir bien intervenir, autant que la loi vous le permet, dans la modification à apporter à cet état de choses, afin d'obtenir la réduction, dans le port du Havre, du taux du courtage à payer à Messieurs les courtiers maritimes, par les vapeurs charbonniers au taux adopté par les courtiers des autres ports. »
27 juillet 1867
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Accuse réception de leur ordre pour Port-Saïd : 2.210 tonnes, ½ Cardiff, ½ Grimsby / Newcastle à expédier du 20 août au 1er septembre, immédiatement après celle de l'ordre du 18 juillet.
A Pams Frères, Port-Vendres : « Je regrette de ne pouvoir utiliser vos obligeantes offres de service, car j'ai moi-même renoncé au projet du service entre Port-Vendres et Barcelone. La Compagnie du chemin de fer du Midi, en faisant des contrats avec des étrangers, a agi vis-à-vis de moi d'une façon peu délicate. Aujourd'hui, au lieu de faciliter à ladite Compagnie ce service, je suis plutôt disposé à lui faire une concurrence sur le nord par Passages. »
29 juillet 1867
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Ma maison de Bordeaux vous a écrit... pour la vente des steamers "Paris" et "Hambourg". Je vous autorise à aller pour l'un de ces steamers jusqu'à 100.000 F, ou même 120.000 F, et à en faire l'acquisition dans nos conditions habituelles de 1/3 pour votre compte et 2/3 pour le mien. »
31 juillet 1867
A Hte Worms Bordeaux : « Quant au projet d'une fourniture de charbon à la Compagnie égyptienne Azizié, je le crois très bon car j'ai moi-même déjà fait des affaires avec cette Compagnie à Alexandrie. » Il semble que ce soit pour ailleurs que pour l'Égypte
6 août 1867
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : "Paris" et "Hambourg" ont été achetés par M. Mazurier probablement pour compte M. Schiller. Hantier Mallet & Cie ont offert 170.200 F.
8 août 1867
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Il paraît que les 2 bateaux ("Paris" et "Hambourg") resteront sur la ligne du Havre à Hambourg. »
9 août 1867
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Accuse réception nouvel ordre de 900 tonnes charbon Cardiff à expédier à partir du 1er septembre.
19 août 1867
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Accuse réception commande 1.240 tonnes Cardiff à expédier à la suite du précédent.
28 août 1867
De Geo & A. Herring & Co., Londres : « Our government yesterday engaged sixteen large steamers for the abyssinian expedition... and will must probably invite tenders for more steam tonnage to follow. To day they have also incited tenders to convey stores, horses etc. to Alexandria with a view of dispatching via Egypt. »
31 août 1867
De Geo & A. Herring & Co., Londres : « P&O Cy. Our government have made arrangements with the P&O Cy for their coaling arrangements in the East for the purposes of the above expedition (abyssinian). We saw the gentleman in management of P&O Cy's coaling department and proposed to supply their station at Suez on the terms of your offer but was told they are at present fully supplied there, and that they are not at present open for tonnage (coal) at Marseilles we shall watch the course of this affair and may yet have an opportunity of obtain a contract for you. »
4 septembre 1867
A Hte Worms Cardiff : « Suez. Vous avez remarqué que les Messageries impériales font passer leurs approvisionnements pour Suez par Port-Saïd par le canal de Suez. Outre les 1.300 tonnes de briquettes que je vous ai commandées, elles font passer 4.000 tonnes de charbon de Marseille par la même voie. Ce moyen beaucoup plus économique a encore l'avantage de conserver la qualité du charbon bien mieux que si l'on envoie les combustibles à Alexandrie et de là par chemin de fer à Suez. Vous devez comprendre qu'il y a là une combinaison qui doit réussir et dont il faut tâcher de faire profit. Veuillez donc en écrire à Herring et les engager de faire un marché de quelques milliers de tonnes de charbon ou briquettes avec la Compagnie péninsulaire et orientale et celle de Bombay. Je puis m'engager à vendre le charbon à 51/ extra criblé et les briquettes à 53/ la tonne rendue à Suez à l'endroit que les compagnies me désigneront. Ce serait une bonne occasion de faire des affaires avec les deux compagnies et je vous engage donc à bien expliquer la chose à Herring. »
7 septembre 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Le second vapeur de M. Hautermann est de 900 tonnes et sera prêt dans 8/10 jours. Il aurait donc deux steamers sur la ligne d'Anvers l'un de 700 tonnes et l'autre de 900 tonnes. Chaque vapeur ferait un voyage complet par mois. Il n'y a que 700 tonnes environ de marchandises par mois à Anvers pour Bordeaux. Il faudrait donc que vous puissiez vous engager à prendre un vapeur une fois par mois complètement chargé soit d'Anvers avec des briquettes, du coke et du charbon, ou de Sunderland avec du charbon à un prix uniforme pour toute l'année. Je trouve que c'est un engagement fort sérieux et très important qu'on vous propose là. »
10 septembre 1867
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Du moment que M. Hautermann est engagé par écrit vis-à-vis de vous à vous donner son agence et que vous n'avez pas pris d'engagement pour les retours, tenez ferme et ne vous engagez point inutilement. Voilà plusieurs mois que vous vous êtes interdit les départs pour Anvers, qui ont été les meilleurs de vos opérations de retour. Je crois me rappeler que M. Hautermann m'a dit que l'un des vapeurs était français et pouvait donc sans inconvénient charger en Angleterre. »
17 septembre 1867
A Carlinot Frères & Salzani, Paris : « Je viens... vous autoriser ferme à offrir à la compagnie égyptienne Azizié pour mon compte une fourniture de 10.000 tonnes gros charbon à vapeur de Newcastle... livrables mensuellement dans l'espace d'une année... à Constantinople au prix de... »
28 septembre 1867
A Hte Worms Cardiff : Port-Saïd. « Il reste donc l'ordre des Messageries à exécuter en entier. Cette compagnie m'informe que le pesage doit s'effectuer au moment même du transbordement des briquettes dans les chalands qui doivent les porter par le canal de Port-Saïd à Suez. »
9 octobre 1867
A M. Ladosse, Hte Worms Gênes : « Dès que vous aurez mis au courant des affaires de Gênes M. Baudet, vous pourrez revenir à Paris ; M. Baudet continuera votre besogne. »
12 octobre 1867
De Geo & A. Herring & Co., Londres : « P&OCy. We have the pleasure to acknowledge your esteemed favour of yesterday's date, with reference to the sale of coal and fuel deliverable at Suez by way of Port-Saïd and the Suez Canal. »
15 octobre 1867
A Paul Cruzel, Paris : « Vous m'avez témoigné depuis longtemps le désir d'abandonner votre poste de Marseille et effectivement votre trop long séjour à Paris me fait penser que chez vous c'est une résolution définitive. Je viens donc vous prévenir que je compte envoyer un agent pour vous remplacer. Vous aurez à me fixer l'époque que vous désirez que cet agent prenne la direction de ma maison, soit à la fin de ce mois, soit à la fin de cette année. J'aurais désiré traiter toutes ces questions de vive voix, mais il paraît que vous avez de parti pris la résolution inexplicable pour ne pas vouloir paraître ici, à mon bureau. »
De Geo & A. Herring & Co., Londres : « P&O Cy. We fully agree with you in thinking that the lead taken by the Messageries impériales in adopting the Canal route for their Suez supplies will induce other companies to follow their example and you may be sure, in bringing the subject before them, we shall not lose sight of the shipment you mention. »
19 octobre 1867
A Paul Cruzel, Paris : « Je vous accuse réception de votre lettre du 15 courant. Vous désirez, avant que je vous remplace à Marseille, régler tous nos comptes. Je ne demande pas mieux d'en terminer avec vous. J'ai hâte d'en finir avec vous et si je n'ai pas pris plus tôt cette résolution, qui était bien motivée par votre correspondance inconvenante, c'est que je voulais user de ménagements à l'égard d'un employé qui avait été attaché à ma maison depuis nombre d'années. »
21 octobre 1867
A Martorell & Bofill : « L'extension de mes opérations avec Barcelone me force à accorder à mon représentant, M. Lamour, une confiance qui dépasse celle qu'on doit avoir pour un homme qu'on ne connaît pas suffisamment ; je viens en conséquence vous demander s'il vous convient de vous charger exclusivement de toute la partie financière de mon affaire, en laissant le soin de recevoir et de livrer les chargements à M. Lamour qui continuerait à être mon agent. »
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Accuse réception nouvel ordre pour Port-Saïd du 10 au 20 novembre de 1 700 tonnes.
28 octobre 1867
A P. L. Lamour & Cie, Barcelone : « L'extension que vous donnez à mes affaires à Barcelone par votre activité et par vos relations me décide à prendre des arrangements qui vous déchargeront d'une partie du travail et de la responsabilité, pour vous laisser plus de temps à donner au placement des marchandises. Vous resterez mes agents à Barcelone et je continuerai comme par le passé à vous payer la même commission sur toutes les affaires que vous me procurerez. Vous aurez à vous occuper de la réception et de la livraison en vous entendant avec MM. Martorel et Bofill qui seront chargés de toute la partie financière de mes opérations. Tous les documents seront adressés à ces Messieurs, qui, d'accord avec vous, paieront les soldes des frets et qui encaisseront toutes les factures. Sur vos indications, ils vous remettront les documents pour faire les livraisons à l'arrivée des navires. En un mot, vous serez chargés de toute la partie commerciale de mes opérations et MM. Martorel et Bofill de toute la partie financière. »
29 octobre 1867
A C. Viton, 38, rue Reszance, Marseille : « M. Cruzel m'a manifesté le désir de se retirer de mes affaires à Marseille. Cependant il va en conserver encore la direction pendant quelque temps et continuera jusqu'à nouvel ordre de vous donner ses instructions. Quant à vous donner l'agence de ma maison de Marseille, il n'en peut être question. Je veux bien, comme par le passé, vous conserver pour effectuer la livraison de mes chargements et, si vous continuez à travailler à ma satisfaction et à employer toute votre activité et zèle à mon service, comme j'ai le droit de l'exiger de vous. J'insiste sur ce dernier point d'autant plus que du moment où M. Cruzel n'aura plus la direction de mes affaires, j'exigerai si possible une plus grande régularité et activité que par le passé, si vous voulez continuer à rester à mon service. »
31 octobre 1867
A Geo & A. Herring & Co., Londres : « Je possède votre estimée du 29 courant par laquelle vous me faites part que vos offres à la Compagnie péninsulaire & orientale n'ont pas abouti jusqu'à présent, mais que ladite Compagnie a envoyé un agent à Cardiff pour examiner nos briquettes. Je vous recommande chaudement cette affaire, car, d'après ce que mon agent d'Alexandrie me communique aujourd'hui par télégraphe, nos propositions devraient être accueillies favorablement et nous devons avoir beaucoup de chances de réussite. Veuillez donc, si à la réception de la présente vous n'avez pas encore reçu de réponse à nos propositions, faire des nouvelles démarches. »
6 novembre 1867
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Nouvel ordre 1 500 tonnes à expédier Port-Saïd du 1er au 10 décembre.
De [Geo & A. Herring & Co.], Londres : « Suez Canal. Just at present the Government authorities appear to be drawing their coal supplies at Suez, Aden and Bombay, from the Peninsular and Oriental Cy, who are shipping largely for the use of the transports, as well as of their own steamers at those stations. Our offers to the Government under such circumstances would be of no avail, but we hope to find them acting independently of the P&O Cy in a little time and shall not fail in that case to tender for their requirements... In the meantime we are pressing the P&O Cy for the promised trial of a cargo for Aden and have reason to hope we shall now soon get it. »
8 novembre 1867
A Em. Daubrée, Alexandrie : « Charbons Suez. Même avant la réception de votre dépêche, j'avais fait faire par mes agents de Londres des démarches auprès de la Compagnie péninsulaire & orientale, au gouvernement anglais, etc., pour leur offrir des charbons et briquettes à un prix très réduit rendus à Suez par la voie du Canal. Mais mes propositions ont été refusées. La Compagnie du Transit a fait des réductions considérables dans son tarif pour la Péninsulaire et Orientale Compagnie, et a offert de livrer le charbon aussi bon marché que moi par la voie du Canal. Le gouvernement anglais lui-même a acheté ses charbons à Suez, Aden et Bombay à la P&O Cy, de sorte qu'il n'y a rien à faire du tout pour le moment. »
8 novembre 1867-2 juin 1868
Journal de comptabilité.
9 novembre 1867
D'Em. Daubrée, Alexandrie : « Les commissaires anglais à Suez ont trouvé que les charbons qui leur étaient livrés par la Compagnie péninsulaire, arrivaient à Suez en très mauvais état, concassés par le chemin de fer, brûlés par le soleil et couverts de poussière. Ils ont été d'autant plus frappés de cela qu'ils voyaient en même temps les charbons employés par la Compagnie du canal de Suez arriver à Suez par la voie du Canal en parfait état de conditionnement. Ils ont immédiatement adressé à leur gouvernement un rapport sur ce qu'ils avalent vu et sur l'avantage qu'il y aurait à ce que la Compagnie péninsulaire employât la voie du Canal pour envoyer à Suez les charbons destinés au gouvernement anglais. J'ai pensé que le moment était donc favorable pour faire des propositions. »
10 novembre 1867
Copie de lettres n°280. Projet de convention entre M. Hautermann, directeur gérant de la Compagnie générale maritime belge et Georges Schacher concernant, semble-t-il, la ligne Bordeaux-Anvers : « M. Hautermann affrète au nom de sa compagnie à M. Schacher le steamer français "Monjaloux" pour les voyages de Sunderland à Bordeaux avec charbons, pour autant de voyages que ce steamer pourra faire de Sunderland à Bordeaux prenant au retour un chargement de marchandises pour compte de la Compagnie générale maritime belge, de Bordeaux à Anvers de ce jour au premier mars 1870 (soit 2 ans 3 mois). Le vapeur s'adressera à M. Worms à Sunderland, M. Schacher fournira un plein chargement de charbon. » M. Worms laisse à M. Schacher exclusivement le soin d'affréter tous les steamers anglais ou français qui seront nécessaires pour la ligne Bordeaux à Anvers en dehors de 1 ou 2 steamers que M. Worms [ou M. Hautermann] fera naviguer sur cette ligne. La Compagnie générale maritime belge payera à M. Schacher 20 F par tonneau de marchandises pour le plein chargement et le bénéfice de l'opération sera pour le compte de la Compagnie générale maritime belge. Il n'y a que 700 tonnes environ de marchandises par mois à Anvers pour Bordeaux ; il faut donc que M. Schacher puisse s'engager à prendre un vapeur une fois par mois complètement chargé, soit d'Anvers avec des briquettes, du coke et du charbon, ou de Sunderland, avec du charbon à un prix uniforme pour toute l'année. Hautermann s'est engagé envers G. Schacher à lui donner son agence. G. Schacher s'est interdit les départs pour Anvers.
A Frédéric Mallet, Le Havre : « Les deux steamers "Hambourg" et "Paris" vont cesser de naviguer entre Le Havre et Hambourg et vous me demandez si ce ne serait pas le moment d'entrer en négociation avec Perlbach. Je ne crois pas que ce serait le moment. Comme les résultats qu'ils ont obtenus depuis qu'ils ont commencé la lutte n'ont pas dû être bien fructueux, il est probable qu'ils tenteront d'entrer avec nous en arrangement. »
13 novembre 1867
A Eugène Cellier, Hambourg : « J'ai bien reçu, cher Monsieur, votre particulière du 9 courant, par laquelle vous m'exprimez l'utilité de voir notre matériel augmenté d'un nouveau steamer de 800 à 900 tonnes pour renforcer notre ligne de Hambourg au Havre et à Bordeaux. Les steamers "Paris" et "Hambourg" ne nous faisant plus de concurrence entre le Havre et Hambourg, il est à désirer que les marchandises, que ces bateaux portaient et que vous estimez à 2.000 tonneaux environ par mois, ne tombent pas entre les mains de nos concurrents hambourgeois en lui fournissant ainsi un nouvel aliment. Mon opinion est qu'il vaut mieux laisser les choses dans leur état actuel jusqu'à la fin de la saison, et si alors je puis arriver à un arrangement avec la Compagnie Perlbach, comme j'en ai le désir ainsi que M. Mallet, je reprendrai sérieusement la question d'une augmentation de notre matériel de steamers. [...] Ne faites aucune demande près de Perlbach. Si nous la croyons utile, vous recevrez des instructions à ce sujet vers la fin de l'année dès que je me serai entendu avec M. Mallet. »
16 novembre 1867
A Paul Cruzel, Paris : « Port-Saïd. Voici ce que mon agent d'Alexandrie m'écrit au sujet de Dussaud Frères : " Ces Messieurs, entrepreneurs d'une partie des travaux du canal de Suez, font de grands travaux en Égypte et consomment une assez grande quantité de charbons. Je sais qu'ils sont en ce moment en difficultés avec leur fournisseur habituel, le moment serait donc favorable pour leur faire des offres de service. " Comme ce sont de vos clients, voyez si vous pouvez tirer un bon parti de ces renseignements. Le fret de Grimsby est de £ 17 le keel et de Newcastle £ 21 environ, de Cardiff 18/6 à 19 la tonne. [...] Vous pouvez dire à Dussaud que c'est moi qui livre tous les charbons à Borel Lavalley & Cie. "Dussaud Frères". Ma maison de Marseille est déjà en rapport avec cette Maison et a fait quelques affaires avec elle en charbon pour Port-Saïd. Dussaud Frères emploient généralement des charbons français. »
De Hte Worms Cardiff : « Je viens d'offrir à la Compagnie Bombay & Bengal 1.000 tonnes de charbon ou briquettes et espère qu'une affaire en résultera, vu que le fait que la British India a accepté un chargement est pour nous une puissante recommandation... Herring nous ont télégraphié que le British India Cy pourrait prendre 1 / 2.000 tonnes de charbon à Suez suivant prix et conditions et j'espère que demain vous pourrez me télégraphier une offre. »
18 novembre 1867
A Em. Daubrée, Alexandrie : Charbons Suez. « La Péninsulaire & Orientale (P&O) n'a pas accepté ma proposition charbon pour Suez, j'espère cependant que cette Compagnie reconnaîtra l'avantage que je lui offre en fournissant du charbon frais et bien conditionné par la voie de Port-Saïd, tandis que le charbon qu'elle fournit (sic) maintenant par le chemin de fer est bien inférieur. » Les commissaires à Suez ont trouvé que les charbons qui leur étaient livrés par la Péninsulaire arrivaient à Suez en bien mauvais état : concassés par le chemin de fer, brûlés par le soleil et couverts de poussière, alors que les charbons de la Compagnie du Canal arrivaient à Suez par la voie du Canal en parfait état. Ils ont adressé à leur gouvernement un rapport sur l'avantage qu'il y aurait à ce que la P&O employât la voie du Canal pour envoyer à Suez les charbons destinés au gouvernement anglais.
A Geo & A. Herring & Co., Londres : « J'ai pensé que le moment était favorable pour faire des propositions à la Compagnie péninsulaire et orientale à Londres. L'agent de cette Compagnie ici n'ayant pas les pouvoirs nécessaires pour traiter cette affaire, c'est ce qui m'a engagé à vous adresser un télégramme. »
20 novembre 1867
A Geo & A. Herring & Co., Londres : « Je me trouve dans une position difficile qui ne me permet pas de faire des affaires directement avec la Péninsulaire Orientale Compagnie (P&O) sans porter tort, d'un autre côté, à d'autres relations que j'ai avec MM. Borel Lavalley & Cie, entrepreneurs des travaux du canal de Suez, auxquels je fournis tous les charbons dont ils ont besoin, et, jusqu'à ce jour, tous les charbons qui ont été expédiés d'Angleterre pour Port-Saïd étaient sans exception pour leur compte et c'est moi qui ai affrété et chargé tous les navires.
De Hte Worms Cardiff : Suez. « Je vois avec regret que vous ne pouvez faire une proposition pour du charbon à Suez ou déjà en route et que c'est seulement du charbon à expédier sur ordre que vous pouvez mettre à la disposition de Herring. Vous aurez appris de ces Messieurs que c'est la P&O qui veut acheter les 2.000 tonnes et a employé MM. Gray Bawes & Cy (je ne sais pour quelle raison) comme leur agent dans cette affaire. Herring ont fait une proposition à ces Messieurs de 6.000 tonnes livrables dans 3 mois pour compte de la P&O Je serai bien content de voir cette proposition acceptée car cela amènerait d'autres affaires importantes. »
22 novembre 1867
A M. Xenos, Londres : « Je ne suis pas disposé à m'occuper de cette affaire. Je me rappelle l'impossibilité que nous avons eue à trouver un entrepreneur pour le chemin du Pirée à Athènes, malgré les conditions excellentes qui étaient offertes. »
A [?] : Port-Saïd. « L'Amirauté anglaise a envoyé 5 gros steamers au lieu de 2. Les capitaines visités par nous ne savent pas encore s'ils prendront ou non du charbon. »
23 novembre 1867
A Geo & A. Herring & Co., Londres : « Par votre lettre d'hier, vous me remettez la copie du contrat offert par MM. Gray Dawes & Cie à la Péninsulaire Orientale Compagnie. Comme vous et ces Messieurs vous êtes engagés vis-à-vis de la Compagnie P&O, qui a déjà approuvé ce contrat et soumis au comité, je vais l'exécuter et vous pouvez le terminer définitivement au nom de ma maison de Cardiff. J'accepte le contrat tel que vous m'en avez remis une copie. Il n'y a que la condition de livraison qui doit être modifiée. Je consens à livrer le charbon à Suez à quai ou le long du bord du dépôt de la Compagnie P&O mais je ne puis faire accoster les allèges le long des steamers ou navires en rade de Suez sans que la Compagnie paie les frais supplémentaires de ce déplacement. »
De Hte Worms Cardiff : « Herring & Cy qui m'ont tenu au courant de ce qui s'est passé pour le contrat de 6.000 tonnes dont MM. Gray Dawes & Cy avaient l'offre à la P&O, m'écrivent que ce sera tout probablement accepté par cette dernière et que ce serait impossible pour eux de s'en retirer maintenant. J'espère donc que vous pourrez vous arranger sans difficultés avec MM. Borel Lavalley & Cie. Il est fort regrettable que nous ne puissions continuer à faire avec la P&O maintenant que nous sommes enfin sur le chemin... MM. Borel Lavalley & Cie ne consentiraient-ils pas à ce que vous continuiez ces ventes même en leur réservant une bonne commission. »
26 novembre 1867
Au président de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : « J'ai l'honneur de vous informer que j'ai passé avec la Compagnie péninsulaire et orientale un contrat de six mille tonnes de charbon, que je dois expédier à Port-Saïd, pour de ce port être transporté à Suez par allèges en traversant le Canal. Ces 6.000 tonnes devront être transportées par vous aux conditions suivantes : Vous prendrez le charbon dans le port de Port-Saïd en transbordement du navire sur vos allèges, en constatant le poids qui vous sera délivré, par un pesage contradictoire entre votre représentant et le capitaine ou son délégué et vous devrez délivrer à Suez le poids embarqué à Port-Saïd. [...] Vous devrez vous engager à fournir une quantité suffisante d'alléges à Port-Saïd, pour que le déchargement de mes navires ne souffre aucun retard, prenant à votre charge les surestaries qui seraient dues aux navires dans le cas où vous ne les auriez pas déchargés dans le temps fixé par les chartes-parties. ». [Voir le discours prononcé par H. Worms en janvier 1950 à Port-Saïd.]
De Em. Daubrée, Alexandrie : « Charbons Suez. La Compagnie P&O a en effet acheté 3.000 tonnes de charbon rendues à Suez à M. Bazin au prix énorme de... mais il s'agissait de charbon à livrer de suite ou dans un délai très court. M. Bazin font des affaires avec MM. Lavalley & Cie. J'ai été ces jours-ci en traité avec le gouvernement anglais pour livrer une partie des charbons à Suez dans le mois de mars, avril et mai : je n'aurais pas craint de m'engager dans cette affaire si le commissaire anglais n'exigeait des livraisons hebdomadaires, ce qui rend le contrat difficile à exécuter, ou ce qui augmente considérablement le prix, pour parer des frais éventuels. J'aurais désiré que vous répondiez catégoriquement à ma demande concernant les prix dont vous aviez parlé à M. Guichard pour charbon rendu à Suez... Cette affaire n'est pas encore complètement abandonnée, mais dans mon opinion, MM. Lavalley & Cie sont les seuls qui puissent la faire en toute sécurité pour les délais de livraison. »
28 novembre 1867
A Geo & A. Herring & Co., Londres : « Vous me remettez la copie du contrat de 6.000 tonnes que vous avez terminé au nom de ma maison de Cardiff avec la Peninsular & Oriental Cy... Tout est donc en règle et ma maison de Cardiff s'occupe de l'exécution du contrat. »
Le "Marguerite" continue ses voyages Bordeaux-Le Havre-Hambourg.
29 novembre 1867
A Hte Worms Cardiff : « Je veux bien faire des affaires avec la Peninsular & Oriental Cy pour Marseille, la grande difficulté sera de faire un prix... »
A Geo & A. Herring & Co., Londres : « Maintenant que vous avez réussi à faire une première affaire avec cette honorable Compagnie... »
30 novembre 1867
A Geo & A. Herring & Co., Londres : H. Worms demande de transmettre à la P&O offre de lui livrer à Marseille tout le charbon dont elle aura besoin pendant 3 ou 6 mois.
3 décembre 1867
A Hte Worms Cardiff : Suez. « Reçu deux copies du contrat de 6.000 tonnes (ce doit être celui de la Péninsulaire & Orientale. »
7 décembre 1867
A Em. Daubrée, Alexandrie : « Les charbons vendus par Monsieur Bazin à la P&O ont été chargés par moi pour compte de Messieurs Borel Lavalley & Cie, c'est donc toujours moi qui ai fourni le charbon. Comme je vous le disais par ma dernière, j'ai vendu 6.000 tonnes directement à cette Compagnie par l'entremise de mes agents à Londres. »
9 décembre 1867
D'Em. Daubrée, Alexandrie : « Charbons Suez. Je vous félicite du marché que vous avez passé avec la Compagnie péninsulaire pour lui livrer 6.000 tonnes de charbons à Suez. Vous voyez que j'ai bien fait de vous télégraphier de lui renouveler vos offres : j'étais persuadé que cette Compagnie serait obligée de traiter pour du charbon rendu à Suez par la voie du Canal, car les commissaires anglais, qui sont ici, avaient formellement invité cette Compagnie à se servir de cette voie pour tout le charbon destiné à l'expédition d'Abyssinie. Je pense que dans votre prix, vous aurez réservé ma commission. La fourniture de charbons pour Suez que traitaient directement les commissaires anglais, n'a pas eu de suite pour le moment ; mais il est très probable que cette affaire sera reprise. Je me suis entendu avec Guichard pour pouvoir, le cas échéant, livrer les quantités demandées par semaine. II est donc tree probable que, pouvant satisfaire à cette condition, je traiterai l'affaire, si elle est remise sur le tapis. »
10 décembre 1867
Du président de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : « J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 26 novembre dernier pour m'informer que vous aviez passé avec la Compagnie péninsulaire et orientale un contrat de 6.000 tonnes de charbons à expédier à Suez. Vous me soumettez les conditions auxquelles le transit de ces charbons devra être fait, d'une mer à l'autre, par la Compagnie. Ces conditions étant absolument les mêmes que celles contenues dans Ies tarifs publiés par la Compagnie, je m'empresse de les accepter. »
15 décembre 1867
A [ ?] : Port-Saïd. Tous les vapeurs anglais qui sont venus (5 ou 6 au plus) étaient chargés de charbon et plutôt disposés à en vendre qu'à en acheter.
18 décembre 1867
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Péninsulaire & Orientale. « Cette affaire nous échappe, la Compagnie ayant pris des arrangements avec une maison de Marseille, je désirerais bien connaître les conditions et la durée de cet arrangement car ce n'est pas une question de prix qui m'empêchera de relancer cette Compagnie pour une nouvelle affaire. »
19 décembre 1867
A Borel Lavalley & Cie : Nouvel ordre 1.900 tonnes pour Port-Saïd.
20 décembre 1867
A Geo & A. Herring & Co., Londres : Ayant appris que la P&O envisage d'abandonner le système des contrats pour avoir de simples agents affréteurs comme les Messageries impériales, H. Worms pense qu'il y aurait immense avantage à ce qu'elle lui confie, elle aussi, l'affrètement de tous ses navires charbonniers et le soin de leurs chargements à Cardiff et à Newcastle, il n'y aurait ainsi plus deux grandes compagnies qui se feraient concurrence dans les affrètements. Dans la pensée d'Hypolite Worms il s'agit des navires dont elle aura besoin pour la Méditerranée et les Indes.
21 décembre 1867
A Tinel & Cie, Le Havre : « J'e suis vivement froissé et je vous prie de vous dispenser, dans une prochaine lettre, de me fournir les raisons explicatives que vous croiriez devoir me donner. Je vous confirme ma vente de (1 200 tonnes) de Pitch au prix de (46/) rendues à Cardiff, expédiables à mon option, mais payables à raison de 150 tonnes par mois, comptant avec 2 % d'escompte ou à 3 mois sans escompte. Par contre, vous me vendez en dehors de notre marché de 3.000 tonnes par mois, 2.000 tonnes de briquettes, livrables chaque mois de janvier à juin au prix de 12/9, moins 2 % d'escompte, [...] à Cardiff et vous vous engagez à payer à ma maison de Cardiff trois pence de commission sur chaque tonne de menus que vous emploierez à Cardiff. »
28 décembre 1867
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Les temps sont changés aujourd'hui et les mineurs qui n'ont plus besoin de nos contrats pour se débarrasser de leur production font la loi et semblent faire une faveur en vendant leur charbon. »
30 décembre 1867
A Borel Lavalley & Cie, Paris : « J'ai bien reçu votre lettre du 27 décembre qui m'autorise à affréter en prévision de vos ordres des navires jusqu'à 5 ou 6.000 tonnes par mois sans attendre vos lettres d'ordres fermes. »
31 décembre 1867
A la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : Lui remet la charte-partie et un connaissement du navire "Martin Luther" chargé de 544 tonnes de Cardiff pour Port-Saïd, pour compte de la Peninsular & Oriental Steam Cy.