1890.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1890, dans :
- les copies de lettres à la presse,
- et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.
Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
- "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
- "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948
A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :
- des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
- des annuaires et études notariales...
- de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
1881-1895
Bilans annuels.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.
1887-1914
De Worms & Cie Bayonne : [Extrait d'une note datée de 1914.] "Prix moyens des charbons à gaz de Newcastle sur wagon Bayonne, de 1887 à 1914".
[Informations sans dates précises]
Au sujet de la Compagnie générale transatlantique : « The only business we have with CGT consists of a contract for taking in to Bordeaux and Hamburg by our screw-steamers the goods which are brought to Havre by their different lines. »
Des Archives municipales du Havre, Tribunal du commerce, (F2.12) : Frédéric Mallet est élu président de la Chambre de commerce.
8 janvier 1890
Du "Courrier du Havre" : Article. Le "National" réclame la Légion d'honneur pour Gabriel Basroger, capitaine du "Emma", et sauveteur des 472 naufragés du "Leerdam".
10 janvier 1890
Du "Courrier du Havre" : Article. Élection du bureau de la Chambre de commerce : M. Mallet est président.
11 janvier 1890
A H. Greffulhe, Zanzibar : Au sujet de navires dont le Sultan aurait besoin. « Nous ne voudrions pas offrir à S.A. le Sultan des navires tout construits comme en offrent journellement les courtiers anglais, vu que ces navires ne nous offrent aucune confiance. Notre intention serait de confier la commande à MM. Lobnitz & Co. de Renfrew près Glasgow, qui est une maison de premier ordre et qui, depuis de nombreuses années, a été chargée exclusivement de la construction des vapeurs de notre flotte et nous a donné la plus entière satisfaction. »
13 janvier 1890
D'H. Jardin, Worms Josse & Cie, à M. Maillard, capitaine du steamer "Ville-de-Nantes", Anvers : « Nous vous informons qu'à l'avenir, lorsque vous arriverez dans le port de Rouen, vous aurez à aviser par lettre de cette arrivée, notre agent à Paris, Monsieur H. Follin, 2, cité Rougemont, comme vous le faites déjà pour nous-mêmes. »
17 janvier 1890
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nous remarquons que vous portez à 3.422 le nombre des navires transiteurs de 1889 tandis qu'en additionnant les chiffres donnés dans nos relevés mensuels de l'électricité nous n'en trouvons que 3.420. Il est possible d'ailleurs que ce soit nous qui nous soyons trompés. »
20 janvier 1890
Entre Worms Josse & Cie et Henri Bordes, de Bordeaux : Traité annuel d'approvisionnement de ses steamers et de ceux affrétés par lui à Marseille.
Entre Worms Josse & Cie (agissant pour MM. James Burness & Sons, de Londres) et Henri Bordes, de Bordeaux : Traité d'approvisionnement de ses steamers et de ceux affrétés par lui à Gibraltar, chez MM. Smith Imossi & Co., leurs agents sur place.
Entre Worms Josse & Cie (agissant pour MM. Wilson Sons Co. Ltd, de Montevideo) et Henri Bordes, de Bordeaux : Traité d'approvisionnement de ses steamers et de ceux affrétés par lui à Montevideo, chez MM. Wilson Sons Co. Ltd, agents de Worms Josse & Cie sur place.
Entre Worms Josse & Cie (agissant pour MM. Wilson Sons Co. Ltd, de Pernambuco) et Henri Bordes, de Bordeaux : Traité d'approvisionnement de ses steamers et de ceux affrétés par lui à Pernambuco, chez MM. Wilson Sons Co. Ltd, agents de Worms Josse & Cie sur place.
Entre Worms Josse & Cie (agissant pour MM. Wilson Sons Co. Ltd, de Saint-Vincent - îles du Cap-Vert et Henri Bordes, de Bordeaux : Traité d'approvisionnement de ses steamers et de ceux affrétés par lui à Saint-Vincent, chez MM. Wilson Sons Co. Ltd, agents de Worms Josse & Cie sur place.
A Nederlandsche Amerikaanische Stoomvaart Maatschappij, Rotterdam : Remerciements pour la manière généreuse dont la Compagnie a eu une pensée si flatteuse de reconnaître les services du capitaine Basroger ainsi que des officiers de l'équipage du vapeur "Emma".
D'Ed. Grandperré, Paris, au maire du Havre : [Le nom de l'émetteur est mentionné dans la réponse qui lui est faite le 23 janvier 1890.] Sauvetage par Gabriel Basroger, capitaine du "Emma". Proposition de lancement d'une souscription auprès des Havrais pour exécuter un tableau représentant ce sauvetage.
23 janvier 1890
Du maire du Havre, à Ed. Grandperré, Paris : « Je vous remercie de la communication que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 20 janvier courant, et je m'associe de la manière la plus complète au sentiment que vous exprimez à l'occasion du sauvetage accompli dans des conditions si remarquables par le capitaine Basroger, l'opinion publique est d'ailleurs unanime à cet égard.Je ne puis toutefois, Monsieur, prendre l'initiative que vous me proposez et qui ne me paraît pas du ressort d'une administration. Je vous en exprime tous mes regrets et je vous prie d'agréer l'assurance de mes sentiments distingués. »
24 janvier 1890
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nous ne pouvons qu'être très satisfaits des résultats de l'année dernière. Bénéfices nets de 600.000 F, à répartir comme suit : 15% à M. Rouyer : 90.000 ; 79% à maison de Paris : 474.000... »
28 janvier 1890
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Grandchamp a en ce moment une demande colossale et nous charge de vous demander de lui faire les plus fortes expéditions possibles. Nous ajoutons qu'une partie de cette demande vient de clients que nous lui procurons nous-mêmes. »
Du "Courrier du Havre" : Article. Entrée du "Ville-du-Havre", vapeur neuf de la Compagnie havraise péninsulaire, venant de Sunderland. 4.500 tx, machine de 1.800 cvx, à triple expansion, il a donné 13 noeuds aux essais et sera affecté à la ligne Le Havre-mers du Sud.
30 janvier 1890
A la Compagnie des chemins de fer de l'Est algérien : Envoi de la facture pour livraison de 1.163.857 briquettes Ancre à Alger.
A Grandchamp Fils & Cie, Rouen : Demande pour une deuxième commande, à l'adresse des Forges de Montataire, de 1.000 tonnes de Cardiff à expédier de Dieppe en février. La précédente commande a été passée à Grandchamp, la veille, pour 10 wagons à expédier aux Forges et Fonderies de Montataire en gare à Creil ; cette demande a été faite à titre d'échantillon, par l'intermédiaire d'Émile Collin.
Du "Courrier du Havre" : Article. Une garniture de cheminée en bronze est offerte à Gabriel Basroger, capitaine du "Emma", par la Compagnie néerlandaise américaine de navigation à vapeur, de Rotterdam, avec une plaque rappelant le sauvetage des naufragés du "Leerdam".
31 janvier 1890
Au capitaine Basroger : Télégramme. « Recevons avis confidentiel que vous êtes décoré Lion néerlandais. Vous adressons nos sincères félicitations mais n'en parlez pas jusqu'à publication Journal officiel hollandais. »
A M. Wierdsma, directeur de la Nederlandsche Amerikaanische Stoomvaart Maatschappij, Rotterdam : Décoration décernée au capitaine Basroger. Remerciement de nous avoir avisés par dépêche et des efforts qu'il a faits pour obtenir ce résultat.
M. Goudchaux demande audience au Président de le République pour lui recommander le capitaine Basroger en vue de la récompense qui pourra lui être accordée.
Février 1890
Au président de la République française, Paris, [de Henri Goudchaux] : « J'ose espérer qu'il ne me sera pas interdit de vous offrir la respectueuse expression de ma vive gratitude pour l'accueil que vous avez bien voulu me faire il y a quelques jours. J'en conserve le plus précieux souvenir et je croirais manquer à un devoir, dont bien des raisons me rendent l'accomplissement agréable, en ne venant pas aujourd'hui vous prier d'agréer l'hommage des sentiments de reconnaissance dont je suis animé en même temps que l'assurance du profond respect avec lequel j'ai l'honneur d'être, M. Le Président, votre très humble et très obéissant serviteur. »
3 février 1890
H. Goudchaux est reçu en audience par le Président de la République (récompense au capitaine Basroger).
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous vous débitons de F 82.000 pour les 2/3 des primes d'assurances de vos vapeurs pendant l'année 1890 suivant note incluse :
Pour "Hypolite-Worms" assuré sur 225.000
"Louise-Jenny" assuré sur 225.000
"Frédéric-Franck" assuré sur 225.000
"Marguerite-Franchetti" assuré sur 225.000
"Blanche" assuré sur 225.000
"Ville-de-Nantes" assuré sur 225.000
"Marie" assuré sur 200.000
"Commandant-Franchetti" assuré sur 200.000
"Emma" assuré sur 75.000
"Isabelle" assuré sur 75.000
"Président" assuré sur 75.000
"Lucien" assuré sur 75.000
4 février 1890
A. Grandchamp Fils & Cie, Rouen : « Nous comprenons votre désir de pousser le Grimsby, mais nous voyons le Newcastle tellement demandé dans votre région que nous serions heureux de vous voir vous en occuper également. »
Au chevalier de Stuers, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le roi des Pays-Bas, Paris : Nous avons appris, avec la plus vive satisfaction, que S. M. le Roi des Pays-Bas, avait bien voulu conférer la croix de chevalier du Lion néerlandais au capitaine Basroger, commandant de notre vapeur "Emma", en récompense du sauvetage qu'il avait effectué des passagers et de l'équipage du vapeur rotterdamois "Leerdam". Nous savons que ce résultat est pour une large part attribuable à l'intérêt que vous avez bien voulu porter à notre capitaine et à votre précieuse intervention en sa faveur, et nous tenons à vous en exprimer notre reconnaissance et la sienne, non moins qu'à vous remercier de l'attention que vous avez eue de nous faire connaître par notre ami, Monsieur le vicomte de Grouchy. A la satisfaction que nous éprouvons d'avoir été les instruments de salut pour un nombre si considérable de naufragés se joint celle de penser que ceux que nous avons sauvés sont vos compatriotes, Monsieur le Chevalier, citoyens d'un pays avec lequel notre Maison et nous-mêmes personnellement entretenons depuis de longues années les meilleures et les plus agréables relations et ce plaisir est encore accrû par la manière flatteuse dont votre gouvernement vient de reconnaître le service rendu par notre capitaine. Nous nous estimerions heureux que la respectueuse expression de notre vive gratitude pût parvenir par votre entremise jusqu'au pied du trône de sa Majesté. »
Au directeur de la Nederlandsche Amerikaanische Stoomvaart Maatschappij : Accusé de réception de sa lettre du 3 courant dont copie envoyée au capitaine Basroger. « Tous les journaux français ont parlé du capitaine Basroger ainsi que de la distinction qui vient de lui être conférée par votre gouvernement et nous vous adressons aujourd'hui un journal illustré du 25 écoulé qui reproduit son portrait. » Il semble que la lettre de la Nederlandsche Amerikaanische Stoomvaart Maatschappij informait que la société de sauvetage de la Hollande méridionale avait accordé une médaille d'or au capitaine Basroger et que la Nederlandsche Amerikaanische Stoomvaart Maatschappij se proposait d'offrir la petite croix du Lion à Basroger.
5 février 1890
Au ministre plénipotentiaire de France à La Haie : En dehors des distinctions accordées au capitaine Basroger, les armateurs du navire "Leerdam" ont offert au capitaine un superbe objet d'art avec une inscription très flatteuse et fait distribuer une importante somme d'argent à l'équipage, sans parler de son offre, refusée par la Maison, de l'indemniser de ses frais et débours à l'occasion de ce sauvetage.
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Prenant en considération l'importance croissante de la branche navigation dans notre maison du Havre, laquelle vient encore de s'accroître de deux nouveaux navires, nous avons décidé d'accorder à M. Jardin... »
7 février 1890
D'H. Jardin, Worms Josse & Cie Le Havre, aux capitaines de la flotte : Circulaire. Transmission d'une demande de renseignements, formulée par A. Marzin, commandant de port du Havre, et concernant le projet d'un pont sur la Manche reliant la France à l'Angleterre. »
Du Comité des volontaires internationaux de la Croix-Rouge, Bruxelles, au maire du Havre : « Le Comité, dans sa séance extraordinaire du 27 janvier dernier, a nommé par acclamation le capitaine de navire Basroger, membre de notre Comité, pour son acte de bravoure accompli en sauvant par son sang-froid et son intrépidité, 500 personnes d'une mort certaine. »
8 février 1890
A Worms Josse & Cie Le Havre : Proposition de publier une note dans les journaux pour remercier la Hollande de ce qu'elle a fait pour Basroger et de dire, entre autres choses, que dérogeant à ses errements en matière de récompense pour les sauvetages de navires ou de marins hollandais, elle lui a décerné la croix de chevalier du Lion néerlandais.
9 février 1890
Du "Courrier du Havre" : Article. Gabriel Basroger, capitaine du "Emma" est fait chevaler de la Légion d'honneur.
10 février 1890
Parution au Journal officiel de la nomination du capitaine Basroger au rang de chevalier de la Légion d'honneur. Le Yacht publie vers cette époque la biographie du capitaine.
A la Société générale des chemins de fer économiques : Accusé réception de leur lettre du 8 courant confirmant l'achat verbal qu'elle a fait de 1.000 tonnes de briquettes Cardiff à livrer par tiers sur 3 mois.
11 février 1890
A H. Greffulhe, Zanzibar : Envoi des renseignements et plans (devis) relatifs aux vapeurs qu'il a demandés pour S.A le Sultan ainsi que pour celui que désirerait le frère du Sultan : il s'agit de navires de 350 à 900 tonnes de chargement. « Avons reçu avec grand plaisir l'avis que vous nous avez transmis que S. A. le Sultan a bien voulu conférer aux quatre associés de notre maison (Worms, Josse, Baudet, Goudchaux) la croix de commandeur de son ordre de l'Étoile brillante. »
12 février 1890
Au maire du Havre : « J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire à la date du 11 courant, pour me remettre un diplôme et copie d'une lettre qui vous ont été adressés par le Comité des volontaires internationaux de la Croix-Rouge, à Bruxelles. Je vous remercie bien sincèrement de votre obligeance ainsi que des félicitations que vous voulez bien m'adresser. »
22 février 1890
A D. M. Stevenson & Cie, Glasgow : « En réponse à votre lettre du 19 courant, nous regrettons qu'il ne nous soit pas possible de faire entrer les charbons d'Écosse dans nos dépôts de Port-Saïd et de la Méditerranée. L'emploi exclusif du Cardiff est aujourd'hui absolument universel et ce serait au dessus de nos forces d'essayer d'amener les armateurs et les capitaines à modifier leurs habitudes. »
10 mars 1890
A la Compagnie française des mines du Laurium, Paris : Envoi de la charte-partie d'un vapeur affrété pour prendre à Sunderland 650 tonnes briquettes et/ou charbon et 1.000 tonnes de coke à destination d'Ergastenia à valoir sur notre contrat avec elle. Ce n'est pas la première affaire avec elle.
12 mars 1890
Du "Courrier du Havre" : Article. Remise de la croix de la Légion d'honneur au capitaine Gabriel Basroger, en présence de Frédéric Mallet et des officiers de la Maison Worms Josse & Cie.
15 mars 1890
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Pauillac. Lors du dernier voyage de M. Renaud, nous avions eu l'idée de faire un dépôt de charbon à Pauillac, en profitant de l'appontement que va construire la Compagnie générale transatlantique. Nous ne nous en étions plus occupés lorsque, aujourd'hui, M. Pereire nous a envoyé une personne pour nous demander si nous serions disposés à faire quelque chose. [Un emplacement serait réservé pour un dépôt de charbon et un dépôt de poteaux de mines. Guéret est sur les rangs pour obtenir l'affaire.] Nous vous prions d'examiner la question. Il nous était venu à l'esprit de demander à M. Pereire de nous installer un spout sur une partie quelconque de son appontement, lequel spout serait raccordé par une voie ferrée à notre dépôt. »
A la Compagnie des chemins de fer de l'Est algérien : Proposition pour fourniture de 6.000 tonnes de briquettes Ancre livrables d'ici à septembre à Alger et à Philippeville.
18 mars 1890
Du "Courrier du Havre" : Article. Extraits du discours de Félix Faure sur le projet de loi modifiant le code disciplinaire et pénal de la Marine marchande. Il préconise, entre autre, l'abolition des peines corporelles d'un autre âge, de l'embarquement correctionnel à bord des navires de l'État, la diminution du maximum d'emprisonnement et des retenues sur solde, une meilleure définition de la rébellion en tant que peine ou délit selon qu'elle est commise ou non à main armée et par ou plus un tiers de l'équipage, le droit de recours au ministre pour les capitaines interdits ou suspendus de commandement, un délai de prescription pour la désertion. Il souhaite par ailleurs la suppression des marchands d'hommes par la création de maisons de marins en France à l'instar des Sailor's Home anglais.
20 mars 1890
La Compagnie des chemins de fer de l'Est algérien accepte l'offre en date du 15 mars.
27 mars 1890
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « MM. Burness nous entretiennent d'un bruit de tiraillements entre Lichtenberg et leurs agents à Londres, Hull Blyth & Co., lesquels auront peut être pour résultat que ces derniers établiront à Port-Saïd un nouveau dépôt sous forme de compagnie limitée. Hull est l'ancien employé de Burness et a, depuis qu'il les a quittés, fondé une maison qui est dans une très bonne situation. Ce sera certainement fâcheux pour nous d'avoir un concurrent de plus et un concurrent avec lequel il faudra certainement compter. »
29 mars 1890
Du "Courrier du Havre" : Article. Modification du statut des officiers de port. Assouplissement des conditions à remplir pour exercer la fonction de capitaine de port en raison de la diminution du nombre des navires et de l'augmentation de leur tonnage.
1er avril 1890
Des Messageries maritimes, Paris : « Nous avons décidé d'effectuer à l'avenir par voie de détaxe, en fin d'année, sur états que vous voudrez bien nous faire parvenir, le règlement de la réduction de 30 % que notre compagnie vous accorde sur le prix net des passages de votre personnel à bord de nos paquebots. »
8 avril 1890
A James Burness & Sons, Londres : Port-Saïd. « The International Salvage Union of Copenhagen have offered through the Captain of the "Belos" their agency at Suez to our representative there, M. Guy, and in all probability the same offer will be made to our Port-Saïd agent. We don't think we cannot do better than to accept such offer. »
A Mala Real Portuguesa, Lisbonne : Zanzibar. Remerciement pour avoir bien voulu retourner signé par elle le contrat pour la fourniture des charbons de soute à leurs vapeurs à Zanzibar.
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous avons vu dans les journaux de Paris le présent fait au capitaine Basroger par la reine d'Angleterre. »
10 avril 1890
A James Burness & Sons, Londres : Port-Saïd. Suite aux informations transmises par ces Messieurs, la Maison décide de décliner l'agence de l'International Salvage Union of Copenhagen, pour éviter les frictions entre deux intérêts opposés.
11 avril 1890
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Flotte Volontaire russe. Nous voyons avec plaisir que vous vous êtes assurés les cinq bateaux passant dans le courant de ce mois et vous devez faire tout ce qui est possible pour vous continuer cette fourniture. »
16 avril 1890
A la Société des ateliers et chantiers de la Loire : Proposition, sur sa demande, pour 4.000 tonnes de charbon anglais livrées sur wagon à Dieppe. Le même jour, accord de Grandchamp fils & Cie de Rouen.
19 avril 1890
A Ch. Daireaux, Buenos Aires : « Cher Monsieur et amis, en principe serions disposés à faire quelques affaires à Buenos Aires, mais, avant de nous risquer à une expédition, nous voudrions être fixés sur les conditions auxquelles elle se réaliserait. Nous hésiterions beaucoup à faire des expéditions à l'aventure et ne nous déciderions probablement que si nous avions des offres fermes. »
8 mai 1890
Worms Josse & Cie Port-Saïd : M. Rouyer réfléchit au sujet de l'achat d'une machine à écrire.
21 mai 1890
A James Burness & Sons, Londres : « P&O Cy. We take due note of your remarks with reference to the P&O Cy Suez agency. We quite agree that we should gain very little even if we were to secure and might lose a good deal by applying for the above agency. We consider the matter had better be left alone altogether. »
23 mai 1890
Zanzibar : MM. Baudet et Goudchaux, qui sollicitent la régularisation de leur situation à la suite de leur nomination au grade de commandant de l'ordre de l'Étoile brillante de Zanzibar, sont gérants de la Société Worms Josse & Cie. Cette Maison, qui s'occupe d'opérations de banque, d'armements et de consignations et de commerce de charbons anglais et qui possède cinq succursales en France, trois en Angleterre, une en Espagne, deux en Égypte et des agences sur différents points du globe, a, entre autres, à Zanzibar, un comptoir. Ce comptoir, qui comprend un important dépôt de charbons, fait en outre l'exportation de tous les produits du pays à destination de la France et des autres pays d'Europe, commerce pour lequel il est arrivé à prendre graduellement la première place qui appartenait auparavant à deux maisons, anglaise et allemande. Il est enfin en relation commerciale constante avec S. A. le Sultan de Zanzibar qui traite avec lui différentes opérations, commandes, etc., et auprès de qui il s'attache à faire grandir son influence aux dépens de ses concurrents étrangers. La Maison Worms Josse & Cie est à Paris le correspondant commercial de S. A. le Sultan de Zanzibar et les ambassadeurs, envoyés en Europe à la fin de l'année dernière par feu Saïd Kalifa, prédécesseur du Sultan actuel, étaient accrédités auprès d'elle et ont été reçus par elle pendant leur séjour à Paris.(Situation morale de la Maison Worms dans ce pays.
24 mai 1890
A P. Cherfils, Alger : « Nous avons encore un chargement à faire pour l'Est Algérien et ce sera tout, le reste de notre fourniture devant aller à Philippeville. M. M [...] nous tourmente depuis longtemps pour que nous lui envoyons des affaires et est venu l'autre jour nous présenter son agent M. Durand. Nous lui avons promis de faire ce que nous pourrions et nous voyons avec plaisir que c'est à lui que vous vous adressez. Nous préférons d'ailleurs traiter nos affaires par votre entremise et nous allons vous préparer la lettre en anglais dont vous nous parlez en faisant observer combien il est important pour nous que vous donniez toute satisfaction aux navires que vous obtiendrez ainsi comme notre agent. » [Lettre en anglais :] « P. Cherfils Esq. Shipbroker. Algiers. Dear Sir, In the event of any British steamers usually consigned to our firm or under contract to us at our depots coaling at your port and requiring assistance between this and the end of the present year, we will thank you to offer them your services, attend to their business generally, supply them with any coals they may want at the lowest possible market price [...], we recommend their captains to your best care and attention. We are, Dear Sir, yours truly. »
27 mai 1890
Aux directeurs de la Koninkiigke Paketvaart Maatschappij, Amsterdam : Accusé réception de leur lettre contenant un exemplaire en règle du contrat pour Port-Saïd. La Maison se félicite d'entrer ainsi en relation avec cette honorable société et mettra tous ses soins à lui donner toute satisfaction et à justifier la recommandation de leurs amis communs, les directeurs de la Stoomvaart Maatshappij Nederland.
14 juin 1890
A la Compagnie du chemin de fer de Bône à Guelma et prolongements, Paris : Envoi de la charte-partie d'un vapeur affrété pour prendre à Cardiff environ 1.250 tonnes de charbon à destination de son dépôt de Tunis.
17 juin 1890
Entre Worms Josse & Cie et le Domaine commun entre le gouvernement égyptien et la Compagnie du canal de Suez : Acte de vente d'un terrain de 743,60 m2, à l'ouest de la rue de la Boulangerie, à Port-Saïd.
20 juin 1890
A H. Greffulhe, Zanzibar : « Désagréable surprise sur la forme du traité anglo-allemand, qu'en pensez vous ? Quel effet le protectorat anglais pourra-t-il avoir sur votre situation ? »
25 juin 1890
A A. Grandchamp Fils & Cie, Rouen : La Maison envoie ses condoléances pour la mort subite de leur estimé chef, M. A. Grandchamp. « M. Josse est parti ce matin pour l'Angleterre. M. Lucien Worms se prépare à l'y rejoindre pour assister à l'enterrement de Mme Josse. » M. Josse ramène le corps de Mme Josse en Angleterre. L'enterrement a lieu à Grimsby le 1er juillet.
27 juin 1890
A Samuel Montagu & Co., Londres : « L'arrangement que nous avons fait avec vous était un arrangement permanent devant durer aussi longtemps que dureraient nos relations. C'était à vous à vous en rappeler toutes les conditions, mais, du moment que vous avez ainsi manqué à tous vos devoirs et y manquer de nouveau à présent en refusant de vous en excuser, nous allons nous occuper de faire le même arrangement avec une autre maison moins oublieuse et plus courtoise. »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Suite aux problèmes avec Samuel Montagu & Co., Paris songe à ouvrir un compte au Crédit lyonnais pour la maison d'Égypte.
30 juin 1890
Au Comptoir national d'escompte de Paris : L'arrangement bancaire, d'abord projeté avec le Crédit lyonnais, est conclu, pour Port-Saïd, Suez et Cardiff, avec le Comptoir national d'escompte de Paris, par l'intermédiaire de son agence de Londres
1er juillet 1890
A Samuel Montagu & Co., Londres : Rupture confirmée après une lettre d'excuse arrivée trop tard.
10 juillet 1890
A J. Silvain, administrateur délégué de la Compagnie nationale d'armement : Au sujet de charbonnage à Gibraltar et Malte, et d'une fourniture au Havre.
12 juillet 1890
A J. Silvain, administrateur délégué de la Compagnie nationale d'armement : Acceptation de l'offre pour la fourniture à ses prochains vapeurs à Gibraltar.
14 juillet 1890
Au Journal officiel : Distinction honorifique. H. Goudchaux est fait Chevalier de la Légion d'Honneur.
23 juillet 1890
A Delmas Frères : « La Pallice. Nous avons grand peur qu'aucun des associés de notre maison ne puisse assister à l'inauguration du bassin de La Pallice. Notre intention est de charger M. Jardin, directeur de notre maison du Havre, qui a comme vous le savez le contrôle de nos services maritimes, de nous représenter à la cérémonie dont il s'agit. » La maison du Havre est invitée à prendre ses dispositions pour que "Louise-Jenny" puisse assister aux fêtes de La Pallice. « Nous avons le plus grand désir de faire participer à cette inauguration notre flotte qui, nous l'espérons, aura dans l'avenir de nombreuses occasions d'utiliser le nouveau bassin ouvert au commerce. »
30 juillet 1890
A James Burness & Sons, Londres : « Our Port-Saïd people wish us to stick to the rule of making a difference of only 1/ per ton between Cardiff and Newcastle quotations as they have such a limited sale of the latter and their expenses are considerably greater in consequence. »
6 août 1890
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Silvain. Nous lui avons exprimé des doutes sur l'exactitude de ses soupçons à l'égard de M. Cellier. Voici la copie de la lettre que nous recevons de lui. Nous entendons que Cellier rétablisse les choses comme elles étaient auparavant et cesse de satisfaire ses rancunes personnelles contre M. Silvain en lui enlevant ses clients. Les expéditions de la Société de dynamite nous sont données par Silvain. M. Cellier peut trouver du plaisir à nous les avoir directement, mais nous n'y avons nous aucun intérêt. » Le fils d'Eugène Cellier devient associé de la maison de courtage maritime à Hambourg.
12 août 1890
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Commission à Burness sur livraisons faites à l'Orient à Port-Saïd. Cette question (3 d) avait été réservée par la Maison, mais celle-ci ne veut pas attendre la fin de l'année pour accorder à Burness leur rémunération sur ce contrat que les événements ont rendu plus avantageux qu'elle ne pouvait le supposer.
21 août 1890
A Paul Rouyer, Worms Josse & Cie Port-saïd : Menace d'une concurrence formidable de la part de Lambert pour le contrat de l'Orient qu'il a juré de reprendre à n'importe quelles conditions. La Maison prend les devants et réussit à terminer avec cette Compagnie un marché pour 1891 à 24/-, à la condition que ses livraisons pour les 4 derniers mois de l'année courante lui soient également facturés à ce même prix, au moyen d'une ristourne de 1% par tonne qui lui sera faite à la fin de l'année. M. Alexander accepte un arrangement semblable. Stapledon va mettre la chose en règle avec Holt et probablement aussi avec Bilby. « Nous ne savons pas à quel prix nous achèterons nos charbons pour l'année prochaine, mais croyons pouvoir compter sur une moyenne assez favorable de frets, c'est pour cela que nous avons cru pouvoir nous risquer à prendre avec la détermination que nous vous annonçons. »
23 août 1890
A W. Stapledon, Devon : Longue et intéressante lettre pour protester contre la demande de Holt ouvrant à nouveau la question des commissions, malgré les explications de l'année précédente. « Quelques-uns de nos amis exigent de nous la déclaration que nous n'accordons à personne de déductions, return or rebate, sur nos prix et ce que M. Holt nous demande est de risquer notre honneur commercial et dans une certaine mesure notre vie commerciale. Si nous n'avions pas été à Port-Saïd, you would always have paid bigger prices, with or without returned, than you have done for years and are now doing. Some parties who would give M. Holt a return of 6 d would not scruple the next day to allow one of 9 d to somebody else, so that neither materially no morally would you be any better off. »
30 août 1890
A Worms Josse & Cie-Port-Saïd : Accords intervenus avec les clients pour lutter contre la concurrence de Lambert.
14 septembre 1890
Naissance de Gladys [Dolly] Morgan, fille de Mary Williams et de Lewis Morgan, Lord Mayer de Cardiff. Gladys Morgan deviendra l'épouse d'Hypolite Worms le 14 février 1912. [Ces renseignements sont extraits d'une note (non datée) classée en 1942.]
23 septembre 1890
A la Compagnie générale transatlantique : Réponse à sa demande pour renouvellement du marché pour fournitures à ses paquebots à Bordeaux ou Pauillac du 1er octobre 1890 au 30 septembre 1891.
6 octobre 1890
A Lobnitz, Renfrew, Écosse : Demande d'explication sur un prix indiqué par eux. La Maison est surprise de leur façon de faire, vu ses vieilles relations avec eux et la façon dont elle a toujours agi avec eux. Il semble qu'il s'agissait de la construction de deux nouveaux steamers.
16 octobre 1890
A la Compagnie générale transatlantique : Accusé de réception de sa lettre remettant deux exemplaires du marché Bordeaux et Pauillac dont un est retourné signé par la Maison.
21 octobre 1890
A la Compagnie des chemins de fer de Dakar à Saint-Louis : Les relations avec cette Compagnie ont commencé il y a maintenant sept ans (printemps 1883). La Maison ne pourra prendre part à son adjudication sur la base du cahier des charges qu'elle lui soumet. Elle ne pourra faire de propositions à cette Compagnie que si celle-ci veut bien se contenter des mêmes garanties que par le passé.
23 octobre 1890
Aux Messageries maritimes, Paris : Prix à Port-Saïd. Contrairement aux autres ports où la Maison approvisionne les dépôts des Messageries, à Port-Saïd, elle fournit la Compagnie suivant le système appliqué aux autres armateurs, c'est-à-dire qu'elle livre le charbon aux navires qui en ont besoin.
A James Burness & Sons, Londres : Contrat P&O Marseille. « We are most anxious not to lose this P & O. contract which is to some extent a matter of life or death to our Marseilles establishment. »
24 octobre 1890
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Au sujet des bonifications sur les livraisons facturées 25/ depuis le 1er septembre jusqu'au 23 octobre. « Cela constitue un gros sacrifice pour le présent et un risque pour l'avenir, mais nous suivons notre politique constante de ne nous laisser entamer par personne. »
25 octobre 1890
A James Burness & Sons, Londres : Contrat P&O Marseille. « That business is of paramount importance to us. The P&O coaling at Marseilles is both so regular and so large that we consider they are fairly entitled to a more favourable treatment than others. »
29 octobre 1890
A Louis Flornoy & Fils, Nantes : « Notre maison de Bordeaux nous avise que, d'après un bruit qui lui parvient, vous seriez sur le point de vous entendre avec une maison d'Espagne pour créer un service entre Bordeaux et Pasajes. Vous n'ignorez pas que nous exploitons cette ligne depuis nombreuses années et nous espérons que vous réfléchirez encore. » La Maison leur a déjà signaler en 1889, lorsque leur steamer "Patrie" était annoncé pour naviguer régulièrement entre Bordeaux et Pasajes, en concurrence avec "Séphora", qu'ils se trouvaient en sa présence.
30 octobre 1890
A Worms Josse & Cie Marseille : « Contrat P&O Cy. Vous pouvez considérer le renouvellement de ce marché comme étant en règle ; les conditions que nous avons été obligés de faire pour le conserver sont désastreuses. »
3 novembre 1890
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Reçu votre lettre d'hier relative à la Compagnie navale de l'Ouest. Nous avons compris que l'affaire était sérieuse. Aucune raison de modifier la politique que nous avons suivie dans les cas analogues et qui a toujours été de nous résigner à des sacrifices temporaires pour décourager la concurrence. L'ennui avec la Compagnie de l'Ouest c'est que cette navigation bi-mensuelle entre Bordeaux et Hambourg ne doit être que l'annexe d'une autre navigation qui peut être plus fructueuse pour elle, ce qui peut lui permettre de durer plus longtemps. Nous n'avons pas de doute sur le résultat final. »
4 novembre 1890
A Worms Josse & Cie Le Havre : « La Banque maritime n'a actuellement aucun intérêt direct ou indirect. Vous saviez que nous avons fait, au mois d'août 1884, un arrangement d'amitié réciproque avec M. Grosos, lequel a expiré le 31 décembre 1888. Nous sommes donc aussi libres que lui de faire ce que nous voulons et nous voudrions savoir quelles sont les opérations que vous faites avec lui. Comme les bateaux de la Navale ne vont pas toucher au Havre, il se peut qu'il y ait des opérations pour lesquelles il ne lui soit pas facile de se passer de nous, et pour celles-là nous n'hésiterions pas à lui appliquer un tarif de rigueur, vu que nous ne pouvons pas admettre l'idée de le traiter, lui, comme les Chargeurs réunis, la Transatlantique et autres, qui ont toujours évité avec soin de nous gêner en quoi que ce soit. Lors de son [...], nous avons entretenu M. Jardin de certaines difficultés que nous avons avec M. Flornoy relativement à des contrats de charbon. M. Flornoy est disposé à céder si nous consentons à lui donner la totalité du fret que nous pouvons avoir à Bordeaux pour Nantes et nous venons vous demander s'il n'y a pas d'inconvénient à ce que nous le fassions. Si vous n'avez pas de raison spéciale pour favoriser Legal, il nous semble que cela peut se faire. »
5 novembre 1890
A la Compagnie du chemin de fer de Bône à Guelma et prolongements : Accusé de réception du marché pour 1891 du combustible nécessaire à ses services d'Algérie et de Tunisie. Exemplaire retourné, signé par la Maison.
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Grosos. Nous ne pouvons plus considérer Grosos comme un ami, nous sommes décidés à frapper là où nous pourrons et là où cela nous conviendra. Pour commencer comme nous croyons que vous pouvez faire sans difficulté Le Havre-Anvers et Anvers-Le Havre, nous vous prions d'annoncer immédiatement que vous prendrez du fret dans ces deux endroits. Nous attendons en outre que vous nous fassiez connaître les autres points où nous pouvons attaquer soit la Navale, soit M. Grosos. »
6 novembre 1890
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Concurrence. Nous avons bien noté la circulaire de M. Silvain mais nous n'approuvons pas du tout l'idée de lui faire une réponse quelconque. A la fin de 1883, il en avait lancé une autrement désagréable. La meilleure et seule circulaire que nous puissions faire est l'envoi d'une circulaire se bornant à annoncer nos départs de novembre. Nous notons votre situation avec la Havraise péninsulaire et la Pacifique. Si M. Grosos dénonce le contrat, nous verrons alors ce que nous voulons faire. »
A MM. Lobnitz & Co., Renfrew près Glasgow : « We are pleased to learn that the keels of our two new steamers are now laid. The contract is in Havre. We shall be glad to receive the information about the Zanzibar water-boat, also when likely to be ready. Our Zanzibar agent [...] was there very sanguine of securing the order for the Sultan's two new steamers [...] he added he had very keen competition to contend with on the part of two houses, on English and the other German [...] we are somewhat afraid he will have been unsuccessful.. » Lobnitz & Co. ont posé les quilles de 2 nouveaux steamers en commande : "Suzanne-et-Marie" et "Séphora-Worms". Suzanne et Marie sont membres de la famille Worms.
A Louis Flornoy & Fils, Nantes : « Comme suite à notre lettre du 4 courant, nous avons l'honneur de porter à votre connaissance que nous serons tout disposés à vous donner l'année prochaine la totalité du fret que nous pourrons avoir de Bordeaux pour Nantes, à l'exception de celui pour laquelle l'obligation de le remettre à une autre ligne nous serait imposée, à la condition que, pendant la même période, vous traiterez avec nous pour la totalité de vos besoins de charbon dans tous ceux des dépôts de notre liste où vos navires peuvent avoir l'occasion de passer. Nous laissons à notre maison du Havre ou de Bordeaux le soin de régler avec vous, s'il y a lieu, la question du fret entre Bordeaux et Nantes. »
8/11 novembre 1890
A G. Caillé & J. Chatel, Saint-Denis de la Réunion : « Bien reçu votre estimée du 12 écoulé. Nous serions probablement assez disposés à établir un dépôt de charbon à la Réunion mais nous ne prendrions cette décision que le jour où nous nous serions mis d'accord avec la Compagnie des Messageries dans le sens que vous nous indiquez. Vous savez que là actuellement la Compagnie a son propre dépôt qu'elle approvisionne au moyen de briquettes fabriquées au Havre et transportées par les vapeurs de la Compagnie havraise péninsulaire. Nous lui avons touché un mot de la combinaison qui consisterait à nous substituer à elle, elle doit y réfléchir. »
11 novembre 1890
A H. Jardin, Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous sommes enchantés d'apprendre votre décision pour Le Havre-Anvers. Il ne faut pas hésiter à baisser le fret pour ennuyer la Navale. »
12 novembre 1890
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Marie". Nous sommes heureux de voir qu'après tout ce vapeur va commencer de suite la concurrence Le Havre-Anvers telle que les journaux l'ont annoncé. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous avons bien reçu l'annonce que vous avez fait paraître dans journaux du Havre pour annoncer votre nouveau service qui va commencer par un départ du "Marie". »
A la Compagnie napolitaine d'éclairage et de chauffage par le gaz : Proposition pour nouveau marché, s'entend pour 61.200 tonnes, sous vergues, à Naples pendant 25 mois (du 1er décembre 1890 au 31 décembre 1892). Le gaz de Naples a les mêmes administrateurs que le gaz de Paris qui a des relations directes dans toute l'Angleterre.
17 novembre 1890
A W. Stapledon, Devon : Holt. Demande de réviser l'arrangement financier (paiement des droits du Canal) : taux de 25,15 au lieu de 25,20 à lui accordé depuis trois ans.
20 novembre 1890
A Louis Flornoy & Fils, Nantes : « Nous regrettons vivement de ne pouvoir vous accorder aucune des concessions que vous nous demandez. Mais nous allons voir s'il n'est pas possible de vous donner une petite compensation en n'attendant pas jusqu'au 1er janvier prochain pour vous remettre la totalité de notre fret Bordeaux à Nantes, conformément à notre lettre du 6 courant. » Envoi des projets de contrats pour soutes en leur demandant de les approuver.
24 novembre 1890
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous avons pris note de vos avis relatifs à la Compagnie Oldenburg. En principe la combinaison nous sourit beaucoup, c'est aller attaquer la Navale sur son propre terrain. Toutefois, nous avons deux observations à vous présenter :
1°) Nous supposons que le but poursuivi par la Compagnie Oldenburg est d'amener la Navale à se retirer de la ligne Portugal-Hambourg et que, par conséquent, le jour où ce retrait aurait lieu la Compagnie Oldenburg renoncerait à son tour à la concurrence Havre-Portugal.
2°) Nous verrions un inconvénient à nous charger de la consignation au Havre des bateaux de la Compagnie Oldenburg. [...] D'abord, nous préférons nous en tenir à notre situation d'armateurs et à ne pas prendre celle de consignataires ; en outre, nous craindrions d'être attaqués dans la presse ou autrement si nous nous mettions à employer des navires allemands pour nous défendre contre une compagnie française. Nous ne disons pas que cette obligation est absolue et que, s'il n'y avait pas moyen de faire autrement, nous ne nous déciderions pas. [...] Mais auparavant, nous vous prions d'étudier s'il n'y aurait pas moyen de la mettre entre les mains d'un consignataire avec lequel vous seriez en bons termes. »
28 novembre 1890
A la Compagnie générale transatlantique : « Nous avons l'honneur d'accuser réception de votre lettre du 26 courant et nous invitant à vous adresser nos propositions pour fourniture des charbons nécessaires à vos services à Alger pendant l'année 1891. Nous vous remercions d'avoir pensé à nous prévenir de cette adjudication, mais nous regrettons de ne pouvoir y prendre part, n'ayant à Alger aucun dépôt, soit nous appartenant, soit auquel nous nous intéressions. »
4 décembre 1890
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « La P&O a renouvelé son contrat avec Lambert à 22/6. Alexander l'a su et s'est plaint vivement de ce qu'il avait à nous payer 23/-. Burness a fait répondre que la différence n'était qu'apparente. »
5 décembre 1890
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Flotte volontaire russe. Nous avons reçu avec grand plaisir copie de la lettre de M. Brown et sommes enchantés que cette affaire soit définitivement en règle. Nous ne pensons pas que la chose puisse vous attirer des désagréments, le mieux serait qu'elle reste secrète. »
9 décembre 1890
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous avons reçu une dépêche de la maison du Havre disant que "Louise-Jenny" s'est échoué dans les rochers de Penmarch cette nuit à une heure du matin par une brume épaisse. Nous craignons que ce soit une perte totale. L'équipage a été sauvé par les embarcations du bord. »
10 décembre 1890
A Worms Josse & Cie Le Havre : « "Louise-Jenny" doit être considéré comme définitivement perdu, ainsi que les marchandises. Navale. Le comte de Burnay est venu nous voir ce matin, il va donner des ordres pour faire cesser la concurrence de la Navale. Par contre nous nous engageons à cesser le service Le Havre-Anvers et renonçons à appuyer aucune concurrence Portugal Hambourg. Nous attendons maintenant d'apprendre que les instructions nécessaires ont été données par la Naval à Prytz à Bordeaux et à Silvain à Hambourg. »
Au comte de Burnay, Paris : Suite à l'entretien avec lui, la Maison l'informe qu'elle a donné des instructions nécessaires pour que les mesures de représailles à l'égard de la Navale de l'Ouest prennent fin et lui demande de lui confirmer que la Compagnie va cesser de charger du fret en concurrence avec ses services.
11 décembre 1890
A Worms Josse & Cie Le Havre : « "Louise-Jenny". Nous voyons que la perte est bien complète. »
19 décembre 1890
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Commission Stapledon réduite à 6 d.
30 décembre 1890
Au comte H. Burnay : Au sujet du mécontentement de la Compagnie Oldenburg provoqué par l'abandon des négociations que la Maison a entamées avec elle ; ces négociations avaient pour but de parvenir à la création d'un service destiné à concurrencer la Navale de l'Ouest.
31 décembre 1890
A James Burness & Sons, Londres : "Worms Josse & Cie Port-Saïd. Statistiques. Imports of coal". [Fiche manuscrite - 30 août 1895.]
(En tonnes) |
1890 |
1891 |
1892 |
1893 |
1894 |
Worms Josse & Cie |
431.790 |
451.923 |
446.574 |
385.412 |
377.132 |
Bazin & Cie |
188.978 |
207.324 |
156.446 |
173.516 |
209.489 |
Port Said & Suez Coal Co. |
162.520 |
180.149 |
188.825 |
165.294 |
190.799 |
Wills & Co. |
163.885 |
181.906 |
152.652 |
131.998 |
176.011 |
Eagle Coal & Co. |
- |
- |
- |
- |
- |
Australian Loyds & Co. |
- |
- |
- |
- |
- |
Total |
1.082.231 |
1.130.326 |
1.020.001 |
919.961 |
975.833 |