1880.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1880, dans :

  • les copies de lettres à la presse du [?] au [?] ; du [?] au 5 février 1880 ; du 5 février 1880 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 8 mai 1880 ; du 8 mai 1880 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 6 septembre 1880 ; du 6 septembre 1880 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 18 décembre 1880 et du 18 décembre 1880 au 25 janvier 1881 (les manques peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes),
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
  • "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

 

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

 

[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
1877-1882
[Extrait d'un relevé du 12 juillet 1882 :] Vapeurs de M. Deppe venus à Bordeaux du 27 septembre 1877 jusqu'au 12 juillet 1882.
1878-1882
[Extrait d'un relevé du 27 juin 1882 :] Tonnage de pavés embarqués sur "Lippe" et "Comte de Hainaut" entre le 13 juin 1878 et le 27 juin 1882.
1880-1886
Grand livre de comptabilité.

[Informations sans dates précises]
A. Grandchamp Fils & Cie : Demande de recevoir la consignation à Dieppe des vapeurs "Marie" et "Commandant-Franchetti" par lesquels Hte Worms & Cie Bordeaux envisage de faire le transport d'un lot de fer de Bordeaux à Dieppe.
Au Chemin de fer de l'État : Adjudication de 3 500 à 4.000 tonnes charbon pour Rochefort ou Tonnay Charente, 4.000 tonnes Sables d'Olonnes, 1.000 briquettes Bordeaux.
Silvain [ou Sylvain] est un commissionnaire qui vend du charbon pour le compte de Hte Worms & Cie comme il peut le faire pour d'autres firmes ; il n'est ni agent ni représentant et n'est pas encore devenu concurrent.
Hte Worms & Cie Port-Saïd : Fourniture au "Russia" de la flotte russe. Commande de 15 "lighters" (chalands) pour permettre à Hte Worms & Cie Port-Saïd d'augmenter la proportion de ses livraisons aux colliers. Beaux résultats en 1880. Les Messageries maritimes qui ont un dépôt à Port-Saïd le ferme.

5 mars 1880
Naissance, à Paris, de Joseph Michel Goudchaux, fils d'Henri Goudchaux et de Jenny Sophie Henriette Levyllier.

5 mai 1880
Achat du "Frigorifique" par Hte Worms & Cie à l'audience des criées au tribunal de la Seine. La Maison veut le faire modifier, le réparer et l'envoyer à Bordeaux ; a l'intention de l'attacher à ce port pour être mis sur les lignes de Belgique ou d'Allemagne pour divers. Puis, essai d'une ligne Bordeaux-Bremerhaven.
Screw-steamer "Frigorifique" : Iconographie.

14 mai 1880
Au ministre [des Finances ? - voir la lettre du 31 mai 1880] : « Le 5 du mois courant, le bâtiment à vapeur, le "Frigorifique", actuellement amarré en Seine, au quai de l'Horloge, a été mis en vente à l'audience des criées au Tribunal de la Seine et nous en sommes devenus définitivement acquéreurs. Ce navire, auquel nous faisons en ce moment subir ici quelques réparations provisoires, sera ensuite dirigé sur le port de Bordeaux auquel nous avons l'intention de l'attacher et il naviguera concurremment avec les autres navires dont nous sommes les propriétaires. Le but de la présente lettre est de vous soumettre une demande tendant à obtenir l'autorisation de changer le nom de ce navire. Comme vous le savez peut-être le "Frigorifique" était destiné à naviguer entre la France et La Plata et à rapporter de ce dernier pays des viandes fraîches conservées au moyen du froid ; l'essai n'a pas réussi... Le nom de "Frigorifique" n'a plus de raison d'être aujourd'hui pour la navigation que nous avons l'intention de faire faire à notre vapeur... Notre intention serait de l'appeler le "Valentine"... Nous ajouterons que ce navire devra... subir des réparations pour environ les 2/3 du prix d'achat qui a été de 101.000 francs. » La lettre n'est pas signée et ne mentionne pas à quel ministère elle est destinée.

27 mai 1880
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Publication par le journal "L'Illustration", en date du 2 septembre 1876, des dessins et d'une notice sur le "Frigorifique".

31 mai 1880
Au ministre des Finances, en référence à la lettre du 14 mai 1880 : « Nous venons à présent vous demander la permission de la retirer en nous réservant de la reproduire lorsque notre navire aura subi toutes les transformations qu'exige le nouveau service auquel il est destiné. » La Maison espère ainsi qu'elle aura plus facilement l'autorisation de changer le nom du navire, le conseil lui a été donné par l'administration des Douanes.

Septembre 1880
"Frigorifique" fait son premier voyage de Bordeaux pour Bremerhaven. Bordeaux essaye de créer une ligne entre les 2 ports avec ce steamer.

14 octobre 1880
A F. Mallet & Cie, Le Havre : « Nous venons d'apprendre que M. Schacher a été nommé administrateur de la Compagnie bordelaise de navigation à vapeur (ligne de New York). Comme M.  Schacher ne nous en a pas parlé, nous ne savons pas si c'est de son consentement qu'il a été nommé. Nous ne vous cachons pas que, au point de vue de l'intérêt de notre Maison de Bordeaux, et si cela ne doit pas nous nuire, nous ne serons pas fâchés de le voir entrer dans cette affaire mais nous avons tenu à vous en parler avant de lui en écrire pour savoir ce que vous en pensez, vous, au point de vue de l'intérêt de notre ligne. »

16 octobre 1880
A Georges Schacher, Hte Worms & Cie Bordeaux : « Nous avons vu dans le "Moniteur des Tirages financiers" que vous avez été nommé administrateur de la Compagnie bordelaise de Navigation à Vapeur, ligne de New York. Nous vous avions dit dans le temps les graves motifs que nous avions avec MM.  Mallet... pour vouloir ne rien avoir à faire avec cette Compagnie et nous vous avions donné nos instructions pour que vous eussiez à refuser la place d'administrateur qui vous était offerte. Ces motifs existant encore aujourd'hui dans toute leur force nous venons vous enjoindre d'avoir à vous démettre immédiatement de votre situation d'administrateur et de ne vous occuper en quoi que ce soit des affaires de cette Compagnie. »

16 octobre 1880
A Georges Schacher, Hte Worms & Cie Bordeaux : « Nous apprécions aujourd'hui aussi bien qu'il y a un an les avantages qui pourraient résulter pour notre Maison de Bordeaux de votre entrée dans la Compagnie Lalande et c'est avec le plus grand regret que nous nous voyons forcés d'y renoncer... » Suivent les raisons qui ont motivé les instructions données à Georges Schacher : crainte des représailles de la Compagnie générale transatlantique avec laquelle un accord a été passé.

26 octobre 1880
A F. Mallet & Cie et Georges Schacher, Hte Worms & Cie Bordeaux : Après une entrevue avec M.  Pereire il est convenu que G. Schacher pourrait ne pas donner immédiatement sa démission, mais qu'il s'abstiendrait de prendre une part active à la direction ou à l'administration de la Compagnie, que la Maison aurait en les mains la démission de M.  Schacher prête à être envoyée le jour où M.  Pereire croirait devoir le demander.

9 novembre 1880
Aux administrateurs de la Société de Navigation à Vapeur du Lloyd austro-hongrois, Trieste : « Privé depuis longtemps du plaisir de correspondre avec vous, nous prenons la liberté de vous écrire relativement à votre approvisionnement à Port-Saïd... Depuis que vous avez votre propre dépôt à Port-Saïd, vous avez à faire vous-mêmes toutes vos manutentions qui, portant sur une quantité relativement faible, sont naturellement plus coûteuses que celles de notre propre Maison avec le mouvement de 10 à 11.000 tonnes qu'elle a par mois ; en outre vous êtes obligés de garder longtemps en magasin des charbons destinés à vos paquebots et qui peuvent ne plus être aussi frais le jour où ils sont livrés pour être consommés... Nous venons vous demander si vous ne seriez pas disposé à accepter un arrangement avec notre Maison, semblable à celui que la Compagnie des Messageries qui, comme vous le savez, a partout ailleurs ses propres dépôts et avait un à Port-Saïd qu'elle a fermé depuis, y a fait avec nous depuis un certain nombre d'années et qui consisterait à nous charger de fournir à vos vapeurs tous les charbons dont ils pourraient avoir besoin dans ce port... Nous vous donnerions le choix de traiter avec nous selon l'un des deux modes suivants : 1/ le prix courant ne dépassant pas 29/-... 2/ un prix fixe uniforme de 28/- pour toute l'année. Nous serions prêts à traiter sur ces bases pour l'année 1881. »

10 novembre 1880
Du Comptoir de Lorraine - Justin Worms Alphen Dauphin & Cie, 10 rue du Conservatoire, Paris : Situation du compte Hte Worms & Cie. Document intéressant en tant qu'il montre l'existence de relations entre la banque "Comptoir de Lorraine - Justin Worms - Alphen - Dauphin & Cie" - et Worms & Cie. [Voir le bordereau du 2 décembre 1880.]

2 décembre 1880
Du Comptoir de Lorraine - Justin Worms Alphen Dauphin & Cie, Paris : « Situation. Il revient à Messieurs Hte Worms & Cie, à Paris... »

9 décembre 1880
De F. Mallet & Cie, Le Havre : Les têtes de lettres sont rédigées comme suit : F. Mallet & Cie - Lignes régulières de steamers entre Bordeaux et Rouen ; Bordeaux, Le Havre et Hambourg. « II est nécessaire que notre acte soit signé avant le 15, il sera prêt pour le mardi 14. Le notaire a fait observer que l'acte actuel est fait avec M.  Hypolite Worms personnellement et que pour régulariser la situation il faut un extrait notarié de l'acte de société de la Maison Hypte Worms & Cie indiquant, entre autres choses : 4°. en quoi consiste l'apport social de M.  Worms et s'il mentionne les F 150.000, montant de sa commandite dans la Société F. Mallet & Cie. Le notaire demande, en outre, 3 pouvoirs en blanc, l'un signé par Mme Worms, l'autre par Mme Delavigne née Worms, le troisième par Lucien Worms. On peut envoyer directement les pouvoirs à M.  Ruffin, notaire. Lesdites pièces sont nécessaires pour établir que la société actuelle (F. Mallet & Cie) prendra fin le 31 décembre 1880 par suite d'un accord entre tous les intéressés. »

21 décembre 1880
De F. Mallet & Cie, Le Havre : Acte social. Entre Christophe Frédéric Mallet, négociant, demeurant au Havre, rue de l'Orangerie, n°25 ; Henry Josse, négociant, demeurant à Paris, boulevard Haussmann, n°45, agissant au nom de Hypte Worms & Compagnie ; et Jacques Séverin Maclou Hantier Fils, propriétaire, ancien négociant, demeurant en la commune de Sainte-Adresse. « II y aura société entre les comparants, savoir quant à M.  Mallet en nom collectif et en commandite à l'égard de Hypte Worms & Compagnie et M.  Hantier. La durée de la société est fixée à cinq années qui commenceront à courir le premier janvier mil huit cent quatre-vingt-un et qui finiront le trente et un décembre mil huit cent quatre-vingt-cinq inclusivement... »
De F. Mallet & Cie : [Extrait d'un courrier daté du 10 septembre 1881, concernant l'achat d'un nouveau navire par la Maison F. Mallet & Cie.] « L'acte de société de la Maison F. Mallet et Cie, passé devant Maître Ruffin, notaire au Havre, le 21 décembre 1880, [et] confirmé par celui passé, devant le même notaire, le 1er mars 1881, ne prévoit que l'exploitation par F. Mallet & Cie de 7 steamers, leur appartenant pour un tiers et appartenant pour les deux autres tiers à Worms, Josse & Cie, plus un 8ème steamer ; l'"Emma", appartenant en entier à MM.  Worms, Josse & Cie. »

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