1972.08.09.De Banque Worms.Note

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Banque Worms
Note complémentaire établie à la demande de la préfecture de la région parisienne

Possibilité d'une décentralisation de la Banque dans la région parisienne (Marne-la-Vallée ou une ville similaire).
1° - dans l'organisation actuelle de la profession
Comme nous l'avons indiqué dans la note générale que nous avons établie le 20 juin, dans l'état actuel de l’organisation de la profession nos possibilités dans ce domaine sont faibles.
Environ une dizaine de personnes employées au service des Titres.
Et en ce qui concerne l'informatique, 16 personnes, mais à condition de créer 6 nouveaux emplois à Paris et d'installer un petit ordinateur à Paris également. Ces deux restrictions ajoutées aux frais d'installation onéreux de nouveaux locaux destinés à recevoir les ordinateurs rendraient pour le moment ce dernier transfert coûteux pour la Banque et aurait une répercussion négative dans son compte d'exploitation.
2° - Après installations dans une ville du genre de Marne-la-Vallée
- d'une antenne de la Banque de France
- de l'ordinateur de compensation de la Banque de France
- de la Chambre de compensation des banquiers de Paris.
Il est certain que l’installation de ces divers organismes rendra beaucoup plus facile une décentralisation des banques, et rendra même obligatoire cette décentralisation.
Il faut cependant remarquer que celle-ci se fera beaucoup plus ressentir dans les grands établissements de crédit que dans les banques d'affaires ayant un effectif relativement faible.
En ce qui concerne la Banque Worms, il apparaît, dans l’état actuel des choses qu’une décentralisation à Marne-la-Vallée devrait pouvoir porter sur les effectifs suivants : 26 personnes mentionnées au 1° auxquelles on pourrait ajouter 22 personnes des services de la Caisse et 18 personnes du Portefeuille, ce qui au total représente un effectif de 66 personnes. Mais cette décentralisation entraînera la création à Paris de nouveaux emplois qui ne devraient pas être supé­rieurs à 20.
3° - Remarques
Il faut préciser que le transfert de l’ordinateur de compensa­tion de la Banque de France à Marne-la-Vallée n’entraînera pas de modification au point de vue transfert du personnel pour la Banque Worms. Celle-ci est sous-participante de la Caisse Centrale des Banques Populaires pour l’accès à cet ordinateur, vu les opérations relativement faibles qu’elle réalise dans ce domaine en raison de son activité spéciale de banque d’affaires.
Il faut ajouter qu’en ce qui concerne la Chambre de compensa­tion des banquiers à laquelle participe la Banque Worms, son transfert dans une ville de la région parisienne entraînera bien entendu certains inconvénients pour la clientèle. Mais ces inconvénients s'appliqueront à toutes les banques et les laisseront donc sur un même plan d'égalité quant à leurs relations avec les clients.
Par exemple, dans l'état actuel, chaque jour notre banque reçoit entre 11 heures et 11 heures 30 des chèques de montants importants qui lui sont portés par sa clientèle. Ces chèques qui ont été remis à ses clients dans la matinée, sont présentés à la Compensation de midi quinze, le même jour. Il est certain que dans la nouvelle organisation une grande partie de ces chèques ne pourra être présentée que le lendemain entraînant donc la perte d'un jour de valeur.

9 août 1972

 

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