1968.07.30.De Worms & Cie.Au secrétaire général de la marine marchande

Le PDF est consultable à la fin du texte.

Monsieur le secrétaire général,
Dans ses lettres du 12 décembre 1967 et 17 juin 1968 nous vous avons exposé, sous le nom de notre filiale Worms Compagnie maritime et charbonnière, les difficultés insurmontables que nous rencontrions pour exploiter dans les données récentes du pavillon français les navires minéraliers du type des unités de 3.500/6.000 tonnes de port en lourd. Ces difficultés se sont accrues très sensiblement depuis l’augmentation récente des charges salariales au titre des personnels navigant et sédentaire, sans que les perspectives prochaines des autres postes de dépenses puissent comporter, bien au contraire, d’éléments compensateurs.
Nous vous avons d’autre part exposé les grandes lignes de la réorganisation du groupe que Worms Compagnie maritime et charbonnière forme avec la NCHP. Cette réorganisation a eu pour premier effet la réalisation actuellement en cours d’un très important programme d’investissement : quirats dans "Jacques Cartier" et "Ville de Metz", acquisition du "Cérons" en exploitation depuis début avril 1968, "Hypolite Worms", "Ville de Reims" et "Ivondro" en cours d’achèvement, le dernier de ces navires devant être armé en mars 1969.
L’armement de ces cinq dernières unités a permis et permettre, dans le cadre des accords que Worms Compagnie maritime et charbonnière a passés avec la NCHP depuis 1965, d’utiliser les équipages des navires Worms Compagnie maritime et charbonnière mis en vente et maintenir ainsi, dans le cadre de notre politique, leur emploi. Cette politique à l’égard du personnel navigant vient de se concrétiser à la livraison du "Jumièges", à la suite de laquelle tout l’équipage de cette dernière unité a pu être reclassé à bord des navires de la NCHP.
C’est pourquoi nous soumettons ce jour à votre visa la vente de notre m/s "Yainville", minéralier de 3.500 tdw, à la société Maridonea.
Nous vous prions de croire, Monsieur le secrétaire général, à l’assurance de nos sentiments de haute considération.

 

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