1966.11.De la chambre syndicale des constructeurs de navires

Le PDF est consultable à la fin du texte.

Chambre syndicale des constructeurs de navire et de machines marines

N° 224
Novembre 1966

États-Unis

Reconduction de l’aide à la construction navale
Le congrès a voté une loi qui reconduit pour deux ans l’aide à la construction navale. Aux termes de la loi, l’aide est maintenue à 55 % du coût de construction.
Les sommes ainsi versées annuellement sont de l’ordre de 100 millions de dollars.
 

Norwegian Shipping News
25 septembre 1966

Grèce

Construction de deux chantiers navals
1. Un contrat a été signé entre, d’une part, le gouvernement grec et, d’autre part, un groupe gréco-japonais pour la construction d’un chantier de construction et de réparation navales avec adjonction d’un atelier pour grosses tôles fortes à Pyloos dans le sud du Péloponnèse. Les investissements nécessaires sont évalués à $ 40 millions.
Le groupe gréco-japonais comprend l’armement grec Latsis et les chantiers japonais Ishikawa-Marina.
Au départ, le chantier aurait un effectif de 2.200 qui pourrait être porté ultérieurement à 4.000.
 

The Financial Times
29 septembre 1966

2. La Banque populaire et ionienne de Grèce a signé un accord avec la firme italienne Impresit en vue de la construction à Elefsis d’un chantier naval dont le coût est évalué à $ 20 millions.
À la fin d’une première étape fin 1968, le chantier disposera pour des travaux de réparations de 2 formes de radoub, l’une capable de 100.000 tdw et l’autre de 50.000 tdw.
À la fin de la seconde étape, le chantier construira des docks flottants, des grues, des moteurs diesel, des installations frigorifiques, etc.
L’équipement du chantier et une assistance technique seront fournis par les chantiers Blohm & Voss, Frief. Krupp Industriebo et Krupp-Ardelt.
 

Shipbuilding & Shipping Record
29 septembre 1966 et
Norwegian Shipping News
25 septembre 1966

Hollande

Les chantiers en difficulté
M. J. W. Hupkes, président des chantiers de Schelde à Groningue, a déclaré que le fait pour les chantiers hollandais d’avoir reçu quelques commandes importantes durant le premier semestre de 1966 a naturellement été un soulagement pour eux, mais en conclure que l’industrie a passé le cap difficile serait aller trop vite.
Le climat économique dans lequel les grands chantiers hollandais doivent travailler ne s’est pas amélioré et l’industrie hollandaise continuera à être en faible posture aussi longtemps que la concurrence sera « faussée » dans le monde. Pour M. Hupkes, les commandes reçues par les chantiers hollandais tiennent au fait qu’ils préfèrent travailler à des prix marginaux plutôt que de ne rien faire du tout, quitte à les compenser par des travaux non construction navale plus rémunérateurs.
M. Hupkes dément qu’au point de vue technique les chantiers hollandais soient largement en arrière de ceux du Japon et de Suède. Mais la concurrence déloyale des autres pays les a fortement handicapés. En effet, pour un armateur, la différence est grande si le crédit qu’il demande lui coûte 5 % au lieu de 7 ou 8 %. Au Japon, par exemple, le taux d’intérêt des banques est élevé, mais d’importantes subventions permettent aux chantiers japonais d’accorder des crédits à environ 5 %. Telle n’est pas la situation en Hollande où les prix sont plus élevés uniquement du fait que les chantiers ne bénéficient d’aucune aide.
M. Hupkes a longtemps pensé que cette concurrence faussée serait temporaire et que par une action sur le plan international il serait possible d’y mettre un terme. Mais maintenant il a la conviction que ces aides seront quasi permanente car les gouvernements ne peuvent admettre qu’une industrie employant des milliers de personnes puisse de trouver en difficulté.
Cet état d’esprit existe également en Hollande. Cependant, M. Hupkes n’est pas partisan d’aides directes, mais pense que leur position concurrentielle peut être améliorée par un certain nombre de mesures dans le domaine de l’assurance crédit à l’exportation et dans celui du financement. Si de telles mesures ne sont pas prises, l’avenir des grands chantiers hollandais peut être considéré comme très peu réjouissant.

Lloyd’s Liste
28 septembre 1966

Italie

Aide à la construction navale
Le plan gouvernemental couvre la période 1967/1971 ; il prévoit une dépense de 87 milliards 750 millions de lires. Pour 1967 : 20,25 milliards seront débloqués. Sur cette somme, 1,25 milliard devra être utilisé à des projets de reconversion vers d’autres industries. Il est prévu qu’en aucun cas l’aide de l’État ne pourra être supérieure à 10 % du coût global de la construction.
 

24 Ore
25 septembre 1966.

Suède

Fermeture du chantier Götaverken
Le chantier Götaverken vient de faire savoir qu’il fermerait définitivement ses portes durant l’été 1968n à la livraison du dernier des treize transporteurs en vrac de 34.500 tdw qui figurent à son carnet de commandes et dont 7 ont été livrés à ce jour. Il ne restera en activité à Göteborg sur l’emplacement du « vieux chantier » que les docks flottants et l’atelier des moteurs ; le « vieux chantier » sera donc spécialisé à partir de cette date dans la réparation.
Il a donc été décidé que le chantier d’Arendal devait petit à petit absorber l’intégralité des tâches relevant du « vieux chantier », ce qui ne pourra d’ailleurs être obtenu que par un nouveau relèvement de la productivité. Arendal étant davantage spécialisé dans la construction des grandes unités, la construction des navires de plus faible tonnage sera confiée au chantier Oresundvarvet, qui appartient au chantier Götaverken.
Le chantier d’Arendal n’en est actuellement qu’à sa première étape et les plans originaux avaient prévu, en cas de besoin, deux autres cales de construction qui rentrent donc dans le projet d’ensemble ; la seule difficulté de cette réalisation est actuellement d’ordre financier.
 

Journal de la marine marchande
13 octobre 1966.
 

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