1965.03.00.De Roger Mennevée.Les Documents de l'AIII.Article
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Les documents politiques, diplomatiques et financiers
Mars 1965
Les transformations de Worms et Cie[1]
Les Affaires de Worms et Cie en 1963
Au 1er janvier 1963, le capital de Worms et Cie était de 12 millions de francs (1 milliard 200 millions d'anciens francs) réparti, comme nous l'avons indiqué dans notre étude de mars 1963, à raison de 3.164.903 F 94 pour les associés commandités et 8.835.096 F 06 pour les associés commanditaires.
Les associés commandités - dont Mme veuve Hypolite Worms, non-gérante - étaient MM. Robert Labbé, Raimond Meynial, Pierre Herrenschmidt et Jean Barnaud, auxquels il fallait ajouter comme gérant-statutaire non associé M. Guy Brocard.
Au 31 décembre 1962, avec ce capital de 12 millions de francs nouveaux, le bilan direct de Worms et Cie se totalisait à 1.011.566.328 F et laissait ce que les bilans des autres affaires qualifient habituellement - et légalement - de "bénéfices" s’élevant à 11.456.007 F.
Mais, comme nous l'avons signalé précédemment, ce bilan ne porte pas le mot de "bénéfices", mais celui de "surplus".
Pour aussi large que soient nos idées en la matière, nous voudrions bien savoir ce qu'exprime, en réalité, cette expression de "surplus".
On trouvera ci-contre la copie du bilan au 31 décembre 1962. Mais il nous faut bien noter que, tel que, ce bilan est incomplet, puisque le document que nous possédons comporte la mention suivante :
« Le bilan ci-dessus ne comprend pas la situation de nos succursales d'Algérie et du Maroc qui était incluse dans le bilan consolidé au 31 décembre 1961. Pour comparer avec ce dernier, il y a lieu de tenir compte du résumé comptable ci-dessous groupant nos intérêts en Algérie et au Maroc.
Fonds d'État-caisse, banques et correspondants |
46.601.033 |
Dépôts |
132.207.669 |
Portefeuille-effets |
58.760.608 |
Réserves |
2.541.425 |
Comptes courants et débiteurs divers |
30.668.666 |
Capital |
5.437.800 |
Valeurs mobilières |
1.742.263 |
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Immobilisations |
2.414.324 |
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140.186.894 |
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Ne discutons rien, ni sur du bilan simple, qui n'aurait peut-être pas été sans soulever certaines questions de la part de notre ancien chef de section de la direction de l'escompte et banque du grand établissement de crédit auquel nous avons appartenu - il y a plus d’un demi-siècle, il est vrai - mais à une époque où les services des grands établissements français étaient considérés comme les plus compétents du monde entier pour ne citer qu'un seul cas : il suffisait d'avoir appartenu au service des études financières du Crédit lyonnais pour se voir offrir les plus hautes fonctions des services homologues des succursales des banques étrangères en France.
[Bilan au 31 décembre 1962 - voir le PDF.]
Voyons maintenant, les diverses formes d'activité de Worms et Cie en 1963.
Comme nous l'indiquons chaque fois - et pour toutes les banques que nous étudions - ce tableau est loin d'être exhaustif - puisque nous ne disposons pas des archives de la société - mais là, encore, nous ne pensons pas qu'un tel exposé ait été fait par ailleurs.
Pour faire suite à nos études antérieures, nous lui donnerons donc la même classification.
A) Création de filiales, prises ou augmentations de participations, opérations internationales ;
B) Augmentations de capital effectuées en France sous la direction de Worms et Cie ;
C) Autres émissions, faites en France, sous la direction d'autres établissements ou d'autres banques et auxquelles Worms et Cie a participé ou prêté son concours.
A
Worms et Cie avait fondé au Maroc, en janvier 1960, puis en Algérie, en juin 1962, des filiales reprenant leurs intérêts en Afrique du Nord, sous les dénominations respectives de : Worms et Cie (Algérie) et de Worms et Cie (Maroc).
Mais l'évolution des événements dans cette région, ne paraît pas avoir répondu à ce que Worms et Cie en attendait, et dès janvier 1963, Worms et Cie Algérie fusionnait avec la Banque industrielle de l'Afrique du Nord - dont Worms et Cie possédait déjà une majorité de contrôle - pour devenir la Banque industrielle de l'Algérie et de la Méditerranée au capital de 13 millions de nouveaux francs et dont le siège social était fixé au 26, avenue de l'Opéra à Paris, dans les locaux de la Banque industrielle de l'Afrique du Nord.
Puis, en octobre suivant, Worms et Cie (Maroc) qui avait été fondée, en janvier 1960, par fusion des intérêts Worms au Maroc, avec le Crédit marocain, absorbait les intérêts que l'ancienne Banque industrielle de l'Afrique du Nord possédait au Maroc, et devenait la Banque industrielle, agricole et maritime, société marocaine au capital de D.H. 3 millions et dont le nouveau conseil d'administration comprenait M. Robert Dubost, président ; M. Henri Marot, administrateur délégué ; MM. Mohamed Bargach ; Guy Brocard ; Lucien Guérin ; Marc Lasserre ; Pierre Lelièvre ; Ahmed Ben Messaoud et Claude Tixier, administrateurs, MM. Dubost, Brocard, Lelièvre et Tixier représentant le groupe Worms.
Société française d'études et de réalisations d'équipements électriques (Sofrelec)
L'assemblée générale du 20 juin 1963 a renouvelé le mandat de censeur de Worms et Cie, mais a, en même temps, décidé le transfert du siège du 44, rue de Courcelles au 19, rue de Passy, dans les locaux de l'Électricité de France, déjà occupés par le secrétariat général du 3ème département de l'accession à la propriété (?). L'Électricité de France figure, d'ailleurs, au conseil d'administration de la Sofrelec.
Petroleos Mexicanos
Nous avons déjà signalé, antérieurement, l'intervention de Worms et Cie dans d'importantes opérations de crédit français au bénéfice de ce monopole de fait du pétrole au Mexique.
Le 28 août 1963, M. Pascual Guttierrez Roldan, directeur général des Petroleos Mexicanos a signé, à Mexico, deux nouveaux accords de financements, l'un avec le Crédit lyonnais, agissant pour le compte d'un groupe bancaire français auquel étaient associés la Banque de Paris et des Pays-Bas, la BNCI, l'Union européenne industrielle et financière et Worms et Cie, et le second avec le Comptoir national d'escompte de Paris. Ces deux accords, conclus en application du protocole financier signé par les ministres des Finances de France et du Mexique, mettent à la disposition du Mexique, divers crédits totalisant 750 millions de francs.
Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime
Par l'intermédiaire de cette filiale, Worms et Cie a fondé en juin 1963, la société à responsabilité limitée dite Botalam (Brevets et produits industriels) au capital de 2.300.000 F dont la société des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime a été nommée gérante.
Le siège social est 9, rue Tronchet dans les nouveaux locaux de cette dernière.
A la même époque, la société des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, créait, avec les Ateliers et Chantiers de la Rochelle-La Pallice, les Établissements Brissonneau et Lotz, le Matériel électrique S.W., la société à R. L. Euro-Moteurs (Société européenne de moteurs) au capital de 50.000 F en 500 parts de 100 F. Euro-Moteurs avait pour objet, en France, dans les territoires d'outre-mer et à l'étranger, l'étude, la recherche, la mise au point technique de tous procédés ou moyens originaux susceptibles d'application à des moteurs de toutes natures, et, notamment à un prototype de moteur Diesel à barillet, dit Moteur Girodin, ainsi qu'à toutes machines et engins mécaniques, électriques ou électroniques. Le siège social est à Paris 45, avenue d'Iéna, à l'adresse des Ateliers et Chantiers de La Rochelle-La Pallice, dont le gérant M. Paul Bastide est l'un des gérants d'Euro-Moteurs, en compagnie de M. Pierre Herrenschmidt, président des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime et aussi associé gérant de Worms et Cie.
Entre-temps, en vue de la transformation de son département bancaire, Worms et Cie avait demandé à la société des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime de lui rendre les locaux qu'elle occupait au 47, boulevard Haussmann et 14, rue Auber, relevant de Worms et Cie. La société installa alors sa direction générale 9, rue Tronchet, dans un immeuble appartenant à la société d'assurance, La Mutuelle générale française-vie, pendant que le siège social restait au 45, boulevard Haussmann.
A cette époque, le conseil d'administration comprenait :
- M. Pierre Herrenschmidt, président ;
- M. Joseph Brocard, vice-président ;
- MM. Raymond Meynial, Guy Brocard, Worms et Cie (représenté par l'un de ses associés gérants, M. Robert Labbé) et la société des Forges et Chantiers de la Méditerranée (représentée par son président-directeur général : M. Pierre Chevalier).
On notera que M. Herrenschmidt, M. Meynial et M. Guy Brocard, sont, par ailleurs, associés gérants de Worms et Cie.
Worms Compagnie maritime et charbonnière
Cette autre filiale directe de Worms et Cie a participé à la constitution d'un certain nombre de sociétés nouvelles dont, particulièrement :
En mai, la Techni-Marine, société à responsabilité limitée, créée par M. Robert Labbé, président de Worms Compagnie maritime et charbonnière, pour procéder notamment aux études et recherches d'ordre technique dans le domaine des transports maritimes, ces études concernant, en particulier, la conception et l'exploitation de navires spécialisés, ainsi que les moyens propres à réduire les prix de revient des navires marchands et les dépenses liées à leur exploitation ; donner tous conseils sur des questions entrant dans le domaine d'activité défini plus haut, et d'effectuer, pour le compte de tiers, toute étude ou tout projet se rapportant à ces mêmes questions.
Le capital est de 100.000 F entièrement versé par les différents associés, dont voici la liste avec les noms de leurs représentants :
Worms Compagnie maritime et charbonnière (M. Robert Labbé),
La Compagnie nantaise des chargeurs de l'Ouest (H. Drilhon, président),
la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation (M. Jean Barnaud - directeur général),
la Société française des transports pétroliers (M. Pierre Herrenschmidt, président),
la Société maritime des transports pétroliers (M. Poulain, président),
toutes sociétés filiales plus ou moins directes de Worms et Cie, dont un de ses ingénieurs-conseils M. Gilles est l'un des gérants avec M. Neufville, directeur technique de la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation.
En juillet, elle fondait par acte du 11 juillet : la Société d’exploitation, gestion et transports internationaux, société à responsabilité limitée ayant pour objet : le transport de personnes ou de marchandises en provenance de tous points du globe et à destination des bases du Pacifique et de l'Océan, et toutes opérations s'y rapportant telles que : étude de tous programmes de transports, réalisation de ces transports par tous moyens, fournitures de toute nature, gérance et contrôle de tous dépôts et chantiers, emballage, coordination de toutes opérations, contrôle de réception des marchandises, etc., avec siège social à Pantin (Seine). Le capital est de 50.000 F entièrement souscrits en numéraire. La société est gérée par l'Association charbonnière de Lille-Roubaix-Tourcoing et la société Worms Compagnie maritime et charbonnière.
Signalons encore que fin octobre 1963, cette dernière, en association avec le groupe anglais James Burness and Sons, et le groupe norvégien Otto Thoresen Shipping Company, d'Oslo, mettait sur pied un nouveau service maritime reliant Cherbourg et Southampton par deux navires jaugeant 3.300 tonnes, pouvant atteindre une vitesse de 20 nœuds et d'un prix de revient unitaire de 1.200.000 livres anglaises.
D'après les informations publiées à cette occasion, le groupe aurait bénéficié des appuis financiers américains et internationaux.
M. Robert Labbé, comme président de Worms Compagnie maritime et charbonnière, est président du Comité central des armateurs de France.
A ce titre, il a, dans une conférence de presse tenue le 15 mai 1963, exposé un programme de reconversion de la flotte maritime commerciale française, qui, à nous en tenir au compte-rendu publié par la presse le lendemain, peut se résumer ainsi : l’État doit accorder aux armateurs des subventions pour qu'ils démolissent leurs vieux navires, d'autres subventions pour qu'ils commandent des navires neufs et d'autres subventions encore pour leur faciliter leur exploitation.
Nous ne nous en étonnerons pas. Bien avant la dernière guerre, nous avons déjà attiré l'attention publique sur le caractère de "vache à lait" que les armateurs français prétendaient imposer au pays à leur profit.
Atome industriel
(Société d'études et de recherches pour l’application des radiations nucléaires dans l'industrie)
En avril 1963, cette société à laquelle Worms et Cie s'est intéressée en 1961, et qui a commencé son activité en 1962, a porté son capital de 40.000 F à 1 million de francs par la création de 9.600 actions nouvelles de 100 F, émises partie en espèces et partie en compensation de créances, les actions étant obligatoirement nominatives.
Le nouveau capital a été souscrit par les anciens actionnaires et plus particulièrement par Worms et Cie et l'Union européenne industrielle et financière, ainsi que diverses autres affaires qui se sont intéressées à la société : Progil, Pricel, Roussel-Uclaf, la Société auxiliaire de la recherche scientifique et technique (Sarst), filiale de la Caisse des marchés de l'État.
A la suite de ces interventions, le conseil d'administration de l'Atome industriel, déjà composé de M. Henri Leroy-Beaulieu, président, et de MM. Bernard de Gaulle (président de la commission française d’instrumentation nucléaire), Polad-Spadoni, Renaudin, Worms et Cie et de Gevalmo (filiale de l'Union européenne industrielle et financière) a coopté, en qualité d'administrateurs, M. Robert Degain, directeur adjoint à la direction générale de Progil, M. Charles Albert de Waziers, administrateur de Pricel, la société Roussel-Uclaf et la Sarst.
D'après une note publiée à l'occasion de cette opération, l'Atome industriel ne construit pas de matériel; la société a vocation de conseil, fait de la recherche sous contrat, de la prestation de services et de l’engineering. Elle aurait déjà conclu des marchés importants avec le Commissariat à l'énergie atomique, l'Euratom et de grandes sociétés industrielles.
Le Portefeuille algérien
Cette société, filiale algérienne du Portefeuille Investissements - elle-même filiale directe de Worms et Cie a transféré au début de 1963, son siège social d'Alger à Paris dans l'immeuble Worms du 45, boulevard Haussmann.
A cette occasion, la publication des statuts a fait connaître que la société avait été créée à Alger le 25 mars 1960, au capital de 10.000 F, porté en octobre suivant à 250.000 F, en 2.500 actions de 100 F et que le conseil d'administration, au moment du transfert du siège social à Paris était composé de M. Pierre Lelièvre, à Alger, M. Guy Brocard et Robert Dubost à Paris, tous trois représentant Worms et Cie.
Fin décembre 1963, le titre de "le Portefeuille algérien" fut modifié et devint "le Portefeuille mobilier".
B
Société de placements internationaux
En liaison avec le groupe Paluel-Marmont, la banque Worms et Cie a participé à l'introduction à la bourse de Paris, de la Société de placements internationaux (SPI) dans laquelle nous avons signalé antérieurement, l'intervention de Worms et Cie en 1961.
Une note publiée alors signalait que, parmi les sociétés actionnaires figuraient : Worms et Cie, la Banque industrielle de l'Afrique du Nord, la Société d’investissement et de gestion (groupe Paluel-Marmont), la Sofibanque Hoskier et Cie, La Foncière Transports, La Préservatrice, La Nation-Vie, la Nation-Capitalisation, la Populaire-Vie, la Société des assurances mutuelles de Seine et Seine-et-Oise, la Compagnie française de l'Afrique occidentale, etc.
Le conseil d'administration, présidé par M. René Grandgeorge, administrateur directeur général de Saint-Gobain, comprenait : M. Roger Paluel-Marmont, vice-président et directeur général, M. Jacques Ballot-Lena, M. Guy Brocard, M. Christian de Fels, M. Gilbert Lepel-Cointet, M. Guy Erwin Marin, M. Hubert Martin, M. Léon Morelon et M. Marcel Ribière.
Si nous avions la moindre "cruauté", nous pourrions demander si, normalement, c'était bien l'époque de placer les actions de cette affaire dans le public puisque, déjà des mesures de "protection" avaient dû être prises pour obvier à la dépréciation des cours des valeurs du portefeuille, et encore moins de les négocier à des cours supérieurs au pair ?
Société nouvelle Solitaire et La Saponite industrielle
Au début de décembre 1963, la banque Worms a réalisé, avec la Banque Louis-Dreyfus et Cie, comme chef de file, l’augmentation de capital de 12.311.700 F à 17.236.300 F de la Société nouvelle Solitaire (SNS) en 49.246 actions nouvelles de 100 F émises au pair, sans appel au public (on le comprend).
La Société nouvelle Solitaire venait d'absorber la société La Saponite industrielle et, d'autre part, la Société française des produits ménagers et d'hygiène générale (PMH) contre des remises d'actions Société nouvelle sanitaire qui avaient porté le capital de celle-ci de 10.010.000 F à 12.311.700 F.
Augmentations de capital par répartition de réserves
Antar, Pétroles de l'Atlantique,
Antargaz,
Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation,
Société anonyme des carrières de l'Ouest.
C
Augmentations de capital
Société nouvelle des ateliers de Vénissieux (Snav) - par répartition,
Produits chimiques et Raffineries de Berre (conversion d'obligations en actions),
Société nouvelle A. Godde-Bedin - par répartition,
Compagnie pour le financement de l'industrie, du commerce et de l’agriculture (Cofica),
Compagnie française d'entreprises,
Schneider et Cie,
Baignol et Farjon SA (A. regroupement des actions ; B. augmentation du capital),
Compagnie industrielle et financière de Pompey (A. regroupement des actions ; B. augmentation du capital)
Compagnie française des pétroles - par répartition,
Établissements Bignier-Schmid-Laurent - par répartition,
Kléber-Colombes,
Isothermos,
Société du grand hôtel de la rive gauche, Hôtel Lutetia,
Compagnie d'assurances maritimes, aériennes et terrestres (par incorporation de réserves),
Société de développement régional du Sud-Est,
Groupement pour le financement de la construction,
Imminvest, etc.
Une constatation intéressante à faire ici, c'est la liaison Worms et Cie avec l'Union européenne industrielle et financière.
Si l'on se souvient de ce que nous avons publié, antérieurement, d’une part, sur les relations de la banque de Rothschild Frères avec le Vatican, et, d'autre part, la rentrée de Worms et Cie dans le bercail des Rothschild, on peut se demander si les relations étroites qui existent entre Worms et Cie et l’Union européenne industrielle et financière du groupe ultra-catholique Schneider et Cie ne précisent pas "l'organe de liaison" entre les deux groupes ?
Informations diverses
Par actes du 19 décembre 1963, la société en commandite simple Worms et Cie a cédé à la société anonyme L'Oréal, au capital de 27.500.000 F, et dont le siège social est à Paris, 4, rue Royale, tous ses droits pour le temps à courir, à compter du 19 décembre 1963,
a) au bail des 3e, 4e, 5e et 6e étages d'un immeuble situé à Paris, 412, rue Saint-Honoré, ces étages communiquant entre eux par un escalier intérieur du bâtiment sur rue, pour le prix de100.000 francs,
b) au bail d'un appartement au 3e étage, avec chambres de bonne au 6e étage et caves au sous-sol de l'immeuble situé 1 et 3 rue Richepanse à Paris, plus tous les aménagements et installations existant dans ces locaux, moyennant le prix de 200.000 F s'appliquant pour 198.000 F au bail et pour 20.000 F aux aménagements et installations.
Mme Michel Goudchaux, née Noémie Laroche, veuve de M. Michel Goudchaux, ancien associé gérant de Worms et Cie, est décédée le 12 mai 1963.
M. Henri Goudchaux, fils de M. Michel Goudchaux et associé commanditaire de Worms et Cie, par ailleurs, administrateur de la Société du Louvre, a été appelé au premier conseil d'administration de la Société d'exploitation des ressorts auto-amortisseurs Jarret, lors de la transformation de la société à responsabilité limitée en société anonyme au début de juillet 1963.
M. Pierre Dunoyer de Segonzac
Fondé de pouvoirs du département bancaire de Worms et Cie est décédé le 14 janvier 1963.
M. Pierre Grédy
Directeur général honoraire de Worms et Cie est décédé le 20 mars 1963.
(A suivre.)
[1] Voir le n° de février.