1952.08.20.De la direction générale des Services charbons.A Hypolite Worms.Note
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Direction générale des Services charbons
20 août 1952
Note pour Monsieur H. Worms
Gaz combustibles
Une étude fiscale a montré que si nous pouvions, grâce à l'obtention d'une licence d'importation, prendre pour la vente des gaz combustibles la position d'importateurs-producteurs, nous ferions sur les taxes une économie de l'ordre de F 3 par kilo de gaz liquéfié. Or. c'est le 31 août que doivent être déposées les demandes d'attribution ou de renouvellement des licences, pour les gaz comme pour les combustibles liquides. D'accord avec vos associés présents et avec M. Deuber, consulté dès son retour de vacances, nous avons considéré qu'il fallait déposer une demande de licence, qui sera instruite en mars/avril pour prendre effet en septembre 1953, pour une durée de trois ou peut-être six ans.
II est apparu toutefois qu'en raison des droits d'intervention assez étendus conférés à la Dica dans la gestion des sociétés licenciées, la licence ne pouvait être demandée au nom de Worms & Cie. Nous faisons donc d'urgence les démarches nécessaires à la création d'une SARL avec qui la Maison Worms prendra des accords, sanctionnés par Antargaz (M. Barnaud a prévenu M. Lambert) pour l'exploitation de la marque Stargaz avec le concours des succursales Worms.
La société s'appellera Société d'approvisionnement en combustibles gazeux (il paraît préférable pour diverses raisons de ne pas l'appeler Stargaz). Les fondateurs seront Worms & Cie pour 90%, la Société d'approvisionnement pour le chauffage central (filiale Worms à 100%) pour 10%, le capital de 10 millions, les gérants MM. Michel Leroy et Maurice Lecreux. M. Deuber estime qu'étant donné la politique de concentration suivie par la Dica, et nos relations avec Antargaz, il y a pour notre demande de licence autant de chances de succès que de refus. II estime néanmoins comme nous opportun de la déposer, car son attribution aurait les avantages suivants :
1°) - l'augmentation de la marge bénéficiaire indiquée plus haut ;
2°) - la mise en meilleure position pour le jour, qui paraît assez probable, où les licences, qui actuellement ne sont pas limitatives, seraient assorties d'une valorisation en tonnage ;
3°) - la possibilité éventuelle pour la société licenciée d'obtenir des crédits pour son équipement en matériel.