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Le 30 juin 1950

Ouest-Expansion

Cette affaire, dont l'origine remonte aux environs de 1927, était dominée à l'époque par la personnalité de M. Henri Michel, ancien ingénieur des Ponts et Chaussées, fonctionnaire des Ports maritimes, puis administrateur de nombreuses affaires, notamment dans la région caennaise.
Les bases de son action étaient alors son opposition au Comité des houillères et à la politique menée par celui-ci, pour s'emparer des marchés du littoral maritime.
Cette politique consistait essentiellement :
- d'une part, à obtenir de la voie ferrée des prix fermes sur les relations mine/port (à l'ouest de la ligne Honfleur, Rouen, Dreux, Vendôme, Bagnères-de-Bigorre) ;
- d'autre part, dans une action syndicalo-politique, tendant à agir en baisse, sur l'élément "salaire" de la production.
M. H. Michel avait alors réussi à fédérer :
- les importateurs de charbon,
- les chambres de commerce et les ports autonomes,
- certains transports fluviaux,
- certains armateurs,
- et même certaines fédérations ouvrières.
Nous avions d'abord été sollicités directement, et dès le début (v. réf. aux démarches de M. J. R. Denis), sans que nous ayons jamais répondu de façon affirmative.
La dernière intervention mentionnée dans nos dossiers, avait été faite, en revanche, par l'intermédiaire de feu M. Léonce Vieljeux, qui avait écrit personnellement à notre Sieur H. Worms, le 20 janvier 1931.
Cette lettre avait provoqué un refus catégorique.
Aujourd'hui, le moins qu'on puisse dire est que les données du problème ancien, sont complètement bouleversées, à la fois en ce qui concerne les personnes et les objectifs.
Ce sont donc sur de nouvelles données qu'il importe de fixer l'attitude qu'il nous est demandé de prendre aujourd'hui.