1945.04.12.De Hypolite Worms.Paris.Note sur les manutentions
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Paris, le 12 avril 1945
Manutentions
1°) Boulogne
Observations de Monsieur H. Worms [4.4.45]
... Je ne suis pas du tout partisan d'une fusion de cadre des entrepreneurs de manutention simplement pour faire plaisir à l'ingénieur des Ponts et Chaussées. Nous serions vite complètement absorbés par Mory. II n'y a aucune raison pour qu'on ne procède pas à Boulogne comme dans les autres ports ou chaque consignataire est maître de sa manutention.
Par contre, je ne vois pas d'inconvénients à ce que les entrepreneurs fassent un accord amiable entre eux, à condition qu'ils ne limitent pas notre activité, car Mory et Le Borgne sauront toujours nous écraser et c'est pourquoi il faut essayer de donner à cette succursale les moyens matériels de lutter à armes égales avec ses concurrents.
2°) Le Havre
Je ne vois pas d'inconvénients à ce que le Havre écrive à l'Union des employeurs de main d'uvre pour demander la péréquation des équipes de main d'uvre, mais je préfère que notre Maison ne soit pas la seule à prendre cette initiative et j'insiste pour que les Chargeurs réunis, la Stim et la CGT fassent la même chose sans cela nous aurons l'air d'être les seuls lésés et les seuls à demander une faveur.
3°) Rouen
Référence lettre de Rouen du 28 mars : Entièrement d'accord avec Robert Delteil, responsable du travail vis-à-vis de l'armateur, c'est nous qui devons sous-traiter avec un confrère choisi par nous, les bateaux que nous ne pouvons pas manutentionner nous-mêmes et ne pas conserver la responsabilité du travail fait par n'importe quel stevedore désigné en dehors de nous par le syndicat, ce qui ressemble à ce que Monsieur Aernoult semble avoir écrit dans le paragraphe de sa lettre du 24 mars.