1945.01.29.De Worms et Cie.Études sur la Scane et l'UEFEN
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Le PDF est consultable à la fin du texte.Crin végétal
Ci-joint extrait du rapport présenté à la Chambre de commerce d'Alger par Monsieur Ricci sur les exportations algériennes vers la Suède avant la guerre (bulletin de la Chambre de commerce d'Alger, année 1939, n°428 du 15 janvier 1939).
Les exportations de 1941 et du 1er semestre 1942, qui ont été présentées à la compensation par les soins du Crédit lyonnais sont de beaucoup inférieures aux tonnages indiqués dans ce rapport (30 à 40 tonnes en 1942).
En ce qui le concerne, le bureau de l'UEFEN à Alger n'est intervenu dans les compensations à partir de juillet 1942 que pour permettre à l'Algérie d'obtenir des importations directes (machines pour allumettes, séparateurs d'huiles et papiers) en contrepartie de ses exportations qui avaient toutes été précédemment affectées à des compensations métropolitaines.
Il n'a eu à présenter qu'un seul projet d'exportation pour le crin végétal portant sur 20 tonnes, représentant une valeur de 128.000 francs, qui avait d'ailleurs été remis directement par l'expéditeur, Monsieur G. Coulet, président du Groupement des exportateurs de crin végétal, à la direction des Services économiques de l'Algérie. L'acheteur était une fabrique de matelas, Madrassfabriken Dux à Malmö, avec lequel l'intéressé était en rapport depuis de nombreuses années.
II est prouvé par l'attestation du délégué du gouvernement suédois, Monsieur de Belfrage qu'il n'y a pas eu de réexportation.
La succursale des Services bancaires n'a eu à intervenir en aucune façon dans le financement de cette affaire, Monsieur G. Coulet ayant désiré que le règlement lui soit effectué par les soins du Crédit lyonnais, son banquier habituel.
Quant à la succursale des Services bancaires d'Alger, elle avait reçu des instructions télégraphiques de son correspondant, l'A/B Svenska Handelsbanken à Stockholm, relatives à l'ouverture de deux crédits documentaires :
- le 15 octobre 1942, de F 63.000 en faveur de G. Coulet pour 10 tonnes de crin végétal destinées à la Maison Waldenström à Stockholm,
- le 31 octobre 1942, de F 1943.000, en faveur de Marcel Laurent à Alger, pour 22 tonnes de crin végétal, destinées également à la Maison Waldenström.
Les compensations correspondantes n'étant pas encore homologuées en Algérie, ces deux crédits n'ont jamais été ouverts et ils ont d'ailleurs été annulés par la Svenska Handelsbanken avant leur échéance.
La seule opération sur le crin végétal réalisée par l'agence d'Alger est la mise à la disposition de Monsieur Marcel Laurent, le 12 février 1944, après confirmation de l'encaissement en Suède et accord de la direction du Blocus, d'un crédit d'escompte relatif à la mobilisation de 3 créances d'ensemble : F 245.000 (deux cent quarante-cinq mille francs) sur l'Office des changes à Châtel-Guyon, faisant l'objet d'une lettre de garantie du gouvernement général de l'Algérie en date du 7/2/44 et provenant de recouvrements sur la Suède que l'intéressé avait précédemment confiés au Crédit lyonnais.
Ces créances sont celles dont l'encaissement en Suède a été confirmé par la Sukab dans la page 2 de la situation jointe à sa lettre du 23 octobre 1943 (voir dossier UEFEN n°2). Elles sont également couvertes par l'attestation de non réexportation délivrée par le délégué du gouvernement suédois.
29/1/45
Extrait du bulletin de la Chambre de commerce d'Alger du 15 janvier 1939 - n°428 -
Les importations suédoises de crin végétal se sont élevées en 1936 à 15.560 quintaux, dont 10.187 fournis par l'Algérie.
Tels sont tout au moins les chiffres des statistiques suédoises. Les douanes algériennes accusent seulement 1.783 quintaux, la différence s'expliquant par des opérations de transit, soit dans la métropole, soit en Allemagne.
L'Algérie est donc le principal fournisseur de la Suède pour le crin végétal. En 1937, les quantités expédiées paraissent avoir été supérieures encore à celles de 1936. En les élevant à 12.000 quintaux environ, elles donnent une valeur de 700.000 F.
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