1944.00.Note (sans date, ni émetteur, ni destinataire)
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NB : Note non datée, classée au 25 septembre 1944 en raison de la référence aux services rendus aux Alliés par la succursale de Port-Saïd, information qui est mentionnée pour la première fois dans la "note concernant lactivité de la Maison Worms en Égypte", laquelle date du 25 septembre 1944.
Monsieur Hypolite Worms a épousé Miss Lewis Morgan, de nationalité anglaise. Il a eu de ce mariage une fille qui a, elle-même, épousé Robert Clive, fils de l'ancien ambassadeur britannique auprès du gouvernement belge. Mrs Clive a trois enfants, deux fils et une fille, de nationalité anglaise. De ce fait, les héritiers de Monsieur Worms sont des sujets anglais. S'il arrivait des difficultés à Monsieur Hypolite Worms et qu'il soit touché dans ses biens, les intérêts de ses héritiers devraient donc être défendus par le gouvernement anglais.
La part de Monsieur Worms dans la Maison est considérable et constitue la plus grosse partie de sa fortune.
La Maison Worms est avant tout armateur et possède des lignes régulières sur les pays du nord et sur l'Angleterre.
D'autre part, elle tient une très grande place parmi les importateurs de charbons anglais en France : elle a deux importantes succursales en Angleterre qui sont chargées, d'une part, des intérêts maritimes de la Maison, d'autre part, de toutes ses relations avec les compagnies minières anglaises ; l'une est à Newcastle, l'autre à Cardiff avec une agence à Swansea. La Maison Worms est représentée à Londres par James Burness & Son.
A titre d'information, l'historique des relations entre James Burness et la Maison Worms est le suivant : en 1852 [1854], au moment de la guerre de Crimée, la Maison Worms fut chargée par le gouvernement français de ravitailler en charbon la flotte militaire française ; la Maison Burness était chargée, de son côté, de la même mission auprès de la flotte britannique [en fait il sagit de la Maison Gillespy]. II en est résulté une amitié très grande entre les deux maisons qui s'est traduite d'ailleurs par des échanges d'administrateurs : Monsieur Hypolite Worms était, jusqu'en 1923, administrateur de la Maison Burness.
La Maison Worms possède à Port-Saïd l'un des plus gros établissements du canal de Suez. C'est elle qui est chargée, par le Canal, de percevoir les droits du Canal pour le compte de la Compagnie de Suez sur tous les bateaux qui charbonnent chez elle.
Les établissements de Port-Saïd sont parmi les plus importants du Canal, une grande partie des bateaux qui le traversent reçoivent leur combustible de la Maison Worms. Cette succursale a été pendant la guerre dirigée par le sous-directeur, Mr Acfield, sujet anglais. Nous venons d'apprendre qu'elle a rendu d'énormes services aux Alliés pour faciliter le trafic à travers le Canal - trafic qui a été considérable, principalement au moment de la bataille d'Égypte.
Au point de vue international, la Maison Worms a également des établissements en Algérie, à Alexandrie ; elle contrôle d'autre part une ligne sur Madagascar et a d'importants intérêts aux États-Unis.
NB : Note non datée, classée au 25 septembre 1944 en raison de la référence aux services rendus aux Alliés par la succursale de Port-Saïd, information qui est mentionnée pour la première fois dans la "note concernant lactivité de la Maison Worms en Égypte", laquelle date du 25 septembre 1944.
Monsieur Hypolite Worms a épousé Miss Lewis Morgan, de nationalité anglaise. Il a eu de ce mariage une fille qui a, elle-même, épousé Robert Clive, fils de l'ancien ambassadeur britannique auprès du gouvernement belge. Mrs Clive a trois enfants, deux fils et une fille, de nationalité anglaise. De ce fait, les héritiers de Monsieur Worms sont des sujets anglais. S'il arrivait des difficultés à Monsieur Hypolite Worms et qu'il soit touché dans ses biens, les intérêts de ses héritiers devraient donc être défendus par le gouvernement anglais.
La part de Monsieur Worms dans la Maison est considérable et constitue la plus grosse partie de sa fortune.
La Maison Worms est avant tout armateur et possède des lignes régulières sur les pays du nord et sur l'Angleterre.
D'autre part, elle tient une très grande place parmi les importateurs de charbons anglais en France : elle a deux importantes succursales en Angleterre qui sont chargées, d'une part, des intérêts maritimes de la Maison, d'autre part, de toutes ses relations avec les compagnies minières anglaises ; l'une est à Newcastle, l'autre à Cardiff avec une agence à Swansea. La Maison Worms est représentée à Londres par James Burness & Son.
A titre d'information, l'historique des relations entre James Burness et la Maison Worms est le suivant : en 1852 [1854], au moment de la guerre de Crimée, la Maison Worms fut chargée par le gouvernement français de ravitailler en charbon la flotte militaire française ; la Maison Burness était chargée, de son côté, de la même mission auprès de la flotte britannique [en fait il sagit de la Maison Gillespy]. II en est résulté une amitié très grande entre les deux maisons qui s'est traduite d'ailleurs par des échanges d'administrateurs : Monsieur Hypolite Worms était, jusqu'en 1923, administrateur de la Maison Burness.
La Maison Worms possède à Port-Saïd l'un des plus gros établissements du canal de Suez. C'est elle qui est chargée, par le Canal, de percevoir les droits du Canal pour le compte de la Compagnie de Suez sur tous les bateaux qui charbonnent chez elle.
Les établissements de Port-Saïd sont parmi les plus importants du Canal, une grande partie des bateaux qui le traversent reçoivent leur combustible de la Maison Worms. Cette succursale a été pendant la guerre dirigée par le sous-directeur, Mr Acfield, sujet anglais. Nous venons d'apprendre qu'elle a rendu d'énormes services aux Alliés pour faciliter le trafic à travers le Canal - trafic qui a été considérable, principalement au moment de la bataille d'Égypte.
Au point de vue international, la Maison Worms a également des établissements en Algérie, à Alexandrie ; elle contrôle d'autre part une ligne sur Madagascar et a d'importants intérêts aux États-Unis.