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1943.09.29.De Worms & Cie Alger.A Cittanova Tunis
Le PDF est consultable à la fin du texte.
Le 29 septembre 1943
Worms & Cie
Services bancaires
7 boulevard maréchal Pétain
J. Cittanova
5 rue de Besançon
Tunis
Monsieur,
Nous avons l’honneur d’accuser réception de votre lettre du 16 courant, faisant suite à la visite que vous avez bien voulu nous faire lors de votre passage à Alger.
Vos suggestions concernant la création d’un poste de correspondant en Tunisie, ont été étudiées par notre comité de direction. Tout en ne méconnaissant pas l’intérêt de vos propositions, celui-ci a estimé qu’il ne lui était pas possible d’y donner suite, pour le moment, les circonstances et en particulier les vides créés dans nos services par la mobilisation, ne rendant pas souhaitable une extension du champ d’activité de notre succursale.
La question pourra être reprise lorsque la libération de la France permettra son examen par notre direction générale.
En ce qui concerne les relations avec l’AOF, il semble que vous vous soyez mépris sur le rôle de notre Maison, qui est simplement celui d’un transitaire ou d’un banquier, ne faisant qu’exécuter les instructions des exportateurs ou des importateurs de la côte. Elle n’a pas à intervenir à la conclusion de contrats commerciaux, qui sont du ressort des Cies elles-mêmes ou de leurs agents. Les noms de ces compagnies sont suffisamment connus pour que vous puissiez leur faire des offres ou des demandes. D’ailleurs pour les produits de grande consommation qui paraissent vous intéresser, les contrats sont presque toujours passés par le ravitaillement avec l’administration de la colonie expéditrice.
Enfin les renseignements complémentaires que vous avez bien voulu nous donner au sujet de l’affaire de minoterie dont vous nous aviez entretenus, ne viennent que confirmer ceux que nous avions obtenus d’une autre source. Nous ne croyons pas que dans les conditions ou elle se présente actuellement, elle ne puisse intéresser un de nos clients. S’il en était autrement nous ne manquerions pas de vous aviser.
Nous vous prions d’agréer…