1941.02.28.Du journal Au Pilori.Article
NB : Cet article provient d'un recueil de coupures de presse datées du 17 octobre 1940 au 21 décembre 1941, qui est classé en octobre 1940.
"Au Pilori"
28 février 1941
Vichy aux ordres
Hypolite Worms mène la danse
Quelques-unes de ses créatures
Un décret du 21 janvier 1941 instituant un Comité provisoire de la Marine marchande annonce la nomination, en tant que commissaire du gouvernement de M. Gardanez, directeur adjoint des Transports maritimes près de Vichy-État. Le président de ce Comité est l'Amiral Docteur. Inutile de souligner que l'Amiral Docteur connaît certainement très bien les questions ayant trait à la marine militaire mais ne connaît strictement rien aux petites combinaisons des transports maritimes dépendant de la marine de commerce.
La collusion de Vichy et de la bande judéo-anglophile
En choisissant M. Gardanez, Vichy-État fait, une fois de plus, la preuve de sa collusion avec la banque judéo-anglophile Hypolite Worms.
En fait, M. Gardanez est l'administrateur délégué de la Nouvelle Cie Havraise de Navigation, entièrement contrôlée par la Banque Worms et dont M. Hypolite Worms est lui-même le président. En 1928, cette société s'appelle la Cie Havraise Péninsulaire de Navigation et il n'y a pas d'administrateur délégué du nom de M. Gardanez ; la Compagnie n'est donc pas à cette date encore contrôlée par Hypolite Worms.
En 1933 on commence à apercevoir le bout de l'oreille de la Banque Hypolite Worms ; son homme de paille, Gardanez, devient administrateur délégué. Sans interruption de 1933 à 1940 la Banque Worms continuant à contrôler cette affaire, maintient Gardanez au pouvoir ! Nous ne dirons rien des opérations qui ont été faites par la Banque Hypolite Worms pour accaparer cette malheureuse société mais Gardanez pourrait nous le faire savoir.
Le départ en Amérique ou de Fabre à Dupuy
Si dans ce Comité provisoire de la marine marchande on est surpris de voir le nom de Gardanez, on est non moins surpris de voir celui de Francis Fabre, décoré de la Légion d'Honneur depuis l'armistice, bien qu'il n'ait fait ni la guerre de 1914-1919 ni celle de 1939-1940. Que faisait ce blanc-bec pendant que les français se faisaient casser la gueule ? A quel titre fut-il ainsi décoré ? Nous voudrions bien le savoir. Serait-ce à cause du départ en Amérique de son père, M. Léon Cyprien Fabre et de son beau-frère, M. Leroux ? Ceux-ci, en effet, se sont enfuis en Amérique, en même temps que Mme Dupuy, du "Petit Parisien", en emportant pour leur part bien près de deux cents millions de francs, une quantité énorme de bijoux et des fourrures de grande valeur ! Au lieu de donner des titres et fonctions aux héritiers de Léon Cyprien Fabre pour leur permettre de conserver sa place toute chaude à la tête des Chargeurs Réunis, ne serait-il pas plus logique, puisqu'il s'est enfui au moment de l'armistice, de le destituer purement et simplement de la nationalité française, comme certains de ses frères en "maçonnerie" ? N'y a-t-il pas de grands dignitaires de la franc-maçonnerie qui président aux destinées des Chargeurs Réunis ?
France for ever
Souhaitons que les protecteurs de la famille Fabre, aussi bien que les protecteurs de la Banque Hypolite Worms n'aient pas un jour à constater que les sommes qu'ils ont ainsi à l'étranger ne servent à alimenter soit l'entourage des gaullistes à Londres, soit le parti "France for Ever". Ce parti, récemment constitué aux États-Unis en vue d'empêcher le ravitaillement des enfants et des femmes de France, a été mentionné par "Radio Vichy-État" le 31 janvier 1941, à 8 heures comme servant les intérêts de la propagande en Amérique d'Eve Curie et du juif Bernstein, son chevalier servant.
Il y a un nom qu'on est bien étonné de ne pas trouver dans ce comité des favoris de Vichy-État, c'est celui de M. Decoudiez, directeur de la maison juive Strauss-Neemans. Il ne manque que lui. On peut se demander cependant, puisqu'il est à la direction des Transports maritimes, ce qu'il fait dans la galère de Vichy-État.
Protégé de Jacques Barnaud
Nous devons dire d'ailleurs qu'il y a dans ce Comité de grands armateurs français auxquels nous nous garderons bien de toucher et dont on peut estimer les qualités de scrupuleuse honnêteté, de grande expérience maritime, de désintéressement absolu et d'esprit national, nous voulons parler de M. Hecquet et de M. Vieljeux dont le rôle de premier plan atténuera le mal que pourra faire le protégé d'Hypolite Worms et de Jacques Barnaud, le dénommé Gardanez, s'ils ne sont pas noyés dans la masse des incapables.
Nous aurions voulu voir dans ce Comité les noms des hommes qui, avant la guerre et depuis la guerre 1939-40, ont rendu à la France d'inappréciables services et dont l'autorité n'a jamais attiré que respect et admiration : un homme comme Louis Nicol, délégué de la France à Wiesbaden y avait sa place toute marquée.
Il est impossible de ne pas constater avec quelle insistance la Banque Hypolite Worms, grâce à la servilité et en même temps à la puissance éphémère, nous le souhaitons, de son associé, Jacques Barnaud, directeur du cabinet du ministre de la Production industrielle et du Travail, réussit à caser dans les postes clefs des personnes qui sont, pieds et points liés, ses créatures damnées. Grâce à la même servilité des fondés de pouvoirs de la Banque, MM. Labbé et Meynial, inspecteurs des finances, grands amis de M. du Moulin de la Barthète, "maire du Palais" lui-même grâce à l'appui judéo-maçonnique qui plane sur Vichy-État.
Qu'il s'agisse de M. Gardanez, employé de M. Hypolite Worms à la Nouvelle Cie Havraise Péninsulaire de navigation, qui fut l'un des fossoyeurs de l'ancienne Compagnie dont les actionnaires furent dépouillés et ruinés ; qu'il s'agisse de Jacques Guérard, employé de la Banque Hypolite Worms à la Cie d'assurances "La Préservatrice", société dont les actionnaires furent ruinés et dont les autres compagnies d'assurances durent payer les frasques, sur les ordres de Léon Blum, afin qu'Hypolite Worms en devienne finalement et aux moindres frais le maître incontesté de ce Jacques Guérard qui vient, bien entendu, d'être nommé récemment chef des assurances en France, c'est toujours la même idée qui préside à ces accaparements de fonctions : l'esprit de domination juive qui plane sur ce qui reste de notre malheureuse patrie !
Blum-Picard et Weill
Nous pourrions encore citer les postes qui ont été donnés à Louis Vignet, protégé de Blum-Picard et Weill au ministère des Travaux publics qui, après avoir été le plus actif destructeur du commerce charbonnier en France, fait actuellement partie du Comité d'organisation de l'importation charbonnière. Citons aussi un certain Nelson, nommé au syndicat des transports pétroliers en France, M. Duret, M. Fenez, etc.
Hypolite Worms en ayant fait manoeuvrer son homme de paille, M. Gardanez pour qu'il soit nommé à la Direction de la Nouvelle Cie Havraise Péninsulaire de Navigation, savait ce qu'il faisait. A ce moment-là, il n'avait que la flotte de cabotage et de navigation en Méditerranée. Son armement devenait d'un seul coup une compagnie de navigation au long cours et pouvait concurrencer les Messageries maritimes et les Chargeurs réunis sur leurs lignes d'Extrême-Orient et de Madagascar. Celles-ci, en voyant le danger, ont immédiatement confié à Hypolite Worms soit un siège d'administrateur, soit des possibilités d'opérations bancaires. Cela n'étonnera personne quand on connaît leur mentalité. Nous ne savons pas si M. Gardanez a été mêlé à l'affaire de "France-Navigation" mais ce que nous pouvons dire c'est que, là encore, la Maison Hypolite Worms a su pénétrer dans ce fief, après l'avoir démoli. Tout profit pour le mégalomane Hypolite !
Si nous revenons sur Hypolite Worms, Jacques Bamaud, Gardanez, Labbé, Meynial, Vignet, Duret, Fenez, Guérard et tutti quanti, c'est que nous sommes fréquemment approchés par leurs émissaires qui viennent nous dire que la Banque Worms n'est pas considérée comme juive par les autorités... (alors nous nous demandons pourquoi il y a tant de commissaires gérants ?) et que M. Hypolite Worms n'est pas de religion juive. Mais nous pourrions citer une très longue liste de Lévy, Bloch, Cahen, Cohen, Schwob, Weill, etc. qui sont, eux aussi, de parfaits catholiques.
Autre question : l'associé de la Banque Hypolite Worms, M. Goudchaux, aussi est catholique pourquoi donc a-t-il démissionné ? Qu'on nous le dise.
Les valets de Worms cumulards ?
Ce que nous voudrions savoir aussi c'est si les valets de Worms, passés au service de Vichy-État continuent, en sus de leurs appointements de fonctionnaires, payés par les contribuables français, à toucher des appointements, participations, commissions, bénéfices d'association, etc. Nous sommes persuadés que MM. Jacques Barnaud, Gardanez, Guérard et tutti quanti seront trop heureux de nous dire si depuis leur entrée en fonctions officielles, l'une ou l'autre des sociétés du groupe Worms, directement ou par personnes interposées, leur ont versé des sommes d'argent sur les "fonds secrets" du maître ou sur les caisses officielles ou celles de ses filiales ?
Nos lecteurs seront fort heureux d'être tenus au courant.
Certainement ces valets ne veulent à aucun prix être considérés par le commun des mortels, traqués par le fisc comme des cumulards et voudront tous nous rassurer.
Dites Monsieur Gardanez ?
Dites Monsieur Jacques Barnaud ?
Dites, bouillant Hypolite ?