1939.07.Le réveil du Trait.ACSM

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Le réveil du Trait, organe local du parti communiste

Journal mensuel

Le numéro : 30 centimes

Juillet 1939

Halte à l’agresseur
L’Allemagne et l’Italie ont dû faire détourner les yeux de Dantzig en poussant le Japon à créer des incidents en Cino dans l’intention bien arrêtée d’associer ce pays à l’opération qu’elles prévoyaient en Europe. La réponse ferme de l’Amérique a fait hésiter le Japon bien que concessions anglo-françaises fussent toujours bloquées et les récentes négociations commencées à Tokyo entre l’Angleterre et le Japon ne sont pas faites pour apaiser nos craintes, bien au contraire.
Malgré les déclarations de MM. Chamberlain et Daladier, on n’a pas abandonné l’esprit de Munich dans les hautes sphères gouvernementales. On n’a pas renoncé à venir en aide aux états fascistes de l’axe Rome-Berlin-Tokyo. La pression exercée sur la Pologne de la part des gouvernements munichois franco-anglais pour amener celle-ci à négocier comme le fit la Tchécoslovaquie en septembre sous l’inspiration de lord Runciman l’opposition anglaise à l’envoi d’une polonaise au sénat de Dantzig relativement au réarmement nazi de la ville libre ; la livraison à Franco de l’or républicain espagnol enfermé dans la banque de France ; le récent voyage du Comte Ciano en Espagne franquiste et la réception dont il fut l’objet, l’encouragement déguisé fait aux pays fascistes agresseurs partout où ils entendent trouver un « espace vital » sont de symptômes qui renforcent notre impression. Les paroles énergiques de nos gouvernants le déploiement de forces militaires dans les pays démocratiques ne sont pas suffisants pour faire reculer l’agresseur. Hitler ne nous prend pas au sérieux ; comment le pourrait-il d’ailleurs devant nos reculades ?
Il faut des actes – et à ce propos qu’on prenne l’exemple de l’attaque nippone contre la république soviétique et son alliée la république mongole, celle-ci avait signé un pacte d’assistance mutuelle, attaquée par le Japon, l’URSS a fait honneur à sa signature et l’agresseur nippon s’est avoué vaincu. Voilà qui est parlé !
Il faut des actes. Depuis plus d’un mois les négociations anglo-franco-russes qui se déroulent à Moscou traînent en longueur pendant que le plus effroyable cataclysme reste suspendu à nos têtes. Certes certains journaux bourgeois à la solde de Hitler ne manquent pas d’accuser l’Union soviétique de ces atermoiements-là. Qu’on ne s’y trompe pas : les vrais responsables se trouvent plutôt au quai d’Orsay et au Foreign Office qu’au Kremlin. Et pourtant l’atout soviétique dans la balance de la paix est un facteur décisif. Les milieux militaires allemands bien informés n’hésitent pas à reconnaître la formidable puissance militaire et industrielle de l’État socialiste, ses immenses richesses de matières premières et ses centres vitaux à l’abri de toute attaque étrangère. L’Allemagne nazie, l’Italie fasciste craignent l’URSS, leur compère nippon en ayant fait l’expérience en Mongolie.
Il faut des actes pour sauver la paix. Il faut signer avec l’URSS, soutien naturel de la Pologne menacée, ce pacte qui traîne par la faute de Londres et de Paris qui voudraient bien recevoir et ne rien donner.
Dans la mesure où les pays démocratiques du monde entier se tiendront « la main dans la main » dans la mesure où ces pays répondront par un non catégorique au bluff fasciste. Dans la mesure où les peuples libres seront énergiques devant les menaces de « l’espace vital » qui n’est autre que la forme moderne du pangermanisme, la conquête du monde par la force.
Dans la mesure où nous serons fort la pax sera sauvée. Il faut des actes, souhaitons qu’ils n’arrivent pas trop tard.
Raymond Flahou.

Lettre à M. le maire du Trait
Monsieur le maire,
La distribution des prix ans enfants des écoles communales a été faite en pleine semaine, sans parents, sans amis, sans cérémonie, en la seule présence d’une partie du conseil municipal. Le dimanche précédent, la distribution des prix de l’école libre fut célébrée en grande pompe, ce que nous trouvons d’ailleurs très logique. Ce qui l’est moins, c’est cette différence voulue, entre les écoles du même pays et fréquentées toutes deux par des enfants d’ouvriers
Quelques mauvais esprits ont cherché de pauvres excuses dont la principale fut le manque de ressources d’où impossibilité d’attribuer une récompense à tous les élèves fréquentant les écoles laïques, d’où encore et ceci est plus grave, suppression de toute cérémonie qui fit la joie des enfants les années passées.
La vérité n’est pas là, monsieur le maire, et il va sans dire qu’en le condamnant impitoyablement nous ne sommes pas d’accord avec la version officielle. La véritable cause de cette mauvaise action, furent les applaudissements spontanés des enfants à l’adresse de la section locale du syndicat des métaux, à cette même cérémonie de juillet 1938.
Cette année, en souvenir d’une attitude jugée indigne, notre municipalité aux ordres, s’empressa d’escamoter la fête des enfants des écoles laïques. Rendre responsables des âmes innocentes de la lutte des classes qui se déroule sous leurs yeux mais à leur insu, est une véritable honte, une gaffe de première grandeur que la population du Trait n’est pas à la veille d’oublier.
C’est tout.
Roger Legendre.

14 juillet
14 juillet 1939, 150ème anniversaire d’une des plus glorieuses pages de l’histoire de notre pays. Dans toute la France, les masses populaires ont tenu à rendre hommage à la mémoire de leurs ancêtres héroïques, à ceux qui ne craignaient pas la mort pour échapper à la servitude.
Peu favorisée par le beau temps, la commémoration au Trait à quand même connu un éclat inaccoutumé. Précédé par un grand nombre d’enfants des écoles, le cortège où se mêlaient le drapeau tricolore et les emblèmes des grands partis prolétariens, se rendit à la mairie où se fit la plantation symbolique d’un arbre de la liberté, la plantation effective devant avoir lieu le 11 novembre. Du discours de M. le maire retenons les appels à l’unité de la nation française et souhaitons que les actes suivent les paroles ; que l’on songe aux travailleurs locaux qui attendent toujours une diminution de leurs lourdes charges ainsi qu’une amélioration des conditions de vie. Au monument, des gerbes furent déposées et le cortège retourna à la mairie pour le vin d’honneur. Au cours de la cérémonie les élèves de l’école de garçons interprétèrent avec beaucoup d’allant des chants de la période révolutionnaire.
Dans l’après-midi et pour la joie de nos petits ce furent les jeux par quartiers qui connurent le succès habituel ; il en fut de même pour la course de vétérans. La journée se termina par des bals populaires à la Neuville et à la mairie, ce dernier a connu l’affluence nombreuse et un entrain de tous les instants jusqu’à plus de 4 heures du matin.
Belle journée d’union pour les masses laborieuses que les représentants de la réaction et du capital ont bien comprise puisqu’ils se sont abstenus pour la manifestation. Il faut savoir se grouper chaque fois plus nombreux si l’on veut imposer sa volonté et crier halte à la régression.
Le bureau.

M. et Mme Émile Leprévost rue de Maréchal Galliéni préviennent les personnes bien connues d’eux, qui font courir des bruits tendant à nuire à leur réputation, des les cesser immédiatement sous peine de poursuites judiciaires.

Au sujet de l’unité
Nous avons reçu de la section socialiste du Trait une lettre en date du 5 juillet, que, sur la demande de notre camarade secrétaire, nous portons à la connaissance de nos lecteurs.
Au camarade secrétaire de la cellule communiste du Trait.
Cher camarade,
Dans votre journal Le réveil du Trait de juin 1939, notre parti ayant été mis en cause dans l’article intitulé (unité contre l’ennemi n°1) je vous serai reconnaissant d’insérer dans votre prochain numéro une mise au point qui s’impose.
Dans cet article vous mettez en cause notre secrétaire général Paul Faure et vous déplorez les décisions prises au Congrès de Nantes par nos délégués vis-à-vis de certaines organisations.
Les organisations visées sont issues du parti communiste et en suivent sa politique, il n’est pas besoin de vous le rappeler.
Il n’est pas besoin de vous dire aussi que ces organisations ont dérogé à leur ligne de conduite.
Les amis de l’URSS s’occupent de réaliser l’entente entre les partis socialiste et communiste.
La fédération du Pas-de-Calais des amis de l’URSS organise des réunions pour accuser notre camarade Kléber Legay. Paix et liberté condamne la politique extérieure de notre parti. Nous n’avons pas de préventions contre ces organisations parce qu’elles sont issues du parti communiste mais parce qu’elles jettent le discrédit sur nos militants : et c’est bien pour quoi le congrès de Nantes a pris position.
L’unité de la classe ouvrière ne peut se réaliser que par une fusion honnête où les militants de base conserveraient le droit de critiquer leurs mandatés. Le parti socialiste a toujours conservé sa ligne de conduite et préféré l’union des peuples que la guerre.
Ne voulant pas engager de vaines polémiques où, nos deux grands partis n’ont rien à gagner, nous considérons l’incident clos.
Veuillez croire, cher camarade en nos sentiments socialistes.
Pour la section socialiste du Trait.
Le secrétaire.
J. Sautin.

Nos lecteurs voudront bien se reporter à notre dernier numéro où nous montrions la nécessité impérieuse de l’unité contre le danger fasciste. Loin de nous de mettre en cause le parti socialiste et son socialiste et son secrétaire ou d’entamer une polémique, nous avons seulement voulu nous placer sur le plan du mouvement ouvrier en montrant le danger de certaines décisions qui sont des textes officiels de la direction du PS textes connus de tous.
Camarades socialistes du Trait, vous désirez que « les militants de base conservent le droit de critique à leurs mandatés ». En effet, les chefs des partis prolétariens sont responsables devant la masse des adhérents. Alors pourquoi nous reprocher nos critiques ?
Vous condamnez les grandes organisations qui ont joué et qui jouent encore un rôle immense dans le rapprochement de tous les démocrates et sans parti. Rappelez-vous la section locale de paix et liberté où la majorité du bureau était socialiste. Cette grande organisation extérieure de votre parti. Elle a condamné Munich. N’avez-vous pas vous-même reconnu l’immense duperie des accords de septembre qui ont préparé la grave situation d’aujourd’hui ?
Les « amis de l’URSS » s’occupent avant toute chose de faire connaître les réalisations du pays du socialisme que tant d’hommes calomnient sans le connaître. Lisez les pages de Russie d’aujourd’hui, elles n’ont pas un autre but. Et lorsque la fédération du Pas-de-Calais des AUS. a accusé Kléber Legay elle n’a pas dérogée à sa ligne de conduite qui est de lutter contre les calomnies visant l’Union soviétique.
Nous communistes, nous restons aussi fidèles au marxisme mais nous n’oublions pas que Marx a déclaré que sa théorie devait s’adapter aux circonstances du moment. Nous aussi nous préférons l’union des peuples à la guerre, une seule forme le résume celle du camarade Thorez « main dans la main pour la ronde de la paix ! ».
Voyez, camarades socialistes, nous ne sommes pas si loin les uns des autres. La fusion honnête est aussi celle que nous désirons parce qu’elle seule sera profitable aux prolétaires. Mais n’attendons pas. Et en attendant qu’elle puisse être réalisée, des réunions communes de nos deux partis où chacun discuterait sans arrière-pensée éviterait bien des polémiques regrettables.
Louis Douay.

Camarades
Le 28, 29, 30 juillet, assistez nombre à la fête de L’avenir normand qui se tiendra hameau de la Maine à Maromme.

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Flagorneurs
Un certain plumitif du Journal du Trait s’est récemment chargé de nous confier ses impressions sur les jardins ouvriers du Trait en des termes que n’aurait pas désavoués Tartuffe. La poudre aux yeux de ce personnage qui n’est pas des nôtres est destinée sans doute à faire avaler plus facilement aux ouvriers du Trait, la double augmentation des loyers bien qu’il existât toujours des maisons K, insalubres, des routes mal tenues et mal éclairées l’hiver, l’absence complète d’hygiène, une municipalité en partie réactionnaire incapable. Est-ce bien cela que tous ces propos mielleux veulent nous cacher ? Nous nous souviendrons « que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute » nous règlerons notre conduite en conséquence.
Est-ce pour assurer sa réélection au Conseil municipal ou pour rendre vraiment service à ceux dont les jardins sont faits de mauvaise terre que cet édile demande la création de jardins ouvriers dans le marais du Trait. L’idée en elle-même n’est pas mauvaises, mais a-t-on songé que pour n’avoir pas suivi la politique avisée du regretté M. Pestel, qui ne manquait pas de réserver chaque année une subvention pour le curage des fossés, le marais est inondé d’octobre le marais communal à la culture maraîchère, d’importants travaux d’assèchement s’imposent, l’eau devant être utilisée comme précieux auxiliaire et non comme fléau, ce qui est présentement le cas. L’exemple de la mise en valeur du Malaquis avant la guerre nous amène à dire qu’il y a une fortune à tirer du Marais communal. Nous reviendrons sur cette question.
Élu du Front populaire avec les voix socialistes et communistes, élu de la liste d’opposition au dernier scrutin municipal, le nom de tel édile nous semble trop souvent monté en épingle depuis un certain temps dans les colonnes du Journal du Trait, dont on connaît la tendance. Ayant combattu avec acharnement dans une récente réunion la participation légitime du drapeau rouge, emblème des travailleurs à la commémoration du 150ème anniversaire de la Révolution, nous en droit de nous demander si ce monsieur n’a pas suivi son chef de file M. Daladier qui, en prêtant une oreille complaisante à « l’appel des sirènes » foula aux pieds le programme du Front populaire et permit aux 200 familles de détruire les lois sociales. Nous aurons l’occasion de revenir, car nous voyons clair, sur cet amateur de chassé-croisé.
Roger Legendre.

Série d’accidents
Le 14 juillet au moment où la population du Trait fêtait le 150ème anniversaire de la Révolution un regrettable accident venait jeter l’émoi ; il s’agissait d’un voilier monté par E. Dagaud et J. Damans qui venait de chavirer à proximité de la cale du Trait par suite d’un coup de vent. Si E. Dagaud pût se sauver à la nage il n’en fut pas de même pour J. Dumans qui en pleine digestion cela à pique, malgré les recherches immédiatement entreprises, il ne fut possible de retrouver son corps que le lendemain.
Nous prions la famille du sympathique J. Dumans, ouvrier électricien d’accepter nos sincères condoléances. Nous recommandons aux jeunes gens, amateurs de sport nautique d’agir avec prudence sur un fleuve qui en n’importe quelles circonstances n’a jamais dit son dernier mot.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, Lucien Mallard, secrétaire de l’union locale des syndicats de Bolbec, Lillebonne et membre de notre parti communiste n’est plus. Il trouva la mort le 18 courant dans un accident survenu à Rouen. Depuis juin 1936 il était dans sa région l’un des piliers du mouvement ouvrier. Il vint maintes fois au Trait entretenir les ouvriers des questions syndicales. Le 28 mai il vint encore avec Pierre Sémat de la fédération des métaux assurer un brillant meeting. Les ouvriers du Trait aimaient l’écouter et sa disparition prématurée laissera un grand vide parmi les syndicats régionaux.
Il laisse une veuve et un enfant en bas âge auquel nous présentons nos fraternelles condoléances.

Liste des n° gagnants de la fédération des jeunesses communistes.
282.652 : un livret de caisse d’épargne de 20.000 F.
04.988 : un voyage à l’exposition de New York.
477.238 : une chambre à coucher.
520.526 : une moto « Ferrot ».
17.294 : un tandem.
230.527 : 15 jours de vacances.
249.351 : un vélo.
078.198 : un vélo.
328.031 : un vélo.
007.114 : un appareil TSF.
594.789 : un appareil TSF.
507.686 : un appareil photographique.
652.686 : un appareil photographique.
157.539 : un appareil photographique.
683.505 : un appareil photographique.
610.877 : un appareil photographique.
130.290 : un appareil photographique.
433.112 : un sac de campeur.
732.899 : un sac de campeur.
366.780 : un sac de campeur.
034.828 : un sac de campeur.

Tous les numéros de billets se terminant par 37.950 gagnent un bon d’achat au centre du livre et des loisirs de la jeunesse 23 rue de Lancry, Paris 10° d’une valeur de 50 F.
Tous les numéros se terminant par 5.283 gagnent un bon d’achat d’une valeur de 25 F.
Tous les numéros se terminant par 436 gagnent un lot d’une valeur de 10 F.
Les gagnants sont priés d’adresser leur billet à Raymond Guyot, 16 rue du Château d’eau, Paris 10°, de préférence par lettre recommandée, pour les gros lots, en indiquant très lisiblement le nom et l’adresse complète. Les gagnants des premiers lots sont priés de nous faire parvenir leur photographie. Les lots doivent être réclamés avec le 31 août 1939.

Réclamation
Il est complètement anormal que la population du Trait soit privée d’eau sans qu’elle en soit avisée. C’est pourtant ce qui s’est produit à maintes reprises dans notre agglomération mettant ainsi dans l’embarras de nombreux ménages. Songez, M. le directeur de l’Immobilière que l’eau étant indispensable, nous vous demandons de signaler l’arrêt du service pour que chacun puisse prendre ses précautions.
René Talbot.

Conférence
Le 28 juin, André Dubois, professeur à Rouen fit au Trait une conférence présentée par la maison de la culture de Rouen et placée sous l’égide des groupements locaux de Front populaire. Il brossa magistralement le tableau de la France du 18è siècle et les causes de la Révolution. Cette remarquable leçon d’histoire de France ne connut pas le public nombreux qu’elle méritait. Mais nous ne doutons pas que les [illisible] seront les meilleurs propagandistes pour la conférence que fera en octobre le professeur Cahen sur la plus noble figure de la Révolution : Robespierre.
Nous signalons en passant à nos lecteurs une brochure rédigée par des professeurs rouennais sur « Rouen pendant la Révolution ». Vous pourrez vous procurer cette brochure intéressante qui ne coûte que 3 F, auprès du camarade Demerseman.
Louis Douay.

Allocations familiales
À seule fin d’engager l’association des familles nombreuses du Trait à prendre position sur les allocations familiales, l’un de nos camarades, membres de cette association a envoyé la lettre suivante que nous excusons faute de place de ne pouvoir reproduire in extenso.
Monsieur le président,
Je vous rappelle que le décret du 12 novembre 1938 modifie le régime des allocations familiales qui sont désormais calculées d’après un salaire moyen minimum établi par la préfecture de chaque département. Le salaire moyen minimum est fixé par décret par le préfet et révisable chaque année en octobre. Le taux minimum est déterminé chaque année par arrêté du ministre du travail.
Le salaire moyen est donc établi à 1000 F pour le département de la Seine-Inférieure. Or en considérant d’une part, le nouvel horaire en vigueur qui est de l’ordre de 99 heures par quinzaine (c’est un minimum) et d’autre part les salaires actuellement payés dans les industries précitées sur la base des conventions collectives, il est difficile d’admettre, sinon de soutenir, que le salaire moyen de base puisse demeurer à 1000 F. Et je pense que vous serez d’accord avec moi pour constater que dans les industries qui nous touchent de près, le salaire le plus bas de chaque ouvrier dépasse de loin ce chiffre. Dans un autre ordre d’idée, la substitution de l’encouragement national sur la [illisible] spéciale dite de la « mère au foyer » ne constitue pas une amélioration sensible de rémunération.
Au moment où le président du conseil annonce des [illisible] de défense des familles nombreuses et l’institution du Code de la famille, l’association des familles nombreuses du Trait devrait à mon avis agir auprès des pouvoirs intéressés en faveur de ceux qui représentent à n’en pas douter les forces vives du pays.
L’association des familles nombreuses du Trait devrait faire siens : 1° le relèvement sensible du salaire moyen minimum qui ne l’oublions pas doit être révisé dès octobre. 2° le relèvement parallèle du taux minimum. 3° la suppression de la période transitoire expirant au 15 novembre 1940 pour l’allocation supplémentaire de la « mère au foyer » et l’application immédiate du taux de 10 %.
Veuillez agréer, monsieur, l’expression de mes meilleurs sentiments.
Roger Legendre.

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