1939.06.Le réveil du Trait.ACSM

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Le réveil du Trait, organe local du parti communiste

Journal mensuel

Le numéro : 30 centimes

Juin 1939

Unité contre l’ennemi n° 1
L’ennemi numéro 1 des peuples et des démocraties : le fascisme. Chacun sait toute l'abjection, l'horreur que renferme ce régime qui permet au capital de maintenir sa domination. Chacun frémit d'indignation à la pensée de l'Espagne, de l'Autriche, de la Tchécoslovaquie, de tous les pays annexés pour satisfaire une politique de rapines et de mensonges. Quel pays doit maintenant satisfaire la voracité des dictateurs ? Dantzig ? La Pologne ? Ou la France ? Bluffant sur la force du pacte d'acier, signé avec son compère et vassal Mussolini, Hitler, ainsi que ses lieutenants, parle et menace sans la moindre pudeur.
Pendant que le Japon cerne la concession étrangère de Tien Tsin, en vue d’une provocation qu’un énergique boycott réduirait à zéro, la cinquième colonne agit dans les pays démocratiques ; les défaitistes, Déat en tête, mènent leur campagne pour la servitude ; des tonnes de tract imprimés en Allemagne et vantant « l’hitlérisme », arrivent en France. L’origine de l’incendie criminel du « Paris » est malheureusement trop claire. Et que penser des trois épouvantables catastrophes sous-marines qui frappent en trois grands pays démocratiques.
Devant cette situation chaque jour plus grave, les gouvernements de la France et de l’Angleterre tergiversent et retardent la signature des accords avec l’Union soviétique, forte de sa glorieuse armée rouge et de ses armements modernes, l’URSS qui n’attaque personne mais sait riposter aux attaques, comme elle l’a prouvé l’an dernier au Japon, le pays du socialisme sans lequel un front de la paix efficace est impossible.
Dans un discours retentissant, Molotov, a fait connaître la position de son pays qui ne pratique pas la diplomatie secrète ; réciprocité des engagements, garantie des États baltes qui sont à l'Union soviétique ce que sont à la France la Belgique et la Suisse. L’URSS sait prendre de lourdes responsabilités et ne veut pas être victime d’un marché de dupes, et l’on ne saurait que l’en féliciter.
Il faut que se réalise l’accord dans un bref délai. Le fascisme est arrogant parce qu’ils se sent faible. La féroce répression en Espagne prouve une résistance qui use la force des envahisseurs. Le peuple tchèque refusant de se soumettre pourrait bien signer la condamnation à mort de l’hitlérisme. Tout retard des démocraties est un crime qui ressemble à une tentative de sauvetage des dictatures.
Contre un ennemi commun, il faut s’unir nombreux pour lui imposer silence. Il faut que se tienne la conférence internationale des forces ouvrières que des organisations de plus en plus nombreuses réclament. Il faut que l’appel historique lancer le 1er mai par l’Internationale communiste reçoive une réponse favorable de la FSI et de l’ICS.
Il faut surtout l’unité intérieure. Quand les élus du Front populaire savent se regrouper ils sont victorieux ; le renouvellement des grandes commissions de la Chambre, le vote sur l’amnistie - bien insuffisant - l’ont prouvé. Et signalons aussi l’exemple significatif de l’élection législative de Loudun qui fut une victoire du Front populaire rester vivant parmi les masses.
L’élément essentiel de l’union du peuple de France est dans l’unité des partis socialiste et communiste. Nous déplorons les décisions du congrès de Nantes du parti socialiste tendant à s’enfermer dans une propagande spécifique et interdisant l’adhésion aux grandes organisations de masse du Front populaire. Nous ne cherchons pas comme nous le reproche Paul Faure, répondant par la négative aux propositions de notre comité central qui se basent sur la résolution de Nantes, une ingérence dans le parti socialiste, mais nous nous plaçons au point de vue du mouvement ouvrier national et mondial qui se trouve affaibli par tout ce qui divise.
Nous gardons l’espoir vivace que nos appels unitaires seront entendus parce que notre volonté de nous sauver du fascisme nous poussera à les renouveler toujours, et parce qu’ils sont compris par des masses de plus en plus larges de nos frères les travailleurs socialistes qui désirent l’unité.
N’attendons pas l’union des camps de concentration ou des cimetières, sachons resserrer nos rangs pour notre victoire. Camarades travaillez à l’unité du peuple de France ; renforcez les rangs du parti communiste, fidèle à sa ligne de conduite et au marxisme, le parti qui défend avec énergie toutes les couches de la population laborieuse, des chômeurs, les licenciés, les paysans les Vieux, les commerçants, les mobilisés ; par votre nombre et votre force, sachez imposer votre volonté.
Louis Douay.

150ème anniversaire de la Révolution
En vue de commémorer au Trait le 150ème anniversaire de la Révolution, le comité des fêtes du Conseil municipal s’est réuni à la mairie le 15 juin. Répondant à l’appel fait dans le Journal du Trait aux organisations notre parti s’était fait représenter par deux de ses membres.
Les fêtes du 14 juillet, placées sous les auspices de la municipalité et des groupements républicains locaux doivent connaître cette année une ampleur toute particulière. Nous faisons déjà appel à tous nos camarades, à tous les démocrates sincères épris de liberté et fils de la grande Révolution, pour qu’ils assistent en masse nombreuse au cortège et à la manifestation de la mairie au cours de laquelle (nous sommes fiers d’avoir lancé les premiers cette idée) un arbre de la Liberté sera planté, geste renouvelé de ce qui se fit en 1789 dans nombre de villages. Après le vin d’honneur à la mairie, tous les travailleurs assisteront à la manifestation qui se déroulera place de la Cadence et dont le programme est en voie de réalisation.
Camarades, votre attachement à la démocratie, votre désir de liberté et d’union, vous le montrerez dans cette journée par une participation massive aux différentes manifestations.
La cellule du Trait.

Conférence
Retenez la date du jeudi 29 juin pour entendre salle Leroy à 20 h 30 la conférence du professeur Cahen, de la maison de la culture de Rouen, qui parlera de Robespierre. Cette conférence est placée sous le patronage des groupements locaux de Front populaire.

Appel aux jeunes
Pour la manifestation du 14 juillet place de la Cadence, des chants de la Révolution seront interprétés par des jeunes. Que ceux qui désirent y participer, veuillent bien assister aux répétitions qui ont lieu le mardi et le jeudi salle Leroy à 20 heures 30.

Il reste toujours des sans travail
La presse dirigée et les discours de M. Paul Reynaud, pour les besoins de leur mauvaise cause, font grand état d’une soi-disant régression du chômage. Quelques milliers de chômeurs en moins, ne voilà-t-il pas de quoi crier victoire ? Alors qu’il en reste encore bien près de 400.000 alors surtout que de nombreux chômeurs sont sur la ligne Maginot avec le triste espoir, à leur libération de reprendre rang parmi les sans travail.
Il y a aussi les licenciés du 30 novembre, ceux dont le crime fut de défendre les libertés et le pain du monde des travailleurs, et qu’un patronat inhumain condamne depuis plus de six mois à la famine. N’avons-nous pas sous les yeux l’exemple de ces camarades qui eurent des responsabilités syndicales dans des usines voisines, qui firent de nombreuses demandes d’embauche, même dans des usines très éloignées, et qui parfois acceptés furent ensuite refusés par suite des interventions que l’on devine. Ces camarades, souvent ouvriers spécialistes attendent, leur femme et leurs enfants souffrent. Est-ce ainsi que l’on remet la France au travail et que l’on entend réaliser l’union de la nation française. Il faut qu’une véritable amnistie soit appliquée le plus tôt possible, il faut que tous les travailleurs s’unissent pour l’imposer.

Les trois mousquetaires
Il y a en France trois mousquetaires
Ceux-là, vous les connaissez tous
Doués d’un esprit totalitaire
Ils veulent nous coller la frousse.
Le taureau, montrant ses cornes
Dit à Reynaud et à Bonnet
Alors vous êtes tous deux en forme,
Et nous allons bien gouverner ;
Pour saboter les lois sociales
Ils font du chantage à la guerre,
Mais nos réservistes, c’est fatal,
Ce jeu-là ne peut pas leur plaire.
Rester trois mois sans sou vaillant,
Sans savoir ni pour qui ni pour quoi
Quand la forme et les enfants
N’ont pas grand-chose sous le toit.
Et pour nous les travailleurs,
Ils se posent comme ménagers,
Au Trait comme partout ailleurs,
Les quarante heures sont allongées.
Pourtant, des avantages acquis,
Le peuple de France a goûté ;
Laisser prendre ce que l’on a acquis,
Serait pour sûr une lâcheté ;
Allons camarades de l’audace,
L’histoire nous le dit très bien,
Quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent
Ces mousquetaires ne valent rien.
Et s’ils nous mettent en colère
Nous leur dirons bien entendu :
Ah ! Vous êtes mousquetaires,
En leur fichant notre pied dans le…
H. Le Cloirec.

Faits divers
Un certain M. Snite, citoyen américain, locataire, provisoire, espérons-le d’un poumon d’acier a traversé l’Atlantique à bord du paquebot « Normandie », pour venir en pèlerinage à Lourdes. À son arrivée, les journaux bourgeois nous racontent, avec photos, qu’une nurse de M. Snite lui fit avaler un biberon de lait, qu’il mangea une côtelette, puis que toute la caravane, comprenant le cas particulier de M. Snite, ses parents, son médecin, ses nurses et les trois voitures de bagages (tout un déménagement) se mit en route pour la cité des miracles. Nous avons beaucoup de sympathie pour M. Snite, cependant la publicité tapageuse qu’il a provoquée eut été plus indiquée en faveur des 400.000 chômeurs français et des milliers de licenciés du 30 novembre qui ont eux ni côtelettes, ni biberon, ni nurses pour soigner leurs petits. Nous qualifions d’exagérée cette propagande bien américaine faite autour de ce grand malade.
Exagérée aussi l’intervention intempestive faite du haut de la chaire de l’Église du Trait le dimanche de la Pentecôte aux vêpres, contre la CGT et les partis ouvriers. Le missionnaire prédicateur a le droit d’avoir son opinion sur la CGT, comme il est normal qu’il parle en faveur de la JOC et des syndicats chrétiens ? Nous étonnons, par contre que ce pasteur, pour la seconde fois en un an attaque les organisations ouvrières du haut d’une chaire que nous avons toujours crue réservée aux choses strictement religieuses. Notre CGT agit dans un esprit plus libéral en laissant juge de leurs actes les catholiques qu’elle admet en son sein, ce qui pourrait servir de leçon à ce contradicteur. Nous espérons qu’il aura suffi de le rappeler à plus de prudence pour que ces attaques déplacées ne se renouvellent pas.
À quel titre a été faite la rectification du marais communal place de la Cadence ? Sans en avoir l’air, le fait de reculer les limites du bien communal pour disposer d’un endroit nécessaire aux dépôts d’ordures (contre lesquels nous nous sommes élevés) souligne un point juridique important. La municipalité n’a pas à grignoter le bien communal, bien collectif de tous les habitants du Trait au profit de la Société immobilière. Soyons plus que jamais attentifs et vigilants.
À certains moments les habitants du centre sont empoisonnés par les odeurs nauséabondes qui se dégagent de l’abattoir de la boucherie voisine. S’il n’est pas possible – et c’est à voir – de créer un abattoir municipal, on pourrait au moins prendre un arrêté municipal interdisant l’abattage des bêtes en plein centre du pays. Nous reviendrons sur cette question.
R. Legendre.

La Révolution française (suite)
Nous avons parlé de l’action énergique du Tiers État jusqu’en ce début de juillet ; il convient de signaler que le prolétariat n’a pris aucune part à la Révolution. Le Tiers, en effet, était une représentation bourgeoise et non une représentation populaire car il était élu à 2 degrés par les hommes âgés de 25 ans payant un impôt direct. Ce Tiers État, formant avec les deux autres ordres l’Assemblée nationale constituante, force le roi à céder apparemment, mais le peuple de Paris, ce peuple d’avant-garde, sent que le roi trahit. Il s’agite, manifeste en attroupements massifs, Camille Desmoulins, au Palais royal, appelle aux armes. Le 12 juillet, la troupe chargeant le peuple, l’insurrection éclate. Le 13 au son du tocsin les électeurs parisiens constituent à l’Hôtel de ville une municipalité révolutionnaire, et une Garde nationale. Le 14 juillet, le peuple s’arme et se dirige vers la Bastille, énorme forteresse, où le roi pouvait faire enfermer qui bon lui semblait grâce aux odieuses lettres de cachet, cette Bastille, symbole de l’iniquité de l’absolutisme royal, dirige ses canons sur le peuple et tire sur la foule exaspérée, qui en moins de quatre heures s’empare du château et sauve ainsi l’Assemblée. Le roi doit céder maintenant au peuple et reconnaître Bailly comme maître absolu. Le peuple reste armé et c’est le fait capital, car ainsi il pourra tenir en échec l’envahisseur étranger que le roi félon appelle à son secours. La prise de la Bastille a de grosses répercussions en province. Les nobles pris de peur abandonnent leurs privilèges dans la nuit du 4 août. La noblesse a peur de la force du peuple, mais ce n’est que pour cela et non par patriotisme ni par fraternité que ces messieurs ont accompli leur geste, et ceci est à rapprocher de l’histoire actuelle : c’est par peur du prolétariat que les magnats de l’industrie ont concédé en 1936 certains avantages, ce n’est pas par humanité, ils le font d’ailleurs bien voir maintenant en pressurant grâce à un gouvernement qui leur est tout dévoué, le peuple plus qu’ils ne l’ont jamais fait (à suivre).
H. Georges.

Un fait grave !!!
Le mercredi 7 juin à 10 h 45 une violente détonation alertait les ouvriers des ACSM et la population laborieuse du Trait. À l’atelier de la grosse chaudronnerie, une bouteille d’acétylène venait de sauter. Nombreux furent les ouvriers qui d’un élan bien compréhensible se portèrent vers le lieu du sinistre pour porter secours. Nous devons louer la présence d’esprit de notre camarade Benoît Aoustin, qui au risque de se brûler grièvement essaya vainement de fermer la vanne de la bouteille enflammée mais dut y renoncer, à ce moment il donna l’alarme à tous ses camarades qui purent heureusement sortir de l’atelier. Les dégâts furent purement matériels. Néanmoins, les ouvriers qui payent habituellement de leur vie ces accidents doivent en tirer des enseignements. Pour quelles raisons le matériel de l’électrolytique est-il en mauvais état ? Dans plusieurs ateliers ? Nous avons été obligés d’ouvrir des vannes de bouteilles avec des pinces. Comment les fermer en cas d’accident ?
Dans le cas contraire, les vannes sont tellement libres que les bouteilles fuient comme des paniers ! D’autre part comment se fait-il que dans certains ateliers on oblige n’importe quel ouvrier à se servir des chalumeaux, sous prétexte que c’est la meilleure manière d’apprendre, mais sans leur montrer comment on doit s’en servir et sans leur donner les conseils de prudence et de sécurité nécessaires.
Aussi, nous devons remarquer qu’aucun poste fixe n’est protégé et est placé au petit bonheur. La réparation et l’entretien des chalumeaux sont faits également avec des moyens de fortune. Cela avait pourtant été réclamé, si je me souviens par le délégué de la soudure électrique. En résumé et pour conclure, nous sommes heureux que cet accident qui aurait pu être très grave ne se borne qu’à des dégâts matériels, mais nous espérons fermement que la commission de sécurité et la direction, prendront les mesures nécessaires pour éviter le renouvellement de faits semblables.
R. Gohon.

Juin 1936 – juin 1939
Juin 1936, date inoubliable de notre victoire sur nos oppresseurs, institution des lois sociales et liberté syndicale. Voilà de belles choses acquises par la classe ouvrière unie et forçant les patrons à accepter ses revendications. Juin 1939 a confirmé la force syndicale de notre localité ; pour la troisième fois, les 28 et 29 mai, nous fêtions notre victoire. Certes depuis trois ans la situation a changé ; le patronat a eu recours au gouvernement pour appliquer par décrets ses directives anti-sociales, pour arrêter le mouvement ouvrier. Mais si les ouvriers subissent en ce moment cette contrainte, ils n’en restent pas mois unis dans leur syndicat, et c’est tous avec esprit de revanche qu’ils ont assisté au 3ème anniversaire du mouvement syndical. Le dimanche 28 mai un grand meeting réunissait de nombreux travailleurs de notre localité et nous avons pu applaudir notre camarade Semat, qui nous fit un brillant exposé de la situation actuelle qui a automatiquement ses répercussions sur le mouvement syndical et toute la classe ouvrière approuve le travail de notre fédération. À l’issue du meeting, un grand nombre d’ouvriers assistèrent au vin d’honneur qui s’est passé dans la plus cordiale camaraderie. Enfin, l’après-midi une fête foraine avait lieu sur la place de la Cadence et des jeux divers étaient organisés à la grande joie des enfants.
Le soir un bal clôtura cette magnifique journée que chaque syndiqué avait à cœur de voir des plus réussies. Le lendemain avait encore attiré une foule considérable qui se retira en se donnant rendez-vous pour l’année prochaine car chaque syndiqué a compris que l’on ne maintiendra le mouvement syndical que par la discipline et l’unité. Pour terminer nous remercions le bureau syndical qui a su organiser d’une façon parfaite pour petits et grands cette inoubliable journée.
René Talbot.

Allocations familiales
Ne sont plus dues aux familles n’ayant qu’un seul enfant après l’âge de cinq ans. Toutefois, à titre transitoire jusqu’au 15 novembre 1940, les enfants qui auront au plus de trois ans au 15 novembre 1938 donneront encore droit aux allocations jusqu’à leur 5ème année révolue et au plus tard au 15 novembre 1940. Pour toucher plusieurs allocations, il faut que la nouvelle naissance survienne avant que l’aîné n’ait atteint l’âge limite soit 14 ans ou 17 ans (voir notre numéro de mai).
Allocations aux mères et ascendantes
Ne sont accordées que pour des enfants de nationalité française et ne seront versées que jusqu’à l’âge de 5 ans si l’enfant est unique. Cette majoration n’est versée que pendant tout le temps où les allocations familiales sont dues ; elle cesse avec elles. Elle est fixée enfin quel que soit le nombre d’enfants jusqu’à l’âge de 14 ans ou 117 ans. Pour bénéficier de cette majoration, il faut que :
a) soit que la mère ou l’ascendante reste au foyer et n’exerce aucune profession qui l’empêche de donner elle-même tous les soins utiles à ses enfants.
b) soit que la mère ou l’ascendante travaillant, elle soit seule à assumer par son propre salaire la charge des enfants (veuves filles-mères, grand-mères).
Ces majorations ne seront versées qu’une fois par trimestre, dans le cours du premier mois du trimestre suivant. Ainsi, contrairement à ce que nous disions dans notre numéro de mai, les ayant-droits doivent toucher ces majorations dans le courant du mois de juillet et non en octobre. Le décret du 2 avril dit qu’elles seront versées à la mère. Le taux de cette majoration est en principe de 10 % du salaire moyen mensuel départemental. Toutefois, à titre transitoire jusqu’au 15 novembre 1940 le taux pourra être limité à 5 %.
Le salaire moyen départemental étant fixé à 1000 F pour la Seine-Inférieure les ayant-droits devront toucher dans le courant de juillet 150 F pour le second trimestre à partir du 2 avril, soit 50 F pour chacun des mois d’avril, mai et juin. En cas de conflit l’organisation syndicale ? Nous examinerons dans un prochain article les trous et imperfections des allocations familiales.
Relèvement des allocations militaires
À la suite de nombreuses interventions de notre camarade Marcel Gitton, les allocations militaires ont été relevées comme suit à partir du 15 juin :
Armée active. Par jour 5 F pour la femme, 4,50 au 1er enfant ; 2ème 4,50, 3ème 4,50, 4ème et au-dessus 4,50.
Réserve et disponibilité : par jour : 7 pour la femme 1er enfant 4,50, 2ème 4,50, 3ème 4,50, 4ème et au-dessus 4,50. Une décision du gouvernement accorde un transport gratuit à tous les disponibles et un deuxième transport gratuit aux réservistes nécessiteux.
R. Legendre.

Loisirs sportifs du Trait
Le temps magnifique, un peu chaud même pour jouer avait attiré une bonne assistance au terrain du marais. Cinq matches le matin et six l’après-midi ont satisfait entièrement le public. La finale de ce tournoi de sixte, disputée entre les équipes de Duclair (1) et Le Trait (2) vit la victoire méritée des locaux qui gardent ainsi au club la magnifique coupe, enjeu du tournoi. La saison est ainsi dignement clôturée, laissons nos joueurs se reposer sur leurs lauriers (notre première est brillante seconde du classement définitif du championnat) et que tous soient en forme pour la saison prochaine.
Le bureau.

45 exemplaires de l’Histoire du parti communiste de l’URSS ont été diffusés au Trait. Soyez parmi les 100 premiers acheteurs et procurez-vous ce livre qui est un guide précieux pour le mouvement ouvrier.
Broché 10 F – relié 15 F.

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