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Paris, le 26 mai 1936

Note

L'organisation de Nantes pourrait être faite dans les conditions suivantes, qui sont analogues à celles de Bordeaux.

La succursale de MM. Worms & Cie prendrait l'agence des Messageries maritimes, tant en ce qui concerne le recrutement du fret que les manutentions et toutes les opérations afférentes à la consignation : le poste à quai des Messageries maritimes étant voisin de celui de MM. Worms & Cie, et leur hangar étant à 80 mètres du nôtre, un "groupement" de toutes les opérations serait opportun et facile, et les deux sociétés utiliseraient, au mieux de leurs besoins communs, les postes à quai, les hangars, la main-d'œuvre, etc.

Cela suppose que la distinction qui est faite actuellement entre l'agence et la manutention disparaît au profit des nouveaux agents.

En fait, et comme à Bordeaux, MM. Worms & Cie-Nantes s'occuperaient du recrutement du fret mais prendraient à leur charge tout ce qui est nécessaire pour l'escale des navires à Nantes : poste à quai, hangar, manutention, opérations de réception et de livraison des marchandises, stockage, etc.

En compensation (recrutement du fret mis à part) les Messageries abandonneraient à Worms & Cie les taxes récupérées de la marchandise, soit qu'elles soient perçues par eux si les frets sont cotés de bord à bord, soit que leurs mandants leur remettent le montant de la part correspondant à ces taxes lorsqu'il sera incorporé dans les frets cotés de quai à quai.

Pour un temps à déterminer, une partie de la cotisation sur frets serait versée à M. Clément Dupon, qu'il s'agisse d'un fret recueilli par lui ou par MM. Worms & Cie.

Est-il besoin de souligner qu'à Nantes, les intérêts des Messageries maritimes seraient défendus comme dans les autres ports où elles ont bien voulu les confier aux succursales de MM. Worms & Cie, et que la manière de faire de Nantes pourrait être intégralement celle de Bordeaux.