1932.10.10.Des ACSM.Note sur les escorteurs

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1932

Note

Les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime, spécialisés depuis 1928 dans la construction des sous-marins de 600 tonnes ("Antiope", "Amazone", "Oréade", "La-Sibylle" et "Vénus") sont à l’heure actuelle très préoccupés par l'arrêt des commandes des unités de ce type ; dès les premiers mois de l’année prochaine, ils sont menacés d'avoir à mettre au chômage plusieurs centaines d’ouvriers.
Il est donc indispensable qu’ils reportent leur activité sur les autres types de navires actuellement prévus dans les programmes navals et parmi ceux-ci il semble que les escorteurs soient les mieux appropriés à leurs moyens de production ; en particulier ils sont préparés par la construction des toits flottants qui équipent à l’heure actuelle 56 réservoirs à essence de toutes dimensions aux travaux de soudure électrique prévus sur un large échelle dans la construction des escorteurs.
Pour éviter de trop nombreux renvois dans le personnel du Trait à partir de janvier prochain il faudrait que les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime puissent être fixés le plus rapidement possible sur les intentions de la Marine en ce qui concerne les prochaines attributions de commandes d’escorteurs.
Il semble d’ailleurs que de même que la commande de quatre escorteurs prototypes a été confiée pour la simplification des études et de la surveillance à un groupe de chantiers situés sur la Loire la construction d’une autre tranche de quatre escorteurs pourrait être attribuée au groupe de chantiers situés sur la Seine maritime qui étaient précédemment spécialisés dans la construction des sous-marins de 600 tonnes disparus des programmes actuels.
A la rigueur pour sauvegarder les intérêts de leur personnel, les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime accepteraient si cela était nécessaire de prendre la commande de deux escorteurs et d’en commencer la construction dès que les plans leur en seraient parvenus, les termes de paiement ne devant être déterminés qu’au moment où seraient passées à l’industrie privée les commandes des autres unités prévues dans les programmes navals votés par le Parlement.

Le Trait, 10 octobre 1932

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