1928.00.Des Services combustibles.Statistiques.1913.1919.1927

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I.- Production des mines françaises en 1913 - 1919 - 1927

Houilles

Divers

Total

1913

40.000.000

5.000.000

45.000.000

1919

21.700.000

750.000

22.450.000

1920

24.430.000

(Int) 840.000

25.270.000

1926

52.500.000

8.500.000

60.350.000

1927

53.000.000

8.000.000

61.000.000

Observations : A la fin de 1927, malgré les mesures prises pour diminuer l'extraction, il y avait sur le carreau des mines le 31 décembre 1927 : 3 300.000 tonnes.

II.- Importations charbonnières en France (toutes catégories) 

 

1913

1919

1927

Angleterre

13.330.000

16.865.000

9.500.000

Allemagne (Sarre)

(et Sarre) 6.230.000

(et Sarre) 3.640.000

12.650.000

Belgique Luxembourg

5.000.000

2.025.000

3.180.000

États-Unis

20.000

395.000

940.000

Hollande

495.000

470.000

1.200.000

Pologne

 

 

145.000

Divers

10.000

50.000

50.000

Totaux

25.035.000

23.445.000

27.665.000

Exportation

3.790.000

 

4.540.000

Différence

21.245.000

 

23.125.000

III - Production mondiale - 1913 à 1927 (estimée en partie) en milliers de tonnes suivant les ouvrages consultés

 

1913

1919

1926

1927 (1)

États-Unis

513.0

500.0

602.0

556.5

Grande-Bretagne

290.0

 

(2) 128.0

259.0

Allemagne

275.0

 

176.5

185.0

France

45.0

22.5

51.4

51.8

Japon

21.0

 

29.2

30.0

Australie

12.0

 

 

 

Pologne

 

 

35.7

37.3

Russie

 

 

26.4

30.6

Indes

 

 

20.2

21.0

Belgique

 

 

26.0

27.3

Sarre

 

 

13.7

13.5

Tchécoslovaquie

 

 

14.5

14.4

Pays-Bas

 

 

8.6

9.2

Canada

 

 

11.7

12.2

Afrique du Sud

 

 

12.4

12.1

Divers

 

 

 

 

 

1.240.000
à 1.340.000

1.180.000

1.250.000
à 1.350.000

1.360.000

(1) Calculé par 10 mois et extrapolé à 12.
(2) Grève.

IV.- Consommation mondiale
La consommation mondiale peut être considérée, dans une première appréciation, comme sensiblement égale à la production.
Pour serrer le problème de plus près, il faudrait, pour obtenir celle-là, déduire de celle-ci :
1°- Les stocks qui existent dans les différents centres du monde, à la fin de l'année considérée.
2°- Le charbon en stock sur le carreau des mines au même moment.
Il est difficile d'obtenir ces précisions, mais elles paraissent inutiles car leur importance ne saurait dépasser quelques milliers de tonnes, ce qui est peu en comparaison de la production mondiale.
Il est évident, en effet, qu'au fur et à mesure que la consommation mondiale augmente ou diminue, la production, avec quelque retard, en suit la variation : il ne saurait en être autrement.
Les pays producteurs, d'ailleurs, intensifient ou diminuent leur production, non point seulement en rapport avec la consommation mondiale, mais seulement les mouvements de celle à laquelle ils peuvent participer, de par leur situation géographique
En France, depuis la guerre, les houillères ont toujours cherché à augmenter leur production, tandis qu'en Grande-Bretagne, au cours du 1er semestre 1924, 300 à 400 puits ont été fermés momentanément ou définitivement.
A cette époque, le charbon abondait sur les carreaux des mines de la Ruhr et de la Pologne.
On peut donc dire que si la production mondiale a augmenté entre 1913 et 1925 de 1 à 2%, c'est que la consommation mondiale est restée à peu près la même pendant cette même période.
En réalité la surabondance de charbon serait plus exactement mesurée par le rapport de la consommation mondiale à la production possible et cette dernière est bien difficile à calculer.
On peut dire que dans la plupart des pays parmi les producteurs les plus importants, il y a limitation volontaire et considérable d'extraction.
C'est ce qui s'est passé en Angleterre, nous venons de le voir. En Allemagne 87 mines, qui travaillaient d'ailleurs dans de mauvaises conditions, ont été fermées. Aux États-Unis où la production atteignait 618.000.000 de tonnes en 1918, elle n'est plus que de quelque 500.000.000 comme en 1913.
En Pologne, l'extraction pourrait, sans difficultés, être largement augmentée si l'écoulement du combustible en faisait sentir le besoin. Ce pays s'est attaché à n'exploiter que les mines où le rendement peut être le meilleur et c'est lui qui arrive en tête des puissances européennes avec, pour une mine française de Pologne, un rendement par ouvrier "fond et [...]" de 1 T 500 et même 1 t. 862.


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