1896.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, dans :

  • les copies de lettres à la presse,
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des centaines de fiches manuscrites. Les lettres les plus significatives ont fait l'objet d'une retranscription dactylographique. Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
  • "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948.

A ces informations s'ajoutent celles provenant :

  • des services administratifs : état civil, tribunal de commerce...
  • des annuaires et des études notariales...
  • de la presse, de revues et d'ouvrages d'histoire...

Les documents d'où sont extraits les renseignements rassemblés dans ce recueil sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé (en bleu + soulignement).

 

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

 

[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.
1887-1914
De Worms & Cie Bayonne : [Extrait d'une note datée de 1914.] "Prix moyens des charbons à gaz de Newcastle sur wagon Bayonne, de 1887 à 1914".
1896-1899
Grand livre de comptabilité.
1896-1918
Bilans annuels de la Maison.

1er janvier 1896
De Worms & Cie : Circulaire. Modification de la société Worms Josse & Cie en Worms & Cie. Voir le nouvel acte social en date du 18 décembre 1895.
De Worms & Cie Port-Saïd : Circulaire. Modification de la société Worms Josse & Cie en Worms & Cie.

2 janvier 1896
Société des forges et hauts-fourneaux de Trignac : Livraisons de charbons menus et tout venant pendant 1895, total général : 46 516 tonnes de menus et 3 415 tonnes tout venant.

10 janvier 1896
A Worms & Cie Port-Saïd : Flotte volontaire russe. « Nous avons noté avec le plus vif regret la solution de vos négociations, mais en nous estimant encore heureux d'avoir pu conserver le quart de cette clientèle, surtout si M. [Brown] peut s'arranger pour vous réserver un bon quart. »

17 janvier 1896
A M. Boissevain, Amsterdam : « Vous vous rappellerez peut-être que lorsque des changements sont intervenus dans votre agence de Port-Saïd et en même temps dans l'organisation de la représentation du gouvernement néerlandais dans ce port, vous avez bien voulu, à notre demande, accorder l'appui de votre haute influence au directeur de notre succursale, M. Paul Rouyer, qui a été à ce moment-là nommé aux fonctions de consul des Pays-Bas. Aujourd'hui, M. Rouyer va quitter Port-Saïd pour venir résider à Paris, et la direction de notre succursale va passer aux mains de M. W. J. MacDonald qui en est le sous-directeur depuis un nombre considérable d'années. Vous comprendrez notre vif désir de voir la représentation de votre gouvernement confiée de nouveau à notre directeur, et si je ne suis pas indiscret en sollicitant une fois encore votre appui dans la circonstance, je vous serais sincèrement reconnaissant de vouloir bien nous l'accorder en vue de résultats qui seraient en même temps très agréables et si flatteurs pour notre maison. »

20 janvier 1896
A Worms & Cie Alger : « Nous venons vous adresser sous ce pli une note régularisant vos écritures de fin d'année avec un résultat que nous regrettons de voir malheureusement aussi peu satisfaisant. »

24 janvier 1896
A Worms & Cie Bordeaux : « Nous sommes heureux que l'exercice 1895 ait été meilleur que le précèdent. » Bénéfices nets (1895) : 200.000 F dont pour Paris : 150.304 F.

6 février 1896
A Worms & Cie Marseille : « Le résultat quoique un peu inférieur à 1894 n'en est pas moins encore satisfaisant. » Bénéfices nets : 100.000 F dont pour Paris : 70.000 F.

10 février 1896
A Worms & Cie Le Havre : « Nous avons été heureux de constater pour 1895 une légère augmentation sur l'année précédente. » Navigation - bénéfices nets : 242.279.15 F dont pour Paris : 161.519.40 F.

12 février 1896
A James Burness & Sons, Londres : Flotte volontaire russe. « Manner in which they have apportioned their 1896 contract at Port Said: one half to the P. S. & S. C. Cy, 1/4th to Savon Bazin and 1/4th to ourselves. Their decision has been influenced mostly by the consideration of the freight which the several firms are enabled to procure to their steamers. »

21 février 1896
A Worms & Cie Port-Saïd : « Bilan n'est évidement pas brillant, mais étant donné la situation, nous n'espérions pas mieux. »

28 février 1896
A Worms & Cie Newcastle : Baltique. « Nous vous remercions des indications que vous nous donnez concernant les affaires que vous avez faites jusqu'à présent. Espérez-vous en traiter quelques autres un peu plus tard ? »

3 mars 1896
J. A James Burness & Sons, Londres : « Nippon Yusen Kaisha. Your advices are duly noted and we are glad that there is such a fair prospect, if not even more, of their steamers coming to us at Port Said. If likely to be going to Marseilles do you think an application might be made for the consignment? »

4 mars 1896
W. A Worms & Cie Bordeaux : H. Bordes & Cie. « Visite de M. Bordes qui sur votre conseil venait nous demander de lui faciliter ses expéditions du Havre sur Bordeaux et inversement. Sommes d'accord avec Le Havre pour proposer à Bordes les conditions suivantes applicables du Havre à Bordeaux et vice-versa, moyennant son engagement de nous remettre toutes ses marchandises pendant une année. »

11 mars 1896
Aux Messageries maritimes, Paris : « Depuis plusieurs années, les armateurs anglais travaillent par l'entremise de leur Chamber of Shipping à obtenir à la fois la réforme et l'unification des chartes-parties de Cardiff, dont le nombre est actuellement incalculable, chaque affréteur possédant non seulement sa formule à lui, mais même son type séparé et distinct pour chaque port ou région pour laquelle il opère, par exemple Gibraltar, Malte, Port-Saïd, Rio Janeiro, La Plata, Indes orientales, etc. »

13 mars 1896
D'Henri Goudchaux, à [A. E. Monod] : « Ne croyez en aucune façon à une diminution quelconque d'une confiance qui vous reste absolue et entière. »

1er avril 1896
A Worms & Cie Le Havre : « Baltique. Nous vous retournons sous ce pli les originaux de la Forenede, datés du 24 septembre et 2 octobre 1895. Cependant pour compléter notre dossier, vous feriez peut-être bien de nous envoyer également la copie de la lettre de la Forenede du 18 septembre qui paraît avoir été l'origine de toute cette correspondance. Nous avouons maintenant ne rien trouver dans toutes ces lettres qui indique un prix de fret quelconque que nous aurions ou que nous n'aurions pas le droit de faire payer pour la marchandise destinée à concurrencer les services de la Forenede. Nous ne demandons pas mieux que de nous prêter à vos désirs qui, nous en sommes convaincus, ne sont inspirés que par le souci du bon intérêt de nos lignes, mais nous tenons à être bien convaincus que nous ne ferons rien pour porter ombrage à la Forenede. »

4 avril 1896
A Worms & Cie Buenos Aires : « Profit is a very poor one - £ 1.431.9.2. Notre part £ 1073.11.11. »

4 avril 1896
A Worms & Cie Marseille : « Remorquage. La combinaison que vous nous indiquez nous sourit autant qu'à vous, non seulement parce qu'elle nous éviterait l'achat, l'entretien et la direction d'un remorqueur nous appartenant, mais aussi parce qu'elle nous fournit l'occasion d'entrer dans une affaire marseillaise dont les perspectives nous paraissent assez favorables et de vous y faire occuper une phase flatteuse pour vous-même et pour notre maison. »

14 avril 1896
A Worms & Cie Alger : Maison de Cardiff est autorisée à faire un premier affrètement de Newport à charger moitié Newport Abercarn et moitié Cardiff afin de permettre à Alger de réduire sa moyenne de prix de revient et de pouvoir lutter contre la concurrence. Jusque-là la Maison a toujours reculé devant une mesure de ce genre désirant rester fidèle à son habitude de vendre et de livrer exclusivement les premières sortes de charbon Cardiff.

17 avril 1896
A M Girling, Alger : « Enclosed find the copy of a paragraph which has just appeared in a Lyon's newspaper (le Lyon républicain) and which is a tissue of abominable false hood with the exception of the unfortunate fact that our Navy stock happens at present to be below what it should be. »
A M. Monod, Worms & Cie Marseille : « Nous ne connaissions pas l'article en question. Nous ne comptons pas bouger. L'infâme mensonge publié par le journal dont il s'agit est probablement ce que nous avons vu de plus fort à notre égard, mais c'est bien loin d'être le premier cas du même genre et nous avons toujours estimé qu'il valait mieux dédaigner de pareilles calomnies et laisser tomber d'elles-mêmes plutôt que d'accroître leur publicité en les poursuivant. Si la chose se répétait nous verrions ce que nous voulons faire. »

27 avril 1896
A M. Monod, Worms & Cie Marseille : « Reste à présent à voir les modifications que cet incident va nous amener à apporter à nos dispositions. Nous n'avons plus aucune raison pour ne pas mettre à exécution notre projet de faire l'acquisition d'un remorqueur. Rien ne presse mais cependant vous pouvez dès à présent poursuivre l'étude de la chose. »

5 mai 1896
Aux Messageries maritimes, Paris : « Le but de cette lettre est de vous confirmer les avis que nous vous avons donnés par notre lettre du 11 mars dernier concernant l'adoption proposée par les armateurs aux acheteurs d'une formule uniforme de charte-partie pour les affréteurs de charbon du Pays de Galles. Le désaccord entre les propriétaires de mines et les armateurs sur les deux points de la signature des connaissements - poids inconnus et de l'exonération pour les navires du paiement du wharfage de 2 pence par tonne sur la cargaison - subsiste toujours, mais nous croyons que néanmoins les affréteurs passeront outre et accepteront la réduction proposée, sauf à voir quand le moment en sera venu par qui, en définitive, d'eux ou des propriétaires des mines, sera supporté le paiement des deux pence par tonne de wharfage sur la cargaison. La Chamber of Shipping a mis les affréteurs en demeure de se prononcer d'ici au 15 juin prochain. Ceux qui, à cette date-là, auront fait connaître leur intention d'employer la nouvelle formule à partir du 1er janvier 1897 pourront jusque-là continuer à se servir de leurs imprimés actuels, mais la nouvelle formule sera rendue obligatoire pour tous les autres à partir du 1er juillet prochain. Nous avons informé la Chamber of Shipping que nous comptions employer sa rédaction à partir du 1er janvier prochain. »

27 mai 1896
A Worms & Cie Marseille : « Nous vous confirmons que nous sommes absolument d'accord pour avoir un remorqueur à nous. Quand nous vous écrivions le 14 mars, nous vous disions déjà que nous avions l'intention de demander un prix à la maison Lobnitz qui nous a fourni plusieurs remorqueurs dans des conditions absolument satisfaisantes et si nous avions une certaine préférence pour cette maison, cette préférence existe encore bien plus après l'incident que vous savez et qui nous a donné une nouvelle preuve des dispositions peu bienveillantes du public marseillais à notre égard. Nous croyons avoir fait beaucoup pour nous concilier la sympathie des armateurs de votre place, nous avions l'espoir que notre maison en tirerait quelques avantages mais il parait n'en être rien et non seulement on persiste à nous tenir à l'écart de toutes les affaires dont on pourrait tout au moins nous donner une partie, mais encore on a vis-à-vis de nous des procédés désobligeants comme dans la dernière circonstance. Alors que toutes les fois que nous avons sollicité une affaire auprès de MM. Fraissinet et compagnie, nous nous sommes invariablement heurtés à une fin de non-recevoir nous ne voyons pas pourquoi nous irions aujourd'hui, sans aucun espoir de réciprocité, mettre entre leurs mains la construction de notre remorqueur ; nous n'agissons pas ainsi à Bordeaux où nous donnons le plus de travail possible à la société Dyle et Bacalan qui est notre fidèle client, mais nous le demandons à vous-même, ne serait-ce pas vraiment bête d'aller favoriser une maison dont nous n'avons jamais rien obtenu et dont nous n'avons rien à attendre ? »

4 juin 1896
A Worms & Cie Le Havre : « Nous comprenons parfaitement que la progression dans les expéditions au départ de Tonnay paraissant tout à fait enrayée, vous nous proposiez de mettre fin à l'expérience qui a été suffisamment prolongée et qui ne nous permet plus d'espérer dans l'avenir une compensation suffisante de nos sacrifices passés. Sur ce point là nous sommes absolument d'accord, bien que ce soit évidemment ennuyeux de renoncer définitivement à la petite situation que trois années d'efforts nous avaient permis de nous créer en Charente. Sur la plupart des autres points, nous sommes également d'accord mais sous bénéfice de certaines observations que voici. Nous ne nous appesantirons pas davantage sur la croyance que vous avez que vous ne retrouverez pas à Pallice ni à beaucoup près les marchandises que nous prenons actuellement à Tonnay. La raison en est, selon nous, que la force d'inertie des transitaires qui nous a fait échouer à Tonnay nous fera échouer à la Pallice, d'autant plus qu'à la question de leurs intérêts particuliers s'ajoutera celle de la rivalité des deux ports. Mais les faits se chargeront de nous départager et il est superflu d'ajouter que si votre trafic à la sortie de la Pallice, à peu près stationnaire depuis la création de cette escale, prend un essor nouveau nous serons les premiers à vous en féliciter. »

6 juin 1896
A James Burness & Sons, Londres : « We have your favour of yesterday & are glad to find there a fair prospect of your receiving favourable reply from M. A. R. Brown,... about the Marseilles coaling of the Nippon Yusen Kaisha. »

8 juin 1896
D'H. Follin, Worms & Cie, aux capitaines de la flotte : Circulaire. « Ayant constaté des écarts assez considérables dans la consommation moyenne d'huile dont l'emploi sur nos bateaux doit être régulier, nous vous prions d'informer votre chef mécanicien que nous avons fixé comme suit votre consommation normale moyenne de ces matières par 24 heures de marche effective :... »

11 juin 1896
A Worms & Cie Marseille : « Ligne japonaise. Nous vous confirmons notre conversation téléphonique qui avait pour but de vous faire parvenir plus tôt les informations que vous recevrez directement de Burness relativement au steamer "Idsuma Maru", parti de Port-Saïd et pouvant arriver dans votre port à tout moment. Nous espérons que M. M. H. Bros., en présence de la volonté exprimée par l'agent japonais à Londres de nous donner la préférence à prix égal, ne remettra pas l'ordre pour cette fois-ci à l'un de vos voisins. »
A M. Boissevain, Amsterdam : « M. MacDonald nous annonce sa nomination aux fonctions de consul de Sa Majesté néerlandaise à Port-Saïd et je tiens à vous adresser tous nos remerciements pour l'efficace appui que vous avez bien voulu prêter à notre directeur en cette circonstance. »

13 juin 1896
A James Burness & Sons, Londres : Arrivé à Marseille le 12 juin, le "Idsuma Maru" ne prend pas de charbon. Il ne charbonne pas, autrement la Maison aurait eu l'ordre car le capitaine s'est déclaré très satisfait de la fourniture faite par la maison de Port Saïd.

15 juin 1896
A M. Francis Reynolds, secretary Chamber of shipping of the United Kingdom, Londres : « We have only received your circular of the 2nd ultimo & 6th inst. with copy of the Chamber of shipping Welsh coal charter 1896 and we now beg to intimate that we shall adopt same and act upon it as and from the 1st January mixt. We are, dear Sir, etc. »
A James Burness & Sons, Londres : « We have your favour of the 13th inst. and seeing that all the firms in the same position as ourselves, Mrs. Cory included, seem to have adhered to the new charter we thought our intimation to the same effect had better be sent in without delay and we wired you this morning accordingly. We see that you have had pretty well the same information as ourselves as to negotiations between the ship-owners and the Colliery proprietors and with all due deference to the latter we must say that all their action in connection with that wharfage question looks as though they had lost not only their temper but even their senses of which the document which you have kindly sent us and which we shall treat as strictly private brings us another proof. We added to our telegram that you might at once inform Mrs. Alexander and all other parties whom you might think desirable that we had accepted the new charter. »

19 juin 1896
A Worms & Cie Port-Saïd : « Nouvelle charte-partie. Vous avez certainement suivi dans Fair Play et la Shipping Gazette la controverse qui vient d'avoir lieu entre les armateurs et les affréteurs relativement à une nouvelle forme de charte-partie pour les exportations de charbon de Cardiff à destination des ports de la Méditerranée ou autres ports au long cours. Cette controverse vient de se terminer en grande partie le 15 courant par l'acceptation de la grande majorité des affréteurs qui se trouvent sous la dépendance des armateurs pour le Foreign Coaling. Tous nos voisins ont comme nous envoyé leur acceptation pour la date extrême du 15 juin fixée pour cette acceptation de sorte que pour eux comme pour nous, il n'y aura aucun nouveau changement à nos charte-parties actuelles avant le 1er janvier 1897. Les affréteurs indépendants tels que P&O, les Messageries, la CGT etc. ont refusé de souscrire aux exigences des armateurs et nous attendons avec quelque curiosité ce qui s'en suivra. Il ne reste plus qu'à régler la question du "wharfage (taxe de quai)" de 2 pence par tonne, mais nous ne doutons pas que les propriétaires de mines malgré leur résistance, seront obligés de s'incliner à leur tour et de payer cette taxe qui sera dès lors comprise dans le prix du charbon. »

8 août 1896
Aux Chargeurs réunis : Conclusion d'un contrat pour fourniture à leur faire d'ici fin de l'année de 6.000/8.000 tonnes à leur option franco à bord à Cardiff.

16 août 1896
A Worms & Cie Bordeaux : « Vous savez que Guéret a mis son affaire en France en société sous le nom de Société générale de houilles et agglomérés tandis qu'en Angleterre sa maison s'appelle L. Guéret Ltd. D'une façon générale nous désirons vivre avec la Société générale de houilles et agglomérés dans les mêmes rapports de bon voisinage qu'avec Guéret. »

25 août 1896
A Henri Goudchaux : « Moxey a été trouver Williams pour le prier de nous décider à entrer dans une entente ayant pour but de relever le prix. W. est dans les mêmes idées et là encore j'ai refusé carrément en invoquant non seulement le passé, mais encore un fait tout récent dont Burness nous parle ce matin. Marseille. Parlant pour leur propre compte, Watts & Williams m'ont demandé s'il ne vaudrait pas mieux s'entendre que de nous couper mutuellement la gorge et comme je lui répliquais que nous étions convaincus qu'une combinaison à plusieurs ne pourrait marcher ni bien ni longtemps, ils sont revenus à la charge et ont accouché de leur proposition que voici. Ce serait si intéressant d'éliminer toute concurrence quand nous aurons à renouveler avec la P&O que j'ai promis que nous examinerions la chose à ton retour. »

28 août 1896
A Worms & Cie Port-Saïd : « Électricité. Nous recevons à l'instant votre dépêche nous signalant que la "Doure" a été éclairé par Savon Bazin et nous allons de suite aller à la Cie pour nous renseigner sur la cause de cette infidélité qui nous est tout ce qu'il y a de plus sensible. Nous avons été aux Messageries. Le cas du "Douro" ne sera pas isolé car malheureusement la direction de Marseille a fait un arrangement complexe avec Savon Bazin, lequel comprend entre autre chose la location des appareils électriques pour ceux des navires de la Compagnie qui n'en possèdent pas. Nous n'avons pas caché les sentiments extrêmement pénibles que nous éprouvions en nous voyant ainsi abandonnés sans qu'on nous ait dit pourquoi. »

18 septembre 1896
A Worms & Cie Port-Saïd : « Nous avons vu M. Lecat, il ressort de notre conversation avec lui que l'arrangement avec Savon Bazin ne comprend nullement la location d'appareils appartenant à cette maison, mais au contraire le gardiennage par elle des appareils appartenant à la Compagnie. Elle est chargée de les mettre à bord de chacun des vapeurs des Messageries qui se présentent à Port-Saïd ou à Suez avec le personnel nécessaire pour le fonctionnement. »

25 septembre 1896
A Worms & Cie Port-Saïd : « Éclairage - Messageries. L'arrangement dont vous nous parlez nous a été confirmé ici et il s'agit bien en effet de l'entretien et de la manipulation des appareils appartenant à la Compagnie elle-même avec fourniture des électriciens pour les faire fonctionner moyennant une rétribution de tant par traversée. L'affaire a été arrangée assez habilement par nos voisins contre nous bien que ce ne soit pas une grosse source de profit. Nous n'en sommes pas moins très chagrinés que cet arrangement ait été fait ainsi à notre insu. »

30 septembre 1896
A Worms & Cie Le Havre : « Nous recevons votre particulière d'hier. Vous connaissez nos désirs de ne jamais aller sur les brisées des autres et cela nous ennuie un peu dans le cas actuel d'aller faire concurrence à Flornoy sur une ligne qu'il exploite déjà. Cependant après y avoir bien réfléchi nous sommes arrivés à la conclusion que des scrupules de cet ordre seraient aujourd'hui un peu exagérés. M. Flornoy ne s'est point gêné pour venir, indirectement il est vrai, mais cependant d'une façon qui n'en était pas moins désagréable, nous entraver sur notre ligne Pasajes-Bordeaux et certes notre arrangement avec cet armateur ne comprend absolument que deux points : d'une part, il nous donne dans certains dépôts des contrats de charbon qui sont d'ailleurs à peu près sans valeur et deuxièmement qu'on lui donne une partie déterminée de nos frets de Bordeaux à Nantes, laquelle au contraire doit avoir une certaine valeur pour lui. Nous considérons que nous pouvons très bien accepter de prendre entre Pasajes et La Rochelle une place qui, bien certainement, serait à notre défaut prise par d'autres, ce que nous devons à tout prix empêcher dans l'intérêt de l'ensemble de nos lignes. Vous pouvez donc dire à MM. Delmas Frères que vous êtes prêts à vous entendre avec eux pour l'organisation du service dont il s'agit. »

7 octobre 1896
Aux Messageries maritimes, Paris : « Nous avons définitivement conclu l'achat pour votre compte d'un chargement d'environ 2 700 tonnes de charbon Mount Kembla à expédier de Sydney à Colombo par voilier. »

8 octobre 1896
A H. Greffulhe, Zanzibar : « Nous avons appris avec regret de la mort de votre sieur Greffulhe et nous vous avons télégraphié le 30 comme suit.  "Fondé de pouvoir - Greffulhe - Zanzibar - Soucieux situation - Pouvons-nous compter sur vous pour protéger nos intérêts ?" Nous avons été avisés que nos intérêts avaient été gravement compromis entre les mains de M. Greffulhe et de sa maison. Nous avons donc prié l'agent de la Compagnie des Messageries de bien vouloir provisoirement prendre toutes les mesures qu'il croirait nécessaires pour notre sauvegarde et nous venons à présent vous faire savoir que nous mettons à toute correspondance avec la maison Greffulhe ou ceux qui peuvent encore la représenter et nous vous enjoignons d'avoir à remettre entre les mains dudit sieur Paul Rouyer tout le stock de charbon nous appartenant ainsi que toutes les pièces, documents, etc., relatifs à notre dépôt de charbon. »
A Lucien Labosse, consul de France, Zanzibar : « La présente a le double but de... et de recommander à votre bon accueil notre sieur Paul Rouyer, qui se rend à Zanzibar pour régler notre situation avec la maison Greffulhe et pour y établir une agence directe de notre maison sous la direction de M. Peschier qui l'accompagne. »
A E. Dumonteil Lagrege, agent des Messageries maritimes, Zanzibar : « Nous nous sommes permis de solliciter de votre administration à Paris son bon concours et le vôtre dans les circonstances difficiles où nous nous trouvons actuellement à Zanzibar. Nous tenons à vous adresser tous nos remerciements pour la manière dont vous avez bien voulu répondre à cet appel. Nous venons à présent vous confirmer la dépêche que nous vous avons expédiée le 3 octobre à réponse à... Elle vous portait nos pleins pouvoirs pour commencer en notre nom une action en justice et prendre d'une façon générale toutes les mesures que vous pourriez croire nécessaires à notre sauvegarde. La présente vous sera remise par notre sieur Paul Rouyer qui sera à Zanzibar pour liquider le passé dans les conditions les moins mauvaises possibles et aussi pour y ouvrir une succursale de notre maison sous la direction de M. E. Peschier. »
A Worms & Cie Zanzibar : Mémorandum au sujet de l'entente conclue, depuis un nombre assez considérable d'années, avec Mrs. Cory Brothers & Co. et Mrs. Gray Dawes & Co., représentés tous les deux par Mrs. Smith Mackenzie & Co.

10 octobre 1895
M. Rouyer et M. Peschier quittent Marseille pour Zanzibar en vue d'établir « a branch of our firm under the management of the latter gentleman. »

17 octobre 1896
Aux Messageries maritimes, Paris : « Nous avons traité pour votre compte l'achat d'un second chargement de charbon Mount Kembla, soit environ 2 700 tonnes à expédier à destination de votre dépôt de Colombo conformément aux indications contenues de votre lettre du 7 courant. »

19 octobre 1896
A Worms & Cie Cardiff : « Suite à notre conversation de la semaine dernière à Londres, nous attendons que vous nous adressiez les épreuves de vos nouvelles formules de chartes-parties, mais en attendant nous venons vous dire qu'après avoir réfléchi à la question et en avoir causé avec M. Pembroke, nous sommes arrivés à cette conclusion que nous devrons tâcher de nous conformer le plus possible aux vues des armateurs qui désirent avoir une charte-partie uniforme et qu'ils puissent signer sans avoir besoin de la lire. Nous serions donc d'avis de faire imprimer pour chacun de nos ports une charte-partie spéciale qui reproduirait en encre noire le texte littéral de la Chamber of Shipping mais qui, en même temps, contiendrait imprimées en rouge, nos modifications et nos éditions. Nous vous en donnons un exemple avec le projet ci-inclus de charte-partie pour Port-Saïd, et ce serait là la charte-partie dont vous vous serviriez pour ce port, en ajoutant d'ailleurs d'autres clauses écrites à la main lorsqu'il y aurait lieu de le faire, comme par exemple quand vous stipuleriez l'option de charger une quantité de briquettes, etc. Vous feriez imprimer d'autres chartes-parties dans le même ordre d'Idées pour chacun de nos ports, mais toujours en conservent le texte de la Chamber of Shipping, et en ajoutant seulement soit par un imprimé rouge marginal, soit par un slip également rouge, les modifications correspondant aux usages de chaque port en particulier : ainsi vous auriez pour Bordeaux une clause spéciale pour le paiement du solde au fret, une autre également pour Buenos Aires, etc., etc.., et en ce qui concerne Buenos Aires, nous ne savons pas si vous ne pourrez pas aussi maintenir la clause du tirant d'eau, laquelle clause vous feriez imprimer en rouge dans vos chartes-parties. Nous avons le désir de montrer aux armateurs que nous entendons être de tonne foi dans l'emploi que nous ferons de la nouvelle charte-partie et comme nous savons qu'il y a eu déjà des discussions au sujet de chartes-parties qui n'étaient pas absolument conformes au modèle de la Chamber of Shipping, nous croyons que le système que nous vous indiquons serait à l'abri de tout reproche et nous vous serons obligés de nous dire ce que vous en pensez. »

22 octobre 1896
A James Burness & Sons, Londres : Au sujet des "Port-Saïd gratuités". Taux moyens des frets Cardiff / Port-Saïd de 1886 à 1895.

3 novembre 1896
De la Marine nationale, Rouen : Rôle d'équipage du "Thérèse-et-Marie", jusqu'au 20 novembre 1897. Renseignements sur le navire, mouvements survenus dans l'équipage, les hommes embarqués (état-civil, grade, fonction...), gages, montant des salaires... Mouvements du navire (arrivé à..., le..., venant de..., nombre d'hommes d'équipage, de passagers... ; expédié le..., allant à...).[Suite au 23 novembre 1897.]

4 novembre 1896
A M. Boissevain, Amsterdam : « Votre question pour le Nixon m'embarrassa beaucoup. Depuis longtemps notre maison de Cardiff et nous-mêmes nous avons un peu l'impression qu'il n'est plus le charbon A1, le charbon supérieur qu'il était autrefois, et cependant je peux vous dire que les Messageries maritimes et les Chargeurs réunis nous le demandent toujours pour les essais de leurs vapeurs neufs, de même l'usine Belleville à St Denis pour les essais de chaudières ; à Marseille pendant la saison des courses tous les grands yachts viennent exprès de Nice et d'ailleurs pour y charbonner avec nous et avoir du Nixon. Enfin cette année à Port-Saïd où notre proportion a été un peu plus forte que d'habitude nous arrivons aujourd'hui au 4 novembre sans avoir eu une seule plainte depuis le 1er janvier. »
A Worms & Cie Buenos Aires : « La Plata depot. Mrs. Wilson having circulated the report that we should not be ready to begin operations on the 1er January next we thought we had better make the point quite clear and wired you accordingly on the 23. We were much pleased to find from your reply that we may undertake contracts for next year and that you will be ready to begin operations after you have received the cargo "Enterprize". This is very satisfactory and we shall now endeavour to obtain business for you both at Buenos Ayres and La Plata. »

7 novembre 1896
A Ed. de Thierry, Gênes : « Pour aujourd'hui les deux seuls points pour lesquels il nous semble possible de vous mettre une proposition entre les mains, sont Buenos Aires où vous savez que nous avons depuis quelque temps notre maison et La Plata où nous venons également d'ouvrir une succursale et un dépôt. »

11 novembre 1896
A Worms & Cie Marseille : « Nous voyons avec regret la situation ennuyeuse et même menaçante pour les charbons Anglais. C'est très joli de vouloir faire le jeu de l'Industrie nationale et des mines françaises, mais par des procédés pareils on amènera les navires anglais à aller faire leur charbon à Gênes, à Naples ou n'importe où mais pas en France, c'est un peu ce qu'on est en train de faire à Alger où l'administration travaille en ce moment à enrayer le mouvement que nous et les autres avons su attirer dans ce port. »

24 novembre 1896
De Worms & Cie Port-Saïd, à Worms & Cie Zanzibar : Envoi d'une lettre de Smith Mackenzie & Co.

28 novembre 1896
A Giovanni Basevi, Trieste : « Lloyd autrichien. Si la société se décide à supprimer son dépôt de charbon à Port-Saïd, tout en y conservant son agence, nous vous confirmons le désir que nous vous avons déjà maintes fois exprimé d'être chargés de ses approvisionnements. Vous pourriez peut-être faire savoir auprès de la Compagnie l'importance prédominante que notre maison a déjà su conserver dans le Canal, la réputation incontestée que nous avons toujours eue au point de vue de nos livraisons et de notre manière de travailler et enfin de ce fait que nous serions les seuls à pouvoir lui fournir, si elle le désirait, le charbon Nixon's Navigation pour lequel nous croyons qu'elle a une préférence (nos contrats avec cette mine contiennent une clause qui nous donne le monopole de son charbon à Port-Saïd et Suez avec la seule exception de la faculté qui lui est réservée, d'y faire des expéditions pour compte du Lloyd autrichien). En général dans le courant novembre-décembre nous réglons avec nos clients le prix auquel seront établis leurs contrats pour tous leurs besoins de l'année suivante, nous n'avons jamais caché le prix pour tous nos clients qui savent qu'ils ont tous de nous les mêmes conditions et ont la satisfaction de penser qu'un de leurs voisins ne se trouve pas par le moyen détourné d'une ristourne ou autrement, plus favorisé qu'ils ne le sont eux-mêmes... En général et sans que les diverses maisons de Port-Saïd se mettent d'accord, ce qui dans l'état de concurrence acharnée où elles vivent, serait absolument impossible, il se trouve néanmoins que le niveau s'établit entre leurs prix à toutes, nous pouvons même vous dire que presque toujours c'est notre prix à nous, après que nous ayons traité une ou deux grosses affaires anglaises, qui est adopté par nos voisins. Le second point que vous paraissez soulever dans votre lettre indiquait l'intention du Lloyd autrichien d'examiner s'il y aurait convenance à supprimer son agence à Port-Saïd et à confier sa représentation à une maison de la place. Selon nous une société ayant pour toutes opérations de fret dans l'Indochine et surtout la Méditerranée la grande situation qu'occupe le Lloyd autrichien, doit dans notre opinion avoir son agence à elle dans le canal de Suez, comme ceux de la Compagnie des Messageries Maritimes, nous estimons que cette agence ne pourrait pas être non plus efficacement confiée à une maison de la place et en ce qui nous concerne, malgré les avantages incontestables que nous pourrions en retirer, nous préférons vous dire franchement que nous aimerions mieux ne pas en assumer la trop lourde responsabilité. Mais après vous avoir donné cette indication, nous n'hésitons pas à vous dire que Lloyd autrichien, qui est à l'heure actuelle le seul consommateur de charbon dans le canal de Suez (compagnies, gouvernements ou autres), qui y ait son propre dépôt, fait là une très mauvaise opération. Ses approvisionnements sont moins frais, et lui reviennent incontestablement à un prix très supérieur à celui que les maisons de charbon travaillant sur de grosses quantités sans cesse renouvelées peuvent accorder à leur clientèle. »

5 décembre 1896
A Det Forenede Dampskibs Selskabe, Copenhague : « Il résulte des renseignements qui nous ont été fournis par nos deux succursales (le Havre et Bordeaux) qu'elles ont eu connaissance du projet dont vous nous entretenez et s'en étaient dès ce moment-là préoccupé et avaient décidé des mesures nécessaires de défense, mais cependant sans attacher à la chose l'importance qu'elle paraît avoir à vos yeux. Il se peut et il est même probable que le nouveau service se propose soit de faire de Bordeaux simplement une escale en venant de Méditerranée et d'Espagne, soit d'y prendre du fret pour les autres ports de la Baltique et dans ce dernier cas, notre maison du Havre nous fait observer que cette circonstance fournirait un argument de plus à l'appui de ce qu'elle nous a écrit récemment sur la nécessité de multiplier les communications régulières entre les ports français et les ports allemands de la Baltique afin d'apporter le plus de trafic possible aux armateurs allemands qui vont dans cette région, pour éviter qu'ils ne viennent le chercher eux-mêmes. »

7 décembre 1896
Entre Worms & Cie et Nippen Yusen Kaisha : Contrat de charbonnage pour l'année 1897. Il est signé par James Burness & Sons (sur formulaire à leur nom), agissant comme agents de Worms & Cie pour les ports de Marseille, Alger, Port-Saïd, le Havre et Bordeaux. Il sera renouvelé tous les ans.

9 décembre 1896
De E. Audouin, Compagnie d'assurances générales maritimes, Paris : Règlement d'un sinistre survenu sur la cargaison du "March" en application de la police contractée le 10 décembre 1895, avec avenant au 21 août 1896.

10 décembre 1896
A Worms & Cie Le Havre : « Vous verrez par la lettre ci-incluse en copie de la Forenede. (Elle ne se tient pas pour satisfaite et si nous comprenons bien, elle insiste au contraire pour être autorisée à prendre des marchandises pour Lubeck, Rostock et Wismar). Nous n'aimons pas beaucoup la manière dont la Forenede plaide sa cause, en s'arrangeant pour nous faire sentir combien il lui serait facile de nous faire du mal à Hambourg et à ce propos il nous semble que le canal de Kiel qu'elle fait maintenant intervenir pour les besoins de son argumentation lui inspirait des idées bien différentes lorsque M. Follin a été à Copenhague exprès pour l'en entretenir il y a deux ans. »

12 décembre 1896
A la Société d'éclairage au gaz, hauts-fourneaux et fonderies de Marseille et des mines de Portes Sénéchas : Envoi charte-partie navire affrété pour prendre à Sunderland chargement d'environ 31.000 tonnes charbon à gaz Wearmouth pour son usine de Marseille.

18 décembre 1896
A Worms & Cie Alger : « Nous avons eu avec Burness une correspondance relative à la composition de nos chargements. Quelqu'un leur ayant dit que nous paraissions avoir l'habitude d'envoyer du tout venant à Alger, MM. Burness nous ont écrit et les lettres que nous avons échangées à ce sujet n'ont pas été des très agréables. MM. Burness considèrent trop... les engagements qu'ils peuvent prendre avec les armateurs et ne tiennent peut-être pas suffisamment compte des difficultés de toutes sortes que nous rencontrons dans l'exécution de ces engagements ni même de ce fait que tous nos voisins paraissent avoir fait avant nous et continuent à faire ce que nous avions fait dans les limites d'ailleurs très modérées. En tout cas il a été convenu que nous renoncerions à vous envoyer du tout venant, mais nous, nous croyons que nous pourrons continuer à vous envoyer de temps à autre un chargement de charbon de Newport. »

21 décembre 1896
A Worms & Cie Le Havre : « Il nous paraît donc opportun de vous entretenir dès à présent d'une idée que nous avons depuis quelques temps et qui est indiquée dans la note si incluse, (nous vous prions de faire part des remarques que sa lecture suggérera).
Note : Nous avons toujours maintenu jusqu'à présent qu'un service maritime fluvial entre Bordeaux et Paris sans rupture de charge était impraticable. Cependant la démonstration que des bateaux de mer peuvent remonter régulièrement à Paris a été faite :
- 1° par les bateaux Burnett affectés depuis le nombre d'années entre Londres et Paris
- 2° par la Compagnie parisienne qui était dans les plus mauvaises conditions pour faire travailler son matériel d'ailleurs défectueux.
- 3° par la Seine & Mercey, Compagnie de Liverpool dont la création remonte à dix-huit mois et qui si elle n'a jusqu'à présent pas gagné d'argent n'inspire pas moins une certaine confiance aux personnes compétentes en Angleterre.
Il est incontestable que seule parmi les trois la ligne Burnett doit avoir gagné de l'argent ou n'en avoir pas perdu puisque son service s'est maintenu depuis tant d'années, tandis que la Compagnie parisienne a disparu et que Seine & Mercey est trop récente pour qu'on puisse rien préjuger de son avenir. Mais au point de vue nautique, le problème de faire remonter jusqu'à Paris des bateaux de mer est résolu et des données d'expériences suffisamment nombreuses et sérieuses permettent d'affirmer que si ce n'est pas le rêve idéal, ce n'est du moins plus une chimère surtout après les travaux de ces dernières années pour l'approfondissement de la Seine. Il y a une chose certaine, c'est que l'idée d'éviter le transbordement à Rouen plaît aux expéditeurs et qu'en exploitant ce préjugé, la Compagnie parisienne a obtenu de la part de certains chargeurs un concours dont nous avons profité alors même qu'elle existait et dont nous avons continué à profiter depuis sa disparition. Actuellement, il n'y a pas que des vapeurs anglais (Burnett, Seine & Mercey Co.) qui remontent jusqu'à Paris, mais leur exemple sera peut-être suivi un jour ou l'autre et rien ne dit qu'à un moment donné, la Compagnie parisienne ne renaîtra pas. Pourquoi ne pas prendre les devants de façon à être placé le jour où une nouvelle combinaison Paris Bordeaux viendrait à se former ? Il ne s'agirait pas d'effectuer les transports Paris-Bordeaux et vice-versa exclusivement par des bateaux directs, mais tout en conservant notre organisation et notre façon de faire actuelle d'y ajouter une ligne directe sans transbordement avec des départs aussi rapprochés qu'un ou deux vapeurs à construire pourraient en effectuer. Les vins destinés à Bercy et les grosses marchandises continueraient à transborder au Havre et/ou à Rouen et on refoulerait sur les bateaux directs de préférence sous les colis fragiles, soit ceux payant très peu et dont il serait intéressant de garder pour nous la recette. Les bateaux qui viendraient pour nous au port Saint-Nicolas constituerait pour nous comme ils ont été pour la Compagnie parisienne une réclame des plus utiles en même temps qu'ils inspireraient sans doute à la Compagnie HPLM des réflexions salutaires. »

24 décembre 1896
A Jacob Brandt, Det Forenede Dampskibs Selksab, Copenhagen : « Your favour of the 8th inst. came to hand in due time and our excuse for the lateness of our reply is that we wished to have an opportunity of discussing the matter with our Havre manager, which we have been unable to do until now. As regards parcels to Lubeck, Rostock and Wismar same are too insignificant to justify the establishment of a direct service and we believe Mrs. Paulsen & Iver will find it so if they carry out their intention of running steamers to those ports, anyhow we have taken and shall take such measures as will make the experiment, if they should decide upon making it, an unprofitable one to them and we hope they would not persist in it very long. As regards the suggestion made by our Havre firm that they might be at liberty to quote the same rates for Stettin parcels via Hamburg as you would be quoting yourselves via Copenhagen, without giving shippers any other inducement whatsoever, but leaving them merely to choose which of the two routes they might prefer, according as your boats or ours might suit better from the only point of view of dates, we much regret that you should consider this as a competition which we should be opening against you, and we believe that the terms and tone of the letter of our Havre firm as well as of our own communications clearly show that nothing was farther from our minds than any idea of competing against you or intruding upon your lines, but as you seem to feel so keenly on the subject we are quite agreeable to drop the matter and to say that we shall both of us continue on our respective grounds as hitherto defined. »
A Worms & Cie Port-Saïd : « Bilan. Nous n'avons pas besoin de vous dire toute notre contrariété des résultats de cette année qui sera la plus mauvaise que nous ayons jamais eue. »

28 décembre 1896
De H. Sorel, Compagnie d'assurances générales maritimes, Paris, à A. Mautin, courtier d'assurances : Règlement du sinistre survenu sur le "March".

31 décembre 1896
A Worms & Cie Port-Saïd : « Nous avons avec M. R. MacMillan et allons sans doute avoir avec M. Hugh Hogarth une grosse difficulté à propos de la question des gratifications aux mécaniciens et d'une clause de pénalités que ces messieurs désirent à l'avenir insérer dans leur contrat. La discussion dure depuis déjà quelques jours avec MacMillan et il est fort possible qu'elle aboutisse à une rupture entre lui et nous, vu qu'il voudrait nous obliger à lui dénoncer ceux de ses mécaniciens qui auraient pu nous demander une gratification, ce que nous nous refusons absolument à faire. »

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