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NB : La copie image de ce document de très mauvaise qualité n'a pas été conservée.

27 novembre 1893
MM. Worms Josse & Cie
Paris

Messieurs,
Un peu débordé au moment de la rentrée au bureau, surtout en l'absence de M. Lefebvre, l'écrivain ne peut aujourd'hui qu'ajouter quelques lignes en courant à notre lettre officielle.
Prix courants. Nous avons vu dès ce matin, MM. Masson et Savon qui nous ont réitéré leur ferme résolution de respecter scrupuleusement nos accords. Nous les verrons à l'oeuvre et les surveillerons. M. Masson nous a affirmé sur l'honneur qu'il avait traité pour le charbonnage du "Cardinal" avant la conclusion de l'entente ; il prétend avoir fait 21/ et non 20/. Quant à Savon, c'est M. Joseph lui-même au retour de Londres, avec lequel nous nous sommes entretenus. Il nous a avertis qu'il n'avait réservé en dehors des accords, qui comprennent les vapeurs étrangers, que la maison Paquet, qui ne s'est jamais adressée pour ses charbons anglais qu'à nous et à Savon et que ce dernier considère comme ayant tous les droits des contractants. Il va essayer d'augmenter un peu le prix de 24/, tout en se déclarant prêt à le maintenir s'il n'y a pas moyen de faire autrement. Quelle attitude devons-nous prendre dans la circonstance ? Il est clair qu'il ne nous convient pas de livrer à 24/ lorsque nous pouvons nous en dispenser. Mais, si nous nous tenons à l'écart, M. Savon ne s'en targuera-t-il pas pour obtenir de M. Paquet de nous laisser complètement de côté l'an prochain ? Pour ce qui nous concerne, nous verrions au fond pas grand inconvénient, car il n'y aura jamais gros à gagner avec la Compagnie en question. Mais comme vous pouvez être déterminés par des considérations spéciales, nous avons désiré vous consulter et avoir votre sentiment.
Fraissinet. Nous avons été voir ce matin M. A. Fraissinet mais il arrivait à peine de voyage, très ahuri et il nous a renvoyés à mercredi ou jeudi pour une réponse au sujet de Las Palmas.
Greffulhe. Ci-joint copie d'une lettre reçue de lui de Port-Saïd. Elle ne répond pas assez explicitement à la nôtre au sujet des consignations à faire à des tiers, et nous allons provoquer de sa part des déclarations plus catégoriques. Nous nous sommes assurés auprès du Comptoir d'escompte que les lettres de crédits préparées n'avaient pas été retirées par M. A. Fraissinet et qu'elles demeurent annulées.
Veuillez agréer, Messieurs, nos salutations très empressées.

A. Monod