1875.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1875, dans :

  • les copies de lettres à la presse du 24 décembre 1874 au 15 janvier 1875 ; du 15 janvier 1875 au 5 février 1875 ; du 5 février 1875 au 3 mars 1875 ; du 3 mars 1875 au 30 mars 1875 ; du 30 mars 1875 au 24 avril 1875 ; du 24 avril 1875 au 20 mai 1875 ; du 20 mai 1875 au 11 juin 1875 ; du 11 juin 1875 au 6 juillet 1875 ; du 6 juillet 1875 au 28 juillet 1875 ; du 28 juillet 1875 au 24 août 1875 ; du 24 août 1875 au 17 septembre 1875 ; du 17 septembre 1875 au 15 octobre 1875 ; du 15 octobre 1875 au 12 novembre 1875 ; du 12 novembre 1875 au 8 décembre 1875 et du 8 décembre 1875 au 5 janvier 1876,
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec la P&O, Burness, Stapledon (1861-1875)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...


Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.

1875-1876
Journal de comptabilité.

1er janvier 1875
A F. Mallet & Cie, Le Havre : « "Séphora" est entré dans le port de Marseille hier à 2 heures de l'après-midi. »

2 janvier 1875
A Hte Worms & Cie Marseille : « "Séphora" rentre dans la ligne et sous la direction de F. Mallet & Cie. »

3 janvier 1875
D'Élie Baudet, Hte Worms & Cie Port-Saïd : [Élie Baudet effectue un séjour en Égypte. Lettre annexée à un courrier du 31 décembre 1974.] « Quant à l'avenir, je crains que la Maison de Port-Saïd ne nous donnera jamais les résultats que nous en attendions à Paris et c'est bien malheureux car elle détiendra toujours un fort capital. C'est une affaire montée admirablement, pouvant répondre à tous les besoins qui peuvent se présenter. Tout ce que j'ai vu est beau, bien ; cela a coûté cher, c'est vrai, mais on ne peut pas dire que l'argent ait été mal employé ou gaspillé. Le grand malheur c'est que les affaires ne se font pas ici comme ailleurs et qu'on est obligé de vendre son charbon sans consulter son prix de revient et qu'il faut employer des moyens très regrettables pour pouvoir y retrouver son compte. Combien de temps ces choses-là dureront-elles ? Je n'en sais rien. C'est pourquoi je ne prévois pas de résultats satisfaisants avant longtemps. »

13 janvier 1875
A Thomas Pate & Cie, Livourne : « Nous n'avons pas été heureux avec nos livraisons dans votre port. Il y a longtemps que nous avons réglé nos comptes à Ancône et Civita tandis qu'à Livourne rien n'est terminé et tous les arrangements que vous avez faits pour notre compte n'aboutissent après tout qu'à des procès. »

21 janvier 1875
A M.  Mautin, courtier, juré d'assurances : Discussion au sujet d'un avenant de surprime sur vapeur "Marie" établi en raison de son voyage en Baltique. Le "Marie", mis en charge à Bordeaux le 25 septembre, est arrivé à Dunkerque le 14 novembre. Les résultats de l'opération font ressortir que le vapeur est allé à Saint-Pétersbourg, Cronstadt, Copenhague, Gotland. Le séjour en Baltique fut d'environ 30 jours, dont 14 dans le port de Cronstadt.

22 janvier 1875
A Hte Worms & Cie Marseille : "Séphora". « Nous notons la date de son départ. » A quitté Marseille dans la nuit du 18 au 19. »

23 janvier 1875
Au Lloyd austro-hongrois, Trieste : Joint à la lettre un relevé des expéditions faites, à valoir sur le marché du 9/11 août 1874, expédié 16 887 [tonnes charbon] par 28 navires.
De J. M.  Bofill & Bijo, Barcelone : Courrier en espagnol. Affaire courante.

29 janvier 1875
A Édouard Rosseeuw et Lucien Labosse, Hte Worms & Cie Port-Saïd : Situation de la maison de Port-Saïd : « J'étais loin de m'attendre à une catastrophe de l'importance qui résulte des comptes établis de concert avec vous et M.  Baudet. Il résulte de ces comptes que le compte charbons a perdu 175.000 F sur le charbon restant en chantier. L'affaire "Séphora" est encore plus déplorable, ce steamer a perdu 150.000 F depuis son départ du Havre jusqu'au jour où vous l'avez renvoyé de Port-Saïd (ajouter le rapatriement de l'équipage, les réparations qui devront être faites à son arrivée...). Voilà ce que va me coûter cette belle conception de la navigation en mer Rouge qui devait, d'après vos calculs, donner des bénéfices magnifiques. Ce n'est pas tout. J'ai pu décider M.  Mallet à le mettre sur la ligne de Bordeaux à Rouen. Je n'ai pu obtenir cette faveur qu'après de longs débats et seulement pour une année. »

30 janvier/1er février 1875
A divers chemins de fer français et espagnols : Traverses. Notes de visites pour offres.

2 février 1875
Copie de lettres [n° ?] - page 429. Traverses : offre pour des livraisons à Arzew.

5 février 1875
A Édouard Rosseeuw et Lucien Labosse, Hte Worms & Cie Port-Saïd : Hypolite Worms a pris une grave décision. Il charge Élie Baudet de faire le voyage pour leur expliquer de vive voix ses intentions. Élie Baudet doit partir dans une huitaine de jours. Son départ sera retardé par le décès de Marguerite Franchetti.

6 février 1875
A la Compagnie péninsulaire et orientale, P&O, Londres : En réponse à sa lettre du 5 février informant H. Worms qu'un Monsieur appartenant à sa maison d'Alexandrie « would very shortly come to Port-Saïd to take over charge of the Company's business at that port. »

7 février 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Hypolite Worms envoie Renaud à Bordeaux pour diriger la comptabilité. Il devra être toujours au courant de toutes les affaires de la Maison et concourir avec Georges Schacher à leur bonne direction.

9 février 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O L'agence d'Alexandrie a envoyé à Port-Saïd un agent à poste fixe mais malheureusement elle a choisi un homme faible et très malade qui nous a demandé de conserver l'agence encore quelque temps ; ce que nous faisons bien entendu, car malgré notre désir d'être agréable à M.  Stapledon, nous ne voulons pas laisser la P&O dans l'embarras. »

12 février 1875
A Tinel & Cie, Le Havre et d'autres : Annonce de la mort de Marguerite Franchetti, petite-fille de M.  Hypolite Worms ; elle est âgée de 7 ans.
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O Le nouvel agent va être très circonvenu pour la fourniture du charbon à la Compagnie. Ne croyez-vous pas possible de faire un arrangement pour que le charbon nous soit réservé jusqu'à ce que la Compagnie se soit arrangée pour le faire elle-même ? »

14 février 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O Son représentant ici cherche à s'installer, ce qui n'est pas commode. Cette chère Compagnie verra ce que cela coûte et combien elle a été heureuse et injuste de nous exploiter près de trois ans sans aucune rémunération. C'est honteux ! Néanmoins nous continuons à rendre tous les services possibles à ses agents. »

18 février 1875
A la Société de Navigation à vapeur du Lloyd italien, Gênes : Au sujet d'une acceptation de traites.

21 février 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O Le nouvel agent n'est pas encore installé et nous continuons à agir pour cette Compagnie. M.  Roberts, l'agent principal d'Alexandrie, était ici hier ; il nous a renouvelé ses remerciements chaleureux. »

2 mars 1875
A la Société de construction des Batignolles, Paris : Offre de 3.000 traverses.

7 mars 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O Stapledon a toujours dit qu'il ne voyait pas d'objection à notre fourniture de charbon à la P&O mais [c'est] un si drôle de bonhomme que nous ne comptons que tout juste sur cette promesse. Du reste M.  Baudet vous communiquera de vive voix nos idées, à lui et à moi, sur cette affaire de la P&O »

21 mars 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O Stapledon. Nous sommes toujours en bons termes et nous espérons même que nos liens ne tarderont pas à se resserrer... Stapledon nous a promis de ne donner qu'à nous seuls les steamers de ses lignes régulières : Holt et Rathborne. Il tient parfaitement sa parole, mais à côté de ces lignes il reçoit à son adresse, de divers amis particuliers, des steamers indépendants, dont il s'est réservé la libre disposition ; il nous en donne et aussi à Coste pour le remercier, lui, Coste, personnellement de ses services rendus à Stapledon et à sa famille. »

26 mars 1875
A Dumreicher Frères & Cie, Alexandrie (Égypte) : En annexe, liste des livraisons faites en charbon Riveton (ou Kiveton Part) sur le marché de 70.000 tonnes charbons Grimsby et Newcastle à livrer aux chemins de fer égyptiens pendant l'année 1874. Au total 68 587 tonnes, restant à livrer 1 412 tonnes au 26 mars 1875.

11 avril 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O La péninsulaire a conclu ses arrangements avec la Port-Saïd & Suez Coal Cy et non avec Bazin. Macaulay nous a remerciés au nom de sa Compagnie des services que nous lui avions rendus et le regret d'être forcé de confier l'agence à d'autres mains et à cette date la Suez Cy restera chargée de la fourniture... Roberts est l'agent intérimaire ici... En résumé nous perdons une fourniture de 5 à 600 tonnes par mois qui passent entre des mains ennemies et c'est un prestige pour cet ennemi qui va l'exploiter de son mieux. Coste, d'accord avec son bon ami Stapledon, négociait à Londres pour enlever cette agence. Désappointement de Coste et de Stapledon a été grand. Il est résulté pour moi de ma conversation avec Stapledon que c'est à Coste et non pas à nous qu'il porte ses affections. Il s'est efforcé de me démontrer que ce n'est, après tout, qu'une perte de 5 à 6.000 tonnes de charbon par an. Mais il ne m'a pas paru disposé à compenser pour nous cette perte en nous donnant les fournitures charbon qu'il reporte à Coste en dehors de Holt et Rathborne. Il a seulement ajouté que cette année, ces deux maisons auront cinq navires de plus que maintenant et que ce sera un grand avantage pour nous. Mais ce cher Stapledon nous a déjà si souvent rabâché ses belles promesses que je n'y compte guère. »

16 avril 1875
A Hte Worms & Cie Port-Saïd : P&O « Nous avons vu avec regret que cette compagnie s'était arrangée avec la Port-Saïd & Steam Coal Cy et non avec Bazin ; nous aurions, tant qu'à la perdre, bien préféré que ce fût avec ce dernier... Nous pensons qu'avec tous les ménagements convenables... vous devriez pouvoir faire comprendre à M.  Stapledon qu'après le sacrifice que nous lui avons fait, il doit bien nous donner tous ses bateaux, tant ceux de ses lignes régulières que ceux qui en dehors viennent à sa consignation. »
De James Burness & Sons, Londres, à Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O Your Paris house has communicated to us your telegram advising that Peninsular & Oriental Cy has arranged with Port-Saïd & Suez Coal Cy. We have seen Mr Sutherland who has not yet received any advice of this from Mr Macaulay but thinks it quite likely as Mr Lambert has offered to undertake the agency. We must be allowed to express our extreme distress (peine) at this result which has given MM.  Lambert a footing with the P&O Cy as for as our interest goes there can be no doubt we shall suffer severely especially if later on the Company finds it to their interest to coal less at Malta and more at Port-Saïd which may very soon happen : the primary cause of this unlucky business was your desire to be nominated as the official agents of the Company which we succeeded in carrying out, this appears to have [...] rather high handed conduct of Mr Stapledon to which you felt bound to give way all your previous unremunerated labour for the express object of keeping the P&O Cy was lost, and if the observations contained in your letter of March 2 are to be [...] of your conduct toward him who moreover is to be allowed to build up a connection in Liverpool without opposition from us, we can only regret you did not reconsider your decision and come to an arrangement with Mr Macaulay while it was yet time. In making those observations, we do not wish to appear [...] after the past but we do say that we have carried out your wishes without advancing our own opinions at all and that the result appears as bad as it could be for us and we fear for you also. »

22 avril 1875
D'Hypolite Worms : Testament fait en la forme olographe, et déposé au rang des minutes de Me Robert, notaire à Paris. [Voir 23 juin et 9 juillet 1877.]
De Guiseppe Bruzzo, Gênes : « Vous savez que M. Cordano s'est transporté à Rome... »

24 avril-20 mai 1875
Depuis quelques temps Hypolite Worms cherche à écouler des traverses de chemins de fer en Égypte, Angleterre, Algérie, diverses régions de la France, etc.

25 avril 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O C'est une affaire consommée ! Avons-nous eu tort de lâcher cette Compagnie pour Stapledon ? Là est la question et elle nous paraît insoluble et nous pensons que, s'il était encore temps d'opter, nous prendrions encore le parti que nous avons pris. Mais nous ne comptons aucunement sur la certitude des affaires de Stapledon en notre faveur. Son bon vouloir pour nous ne sera jamais rien contre son intérêt ou tout froissement sérieux d'amour propre et il ne nous reste qu'à aller de l'avant comme par le passé. La seule chose que nous puissions considérer comme bonne c'est que depuis cinq ans et plus Stapledon nous a fait des scènes et des désagréments fréquents et de toutes natures et que cependant il est resté fidèle jusqu'à ce jour à notre Maison. »

29 avril 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd à J. Burness & Sons, Londres : En réponse à leur lettre du 16 avril 1875. « We deeply regret both for you and ourselves the decision arrived at by the managing directors as regards the Company's Port-Saïd business... We only consented to abandon the business (P&O agency) after mature consideration, but, weighting carefully the pros and cons we were convinced that it was in our interests not to give up Mr Stapledon's business and consequently as the matter had to be decided we were compelled, not without much regret to act as we did... We are of opinion that there is not much probability of this becoming an important coaling station for the P&O Company steamers. If we are correctly informed their principal coaling ports will continue to be Malta and Aden for the Southampton line and Brindisi and Aden for the Bombay and Adriatic steamers. We think therefore that we can set down the Company's coal requirements here at about 600 tons per annum ; it stands so reason that for this we could not possibly give up Mr Stapledon's business representing about 25.000 tons yearly with every prospect of an increasing demand for we know for a fact that Mr Holt is building several steamers for his China line. We would have been only to glad to arrange matters with Mr Macaulay had there been any chance of so doing but... he confirmed... that the P&O Cy had given up this idea of abandoning Alexandria as a transhipment port and consequently there would not be sufficient business here for a special agent. We concluded therefore that the Company could not make this their principal coaling station at least for many years to come and for this reason we hope that your fears as regards your Malta business will prove unfounded more especially as we are convinced that if later on the P ; & O Cy are obliged to give up Alexandria and come round here, they will be compelled to have an independent agent at this port. Had the Company left their own agent in charge we would have done our [...] to secure the coaling business... naturally we very much regret to see this business passing into the hands of the P & O Cy but we do not hesitate in saying that our decision would be the same even now had the matter to be decided over again, for Mr Stapledon had always kept his word with us most strictly and will continue to do so, so long as we adhere to our agreement with him... Mr Stapledon considered himself compelled to give Mr Coste the coaling of a few outside steamers coming to his address, but he has never allowed him to coal any of his regular boats. Mr Coste has not supplied Mr Stapledon with more than 2.000 tons altogether... »

30 avril 1875
A Hte Worms & Cie Port-Saïd, P&O Co. : « Nous pensons que vous vous serez bien mis d'accord pour cesser vos livraisons au 1er mai, du moment que nous n'avons plus rien à attendre de cette Compagnie, il est inutile de nous gêner pour elle et de lui donner de notre Cardiff quand nous en avons si peu pour nous. »
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O Nous répondons par une longue lettre spéciale à Burness qui nous ont écrit particulièrement. Nous concevons leur désappointement et leurs craintes en voyant les Lambert Cy mettre pied dans leurs affaires avec la P&O mais ils n'ont rien à se reprocher ; nous avons agi dans notre intérêt sauf à nous être trompés peut-être nous-même en lâchant cette Compagnie pour Holt. On dit bien des choses entre autres que la P&O veut établir ici le magasin général qu'elle avait à Suez et supprimer ainsi l'agence d'Aden. Nous ne regrettons nullement ce genre d'opérations et quand même les fournitures charbon devraient être doubles de celles du passé, nous n'envierions pas l'ensemble de ces opérations à nos concurrents. »

4 mai 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Compagnie Gironde et Garonne. Voici le projet d'une lettre pour la Compagnie transatlantique. Le conseil verra... s'il a quelques changements à y faire, en tous cas devra remplir les conditions auxquelles il veut offrir de faire le service de la Compagnie. Il s'agit de la concurrence faite au service de remorquage de "Gironde et Garonne" par l'agence de la C.G.T. à Bordeaux au moyen du vapeur "Satellite". La C.G.T. est priée de donner des ordres pour que "Satellite" ne soit employé qu'à ses besoins et ne serve pas à un service public de remorquage en concurrence avec celui de "Gironde et Garonne". A la rigueur, celle-ci accepterait de traiter avec C.G.T. de l'achat de son bateau et entreprendrait le service de remorquage des bateaux de la C.G.T. aux conditions que "Gironde et Garonne" fait aux Messageries maritimes, à la Compagnie anglaise du Pacific et autres qu'elle sert depuis de nombreuses années à leur entière satisfaction. Hypolite Worms est président de la Compagnie "Gironde et Garonne".

5 mai 1875
A Cornelius Leary & Co., Londres : Leur demande s'ils accepteraient d'entrer en correspondance pour la vente sur leur marché de traverses en pin... « We have already supplied those sleepers to the Great India Peninsular Railway who have since introduced that description of wood in their specification for sleepers and we are the present moment delivering some to the Railway Companies in the North of England. »

7 mai 1875
A Hte Worms & Cie Port-Saïd : Stapledon. « M.  Stapledon n'est pas raisonnable avec nous ; nous avons pour lui être agréable renoncé à la belle clientèle de la P&O et après que nous avons fait ce sacrifice, il est extrêmement dur pour nous d'abord que M.  Stapledon ne nous donne pas tous ses bateaux et surtout qu'il nous interdise certains bons armateurs... que nous sommes obligés d'abandonner pour voir leurs fournitures faites par Bazin. »
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O Conversation avec Stapledon au sujet du transport de l'agence de la P&O aux mains de la Port-Saïd & Suez Coal Cy. En résumé : Nous avons pu lui faire comprendre l'importance de notre sacrifice abandonnant la P&O pour conserver les affaires Holt. Il nous a assuré qu'il comprenait très bien combien cela devait être pénible pour nous de voir la Port-Saïd & Suez Coal Cy chargée de l'agence de la P&O mais qu'il était persuadé qu'à la longue nous ne nous repentirions pas de notre choix. En réponse à une observation que nous lui avons faite au sujet de Coste, il nous a déclaré que nous n'avions pas à le craindre comme concurrent. Coste n'aurait eu les fournitures de charbons aux divers steamers de M.  Stapledon étrangers à ses lignes régulières que par suite d'une promesse que lui a arrachée Coste durant une visite en Angleterre. Si la moitié de ce que Stapledon nous a dit se réalise, nous avons tout lieu d'espérer d'ici peu de temps une grande augmentation d'affaire de son côté.

8 mai 1875
A Churchill & Sim, Londres : Même lettre que celle du 5 mai à Cornelius Leary & Co.. Vente de traverses.
A [?] : « Quant au Powell Duffryn nous refusons absolument de les fournir. Du temps où ce charbon était expédié par la Maison Powell il était excellent, vu que la famille Powell n'avait que les usines de Duffryn... mais depuis que les Powell ont vendu à une compagnie... la compagnie a acheté quantité de mines qui donnent du charbon exécrable... Il est impossible de contrôler les provenances ni de savoir quel charbon on reçoit. »

21 mai 1875
A Hte Worms & Cie Port-Saïd : Stapledon. « Nous espérons que vos bons rapports continueront avec M.  Stapledon et qu'il tiendra toutes ses promesses. »

26 mai 1875
A la Société Anonyme du crédit général français : En octobre 1874 Hte Worms & Cie lui a cédé des actions dans la Société maritime Gironde et Garonne de Bordeaux.
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Compagnie du chemin de fer de Miramas à Port de Bouc. « Les compagnies les plus importantes de France, telles que le Midi, l'Orléans, le PLM, les Charentes et autres ont, depuis déjà quelques temps, reconnu l'avantage de substituer au chêne le pin sulfaté (pour les traverses) et nous en avons nous-mêmes fait des livraisons importantes à ces compagnies. »

2 juin 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Gironde et Garonne. « Nous pensons que tout est en règle maintenant et que le paiement du "Satellite" aura lieu à Bordeaux. »

3 juin 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : « "Séphora" est arrivé et vous comptez avoir son plein chargement pour Rouen. »

4 juin 1875
A Hte Worms & Cie Great Grimsby : Baltique. « Nous voyons les affrètements que vous nous signalez et nous comptons que vous allez pouvoir maintenant les pousser vigoureusement. »

8 juin 1875
A Hte Worms & Cie Cardiff : Amirauté anglaise. « Nous serons très heureux de voir que vous pourrez faire quelque chose avec elle. »
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Compagnie transatlantique. « Nous avons vu le président, tout est d'accord avec lui, seulement il faut que la compagnie Gironde et Garonne fasse dresser un acte de vente. » L'acte est signé par la CGT le 14 juin.

9 juin 1875
A N. Paquet & Cie, Marseille : Leur envoie documents pour navire chargé à destination de Mogador de 260 tonnes de charbon.

11 juin 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O Envoie note relative à M.  Stapledon. Nous en arrivons toujours au même point : nous ne devons à aucun prix laisser échapper la relation de Holt. Nous vous laissons le soin d'obtenir de Stapledon les meilleures conditions possibles. »

14 juin 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Traverses. « Nous apprenons avec plaisir que vous en avez vendu 20.000 au chemin de fer du Nord... rendues à Rouen. »

17 juin 1875
A A. Grandchamp Fils, Grand Hôtel, Vichy : « Après un échange de plusieurs lettres et télégrammes avec notre Maison de Cardiff ce n'est que cet après-midi que nous avons pu compléter tous les renseignements qui nous étaient nécessaires pour vous faire une proposition. Les conditions générales de notre offre sont que nous vous livrerons le charbon à un prix par tonne coût, fret et assurance seulement... D'accord avec les conditions que nous venons de vous indiquer, nous vous offrons l'une des deux quantités qui suivent : 30.000 tonnes de Dunraven Merthyr ; 20.000 tonnes d'Aberdare Coal Co. Merthyr... Nous espérons que cette proposition vous permettra de conclure une affaire avec la Compagnie de l'Ouest... »

21 juin 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Steamers. « Vous avez expédié de Bordeaux "Emma" et "Séphora". »
A Hte Worms & Cie Port-Saïd : Stapledon. Question de sa commission portée à 1/- par tonne.
À cette époque et depuis quelques temps, fréquente correspondance avec Bordeaux au sujet des assurances sur corps et des prix demandés par les assureurs et intention d'assurer à Londres.

25 juin 1875
De James Burness & Sons, Londres : « We enclose copy of the reply we have received from the Admiralty accepting your offer for the supply of coal at Suez but declining that at Port-Saïd. Yours... » Copy : « Admiralty, White Hall, S10, 24th June 1875. Gentlemen, I have to inform you that your tender of the 22nd instant for the supply of coal at Suez has been accepted. The period to be for one year certain and farther until the expiration of three months notice given by either party. Your offer for Port-Saïd is declined with thanks. I am gentlemen your obed. Servant. Signed John Collet for director of contracts. MM.  James Burness & Sons, 138, Leadenhall, str. »

6 juillet 1875
Hte Worms & Cie Bordeaux note que le "Séphora" est parti pour Rouen.
De James Burness & Sons, Londres : « We enclose 4 copies of the Admiralty Suez contract, please send one to Port-Saïd. By an accident, we have ascertained that the Port-Saïd contract has been taken by MM.  Bazin for 3 years à 34/- Cardiff and Newcastle, and that Cory Merthyr is included an[...] the description of coals to be supplied. »

8 juillet 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : « "Marie" doit partir aujourd'hui ou demain d'Anvers pour Hambourg. Les avis de M.  Deppe sont-ils bons ? Avez-vous pu enlever un peu de marchandises à Perlbach ? » Perlbach fait concurrence à la ligne de Hambourg. Hypolite Worms cherche par représailles à lui faire concurrence sur le trafic Anvers Hambourg.

10 juillet 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : "Marie". « Nous voyons avec plaisir que ce bateau a enlevé 500 tonnes d'Anvers pour Hambourg, cela doit bien contrarier Perlbach. »
A Hypolite Worms, Villers-sur-Mer : "Marie". « Espérons que ces résultats dégoûteront Perlbach et l'amèneront à nous laisser tranquilles sur nos lignes. »
A F. Mallet & Cie, Le Havre : Assurances sur corps. « En ce qui concerne nos assureurs, nous sommes dans les meilleurs termes avec eux... Ils ont décidé de faire ou d'autoriser la dérogation pour tous les bateaux dans lesquels M.  Worms est intéressé, c'est-à-dire les siens, les vôtres et ceux de M.  Grandchamp. »

16 juillet 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « P&O La chute des Lambert, Royle Canaille & Cie peut amener de singulières combinaisons dans notre commerce et dans notre position personnelle. Que va-t-il se passer avec la P&O ? Royle est l'agent de cette Compagnie et non pas la Suez Coal Cy. Il nous semble impossible que la P&O laisse son agence à Royle. D'ailleurs ce dernier, privé de ressources (matériels, charbon, etc.) de sa maison déchue, serait inhabile et impuissant à faire le nécessaire. C'est donc vers les Bazin que va se retourner cette pauvre P&O Cela paraît probable. Dans ce cas, ne pourrions-nous pas secouer un peu le joug de Stapledon et Holt et ne pas subir leurs dures lois. Nous supposons que les Lambert, connaissant leur fin prochaine n'avaient pas fait de soumission ou de proposition à la Marine anglaise et que c'est là ce qui a fait passer cette fourniture aux mains de Bazin. Nous reprochons à Burness de n'avoir pas au vent de cette affaire. »

18 juillet 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Réponse à lettre de Paris du 9 juillet. « Marine anglaise. Nous notons votre marché pour Suez. Nous vous en reparlerons ; nous avons envoyé l'original à [Solkanne] et nous attendons ses réflexions et observations. »

23 juillet 1875
A Hte Worms & Cie Port-Saïd : « Messageries. Nous comptons traiter la fourniture du charbon à cette Compagnie et lui avons en effet, sur sa demande, adressé une proposition... Voici maintenant où en est la question en ce qui concerne les marchandises : la Compagnie a l'intention de les laisser à Bazin mais pour le cas où celui-ci, vexé de perdre le charbon, lui poserait un ultimatum, de tout ou rien, elle veut se mettre à l'abri de toutes difficultés et désire que nous prenions l'engagement de nous charger dans ce cas-là des marchandises également. Nous ne croyons pas quant à nous que Bazin, qui doit tenir beaucoup à avoir le plus grand mouvement possible de marchandises, ne se considère comme très heureux de conserver au moins cette portion du service de la Compagnie. En tout cas, vous savez assez combien nous attachons d'importance à cette clientèle des Messageries, qui est une force pour nous quand ce ne serait que pour nos achats de charbon à Cardiff... Il n'est pas désirable que vous parliez le premier aux gens de Bazin de nos négociations avec les Messageries pour leur fournir le charbon seulement, cependant s'ils vous en fournissaient l'occasion, vous pourriez très bien leur faire comprendre que nous ne désirons pas leur faire concurrence pour les affaires de marchandises, mais que si eux renoncent à celles des Messageries, nous devrons nous en charger et qu'alors nous serons peut-être amenés à faire des manutentions pour d'autres compagnies. Cela les décidera peut-être à conserver ce qu'on leur laisse et nous le préférerions de beaucoup. »
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « Amirauté anglaise. Ce petit contrat présente des difficultés à cause même de son peu d'importance pour l'approvisionnement. Nous vous prions dès aujourd'hui de donner ordre à Cardiff de prendre dès que l'occasion s'en présentera un petit steamer au-dessus de 1.000 tonnes de charge, fret n'excédant pas 25/- pour Suez. Veuillez demander à Burness si dans leur expéditions pour la Khédivié, il n'y aurait pas moyen de nous réserver quelques centaines de tonnes sur chaque steamer Newcastle et Cardiff. »

24 / 25 juillet 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « La P&O ne peut pas garder Royle comme agent. Laissera-t-elle son agence aux mains de Benecke Souchay & Cie, continuant la Port-Saïd & Suez Coal Cy ? Nous en doutons fort. Reste Bazin et nous. Ce que vous proposez, c'est notre rêve : la P&O ayant son agence à elle et nous chargeant de la fourniture du charbon. Il nous semble que Stapledon n'aurait rien à dire. Mais c'est un si drôle de bonhomme que certainement il trouverait encore un moyen de nous chicaner. Il s'était mis dans la tête de voir son bon ami Coste agent et fournisseur de la P&O Il n'en démordra pas et tôt ou tard il élèvera la prétention de nous faire opter entre la fourniture de Holt et celle de la P&O Néanmoins vous devez, d'après nous, continuer à agir dans ce sens : la P&O ayant son agence et nous la fourniture du charbon. Il y a bien un autre moyen... mais il y a de grosses considérations à peser... Il faudrait nous charger de l'agence avec une rétribution annuelle de £ 1.000... et rester chargé de la fourniture de charbon avec prix indiqués tous les premiers de chaque mois et un minimum assuré de 25.000 francs par an. Ces conditions nous seraient assurées pour au moins 3 ou 5 années. Dans ce cas, brûler la politesse à Stapledon et lui dire que s'il veut bien nous continuer sa fourniture nous le servirons bien... mais sans le rabais de 6 pence à Holt. Enfin secouer le joug honteux et ruineux que nous subissons en ilotes depuis 6 ans ! C'est là notre rêve ! Vous ne savez pas ce que cet homme nous fait souffrir ! Mais, outre la difficulté d'obtenir ce que nous désirons si ardemment de la P&O, il y a à peser une autre considération... La P&O vivra-t-elle encore un an, 2 ans ou 5 ans ? Nous la croyons blessée à mort et notre opinion est que ses concurrents, Holt en tête, finiront par l'abattre. Dans ce cas nous aurions perdu Holt et nous perdrions la P&O »

27 juillet 1875
A James Burness & Sons, Londres, et Hte Worms & Cie Port-Saïd : Charbon Nixon. Exclusivité pour la vente pendant 3 ans de ce charbon dans les dépôts de James Burness & Sons. Maison Worms désire être incluse dans cet arrangement pour Port-Saïd. Il semble que ce projet d'accord ne puisse aboutir pour le moment.
A Hte Worms & Cie Bordeaux : « Concurrence Perlbach. Nous avons ce matin télégraphié à M.  Deppe comme suit : « Désapprouvons lettre notre Maison de Bordeaux 24 courant. Veuillez donc vous abstenir toute démarche auprès de Perlbach. » Nous regretterions beaucoup que notre télégramme fût arrivé trop tard et que M.  Deppe ait fait auprès de M.  Perlbach la démarche que vous lui indiquiez... Vous avez de la façon la plus irréfléchie cédé à un mouvement de mauvaise humeur contre M.  Mallet et en supposant que vous ayez oublié que vous étiez chargé par lui des intérêts de la ligne de Bordeaux à Hambourg, vous auriez toujours dû vous rappeler que nous avons dans cette ligne des intérêts tels que nous ne pouvons pas la sacrifier à celle d'Anvers, si l'une des deux devait être sacrifiée ce serait plutôt la dernière. Le jour où MM.  F. Mallet & Cie s'apercevraient qu'il y a par votre faute incompatibilité entre votre position d'armateur d'une ligne sur Anvers et celle que vous avez comme agent de leur ligne sur Hambourg, ils vous retireraient bien certainement leur représentation à Bordeaux et nous ne pourrions que les approuver. »

30 juillet 1875
A James Burness & Sons, Londres : « On referring to our contract with the Admiralty at Suez, we find it includes Nixons Navigation although it does not give the Government the right of asking for that or any other coal. »
A Hte Worms & Cie Port-Saïd : « Port-Saïd & Suez Coal Cy. Les Lambert ont été déclarés en faillite le 27 courant et la P. S. & S. Coal Cy se trouve comprise dedans... Un certain nombre de leurs clients ont promis, à leur défaut, de s'adresser à nous. Messageries. Nous allons très prochainement être chargés de leur fournir le charbon. Nous ne désirons pas et elles ne désirent pas non plus nous charger des marchandises. Elles ne nous le demandent que pour le cas où Bazin & Cie n'ayant plus les livraisons de charbon, ne voudraient pas garder les marchandises... à tout hasard et sur leur demande nous leur écrivons une lettre pour leur dire que nous nous chargerons des marchandises pendant 6 mois à titre d'essai aux conditions du tarif ancien ou nouveau de Bazin & Cie. Nous sommes assez portés à croire que Bazin & Cie, après avoir perdu les livraisons charbon, se trouveront dans leur position très heureux de conserver les manutentions de marchandises. Marine anglaise : « Le steamer "Osborne" accompagnant le Prince de Galles passera le Canal en octobre et nous sommes déjà prévenus qu'il vous demandera à Suez (1/2 à l'aller et 1/2 au retour) 300 tonnes de Nixon's Navigation... Burness nous avaient tenus au courant de ces marchés tant pour Port-Saïd que pour Suez, nous avons fait offre pour les deux, seulement Bazin & Cie ont été au-dessous de notre prix pour Port-Saïd et nous n'avons eu que Suez. »

1er août 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Réponse à la lettre de Hte Worms & Cie Paris du 23 juillet. « Amirauté anglaise. M.  Josse nous parle d'une affaire de 1 500 tonnes de Nixon's à Port-Saïd. A quel prix ? Contrat Suez. Les frets sont en baisse... Pour faciliter l'affaire nous portons jusqu'à 1.200 / 1.500 le nombre des tonnes à charger. »

5 août 1875
A la Compagnie générale pour l'exploitation des Chemins de fer de la Turquie d'Europe : Offre d'un chargement de charbon de Cardiff pour livraisons à Salonique. « Nous espérons qu'il vous sera possible d'accepter cette proposition et de nous fournir l'occasion d'entrer en rapports avec votre société. »
Frédéric Mallet est nommé président de la Chambre de commerce du Havre. Il assumera cette fonction pendant plus de 15 ans.

8 août 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « Port-Saïd & Suez Coal Cy. Nous voyons qu'elle est en faillite ainsi que sa maison mère Lambert Bros & Cy. Elle ne peut donc plus continuer ici les affaires en son nom.  Mais ainsi que nous avons eu le soin de vous en aviser, Benecke L. & Cie continuent les affaires de la Compagnie. »
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « Nous n'en voulons nullement à Burness de l'affaire Nixon's 300 tonnes qu'ils cherchent à nous assurer à Suez pour le steamer "Osborne". Mais comment voulez-vous que nous transportions et livrions ces 300 tonnes à Suez ? Par le canal !... £ 2.14 livré à Suez. Nous aurons de la perte sans compter des ennuis sans nombre. Burness ne savent pas ce que nous savons, nous qui sommes sur le terrain. »

12 août 1875
A F. Mallet & Cie, Le Havre : Steamer "Frédéric-Franck". « Nous notons que ce nouveau bateau doit être mis à votre disposition la semaine prochaine pour faire son voyage d'essai. »
"Frédéric-Franck" : Iconographie.

13 août 1875
A Hte Worms & Cie Great Grimsby : Baird. « Voyez à faire encore 2 steamers promptement pour Cronstadt. »

15 août 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. « Si vous pouvez nous expédier les 300 tonnes Nixon's dans une cale séparée d'un steamer à notre adresse, tout ira bien. Il est temps de nous envoyer du charbon. Le service des transports doit recommencer fin septembre et il est possible que la British nous demande quelques charbons à Suez. »

16 août 1875
A Hte Worms & Cie Great Grimsby : Baltique. « Pressez vos arrivages charbon afin de pouvoir expédier promptement les navires affrétés et tenir votre tour dégagé. »

17 août 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : « M.  Deppe a-t-il commencé le service d'Anvers à Hambourg et vice-versa et enlève-t-il beaucoup de fret à Perlbach ? »

18 août 1875
A F. Mallet & Cie, Le Havre : "Frédéric-Franck". « M.  Mallet est parti pour l'Angleterre pour assister aux essais de ce nouveau vapeur. Espérons qu'ils seront satisfaisants. »

21 août 1875
A F. Mallet & Cie, Le Havre : « Nous avons reçu de M.  Mallet la dépêche suivante : « "Frédéric-Franck" left Renfrew for Glasgow Thursday to load coals let insurers know it. »

22 août 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. « Le moment approche de commencer l'exécution de notre contrat avec les transports anglais. Nous espérons que Staniford conclut maintenant un affrètement. »

26 août 1875
A F. Mallet & Cie, Le Havre : "Frédéric-Franck". « Nous voyons avec plaisir que les essais ont réussi et que ce bateau a quitté Ardrossan mardi avec un chargement de charbon a destination de votre port. »
A Hypolite Worms, Villers-sur-Mer : « "Emma" parti pour Hambourg ; "Isabelle" parti pour Bordeaux ; "Marguerite-Franchetti" arrive de Hambourg au Havre ; "Blanche" de Bordeaux pour le Havre et Hambourg ; "Séphora" de Rouen pour Bordeaux ; "Lucien" de Bordeaux pour Rouen. »

28 août 1875
A Hypolite Worms, Villers-sur-Mer : "Frédéric-Franck". « M.  Mallet est enchanté de ce bateau. "Frédéric-Franck" est arrivé hier matin au Havre après 63 heures de traversée. »

3 septembre 1875
A Hte Worms & Cie Port-Saïd : Note à l'occasion d'une visite à M.  Fontane relativement à la question de terrain : « En nous laissant la position que nous occupons, la Compagnie dit nous créer un grand avantage sur nos concurrents, et elle nous donne comme raison de cette préférence, qu'elle n'a jamais eu que d'excellents rapports avec nous, tandis que les autres maisons ne cachent pas leur hostilité contre elle, comme la Compagnie en a eu la preuve dans ses dernières négociations à Constantinople. »

4 septembre 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Concurrence Perlbach. « Nous pensons que cette annonce est une manoeuvre de Perlbach pour nous effrayer et nous amener à un arrangement quelconque. Nous sommes d'avis que nous devons le laisser prendre des engagements à fret réduit pour un an et plus, comme il le dit, mais que nous ne devons pas le suivre dans cette voie... Nous devons continuer à soutenir la concurrence comme nous l'avons fait jusqu'à présent et a établir notre prix de fret par chaque voyage et selon les circonstances de façon que le jour où Perlbach devra fatalement cesser à venir sur nos lignes nous puissions les relever de suite... II est probable qu'il va faire d'Hambourg des annonces semblables pour la ligne Bordeaux à Hambourg pour nous ennuyer également sur cette ligne, nous aurons probablement à nous entendre avec MM.  F. Mallet & Cie. »

5 septembre 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. « Nous vous confirmons que nous n'avons plus le temps de limiter le fret : nous comptons que vous aurez suivi notre avis précédemment à ce sujet. Si nous ne recevons pas un chargement à Suez avant la fin de ce mois, vous nous exposerez à un grave danger avec la Marine anglaise. »

10 septembre 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Angoulême. « Nous étions parfaitement convenus et entendus que vous n'auriez plus ni maison ni dépôt dans cette ville et nous tenons absolument à ce qu'il en soit ainsi... Vous continuerez vos affaires par correspondance avec les clients que vous servez directement par Bordeaux, quant à la clientèle dont l'approvisionnement se fait par Rochefort et à ceux qui se trouvent sur toute la ligne de Rochefort à Limoges, nous les avons conservés et nous les réservons à notre maison de La Rochelle, vous ne devez pas vous en occuper. »

18 septembre 1875
A Dumonteil & Durand, Salonique : « Nous venons par la présente recourir à votre obligeant intermédiaire pour... livrer pour notre compte à la compagnie des chemins Lie fer de la Turquie d'Europe un chargement de charbon que nous lui avons vendu. »

23 septembre 1875
A A. Grandchamp Fils, Rouen : Au sujet de la balance de leur Inventaire au 30 juin. H. Worms a dans les bénéfices une part de 30 %. « Nous avons pris bonne note des différentes dépréciations que vous avez fait subir à tout votre matériel, steamers, allège, etc., etc. »

24 septembre 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : « Angoulême nous coûte aujourd'hui plus de 110.000 F de pertes. Nous trouvons que c'est assez ! »

1er octobre 1875
A F. Mallet & Cie, Le Havre : Perlbach. « Ce que vous nous dîtes ne nous étonne pas. Nous espérons que cela le fera réfléchir et le décidera à nous laisser tranquilles sur vos lignes pour que de notre côté nous lui laissions sa ligne Anvers-Hambourg. »

3 octobre 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. « Nous attendons le "James Drake" vers le 20 octobre. »

6 octobre 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. « Les officiers de la Marine anglaise nous talonnent pour savoir si nous serons en mesure pour le Nixon's à livrer au yacht. Nous répondons de notre mieux. Nous attendons l'avis de départ du "James Blake".

10 octobre 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. Votre dépêche du 8 nous confirme le départ de "James Blake" le 30 septembre. Tout indique que le chargement nous parviendra à temps pour "Osborne". »

11 octobre 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : "Marie". « Nous sommes, on ne peut plus, ennuyés de l'expédition de ce vapeur en Baltique. »

15 octobre 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. « Les officiers de l'amirauté prétendent que nous devons livrer à Suez 270 tonnes Nixon's coal au "Osborne" et 270 tonnes au "Serapis" qui l'escorte. Votre correspondance ne nous a jamais parlé de 270 tonnes à "Osborne". Nous avons répondu à l'officier Chitty qui est venu nous visiter que nous livrerions d'abord 270 tonnes à "Osborne" et le surplus à "Serapis", complétant les 270 de ce dernier avec de bons charbons ordinaires et comme ces deux steamers ne doivent revenir que dans 4 ou 5 mois, nous aurons le temps de faire venir de nouveau quelque centaines de tonnes de Nixon. »

18 octobre 1875
Aux Messageries maritimes, Paris : Accuse réception de leurs ordres d'affrètement pour le ravitaillement de leur dépôt de Dakar, pendant la saison 1876/77, dont l'importance totale s'élève à 15.000 tonnes.
A Hte Worms & Cie Cardiff : Instructions relatives à la composition des chargements pour les Messageries maritimes à Dakar.
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. « "James Drake", arrivé hier, est entré dans le Canal. Tout va donc bien de ce côté. »

19 octobre 1875
Aux Messageries maritimes, Paris : Proposition pour renouvellement pour un an du marché pour la fourniture du charbon nécessaire à leurs paquebots à Bordeaux.

22 octobre 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. « "James Drake" est en plein déchargement à Suez. Le prince de Galles est attendu ici ce soir. Le "Osborne" sera à Suez le 24. »

24 octobre 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. « "Osborne" est entré hier à 10 heures ½ matin dans le Canal et doit arriver à Suez ce soir. "Serapis" le suit mais il a fait son charbon ici et nous en demande pas à Suez. » Joint copie d'une lettre de même date à James Burness & Sons : « "James Drake" et "Osborne" arrived yesterday morning. The "Serapis" coaled here and the "Osborne" proceeded immediately with H. R. Highness The Price of Wales. The Prince will leave the "Osborne" at Ismaïlia and proceed to Cairo. The "Osborne" will be supplied with Nixon's Navigation at Suez... »

25 octobre 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Concurrence Saint-Pétersbourg. « Nous eussions préféré un peu plus de fret pour "Marie"... Les résultats du voyage de cette année nous seront présents à l'esprit l'année prochaine et vous pouvez être certain à l'avance que nous ne vous laisserons pas entreprendre un voyage à l'automne prochain si vous n'êtes pas bien surs à l'avance d'avoir un complet chargement. »

29 octobre 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : Suez. « Tout s'est bien passé. "Osborne" a reçu son Nixon. Le mécanicien l'a trouvé d'excellente qualité mais très poudreux. Nous remarquons en effet que votre facture n'indique pas doubled screened comme pour le reste du chargement... » Note de comptabilité jointe : « Veuillez également nous créditer aux mêmes conditions de notre livraison charbon à Suez au yacht royal "Osborne" £ 608.17.6, notre note incluse avec reçu du bord à l'appui. Nous vous en débitons provisoirement à 25 F par livre : 15 221.87.

3 novembre 1875
A A. Grandchamp Fils, Rouen : Recommande à son bon accueil Jules Silvain qui fait son année de volontariat à Rouen, on l'accrédite auprès de lui pour 2.000 F.
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Angoulême. Convenu que Bordeaux n'aurait plus d'agent à Limoges, ni maison ni dépôt à Angoulême, que la ligne de Rochefort à Limoges serait réservée à la maison de la Rochelle, que Bordeaux continuerait à traiter des affaires de Bordeaux à Angoulême.

8 novembre 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : « "Marie" est attendu le 12 à Calais, vous avez l'intention de l'envoyer ensuite charger à Newcastle. Il nous eut paru plus sage de le faire venir sur lest à Bordeaux et de le charger pour Anvers... plutôt que de l'envoyer chercher du charbon à Newcastle. »

9 novembre 1875
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « Le marché en date du 24 décembre 1874 pour la fourniture du charbon de terre nécessaire aux bâtiments de l'État à Port-Saïd venant à expiration le 31 décembre de l'année courante, nous avons l'honneur de vous soumettre une proposition pour le renouvellement de ces engagements pour une semblable fourniture pendant le courant de l'année 1876. »

14 novembre 1875
A MM.  Worms & Cie, Nancy : Compte rendu destiné à Hypolite Worms ; c'est par erreur que le pli a été adressé à "MM."

16 novembre 1875
A Hypolite Worms, Nancy : Mouvement des steamers énumérés. « "Frédéric-Franck" (Havre, Hambourg) - "Isabelle" (Havre, Bordeaux) - "Séphora" (Rouen à Bordeaux) - "Lucien" (Bordeaux, Rouen) - "Marguerite-Franchetti" (Hambourg, Le Havre) - "Emma" (au Havre en charge pour Hambourg) - "Président" (à Bordeaux en charge pour Hambourg) - "Blanche" (en route de Bordeaux au Havre). »

19 novembre 1875
A Hte Worms & Cie Port-Saïd : Nixon's navigation. « Nous sommes toujours en négociations avec ce mineur pour avoir le monopole de ce charbon dans le Canal. P&O Nous avons essayé de reprendre par Burness la fourniture de ce charbon à cette Compagnie à Port-Saïd. Nous avions donc offert à la P&O Cy de leur fournir tout leur charbon à Port-Saïd au prix courant et... de leur allouer... La Compagnie n'a pas accepté cette offre. »

24 novembre 1875
A Hte Worms & Cie Great Grimsby : Note de débit pour primes d'assurance comportant les noms de plusieurs navires pour des parcours divers tels que Newcastle à Cronstadt, Grimsby à Stockholm (plusieurs), Grimsby à Wismar, de Hull à Cronstadt, de Grimsby à Christiania, de Grimsby à Copenhague (plusieurs), de Grimsby à Malmö (plusieurs), de Grimsby à Cronstadt, etc.

30 novembre 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : Traverses Angleterre. « Voici ce que nous écrit notre maison de Grimsby : "Nous avons le plaisir de vous annoncer que la Compagnie du Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway nous a notifié qu'elle acceptait 50.000 traverses... délivrées à Hull, ces traverses dans le courant de six mois." Nous répondons que nous demandons la faculté de [...] etc. (plusieurs réserves). »

9 décembre 1875
A Hte Worms & Cie Great Grimsby : « Nous vous dirons dans deux jours si notre maison de Bordeaux accepte les conditions que vous indiquez (pour les traverses). »

14 décembre 1875
A Hte Worms & Cie Great Grimsby : Traverses. « Nous apprenons avec plaisir la conclusion du marché de 50.000 traverses et attendons la copie de l'arrangement que vous avez signé. »

15 décembre 1875
A Henri Goudchaux, Trieste : « Reçu en son temps votre lettre de Gênes du 10 courant nous informant que vous alliez vous rendre à Trieste pour voir le Lloyd... Nous serions très désireux de renouveler des relations avec cette compagnie... Mes meilleurs compliments à la jeune épouse. »

17 décembre 1875
De Hte Worms & Cie Port-Saïd : « Marine anglaise ne nous a encore rien pris à Suez outre le charbon pour "Osborne" et ["Teager"] ». Note de comptabilité : « Ci-inclus sur l'amirauté anglaise pour livraison ["Teager"] 58 tonnes £ 144.10.4 / F 3 612,90. »

21 décembre 1875
A Hte Worms & Cie Cardiff : Lloyd. « M.  Goudchaux nous écrit qu'il n'y a en ce moment rien à faire avec cette compagnie qui a tout dernièrement fait des contrats qui assurent tous ses besoins jusqu'au mois d'avril... On nous a remis au mois d'avril pour faire des offres. »
A F. Mallet & Cie, Le Havre : Pour avis, extrait d'une lettre de G. Schacher, Bordeaux, du 21 décembre au sujet de la Compagnie générale transatlantique. « A l'instant je reçois la dépêche suivante de M.  Cellier : "pour lutter contre Compagnie générale transatlantique qui annonce steamer "Mémosa" départ 29 décembre pour Rotterdam, Havre, Saint-Nazaire, Bordeaux, Santander... télégraphiez dates départs Aveyron si avez place pour 50 tonnes lard"... Je ne comprends pas que la Compagnie générale transatlantique vienne nous faire concurrence... Vous devriez ainsi que M.  Mallet vous plaindre au Ministère de ce que cette compagnie subventionnée se permette de faire concurrence pour les services transatlantiques au cabotage. »

24 décembre 1875
De F. Mallet & Cie, Le Havre, à Blaive & Wadeleux, 66, rue de la Verrerie, Paris : « Nous avons bien reçu votre honorée du 23 courant, le steamer "Isabelle" ne touchant pas au Havre, mais était en destination de Rouen, nous ne pouvons faire ce que vous demandez. Nous vous prions de vous adresser pour cette affaire directement à Messieurs H. Larget & Cie à Rouen, qui ont la consignation de notre navire et à qui nous écrivons par ce courrier de se mettre, dans la mesure du  possible, à votre disposition. »

30 décembre 1875
A Hte Worms & Cie Bordeaux : « Vous ne devez pas oublier que vous êtes avant tous les agents des bateaux du Havre et que MM.  F. Mallet & Cie ont parfaitement le droit de confier leurs affaires à Bordeaux à qui bon leur semble s'ils voyaient que leurs intérêts sont sacrifiés. »

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