1856.11.30.Aux Chemins de fer lombards-vénitiens.Paris.Extrait
ou n°91 - du [date inconnue] au 6 janvier 1857
[NB : Les sources ne mentionnent pas de dates pour les volumes n°90 et 91 (entre le 12 novembre 1856 et le 6 janvier 1857. Ces lacunes peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes.]
Monsieur le directeur des Chemins de fer lombards vénitiens
En ville
Monsieur le directeur,
Vous avez bien voulu me confier le soin d'une première expédition de 3 000 tonnes charbon à vapeur, de Cardiff, à faire dans un délai de deux mois, et à destination de Venise.
Je vous remercie, Monsieur, de cette marque de confiance et viens vous relater ici les conditions que nous avons arrêtées pour l'exécution de cet ordre.
Je suivrai dans tous ses détails la marche adoptée par l'administration des Messageries impériales.
J'affréterai pour votre compte et au mieux de vos intérêts les navires nécessaires au transport de ces charbons.
Je chargerai les mêmes charbons que j'expédie aux Messageries.
[...]
Vous m'allouerez une commission de un shilling par tonne expédiée, mais les assurances maritimes sur la valeur du charbon resteront à ma charge, ainsi que le soin de faire assurer les avances sur fret aux capitaines qui en paieront le coût. Vous n'aurez donc aucunement à vous occuper des assurances.
A destination, Venise, votre agent prendra livraison, sous palan, des divers chargements, et réglera avec les capitaines, selon la teneur des chartes-parties, le solde restant dû sur le fret. Une commission de 2 % sur le montant brut du fret lui sera réservée par les chartes-parties. [...]
Ma facture comprenant le coût du charbon, les avances faites au capitaine et ma commission, sera établie en francs résultant de la somme en livres sterling au change du jour, à Paris, augmentée de 5 centimes.
Son montant sera payable, dans vos bureaux, à Paris, à 10 jours de sa date.
Telles sont, Monsieur, les conditions et la marche adoptée pour mes fournitures aux Messageries impériales. La seule différence est dans la commission que vous avez bien voulu porter a un shilling au lieu de 6 pence par tonne. Cette différence est justifiée par une plus grande difficulté aux affrètements pour l'Adriatique et par le coût plus élevé des assurances restant à ma charge.
Je vous serai reconnaissant, Monsieur, de me faire connaître le plus tôt possible si nous sommes bien d'accord sur toutes ces conditions.
En attendant votre réponse, je passe, dès aujourd'hui, les instructions nécessaires à ma Maison de Cardiff.
Veuillez agréer...