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2ème [...] de Winton
mécaniciens à Carnarvon
18 janvier 1856

Analyse
Le prix de £ 35 par machine était-il obligatoire ? Non.
Nous avons travaillé trente jours, mais n'en ayant pas tenu note, nous ne pouvons l'assurer.
Nous avons brisé les pièces faites, de notre propre mouvement.
M. Jullien disait : Les machines avancent rapidement.
M. de Winton dit : Elles avançaient lentement.
Et plus tard.
Le mécanisme fait de grands progrès.
M. de Winton dit : Elles avançaient avec lenteur.
En résumé, M. de Winton ne faisant pas les machines, les voyant fait ailleurs dit : J'ai considéré le contrat [fini].
Est-ce que de ces prétendues machines, il ne reste rien, absolument rien ? La meilleure de toutes les raisons, il n'y a jamais rien eu.
Car, que seraient quelques pièces de fonte [surmoulées] ? Rien !

Traduction
J. [Jeppeyre] de Winton de Carnarvon, dans le comté du Carnarvon, royaume de la Grande-Bretagne, associé actif de la maison Thomas et de Winton, établie à Carnarvon comme fonderie de fer et machiniste, déclare qu'ayant été sommé par M. [Ledoux] de Carnarvon, agissant comme j'en suis informé par autorisation de M. H. Worms, de Paris, de répondre aux questions ci-dessous écrites, j'ai consigné les questions et réponses par écrit comme suit :

1ère question
Un ordre a-t-il été donné à MM. Thomas et de Winton pour quelques machines à tailler l'ardoise, cet ordre a-t-il été accepté et était-il obligatoire au prix de 35 livres sterling ?
Réponse
Oui, mais nous ne considérâmes par l'ordre obligatoire à ce prix.

2ème question
Si partie de l'ordre de M. Jullien a été exécutée, combien de journées d'ouvriers ont-elles été consacrées à ce travail ?
Réponse
Environ trente jours mais comme aucun compte n'a été gardé, nous ne pouvons répondre avec certitude.

3ème question
Par quel ordre les pièces de fonte ont-elles été détruites ? MM. Jullien, Worms ou Morin ont-ils retiré l'ordre primitif ?
Réponse
Elles ne furent pas détruites sur d'autres ordres que les nôtres propres. Les machines étant faites à Manchester, nous considérâmes que le contrat était à [fin].

4ème question
M. Jullien dit-il la vérité quand il établit dans sa correspondance avec ses chefs :

1° - D'abord, en date du 5 mars 1854, mes machines avancent lentement, il y a une grève parmi les ouvriers.
Réponse
Il y avait une légère difficulté avec les ouvriers quant aux gages, mais pas de grève régulière.

2° - Secundo, en date du 22 mars 1854, je passe presque tout mon temps à l'établissement de MM. Thomas et de Winton, nous aurons la première machine dans trois semaines, les autres suivront à courts intervalles.
Réponse
M. Jullien venait chaque jour à notre établissement pour s'assurer des progrès que nous faisions, mais nous ne pouvons nous rappeler s'il lui a été fait aucune promesse de livrer la première machine dans trois semaines, par suite de la longueur du temps qui s'est écoulé depuis.

3° - En date du 29 mars 1854, MM. Thomas et de Winton sont maintenant pressés par lord [Newboroug] et par moi, les machines avancent maintenant rapidement vers leur conclusion.
Réponse
Nous étions très pressés pour l'ouvrage à cette époque, entre autres par M. Jullien. Deux des machines étaient alors en main, mais progressaient lentement.

4° - En date du 18 avril 1854. Le mécanisme de mes machines faites de grands progrès. M. Millington va se joindre à moi pour presser M. Thomas, qui me promet la première machine vers la fin du mois ou les premiers jours de mai.
Réponse
Nous croyons qu'à cette époque les machines marchaient avec lenteur pour ce que, pressés par d'autres travaux, nous étions fréquemment obligés d'en ôter des ouvriers.

5° - 26 avril 1854. Quant à nos machines, toutes les pièces de fonte sont faites, on est en train de tourner les pièces de tour, M. Thomas ne perd pas une minute et pense que la première machine sera prête dans dix à douze jours. Je suis en permanence à la fonderie.
Réponse
A l'exception de deux ou trois pièces, toute la fonte d'une machine a été coulée comme aussi plusieurs pièces d'une autre machine. Les parties mentionnées comme tournées furent deux boulons, qui rassemblent le bas des bâtis.
Et, j'ai fait les réponses ci-dessus consciencieusement, croyant qu'elles sont la vérité.

Signés
[Jeffreys] P. de Winton.
Pris à Carnarvon, comté de Carnarvon, le 18 janvier 1856, devant moi, James Rees, maire et magistrat pour le bourg de Carnarvon, signé, James Rees.