1855.07.06.A M. Picquet.Douai.Extrait

Origine : Copie de lettres à la presse n°73 ou 74

[NB : Les sources ne mentionnent pas de dates pour les volumes n°68 à 74 (entre le 25 mai 1855 et le 15 août 1855. Ces lacunes peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes.]

Paris, le 6 juillet 1855
Monsieur Picquet - Douai

M. P[...] me rend compte de l'entretien qu'il a eu avec vous, Monsieur, au sujet de la fourniture de 5.000 tonnes charbon Cardiff dont vous êtes resté adjudicataire pour le port de Toulon, et me fait part que vous seriez assez disposé à vous entendre avec moi, [pour] l'exécution de ce marché, s'il est ratifié par le Ministre, ce dont je ne doute nullement.
[...]
Je pense, cependant, et j'espère encore que vous pourrez sortir indemne de cette affaire, très chanceuse, mais elle exige un grand discernement et de grandes précautions.
[...]
Les courtiers en France prendront toujours l'intérêt du capitaine, et non le vôtre, quant à ceux d'Angleterre, ils vous sabreront impitoyablement.
Pour ces affaires, j'ai l'avantage, d'abord, de les pratiquer depuis de longues années, et surtout d'être établi moi-même à Cardiff. Là, je puis affréter par moi-même, et faire la loi aux courtiers au lieu de subir la leur.
Tels sont, Monsieur, les avantages que je vous offre. Et si vous voulez me confier le soin de vos intérêts, je les mènerai de front avec les miens pour Marseille et pour l'Algérie, où je suis fournisseur actuel de la marine - au lieu de vous faire concurrence, ce qui m'est facile puisque j'ai un prix plus élevé pour des ports plus recherchés des capitaines. Je soignerai vos affrètements et les miens - et tout étant dans une seule et même main, nous serons à peu près les maîtres du marché.
[...]
Je vous facturerai les charbons à 10/6 - dix shillings et six pence - la tonne anglaise franco à bord à Cardiff (sauf le coût des documents consulaires) valeur à 90 jours ou comptant sous escompte de 1 ¼%.
Et je resterai exclusivement chargé de vous procurer les navires nécessaires soit de nos ports de France, soit à Cardiff, et Londres par mes agents.
[...]

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