1851.10.02.A Edouard Rosseeuw.Cardiff.Extrait
Origine : Copie de lettres à la presse n°24 - du 22 août 1851 au 3 octobre 1851
Paris, le 2 octobre 1851
Monsieur Rosseeuw
Cardiff
Je vous confirme mes dernières du 30 écoulé et 1er octobre. J'ai votre lettre du 30 écoulé. Vous vous montez trop facilement la tête et votre imagination vous pousse trop de l'avant. Ainsi des quelques mots que je vous ai dits relativement aux renseignements transmis par Durand de Constantinople, vous voyez sans examen un accroissement d'affaire sur ce point et sur les autres points. C'est précisément tout l'opposé qu'il faudrait voir dans l'examen de ce qu'écrit cette maison. Ainsi elle explique que souvent les vents contraires empêchant les navires de monter le passage des Dardanelles, le vent devenant favorable, il arrive des masses de charbons sans destination et dans une même marée et ces charbons pour ne pas être emmagasinés sont vendus à vil prix. Ainsi le Newcastle vaut en ce moment 18 à 19 [S], le Cardiff 16 à 17 et on peut s'en procurer à ces prix même sur connaissement pour les navires prochainement attendus.
Je vous ai dit que ces renseignements seraient à examiner mais seulement pour voir si pour les Messageries, il n'y aurait pas avantage pour elles et pour nous de prendre le charbon à Constantinople au lieu de l'expédier de Cardiff ou de Newcastle. Ces réflexions n'ont trait qu'au seul point de Constantinople et ne sont pas applicables aux autres ports.
Je vous ai dit que ces renseignements seraient à examiner mais seulement pour voir si pour les Messageries, il n'y aurait pas avantage pour elles et pour nous de prendre le charbon à Constantinople au lieu de l'expédier de Cardiff ou de Newcastle. Ces réflexions n'ont trait qu'au seul point de Constantinople et ne sont pas applicables aux autres ports.