1850.02.25.Au ministre de la Marine et des Colonies.Paris
Origine : Copie de lettres à la presse n°10 - du 9 janvier 1850 au 28 février 1850 - pages 62-61
Paris, le 25 février 1850
Monsieur le ministre de la Marine et des Colonies
En Ville
Monsieur le ministre,
J'ai l'honneur de vous soumettre l'observation suivante :
Le cahier des charges pour l'adjudication de 2 000 tonnes gros charbons au port de Cherbourg, réserve à l'Administration un délai de 25 jours, après lequel seulement elle est tenue de procéder au débarquement des navires importateurs ou de payer les surestaries si elle prolonge encore ce délai.
Mais d'après les usages commerciaux, le débarquement doit commencer 24 ou 48 heures après l'arrivée du navire au port, et chaque jour de retard se paie à raison d'environ 50 F pour un navire de 250 tonneaux. Il nous est alloué à peu près 8 jours pour débarquer un navire de cette contenance de 250 tonnes. D'où il résulte que dans les 25 jours réservés à l'Administration, l'adjudicataire devrait débarquer 3 fois, et qu'il court la chance de perdre F 1.250 de surestaries.
Je sais que l'Administration fera de son mieux pour accélérer ces débarquements, qu'elle y mettra tout bon vouloir, mais enfin cette faculté lui est réservée, et pour être prudent, les soumissionnaires devront demander un prix qui les garantit contre la chance de ces surestaries, indépendante de son fait.
Je prends la liberté, Monsieur le ministre, de vous demander, s'il n'y aurait pas moyen de modifier cette clause du cahier des charges, et de mettre l'adjudicataire à même de livrer ses charbons aussitôt l'arrivée du navire.
Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l'assurance de ma parfaite considération, et mes salutations empressées.
J'ai l'honneur de vous soumettre l'observation suivante :
Le cahier des charges pour l'adjudication de 2 000 tonnes gros charbons au port de Cherbourg, réserve à l'Administration un délai de 25 jours, après lequel seulement elle est tenue de procéder au débarquement des navires importateurs ou de payer les surestaries si elle prolonge encore ce délai.
Mais d'après les usages commerciaux, le débarquement doit commencer 24 ou 48 heures après l'arrivée du navire au port, et chaque jour de retard se paie à raison d'environ 50 F pour un navire de 250 tonneaux. Il nous est alloué à peu près 8 jours pour débarquer un navire de cette contenance de 250 tonnes. D'où il résulte que dans les 25 jours réservés à l'Administration, l'adjudicataire devrait débarquer 3 fois, et qu'il court la chance de perdre F 1.250 de surestaries.
Je sais que l'Administration fera de son mieux pour accélérer ces débarquements, qu'elle y mettra tout bon vouloir, mais enfin cette faculté lui est réservée, et pour être prudent, les soumissionnaires devront demander un prix qui les garantit contre la chance de ces surestaries, indépendante de son fait.
Je prends la liberté, Monsieur le ministre, de vous demander, s'il n'y aurait pas moyen de modifier cette clause du cahier des charges, et de mettre l'adjudicataire à même de livrer ses charbons aussitôt l'arrivée du navire.
Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l'assurance de ma parfaite considération, et mes salutations empressées.
H. Worms
Rue Laffitte, 46