1907.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence, dans :
- les copies de lettres à la presse1,
- les doubles des courriers reçus par le siège, à Paris, entre 1903 et 19082,
- la correspondance, les notes, rapports, circulaires, accords, traités... (originaux ou duplicatas) émanant de la direction générale de la Maison, des départements maritimes et combustibles, ainsi que des succursales françaises et étrangères. Les dossiers d'où proviennent ces pièces ont été classés "tels quels" par les services qui les ont produits. Répertoriés par objet et non par date, ils couvrent – ensemble – une période allant de la fin du 19ème siècle au début des années 1960. Une notice située à la fin du présent article, reproduit le descriptif qui est fait des archives les plus significatives sur les bordereaux d'inventaire,
- les synthèses réalisées par la Maison et notamment :
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
- "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948.
A ces informations s'ajoutent celles recueillies :
- auprès des services administratifs : état civil, tribunal de commerce...
- dans les annuaires et les minutes notariales...
- dans la presse, les revues professionnelles et les ouvrages d'histoire...
Les documents d'où sont extraits les renseignements rassemblés dans ce recueil sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur l'intitulé de chacun d'eux (en bleu + soulignement).
1+2 Ces corpus n'ont pas fait l'objet d'un dépouillement exhaustif comme cela a été le cas pour les chronos de correspondance datant du 19ème siècle.
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
1887-1914
De Worms & Cie Bayonne : [Extrait d'une note datée de 1914.] "Prix moyens des charbons à gaz de Newcastle sur wagon Bayonne, de 1887 à 1914".
1896-1918
Bilans annuels de la Maison.
24 juin 1907-5 janvier 1908
Journal de comptabilité.
[Informations sans dates précises]
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique de la flotte, daté du 29 mai 1937.] « Le petit vapeur "Pervenche" (445 tonnes) fut acheté en 1907. »
"Pervenche" : Iconographie.
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique de la flotte, daté du 29 mai 1937.] « C'est en 1907 que fut mis en service le "Fronsac", petit vapeur de 600 tonnes de port en lourd, dont le type est sensiblement le même que celui des "Listrac" et "Pessac". »
"Fronsac" : Iconographie.
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique de la flotte, daté du 29 mai 1937.] « Le "Cantenac" (820 tonnes en lourd), acheté en 1905, avait été affecté à la ligne Dieppe/Grimsby en même temps que deux autres petites unités de la flotte en attendant que soient construits trois nouveaux vapeurs mieux adaptés au trafic de cette ligne. C'est en 1907 que ces vapeurs qui reçurent les noms de "Listrac" et "Pessac" entrèrent en service. Ces vapeurs de 900 tonnes de port en lourd furent étudiés en vue du trafic de charbon et de marchandises diverses de la ligne de Dieppe à Grimsby et de l'obtention d'une jauge nette inférieure à 150 tonnes pour réduire au minimum les frais de pilotage. »
De Navires & Marine marchande : « Légende au portrait du "Listrac" par Édouard Adam. Le "Listrac", de 910 tpl, premier navire commandé par Worms à un chantier français. Il a été coulé dans la Manche sous pavillon anglais par l'aviation allemande en octobre 1940. »
"Listrac" : Iconographie.
"Pessac" : Iconographie.
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique sur la flotte Worms, daté du 12 juillet 1937.] « En 1905, aux lignes déjà existantes, Worms & Cie ajoute la ligne Dieppe-Grimsby, achetée à la Maison [Leblanc Charlemaine Guian & Cie] (autrefois A. Grandchamp Fils et Cie). Trois navires, déjà anciens, viennent, de ce fait, s'incorporer à la flotte ["Ernestine", "Hirondelle" et "Georgette"], mais peu après - en 1907 - ils furent remplacés par trois navires neufs [""Pessac", "Listrac" et "Léoville"], d'une portée en lourd de 900 tonnes et doués d'une bonne vitesse ; ils avaient été spécialement construits pour le transport simultané de lots de charbon et de marchandises diverses, parmi lesquelles figurent généralement des colis lourds. »
1er janvier 1907
De Worms & Cie : Circulaire annonçant l'ouverture à Dunkerque, 12, quai de la Visite, d'une nouvelle succursale pour toutes opérations concernant les lignes de vapeurs et qui s'occupera de toutes affaires d'agence maritime, consignations, transit... Charles Sourdat en est le directeur.
De Worms & Cie : Circulaire. Georges Majoux devient directeur des Services maritimes au Havre. Il a acquis à Dunkerque une grande expérience des questions d'armement. Il remplace Henri Follin, qui reste attaché à la Maison avec le titre d'inspecteur des Services maritimes, en résidence à Paris, au n°2 de la Cité Rougemont. V. Frémont continue à diriger la Service des charbons de la succursale du Havre et S. Angot ainsi que A. Lavotte y conservent une procuration collective.
De Worms & Cie : [Extrait d'une note datée du 20 mars 1933.] Gustave Tournié devient directeur de la succursale de Marseille en remplacement de Charles Durbec.
3 janvier 1907
A Worms & Cie Le Havre : « Nous croyons bon de vous remettre sous ce pli copie de la correspondance échangée entre MM. Daher & Cie et nous précisant les conditions de l'arrangement intervenu en ce qui concerne la cession qu'ils nous ont faite de leurs affaires de Dunkerque. Vous voudrez bien mettre la Maison de Dunkerque au courant de ces arrangements afin qu'elle tienne la main à leur exécution. »
10 janvier 1907
De Worms & Cie Le Havre à Worms & Cie Bordeaux : « En ce qui concerne la Compagnie l'Armoricaine, vous caressez une vieille idée qui nous est chère en nous faisant entrevoir la possibilité de reprendre son trafic et de l'utiliser pour l'établissement d'une communication régulière entre Nantes et Rouen que nous songerions même à relier avec celle que nous avons établie entre Rouen et Rotterdam... Quant aux intérêts qu'a la Maison de Paris dans l'Armoricaine nous pouvons vous rassurer complètement à cet égard. La manière dont on a tenu compte de sa participation à cette affaire après l'avoir sollicitée n'est pas faite pour lui inspirer la pensée de ménagements. »
15 janvier 1907
De Worms & Cie Marseille : Circulaire. Émile Mallen est nommé directeur de la succursale de Marseille en remplacement de Charles Durbec. Th. Rainford est sous-directeur.
17 janvier 1907
De Worms & Cie Le Havre : Transmission de deux projets de lettres, une pour le préfet du Nord pour concession de 90 mètres de quai et l'autre pour la Compagnie du Nord demandant une subvention. Au préfet du Nord : « L'exploitation d'une ligne régulière entre Dunkerque et Hambourg a commencé au mois d'août 1906 avec des départs tous les quatorze jours. Pour en assurer la régularité absolue, il est indispensable de réserver un emplacement fixe où pourront être déposées les marchandises destinées à la ligne et que les vapeurs puissent aussitôt leur entrée au port commencer leurs opérations sans perdre de temps. »
A la Compagnie du Nord : « Nous éprouvons les plus grandes difficultés à ramener à Dunkerque le trafic des régions du Nord et de l'Est qui, depuis de nombreuses années, est acheminé sur Anvers. Nos voisins par des ristournes aux exportateurs nous obligent à réduire nos prix de fret dans des proportions telles qu'ils ne seront pas suffisants pour couvrir les frais que nous occasionne l'escale de Dunkerque. Nous sollicitons une subvention analogue à celle que la Compagnie du Nord accorde aux lignes régulières qui doivent lutter contre la concurrence des ports belges. »
27 janvier 1907
Naissance, à Paris, de Jacques Christian Goudchaux, fils de Noémie Marie Goudchaux, née Laroche, et de Michel Goudchaux, lui-même fils d'Henri Goudchaux.
6 février 1907
De la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, Paris, à M. Le Magnen, Worms & Cie Dieppe : « Nous acceptons la proposition que vous nous avez faite par votre lettre du 4 courant de transporter pour le compte de votre Compagnie 21.000 tonnes de gros charbon de Grimsby à Dieppe du 1er mai 1907 au 30 avril 1908 ; ce transport sera effectué aux conditions ci-après. »
7 février 1907
De Worms & Cie Dieppe : Conformation de l'accord avec la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest.
14 février 1907
De D. de Kersabiac, Compagnie maritime l'Armoricaine, 6, rue Mazagran, Nantes : « M. de B. nous a fait part de votre intention d'établir un service hebdomadaire en concurrence à la ligne Bordeaux-Nantes et Nantes-Bordeaux que nous exploitons. Nous ne vous cacherons pas que cette nouvelle nous a bien surpris car nous étions loin de penser à une concurrence de votre part attendu que vous êtes un important actionnaire de notre société. Nous avons déjà à lutter contre la Compagnie transatlantique d'une part, qui exploite la ligne Bordeaux-Nantes et, d'autre part, contre la Compagnie des chemins de fer de l'État qui réduit ses tarifs tous les jours, sans compter que le transport des vins du Midi par wagons réservoirs prend une importance d'autant plus grande que les prix ont été réduits depuis quelques années. Nous sommes amenés à croire que vous n'avez pas été très exactement éclairés sur les ressources de cette ligne qui, desservie par trois compagnies, ne peut donner que de mauvais résultats. »
15 février 1907
A la Compagnie maritime l'Armoricaine, 6, rue Mazagran, Nantes : En réponse à sa lettre de la veille. « Il est déjà assez peu agréable et flatteur pour nous d'avoir été amenés à devenir, à sa création, actionnaires de votre compagnie et de l'être restés depuis avec les résultats que vous connaissez, sans parler du reste, mais ce serait véritablement une trop lourde aggravation de peine si, par suite de notre situation d'actionnaires, nous étions en outre condamnés à ne pas pouvoir poursuivre ce qui constitue le courant traditionnel de nos opérations commerciales suivant ce que peuvent nous conseiller les circonstances. Nous avons donc décidé de l'adjonction de divers services dont en effet celui dont on vous a parlé, à nos lignes existantes et si nous nous sommes trompés comme vous paraissez le croire, c'est la suite des événements qui devra se charger de nous le démontrer. »
A Worms & Cie Le Havre : « Nous avons eu le plaisir de recevoir la visite de M. Majoux qui nous a mis au courant de ce qu'il avait fait hier à Nantes et des instructions qu'il avait passées à la Maison de Bordeaux. Nous lui avons donné connaissance de la lettre que nous avons reçue ce matin de la compagnie l'Armoricaine ainsi que de la réponse que nous lui adressons. M. Majoux nous a donné quelques renseignements complémentaires sur la façon dont la Compagnie transatlantique dessert pour ses propres besoins la ligne de Nantes-Bordeaux et ces renseignements nous font espérer que cette Compagnie ne verra pas d'un mauvais oeil notre arrivée à Nantes. Nous avons eu l'occasion de rencontrer aujourd'hui M. Dal Piaz et lui avons fait part de la création de notre nouveau service. Il n'a pas paru prendre notre décision en mauvaise part quoique nous ayons cru comprendre que le service de sa Compagnie charge non seulement ses propres marchandises mais prend aussi du fret local. »
De Worms & Cie Le Havre : Chemin de fer de l'Ouest. « Nous vous remettons copie de la correspondance échangée entre cette Compagnie et la Maison de Dieppe pour mettre en règle le renouvellement du contrat de transport de 21.000 tonnes de charbon. »
15 février 1907
De la direction générale des Services maritimes : [Extrait d'une note du 31 janvier 1949.] Francisation du cargo "Listrac", construit par les Forges et Chantiers de la Méditerranée (Chantiers de Graville au Havre). Caractéristiques techniques. Sister-ships : "Pessac" et "Léoville" qui « ont longtemps été utilisés sur la ligne Dieppe-Grimsby où "Listrac" et "Pessac" ont assuré entre les deux guerres, pendant de nombreuses années, cette ligne bi-hebdomadaire. Ils ont aussi été placés avec succès sur d'autres lignes, en particulier sur le parcours hebdomadaire Le Havre-Anvers-Rotterdam, quand la quantité de marchandises à transporter, baissait et demandait un navire de tonnage faible. »
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique sur la flotte Worms, daté du 12 juillet 1937.] « En 1905, aux lignes déjà existantes, Worms & Cie ajoute la ligne Dieppe-Grimsby, achetée à la Maison [Leblanc Charlemaine Guian & Cie] (autrefois A. Grandchamp Fils et Cie). Trois navires, déjà anciens, viennent, de ce fait, s'incorporer à la flotte ["Ernestine", "Hirondelle" et "Georgette"], mais peu après - en 1907 - ils furent remplacés par trois navires neufs ["Pessac", "Listrac" et "Léoville"], d'une portée en lourd de 900 tonnes et doués d'une bonne vitesse ; ils avaient été spécialement construits pour le transport simultané de lots de charbon et de marchandises diverses, parmi lesquelles figurent généralement des colis lourds. »
16 février 1907
De Tony Flornoy, Compagnie maritime l'Armoricaine, 6, rue Mazagran, Nantes : « Nous avons l'honneur de vous accuser réception de votre lettre d'hier. Nous regrettons que les circonstances aient pu vous conseiller l'adjonction d'une ligne Bordeaux-Nantes à vos lignes existantes et que ce soit de vous, notre actionnaire, que nous vienne la concurrence. Le peu de distance qui sépare Nantes de Bordeaux, le fait que la voie ferrée entre ces deux villes est exploitée par le Chemin de fer de l'État, qui ne se préoccupe nullement de rémunérer le capital engagé dans cette entreprise, mais seulement d'augmenter le tonnage transporté par des abaissements de tarifs, rendent malheureusement l'existence déjà très difficile pour une entreprise transport par eau unique sur cette ligne. Que sera-ce quand, en dehors du chemin de fer, qui est le plus grand concurrent, il y aura vous, la Transatlantique et l'Armoricaine ? Vous êtes décidés à tenter l'expérience. Tentez-la et attendez patiemment la suite que les événements se chargent, comme vous le dites, de vous démontrer que vous vous êtes trompés ou qu'on vous a trompés. »
18 février 1907
De Worms & Cie Le Havre : « Compagnie maritime armoricaine. La flotte de cette Compagnie ne représente, pour un armement comme le nôtre, aucune valeur et il ne saurait entrer dans les vues de notre Maison d'arborer son pavillon sur des navires qui ne tiennent sur l'eau que par la force de l'habitude. Nous ne pouvons donc envisager l'acquisition des steamers "Marius", "Blanche-Amélie" et "Ville-de-Bayonne" que comme un moyen d'enlever à l'Armoricaine les seules unités un peu valides qui lui restent pour l'exécution de ses contrats et par conséquent l'amener ainsi à disparaître de notre nouveau champ d'action. »
19 février 1907
A Worms & Cie Le Havre : « II ne saurait pas plus être question pour nous de laisser naviguer, fût-ce même pour un temps très court, les vapeurs de l'Armoricaine sur la ligne Nantes-Bordeaux-Bayonne, ce qui pourrait leur donner l'illusion que nous avons l'intention de les laisser vivre, que d'arborer notre pavillon sur ces mêmes vapeurs. »
De Worms & Cie Le Havre : « Les résultats de la Maison de Rouen ont très largement répondu à notre attente. » Ligne de Grimsby. « Les résultats de l'exploitation du service de Grimsby ont encore sensiblement dépassé les espérances que faisait concevoir le premier exercice de 9 mois de 1905. Ceci tient à l'accroissement du trafic de marchandises diverses, à l'accroissement des ventes de charbon de la Maison et par conséquent des frets qu'elles procurent, enfin à l'existence d'une campagne d'orge. »
22 février 1907
A Worms & Cie Le Havre : « M. Le Magnen vous a télégraphié qu'il avait visité le "Marius" et le considérait comme inutilisable. »
23 février 1907
A Worms & Cie Le Havre : Il ressort du rapport de M. Le Magnen que le "Marius" est complètement à bout et ne saurait dans aucun cas être utilisé par nous. La "Blanche-Amélie" et la "Ville-de-Bayonne" sont forcément encore plus mauvais que le "Marius". Nous en savons assez pour pouvoir dire que nous ne rachèterons dans aucun cas les vapeurs de l'Armoricaine; et que de toute façon nous entendons nous établir solidement sur cette ligne. Étudier le moyen de la desservir d'une façon efficace. »
26 février 1907
A la Compagnie maritime l'Armoricaine, Nantes : « Suite à la visite de ses 3 vapeurs, la conclusion à laquelle nous sommes arrivés est qu'il ne saurait nous convenir de nous rendre acquéreurs de ces 3 vapeurs ni de l'un d'entre eux en particulier. Comme nous avons cru comprendre que vous faisiez du principe de l'acquisition par notre Maison de ces 3 bateaux la base et la condition de votre retrait des lignes qu'ils desservent actuellement, nous aurons le regret s'il en est ainsi de ne pouvoir poursuivre l'entretien que nous avions commencé avec vous. »
27 février 1907
A Worms & Cie Le Havre : « Nous notons comme nous l'avons vu du reste par les annonces dans les journaux que le premier départ de Bordeaux pour Bayonne sera fait par le steamer "Fronsac" le 15 mars. »
De Worms & Cie Le Havre : « Ligne de Dunkerque. Les débuts de cette ligne ne sont vraiment pas brillants. Pour le moment, nous devons considérer cette escale comme un avant-poste destiné à protéger Le Havre et Rouen contre l'établissement d'une concurrence. Dans la suite, lorsque le courant sera établi, Dunkerque deviendra certainement pour nous, comme il l'est pour les autres lignes qui le fréquentent, un port où nous trouverons un fret rémunérateur. »
28 février 1907
A Worms & Cie Le Havre : « L'Armoricaine semble disposée à ne pas considérer nos pourparlers comme rompus mais paraît désireuse de les continuer en venant nous trouver. »
4 mars 1907
A Worms & Cie Le Havre : L'Armoricaine. M. de Kersabiec nous a apporté les propositions de sa Compagnie.
De Worms & Cie Le Havre à la Compagnie maritime l'Armoricaine, Nantes : En réponse à la lettre du 4 mars 1907, a appris avec plaisir que les choses sont en bonne voie. Lui est très agréable de pouvoir s'installer à Nantes sans avoir à en faire disparaître brutalement un concurrent.
7 mars 1907
A la Compagnie maritime l'Armoricaine, Nantes : Confirmation des propositions faites à M. Dunstan Sioc'han de Kersabiec au cours de sa visite du 4 mars, savoir :
« 1°) Vous vous retirerez absolument et définitivement des lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Bayonne à notre profit en prenant l'engagement de ne pas dans l'avenir venir directement ou indirectement nous troubler dans l'exploitation que nous avons nous-même commencée de ces mêmes lignes.
2°) Les contrats de fret et tous autres accords etc. se rattachant à l'exploitation de ces deux lignes, telle qu'elle était faite par votre Compagnie, nous seront transférés et vous nous indiquerez à votre clientèle de chargeurs comme vos successeurs et continuateurs.
3°) Nous vous verserons une somme nette de F 50.000, étant entendu que nous conservons nos actions dans votre Compagnie avec tous les droits y attachés. »
Le conseil de la Compagnie ayant accepté ces conditions, sous réserve de leur ratification par l'assemblée des actionnaires qui doit se réunir le 26 mars, la Maison lui demande de lui adresser à son tour les déclarations destinées à rendre l'accord complet sous la réserve des décisions de l'assemblée des actionnaires.
9 mars 1907
A Worms & Cie Le Havre : Envoi de la lettre reçue de l'Armoricaine confirmant les accords qui ne pourront devenir publics qu'après ratification par l'assemblée du 26 mars courant.
16 mars 1907
A la Compagnie maritime l'Armoricaine, Nantes : Il est venu à la connaissance de la Maison qu'elle pourrait se trouver en présence de difficultés qui seraient suscitées par certains des agents de l'Armoricaine en vue de rendre difficile, voire même impossible, la retraite définitive de l'Armoricaine des lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Bayonne et le transfert au profit de Worms & Cie de tout ce qui constitue "le fonds de commerce de ces deux lignes". Dans ces conditions l'exécution de l'engagement sera subordonnée à l'obtention par la Maison de toutes garanties destinées à prévenir ces risques.
20 mars 1907
A la Compagnie maritime l'Armoricaine, Nantes : « II ne nous suffira pas d'être assurés que vous exécuterez vos engagements de façon loyale et intégrale, mais nous entendrons être en outre assurés que vous les ferez exécuter par tous vos agents. Nous avons été informés que certains de vos agents ne comptaient pas se considérer comme liés par votre décision tout au moins jusqu'à ce qu'un accord eut été conclu avec eux. Nous n'accepterons aucun arrangement tant qu'il ne sera pas acquis pour nous que vous vous êtes entendu avec vos agents et en particulier à Bordeaux pour que ceux-ci ne reprennent pas à un moment quelconque soit pour leur compte, soit autrement, les lignes faisant l'objet de la convention à intervenir entre nous. »
21 mars 1907
De Worms & Cie Le Havre : « Nous sommes évidemment en droit d'exiger qu'il nous soit donné en échange de nos 50.000 francs le pas de porte, la clientèle, le bénéfice de tous les contrats en cours..., en un mot ce qui constitue le fonds de commerce, à l'exception des navires, du matériel et des approvisionnements. » Le Havre craint que M. Koehler Aubian soit en droit de créer une ligne desservant dans le même ordre tous les ports que fréquentait l'Armoricaine et que rien ne puisse l'empêcher de mettre dans ses circulaires ou ses prospectus que son employé M. Balguerie est l'ancien agent de la Compagnie maritime l'Armoricaine. Le Havre craint qu'il ne soit pas au pouvoir de l'Armoricaine d'empêcher ses anciens agents ou employés de constituer un service en concurrence avec celui exploité aux lieu et place de l'Armoricaine une fois la cession effectuée.
De Tony Flornoy, Compagnie maritime l'Armoricaine, 6, rue Mazagran, Nantes : Au sujet des difficultés à craindre de la part des agents de l'Armoricaine, en particulier à Bordeaux. « Il nous paraît chimérique et invraisemblable que M. Balguerie, qui n'a à sa disposition aucun matériel naval, puisse sérieusement songer à affronter une maison comme la vôtre, qui n'aurait qu'à froncer le sourcil pour le faire entrer sous terre. De grâce, Messieurs, rentrez en vous-mêmes, reprenez conscience de votre force qui est formidable et irrésistible et ne prenez pas au tragique, ce qui, si par impossible on voulait vous faire concurrence, ne serait que comique. »
23 mars 1907
A la Compagnie maritime l'Armoricaine, Nantes : Au sujet de son assemblée du 26 courant à laquelle « nous croyons préférable de ne pas prendre part comme actionnaires, étant donné qu'elle doit discuter des questions auxquelles nous sommes intéressés à d'autres titres. »
28 mars 1907
A Worms & Cie Le Havre : « Nous avons eu aujourd'hui la visite de M. T. Flornoy, administrateur de l'Armoricaine qui nous a rendu compte de l'assemblée du 26 qui a confirmé l'arrangement intervenu entre cette Compagnie et nous et autorisé le conseil d'administration à faire envers MM. Balguerie et Koehler de Bordeaux les sacrifices nécessaires pour obtenir de ces Messieurs un engagement formel de ne pas nous faire concurrence sur les lignes qui nous ont été cédées. M. Balguerie a d'ailleurs signé à ce sujet une lettre dont nous envoyons la copie au Havre. Nous avons établi, d'accord avec M. Flornoy et M. Follin la circulaire à envoyer par l'Armoricaine à sa clientèle ainsi qu'à la nôtre. »
30 mars et 4 avril 1907
A la Compagnie maritime l'Armoricaine, Nantes : Envoi de 2 chèques de chacun F 25 000 représentant le versement total des F 50 000 à lui faire en vertu de l'accord.
1er avril 1907
De la Compagnie maritime l'Armoricaine, Nantes : Circulaire. « Nous avons conclu avec la Maison Worms & Cie un accord qui a pour conséquences la cessation de nos services et Ie transfert à ladite Maison à partir de ce jour des lignes exploitées jusqu'ici par nous entre Nantes, Bordeaux et Bayonne. »
De Worms & Cie : Circulaire. « Prenant la suite des lignes exploitées par la Compagnie maritime l'Armoricaine, entre Nantes, Bordeaux et Bayonne, nous effectuerons désormais, à jours fixes, six départs par mois entre Nantes et Bordeaux et vice-versa et un départ par semaine entre Nantes et Bayonne et entre Bordeaux et Bayonne et vice-versa. Nous adjoindrons à ces lignes un service entre Nantes et Pasajes, avec départ à jour fixe chaque quinzaine. »
5 avril 1907
De Me Paul Jullien : [Extrait d'une déclaration concernant la famille de Jean Labbé, en date du 19 décembre 1940.] Naissance de Robert Marcel Labbé, second fils de Marie Goudchaux et de Hippolyte Jean Labbé ; il épousera Jacqueline Taffanel le 24 mai 1945.
1er mai 1907
De Worms & Cie, Paris : Circulaire. Ouverture de la succursale de Nantes avec Dunstan de Kersabiec comme directeur.
10 mai 1907
De la Compagnie maritime l'Armoricaine, 6, rue Mazagran, Nantes : Au sujet des locaux, 6, rue Mazagran. Il a été convenu que Worms & Cie prendrait à partir du 24 juin 1907 tous les bureaux occupés par l'Armoricaine à cette adresse et qu'en attendant le 24 juin, la maison occupera les pièces où se trouve l'Armoricaine dont la liquidation sera transportée dans deux pièces qui seront réservées pour les affaires personnelles de M. Flornoy.
17 juillet 1907
De Worms & Cie Le Havre : « Nous avons obtenu de M. Fay, general manager du Great Central, le renouvellement de toutes les facilités qu'il nous avait données l'année dernière à titre provisoire pour un an et il est maintenant à peu près certain que nous pourrons compter sur son appui d'une manière définitive. »
17 décembre 1907
Au Chemin de fer de Bône : Contrat. Mémorandum.
24 décembre 1907
De la direction générale des Services maritimes : [Extrait d'une note datée du 31 janvier 1949.] Francisation du cargo "Pessac", construit par les Forges et Chantiers de la Méditerranée (Chantiers de Graville au Havre). Caractéristiques techniques. Sister-ships : "Listrac" et "Léoville" qui « ont longtemps été utilisés sur la ligne Dieppe-Grimsby où "Listrac" et "Pessac" ont assuré entre les deux guerres, pendant de nombreuses années, cette ligne bi-hebdomadaire. Ils ont aussi été placés avec succès sur d'autres lignes, en particulier sur le parcours hebdomadaire Le Havre-Anvers-Rotterdam, quand la quantité de marchandises à transporter, baissait et demandait un navire de tonnage faible. »
De Worms & Cie : [Extrait d'un historique sur la flotte Worms, daté du 12 juillet 1937.] « En 1905, aux lignes déjà existantes, Worms & Cie ajoute la ligne Dieppe-Grimsby, achetée à la Maison [Leblanc Charlemaine Guian & Cie] (autrefois A. Grandchamp Fils et Cie). Trois navires, déjà anciens, viennent, de ce fait, s'incorporer à la flotte ["Ernestine", "Hirondelle" et "Georgette"], mais peu après - en 1907 - ils furent remplacés par trois navires neufs [""Pessac", "Listrac" et "Léoville"], d'une portée en lourd de 900 tonnes et doués d'une bonne vitesse ; ils avaient été spécialement construits pour le transport simultané de lots de charbon et de marchandises diverses, parmi lesquelles figurent généralement des colis lourds. »
31 décembre 1907
De Worms & Cie : [Extrait d'une note datée du 27 février 1909.] Contrat avec le Chemin de fer de l'Ouest : transport de 22.749 tonnes de charbon, du 1er janvier au 31 décembre.
Conteneur |
B-A |
Informations portées sur les bordereaux d'archivage |
W/210 |
1044 |
- Service charbons - War and Strikes. Taxes sur les contrats (1898-1915) |
W/210 |
1047 |
Service charbons - Succursales de Rochefort, Limoges, Bayonne, Pasajes, Strasbourg (1901-1928) |
W/214 |
1064 |
- Direction générale des Services charbons : Paris - industrie - marchés (1903-1921) |
W/214 |
1065 |
- Direction générale des Services charbons : Paris - Contrats de vente de charbons (1907-1921) |