1971.12.06.De Worms & Cie.Note sur les nouvelles structures du Groupe Worms
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Nouvelles structures du groupe Worms à dater du 6 décembre 1971
La maison Worms a une longue tradition maritime.
Le premier navire a été lancé en 1855. Depuis cette époque, la maison Worms a répondu aux besoins croissants des transports par voie de mer en créant ou en s’associant à des compagnies de navigation.
Jusqu’à une date récente, ces diverses compagnies se sont développées d’une façon autonome.
Mais, aujourd’hui, seuls des moyens financiers puissants sont susceptibles de répondre aux exigences de l’évolution accélérée des techniques du transport maritime.
De ce fait, de nouvelles structures ont été mises en place. La majeure partie de la flotte a été regroupée sur la Compagnie navale Worms et filiale, la Société française de transports maritimes.
La Compagnie navale Worms (ex Compagnie havraise et nantaise péninsulaire) est une société holding cotée en bourse, dont le capital est assez largement répandu dans le public, le principal actionnaire étant MM. Worms & Cie. Le capital de la Compagnie navale Worms est de 69.587.100 francs, ses fonds propres de 245 millions. Elle est présidée par M. Robert Labbé, M. Jean Barnaud étant, de son côté, vice-président directeur général, tous deux associés-gérants de Worms & Cie. Elle n’est pas, directement, propriétaire de navires, mais ses participations sont nombreuses, toutes dans le secteur maritime : une vingtaine de filiales françaises ou étrangères, d’importances très diverses.
La principale est, certainement, la Société de transports maritimes, société non cotée, au capital de 98.400.000 francs, propriétaire, à la date du 6 décembre 1971, d’une flotte de 44 navires, pétroliers, transporteurs de vrac, cargos de ligne, navires spécialisés, navires réfrigérés, caboteurs, d’un port en lourd total de 1.115.000 tonnes. Cette société doit prendre livraison, dans les trois prochaines années, de 13 navires qui lui apporteront un port en lourd supplémentaire de 915.000 tonnes, environ. Elle est présidée par M. Jean Barnaud.
La Société française de transports maritimes a, elle-même, quatre filiales directes. Les trois premières ont pour objet l’armement et l’exploitation technique et commerciale de sa flotte. Ce sont :
- la Société française de transports pétroliers, pour les navires transporteurs d’hydrocarbures et de produits chimiques ;
- la Navale et commerciale havraise et péninsulaire, pour les cargos de lignes régulières et les navires réfrigérés,
- la Société nantaise des chargeurs de l’Ouest, pour les navires spécialisés, transporteurs de vrac sec et caboteurs.
La quatrième, la Compagnie de transports maritimes pétroliers gère et exploite, en liaison avec la Société française de transports pétroliers, une flotte de six navires pétroliers d’un port en lourd total de 495.000 tonnes, appartenant à une autre société du groupe Worms, la Société Pechelbronn. Une unité de 240.000 tonnes est en commande.
Le chiffre d’affaires de la Société française de transports maritimes pour 1971 devrait dépasser 350 millions de francs, pour un cash flow prévu de l’ordre de 85 millions.
Les autres filiales de la Compagnie navale Worms, de taille plus modeste, peuvent se répartir en trois groupes :
- Filiales de l’Océan Indien, à Djibouti, Madagascar, Les Comores, La Réunion, Maurice, exploitant un réseau d’agences et de services de transit, de manutention, d’entreposage, lié aux lignes régulières du groupe, et aussi une flotte de caboteurs assurant les liaisons dans cette zone.
- Filiales de la région nantaise, assurant diverses activités de services et exploitant, également, une flotte de caboteurs sur des trafics nationaux et internationaux.
- Filiales internationales, en association avec des armateurs étrangers pour l’exploitation de navires, en général, spécialisés. Mention spéciale doit être faite du groupe Feronia International Shipping (FISH) qui a développé, très rapidement, depuis quelques années, une activité de service des forages côtiers ou en mer, au moyen de navires spéciaux.
Compte tenu du retrait inévitable de certaines unités, âgées ou non adaptées, le groupe contrôlera, en 1975, un tonnage d’environ 2.800.000 tonnes, moderne, dont la répartition entre les diverses activités reflète assez bien la tendance générale du transport maritime : prépondérance en tonnage des pétroliers, croissance des grands transporteurs de vrac, maintien et modernisation accélérée d’une flotte de cargos.
Cette diversification et les très nombreux accords conclus ou en cours de négociations avec des armateurs, tant français qu’étrangers, doivent permettre, malgré les risques inhérents à l’industrie maritime, un développement harmonieux de la Compagnie navale Worms la maintenant parmi les premiers en Europe, dans ce secteur.
[Un schéma intitulé « Organigramme de la maison Worms » suit cette note]