1971.12.06.De La Marine marchande française.La Compagnie Worms
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La marine marchande française, J. Randier
La Compagnie navale Worms
Bien qu’ayant gardé le nom donné par son fondateur, au siècle dernier, à une modeste compagnie maritime de cabotage qui devait se développer, la Compagnie navale Worms, qui regroupe un certain nombre de compagnies de navigation, ne voit aucun de ses navires porter le pavillon bleu à boule blanche qui fut celui de la flotte à ses débuts. Aussi l’histoire du groupe Worms sera-t-elle l’histoire particulière de chacun des armements regroupés ou créés : Compagnie Worms, Havraise péninsulaire, SNCO, Compagnie morbihannaise, Truck Line, Ferronia… à l’exception de deux compagnies pétrolières contrôlées par SFTM : SFTP et CTMP que l’on retrouvera à la partie « pétroliers de cet ouvrage.
La Compagnie Worms
Fondée en 1848, la maison Worms s’occupa activement en 1854 des transports de charbon pour le corps expéditionnaire de Crimée. Puis, vers 1856, avec un service entre Grimsby et les ports français de Bordeaux, Dieppe, Le Havre et Rouen, débutait, pour la maison Worms, sa spécialisation dans le cabotage. Inaugurée en 1859, la ligne Bordeaux-Hambourg devait durer jusqu’en 1939. Installée à Marseille depuis 1858, la Compagnie fonda des succursales à Alger et à Port-Saïd pour exploiter un service de navigation en mer rouge en 1873.
À la veille de la dernière guerre, vingt-quatre navires constituaient la flotte Worms employée au cabotage et au cabotage international, en Manche et en Atlantique, entre les ports du Nord et de la méditerranée, et sur la ligne Le Havre – Marseille – Alger, prenant la suite de la Nochap.
Dans le Nord, la Compagnie touchait l’Allemagne, le Danemark, la Suède et allait jusqu’à Leningrad.
En 1930, la Compagnie Worms entrait dans le trafic de l’océan Indien, par l’intermédiaire de sa participation à la Nouvelle compagnie havraise péninsulaire de navigation.
En 1947, la flotte Worms était composée des navires suivants : "Bidassoa", "Caudebec", "Châtaeu-Latour", "Château-Pavie", "Le Trait", "Léoville", "Margaux", "Normanville", "Pessac", "Pomerol", "Calvados", "Koufra", "Port-Haliguen".
"Château Palmer", "Fronsac", "Listrac", "Manche", "Médoc", "Jumièges", "Château Petrus", "Château Lafite", "Mérignac", "Sauterne", étaient en construction, et plus tard, "Château Latour", "Caudebec"… petits navires modernes qui quittèrent le pavillon bleu à boule blanche pour passer sous les couleurs des compagnies de navigation de Madagascar, des Comores et de Maurice (filiales) au moment du regroupement et de la création de CNW (Compagnie navale Worms), Worms ayant depuis longtemps déjà diversifié ses activités dans l’industrie et le commerce.