1966.01.19.Des Chantiers navals de La Ciotat.A la Marine marchande
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Paris, le 19 janvier 1966
Monsieur Jean Mortin
Secrétaire général - Marine marchande
3, place de Fontenoy - Paris
Monsieur le secrétaire général,
Je me réfère à mes lettres du 6 janvier concernant la négociation en vue d'une fusion Chantiers navals de La Ciotat/Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime et de ce jour concernant le concours que les CNC sont prêts à apporter aux banques et à la Compagnie générale transatlantique pour trouver une solution aux problèmes posés par la situation financière des Chantiers et Ateliers de Provence.
Dans la première de ces communications, désireux de venir en aide à notre confrère des CAP, dont les difficultés vous sont connues, je mentionnais, au nombre des assurances attendues des pouvoirs publics (page 2, d.) « au bénéfice des CAP, l'acceptation du principe d'une très prochaine demande d'un crédit FDES de l'ordre de 12 millions de francs destiné à maintenir et à développer une activité industrielle occupant au moins 500 personnes à Port-de-Bouc ».
Je suis en mesure de vous confirmer aujourd'hui que l'éventualité d'une telle demande est écartée.
Ainsi que je vous l'avais indiqué, elle était en effet destinée le à assurer le fonds de roulement des CAP dans les 18 mois à venir. Or, le montage du crédit à moyen terme auquel les CNC acceptent de donner leur garantie pour un montant de 500 millions implique notamment de la part des banques l’engagement d'assurer le fonds de roulement des CAP pendant la période critique de 12 mois qui suivra la livraison du car-ferry "Provence". La demande, primitivement envisagée par les CAP d’un crédit FDES est donc désormais sans objet et je vous prie de considérer comme nul et non avenu le paragraphe d., page 2, de ma lettre du 6 janvier.
Veuillez agréer, Monsieur le secrétaire général, l'assurance de ma haute considération.
Le président,
L. Deroo