1949.11.12.De Worms et Cie Le Havre.Discours.Centenaire
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Le PDF est consultable à la fin du texte.Messieurs, mes Chers Amis,
Ma première pensée, en prenant la parole, va vers Monsieur Mahuzier, à qui je souhaite un rapide rétablissement et un prochain retour aux affaires.
Avant de vous lire le second message de Monsieur Worms, peut-être n'est-il pas inutile que je m'efforce d'évoquer, si imparfaitement que ce soit, l'ambiance du dîner du 22 octobre au cours duquel nous avons eu la joie de l'entendre, nous qui avions le grand honneur d'être réunis autour de lui et de MM. Labbé et Meynial.
Imaginez la grande salle du restaurant de l'Élysée, non loin de l'avenue des Champs-Élysées, salle presque aussi large que longue, dont un des côtés est arrondi par une sorte de rotonde. Vers le fond, une petite table ronde où Monsieur Worms avait pris place, face à l'entrée, qui était du côté opposé à la rotonde. A cette table se trouvaient les dirigeants de Maisons étroitement liées à la nôtre, tels que le colonel Thompson qui est à la tête de la Maison Burness de Londres.
Le long des deux côtés de la salle, à droite et à gauche de l'entrée, deux longues tables présidées, l'une par Monsieur Labbé, l'autre par Monsieur Meynial, autour desquels étaient, en majorité, les présidents ou directeurs généraux de filiales.
Entre ces tables latérales, six autres tables perpendiculaires aux premières, trois de chaque côté de l'allée centrale, et présidées par les directeurs généraux des différents départements.
Tout autour de la table de Monsieur Worms, d'autres petites tables présidées par le directeur général des succursales d'Égypte, le secrétaire général de la Maison, Monsieur Simoni, le directeur des chantiers du Trait, M. Abbat, etc.).
La salle, par son architecture, son décor, son éclairage même, n'était pas moderne, mais répondait mieux ainsi, je crois, au caractère traditionnel que le Patron tient à conserver à la Maison.
Aux différentes tables étaient les directeurs généraux des sociétés liées à la Maison, les directeurs de succursales et les principaux fondés de pouvoirs des directions générales.
Voici maintenant le message de Monsieur Worms : [Texte manquant].
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, mes Chers Amis,
Monsieur Mahuzier qui, en qualité de plus ancien directeur, devait présider cette manifestation du Centenaire, n'a pu se trouver parmi nous en raison de son état de santé. Il le regrette beaucoup. Nous le déplorons nous-mêmes et je lui transmettrai les vux que nous faisons pour son prompt rétablissement.
A sa place, je suis chargé, suivant le désir du siège social, de vous donner lecture du message adressé par Monsieur Worms à l'occasion du Centenaire de notre Maison, et lu par lui à Paris le 22 octobre dernier à ceux qui étaient réunis dans le hall des Services bancaires.
Monsieur Vignet ayant répondu, et Monsieur Hérand de la succursale d'Alger - le plus ancien d'entre nous (qui est à la Maison depuis près de 55 ans) ayant dit quelques mots, la caravelle offerte par le Personnel fut présentée à Monsieur Worms et à Messieurs Labbé et Meynial.
Je précise - en passant - à la gloire des Havrais, que notre Ami M. Huller, qui se trouve parmi nous, et qui est entré dans la Maison il y a 49 ans, aurait, à l'âge qu'a Monsieur Hérand, une ancienneté de 60 ans !
Je vais vous lire maintenant le message de Monsieur Worms.
[Texte manquant.]
Je n'ai pas l'intention, Mesdames et Messieurs, d'ajouter de commentaires à ce message afin de ne pas risquer d'en diminuer la portée et le caractère émouvant.
Je tiens à dire, cependant, que tous ceux qui, comme moi, ont eu le bonheur de l'entendre à Paris, en ont certainement gardé une impression profonde, et qu'il contribuera à accroître en nous la fierté d'appartenir à la Maison.
Une des raisons de cette fierté est cet "esprit Worms" dont on parle souvent et qui est si réel dans la grande famille que nous formons. N'est-ce pas le plus bel hommage à rendre tant à nos dirigeants qu'à tous ceux qui participent à notre activité à tous les échelons, et dont il serait superflu, et d'ailleurs présomptueux, de faire l'éloge après Monsieur Worms.
J'espère que nous pourrons, en une autre circonstance, car cela nous entraînerait trop loin aujourd'hui, évoquer la longue histoire de la Maison au Havre, l'installation ici étant presque aussi ancienne que la création même de la Maison.
Et je vous convie à avoir une pensée pour ceux qui nous ont précédés et pour nos morts récents ou lointains disparus dans la guerre ou dans la paix.
Je porte Mesdames et Messieurs, à vos santés à tous, à celles de tous les vôtres et je vous demande de vous joindre à moi pour exprimer aux associés nos félicitations respectueuses et pour lever nos verres à leur santé, à celle de leurs familles, à celle de nos directeurs généraux, tous deux anciens Havrais, et à la prospérité de la Maison, à l'occasion de cette grande date qu'est pour nous ce Centenaire.
12.11.1949
Je n'ajouterai qu'un mot pour souligner l'impression profonde laissée par ce message, à la fois si simple et si important pour nous, qui dégage, de façon magistrale, la philosophie du passé centenaire de la Maison, et qui dicte, par là même, une ligne de conduite pour l'avenir. Est-il besoin de dire que le message a été accueilli avec enthousiasme, et que nous garderons longtemps le souvenir de cette manifestation.
Comme je comprends que Monsieur Worms soit fier à la fois de l'importance acquise par la Maison, du caractère familial et de l'esprit que ses prédécesseurs et lui surtout ont su lui conserver, importance et caractère qui constituent une réussite exceptionnelle, particulièrement dans les trente ou quarante dernières années riches en événements qui n'étaient pas faits pour faciliter cette réussite !
Et comment ne serions-nous pas fiers, nous-mêmes, d'appartenir à la Maison ?
Messieurs, je vous invite à lever nos verres à la santé de nos patrons, à celle de leurs familles, à celle de nos directeurs généraux, et de tous ceux qui, à tous les échelons, prennent part à l'activité de notre Maison, à laquelle nous souhaitons très longue vie et prospérité dans les années futures. Et je vous demande de vous associer à moi pour adresser aux associés nos félicitations respectueuses et nos vux à l'occasion du Centenaire.