1945.08.27.De Hypolite Worms.A Robert Labbé.Original

Original 

27.8.45

Mon cher Robert,
J'ai bien reçu, ce soir, votre lettre du 24. J'y répondrai plus longuement vers la fin de la semaine car je pars demain matin, à la première heure, retrouver Bernard V. dans un patelin d'Auvergne pour revenir avec lui jeudi soir. En attendant, je vous félicite du résultat de votre voyage et je réponds succinctement aux questions plus urgentes que vous me posez.
Suède
Ma réaction est tout à fait favorable. Une ligne Worms sur la Suède serait d'autant plus intéressante qu'elle remplacerait, en partie, celles que nous avions sur la Baltique et que nous ne reprendrons vraisemblablement pas de longtemps sans parler des lignes de Hambourg qui me semblent quelque peu compromises, pour quelques années en tout cas. Mais, naturellement, il faudra éventuellement s'entendre avec les lignes suédoises qui, avant la guerre, desservaient la France. Si [Chardon] acceptait d'envoyer un de nos bateaux de temps en temps sur les ports suédois, en attendant la déréquisition, et l'établissement d'une ligne régulière, ce serait parfait.
Thompson
Peut venir dans le courant de septembre quand il voudra. Toutefois, consultez-vous avec Raymond car s'il est question pour moi de venir passer quelques jours à Paris dans le courant de septembre, il vaudrait peut-être mieux faire coïncider les deux voyages. Si, par contre, je ne dois aller à Paris que fin septembre, il n'y a qu'à laisser venir Thompson dans la première quinzaine.
Bien affectueusement à vous,

HW

Dans une note de Vignet, je vois à propos du Havre que la SNCF nous a désignés comme transitaires, mais que, faute de personnel, Mahuzier ne peut assurer concurremment la marche de l'usine et le déchargement des navires. Ne peut-on pas faire appel au service manutentions de la DGSM pour empêcher le débarquement des charbons au Havre, d'autant plus que ses opérations de marchandises diverses semblent ralenties.


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