1941.06.13.De Worms et Cie.Dossier sur les filiales d'assurances
Copies
Le PDF est consultable à la fin du texte.Préservatrice Accidents
Société au capital de 23.662.625 F divisé en 189.301 actions de 125 F
Siège social à Paris, 18, rue de Londres
a pour objet l'assurance contre les accidents du travail et contre l'incendie
A la suite des difficultés devant lesquelles La Préservatrice Accidents s'est trouvée en 1938 en raison de la mauvaise gestion de son directeur général, Monsieur Delmas, les compagnies d'assurances ont demandé à la Maison Worms de vouloir bien présider à la réorganisation financière de cette société.
Après de nombreuses négociations, l'ensemble des compagnies d'assurances s'est déclaré d'accord pour participer au renflouement de cette compagnie et les modifications de capital suivantes ont eu lieu :
en avril 1938 | ramené de 20.000.000,- à 5.000.000,- |
simultanément, | porté de 5.000.000,- à 56.790.750,- |
en novembre 1938 | ramené à 9.465.125, |
en 1940 | porté à 23.662.625,- |
La Maison Worms ne possède qu'une participation de 25% (46.706 actions), la majorité est détenue par les trois grandes compagnies d'assurances, la Séquanaise, l'Union et la Nationale. Notre représentant au conseil est Monsieur Meynial, directeur adjoint de nos Services bancaires.
Son réseau d'agents en France est un des plus importants et un des meilleurs. Elle possède, d'autre part, des succursales à Alger, à Madrid, à Lisbonne et à Bruxelles.
Sous l'impulsion des diverses compagnies d'assurances et de son président actuel, Monsieur Cousin, la compagnie a pris un développement important et le montant des primes qu'elle a encaissées au cours de l'année 1944 s'élève à 500 millions environ.
De par la nature des risques qu'elle couvre, cette société ne pouvait avoir aucun contact avec les autorités occupantes.
Situation de La Préservatrice dans l'économie
générale de l'assurance en France
Pour fixer la situation de La Préservatrice dans l'économie générale de l'assurance en France, nous nous sommes reportés aux résultats connus des principales sociétés d'assurances anonymes et mutuelles, pour l'exercice 1937.
Seuls les chiffres donnés pour cet exercice sont suffisamment précis pour permettre une étude générale sur la question, les chiffres de 1938 et 1939 n'ayant pas été publiés pour la majorité des compagnies, en raison de la guerre.
Les chiffres que nous donnons ci-après ne tiennent compte que des résultats relatifs aux sociétés anonymes et aux sociétés mutuelles les plus importantes. Il s'ensuit que les chiffres totaux ci-dessous indiqués ne représentent pas l'ensemble de l'activité de l'assurance. Il conviendrait, pour être exacts, d'y ajouter les résultats des sociétés anonymes de moindre importance non visés dans les états, et surtout les résultats des sociétés mutuelles très nombreuses à caractère régional, dont les encaissements sont de nature à modifier les coefficients ci-dessous, particulièrement en accidents du travail (agricoles) et en incendie.
[Voir page 13, état des primes en incendie - production selon les principales compagnies.]
La part de La Préservatrice dans la production incendie ressort donc à 0,26% de la production générale.
NB. il n'a pas été tenu compte dans les chiffres ci-dessus de la production réalisée en France par les compagnies étrangères, notamment les compagnies anglaises, italiennes et suisses, ces chiffres n'étant pas connus officiellement.
[Voir PDF, état des primes en accidents du travail - production selon les principales compagnies. Tableau et commentaires. Idem pour l'automobile, les accidents et risques divers.]
Participation de MM. Worms & Cie
dans le capital de La Préservatrice
La Préservatrice est une société anonyme au capital social de 23.662.625 francs divisé en 189.301 actions de F 125 chacune, entièrement libérées.
Sur ce capital social, Messieurs Worms & Cie détiennent 44.864 actions, soit 23,7% du capital social de La Préservatrice.
De cette participation dans le capital social de La Préservatrice ont peut tirer les conclusions suivantes relatives à l'influence exercée par Messieurs Worms & Cie dans l'économie générale de l'assurance en France ;
Incendie
La part de La Préservatrice dans l'économie générale de l'assurance en France telle que nous l'avons ci-dessus fixée est de 0,26%.
Messieurs Worms & Cie détenant 23,7% du capital de La Préservatrice, on pourrait en déduire que l'influence de messieurs Worms & Cie sur le marché de l'assurance incendie s'exercerait dans la proportion de 0,05%.
Accidents du travail
La part de La Préservatrice dans l'économie générale de l'assurance en France pour cette branche étant fixée ci-dessus à 10,08%, on pourrait en déduire que l'influence de Messieurs Worms & Cie sur le marché de l'assurance accidents du travail s'exerce dans la proportion de 2,39%.
Automobile
La part de La Préservatrice dans l'économie générale de l'assurance en France pour cette branche étant fixée ci-dessus à 6,48%, on pourrait en déduire que l'influence de Messieurs Worms & Cie sur le marché de l'assurance automobile s'exerce dans la proportion de 1,53%.
Accidents et risques divers
La part de La Préservatrice dans l'économie générale de l'assurance en France pour cette branche étant fixée ci-dessus à 8,78%, on pourrait en déduire que l'influence de Messieurs Worms & Cie sur le marché de l'assurance accidents et risques divers s'exerce dans la proportion de 2,09%.
Si l'on tient compte toutefois de l'observation faite sur ce chapitre et de la déduction des primes acceptations de l'exercice 1936, le pourcentage de La Préservatrice se trouve ramené de 8,78% à 7,37%, l'influence de Messieurs Worms & Cie se trouvant de ce fait réduite dans des proportions analogues, de 2,09% à 1,74%.
Assurances incendie et accidents réunis
La part de La Préservatrice dans l'économie générale de l'assurance en France pour les branches incendie et accidents, étant fixée ci-dessus à 6,87%, on pourrait en déduire que l'influence de Messieurs Worms & Cie sur le marché de l'assurance pour des branches s'exerce dans la proportion de 1,62%.
Si l'en tient compte toutefois de l'observation faite sur le chapitre "Accidents et risques divers" et de la déduction des primes acceptations de l'exercice 1936, le pourcentage de La Préservatrice se trouve ramené de 6,87% à 5,76%, l'influence de Messieurs Worms & Cie se trouvant de ce fait réduite dans des proportions analogues, de 1,62% à 1,36%.
La Préservatrice
En 1937, le ministère du Travail (contrôle des assurances privées) était appelé à faire procéder à une tarification complète de la gestion financière et technique de La Préservatrice.
Les experts alors désignés, après une longue étude, avaient évalué les amortissements à effectuer sur le bilan de La Préservatrice, tant pour pertes antérieurement acquises que pour amortissements de postes douteux à l'actif, à 167 millions de francs (sans tenir compte de la valeur non comptabilisée du fonds de commerce).
La Préservatrice était donc à cette époque en faillite virtuelle.
En présence de cette situation, le ministère du Travail (contrôle des assurances privées) demandait alors à l'ensemble des sociétés d'assurances de faire preuve d'un esprit de solidarité dans le but d'apporter à La Préservatrice les concours financiers qui étaient nécessaires à son redressement, signalant qu'à défaut d'un pareil effort, le contrôle des assurances privées envisagerait de retirer l'agrément à cette compagnie, ce retrait d'agrément pouvant faire rejaillir des conséquences très fâcheuses sur l'ensemble de la corporation des assurances privées.
Les compagnies d'assurances françaises, répondant à l'appel de solidarité qui leur était ainsi adressé, décidèrent, dès le début de 1938, d'apporter à La Préservatrice les concours financiers nécessaires à son redressement par une large participation à une augmentation de capital ou à la souscription d'obligations.
Ces concours financiers étant cependant insuffisants pour répondre aux besoins immédiats de La Préservatrice, la Banque Worms, après examen de la situation, se déclarait prête à accorder à La Préservatrice les facilités de trésorerie qui pourraient lui être nécessaires pour assurer son redressement.
Au bénéfice des concours qui lui étaient ainsi apportés par la Corporation des assurances d'une part, et par la Banque Worms d'autre part, La Préservatrice réalisait, dès le début de 1938, un assainissement financier important dans les conditions ci-après relatées.
23 février-18 mars 1938
Par les assemblées générales des 23 février et 18 mars 1938, La Préservatrice décidait de réduire son capital social de 20 millions à 5 millions de francs.
Elle donnait en même temps tous pouvoirs nécessaires à son conseil d'administration à l'effet d'augmenter son capital social, ainsi réduit à 5 millions, à 75 millions de francs, cette augmentation de capital pouvant être réalisée en une ou plusieurs tranches par émission d'actions de priorité.
Au bénéfice et en exécution de la faculté qui lui était ainsi donnée, le conseil d'administration de La Préservatrice décidait alors d'augmenter le capital social de 5 millions à 56.790.750 francs, par l'émission de 51.790.750 francs d'actions privilégiées, et, parallèlement, décidait de procéder à l'émission de 17.400.000 francs d'obligations.
Ces deux opérations (augmentation du capital social et émission d'obligations) ont été réalisées dès le mois d'avril 1938.
La quasi-totalité de l'augmentation de capital de 51.790.750 francs fut souscrite par des compagnies d'assurances.
Les 17.400 francs d'obligations furent, dans les mêmes conditions, souscrits par des compagnies d'assurances.
20 avril 1938
Une assemblée extraordinaire du 20 avril 1938 constatait la réalisation définitive de l'augmentation de capital de 5.000.000 à 56.790.750 francs.
Sur la demande du ministère du Travail (contrôle des assurances privées) l'ancien conseil d'administration donnait alors sa démission. Le directeur général, Monsieur Jean Delmas, sur l'invitation du contrôle des assurances privées, donnait également sa démission.
Monsieur Jacques Guérard, inspecteur des Finances, qui venait de rentrer en France après avoir exercé pendant deux ans les fonctions de directeur de la Banque nationale de l'Iran à Téhéran (sur la demande conjointe des gouvernements français et iranien), était désigné unanimement par toutes les compagnies d'assurances venues en aide à La Préservatrice, pour prendre la présidence et la direction générale de cette compagnie, avec mandat d'en poursuivre le redressement d'accord avec le ministère du Travail.
Le conseil d'administration alors désigné et unanimement accepté par les compagnies d'assurances actionnaires représentant la majorité absolue dans le capital social de La Préservatrice, se composait de :
Monsieur Jacques Guérard, président
Monsieur Louis de Beauvoir, administrateur
Monsieur Louis de Maublanc, administrateur
Monsieur Louis Lefrançois, administrateur
Monsieur Pierre de Villemejane, administrateur.
L'ancienne direction ayant démissionné ou ayant été révoquée, la nouvelle direction de La Préservatrice était assumée par :
Messieurs Philippe Goisson, directeur
Marcel Henry, directeur
Jean Vinson, secrétaire général.
Il convient ici de noter que toutes les compagnies d'assurances ayant participé à l'augmentation de capital et à l'émission d'obligations avaient été préalablement mises au courant de la situation déficitaire de La Préservatrice et s'étaient, au moment de leur souscription, déclarées d'accord pour accepter une nouvelle réduction massive du capital social qu'elles venaient de souscrire (capital actions ou capital obligations).
15 novembre 1938
C'est en se basant sur cette situation reconnue des souscripteurs de l'augmentation de capital, que le président de La Préservatrice, Monsieur Jacques Guérard faisait décider le 15 novembre 1938, par une assemblée générale extraordinaire, la réduction du capital actions et obligations à concurrence de 5/6èmes, savoir :
capital actions, de 56.790.750 F, réduit à 9.465.125 F
capital obligations, de 17.400.000 F, réduit à 2.900.000 F.
Pour faire un exposé complètement exact du concours apporté à La Préservatrice par les compagnies d'assurances françaises, il convient ici de signaler que certaines compagnies, qui n'avaient voulu participer ni à l'augmentation de capital ni à l'émission d'obligations, avaient cependant désiré marquer leur esprit de solidarité en apportant à La Préservatrice leur concours à fonds perdus à concurrence de 2.000.100 francs.
Ainsi donc, après ces diverses opérations, il était possible au nouveau conseil d'administration de réaliser un assainissement financier dans les conditions ci-après résumées :
1ère réduction de capital de 20.000.000 à 5.000.000 libérant | 15.000.000,00 |
2ème réduction de capital de 56.790.750 F à 9.465.125, libérant | 47.325.625,00 |
réduction du capital obligations de 17.000.000 F à 2.900.000 F, libérant | 14.500.000,00 |
abandon des avances faites par certaines compagnies d'assurances à fonds perdus | 2.000.100,00 |
d'autre part, La Préservatrice pouvait bénéficier de certains accords intervenus avec des créanciers, réassureurs ou divers, lui permettant de chiffrer en recettes par abandon de créances ou ristournes sur l'exercice 1937 une somme de | 7.100.000,00 |
enfin, le report à nouveau comptabilisé des pertes de l'exercice 1937 permettait de différer l'amortissement du montant de ces pertes pour | 926.904.61 |
Ces diverses opérations permettaient alors de réaliser un amortissement immédiat de | 86.852.629,61 |
Les amortissements supplémentaires à réaliser se chiffraient à environ 82 millions, suivant l'évaluation des experts commis et, pour réaliser ces amortissements complémentaires, le ministère du Travail (contrôle des assurances privées) accordait à La Préservatrice un délai de 10 ans à partir de 1940.
Ainsi donc, par les seules mesures financières réalisées dès l'entrée en fonction du nouveau conseil d'administration, dès 1938, un premier amortissement global par des moyens uniquement financiers était effectué à concurrence de F 86.852.629,61.
A ce premier effort sont venus s'ajouter les amortissements effectués sur les résultats d'exploitation de la société au cours des exercices 1938, 1939 et suivants, dans les conditions que nous exposons schématiquement ci-après :
Amortissements réalisés sur l'exercice 1938
1/ Amortissement avant bilan
Une gestion particulièrement heureuse du portefeuille titres
de La Préservatrice permettait de réaliser, par suite d'une plus-value
sur ce portefeuille, un bénéfice au cours de l'exercice 1938 consacré aux amortissements | 7.451.873,97 |
Un excédent d'encaissement sur les prévisions des recours-crédit permettait de réaliser un profit de | 1.611.500,00 |
consacré intégralement à des amortissements. |
|
d'autre part, l'émission de bons conditionnels à intérêt variable faite après accord avec le ministère du Travail à concurrence de 2.900.000 F permettait l'apurement d'un compte d'ordre (cautionnement automobile) pour un égal montant | 2.900.000,00 |
Le total de ces amortissements réalisés avant bilan se chiffrait à F | 11.963.373,97 |
2/ Bénéfices sur l'exercice
Après les amortissements avant bilan ci-dessus relatés, les bénéfices de l'exercice permettaient I'amortissement de | 5.326.298,19 |
affectés en totalité à des amortissements, de telle sorte que les amortissements ainsi réalisés à la fin de l'exercice 1938 s'élevaient à | 17.289.672,16 |
Amortissements réalisés sur l'exercice 1939
Les résultats de l'exercice 1939, fruits de la nouvelle gestion et de l'action du président Jacques Guérard et de la nouvelle direction, permettaient :
la constitution d'une réserve de capitalisation de F 5.671.522,51 ;
l'augmentation, à concurrence de 22.000.000 de francs,
de la provision pour primes portées en non valeur, dont le montant se trouvait ainsi fixé à F 34.805.290,36 ;
I'amortissement de prises douteuses à concurrence de 11.955.058,37.
Après ce premier effort, les résultats de l'exercice 1939 permettaient un amortissement exceptionnel de F | 22.955.058,17 |
Ainsi donc, en deux exercices, et alors que le plan d'amortissements autorisé par le contrôle des assurances privées et devant s'échelonner sur 10 ans à partir de 1940, permettait d'attendre 1940 pour entreprendre l'uvre d'assainissement exigée, le conseil d'administration pouvait en 1938 réaliser un amortissement de | 17.289.672,16 |
et, en 1939, un amortissement de | 22.955.058,37 |
soit au total | 40.244.730,53 |
sans tenir compte des réserves de capitalisation, des majorations de provision pour primes à porter en non valeur et de l'amortissement pour primes douteuses réalisées, dans les conditions ci-dessus sur les résultats de l'exercice 1939.
Concours de Messieurs Worms & Cie
Messieurs Worms & Cie, fidèles aux engagements pris en vue d'assurer le redressement de La Préservatrice, consentaient très libéralement à la compagnie de larges facilités de trésorerie qui dépassaient, au 31 décembre 1939, F 10.000.000.
Dès les premiers jours de 1940, le conseil d'administration décidait d'user des facilités qui lui avaient été accordées par l'assemblée générale en vue d'augmenter le capital social de F 14.197.500 pour le porter ainsi à F 23.662.625.
Étant donné l'importance des amortissements encore à effectuer à cette époque, une pareille augmentation de capital ne pouvait être réalisée qu'au bénéfice d'une garantie inconditionnelle d'une maison de banque assurant la souscription intégrale du capital social émis.
Messieurs Worms & Cie, approchés par le président du conseil d'administration de La Préservatrice, donnaient alors cette garantie de souscription inconditionnelle.
Cette augmentation de capital, offerte au public au mois d'avril 1940, ne pouvait être réalisée que grâce au concours de Messieurs Worms & Cie, qui durent se porter souscripteurs pour une part importante de l'augmentation de capital (5.608.000 F sur les 14.197.500 émis). Voir tableau annexé indiquant la répartition du capital social actuel [reproduit en page 33].
Le 31 octobre 1940, Monsieur Jacques Guérard, nommé président du comité d'organisation des sociétés d'assurances et de capitalisation, renonçait à la présidence de La Préservatrice et était nommé par l'assemblée générale ordinaire des actionnaires, président honoraire de La Préservatrice.
Monsieur Robert Cousin, qui exerçait pendant la mobilisation de Monsieur Guérard les fonctions d'administrateur-délégué par intérim, était nommé président.
D'autre part, Monsieur Le Bourdais des Touches, administrateur de la Banque de l'Algérie, était nommé administrateur de La Préservatrice en remplacement de Monsieur Louis Maublanc, décédé.
Prévisions d'avenir
Les résultats d'exploitation de 1940 ne sont pas actuellement entièrement connus. Ils permettent toutefois de supposer qu'un solde d'exploitation largement bénéficiaire, tant au point de vue résultats industriels que bénéfices financiers, permettra de continuer pour 1940 un rythme d'amortissements d'importance égale aux amortissements des exercices précédents (15 à 20 millions environ).
Exercice 1941
Malgré la baisse importante du chiffre d'affaires en 1941, les premières données de l'exploitation laissent également espérer des résultats bénéficiaires qui permettront de suivre, à un rythme moindre mais cependant continu, le programme d'assainissement envisagé en vue du rétablissement définitif de La Préservatrice.
Nous entendons par "rétablissement définitif de La Préservatrice" l'assainissement financier nécessité par la gestion ancienne et par les pertes reconnues au moment de l'entrée en fonctions du nouveau conseil d'administration et de la nouvelle direction de cette société.
Depuis cette date, l'organisation commerciale, technique et financière de cette société a permis d'affirmer en toutes circonstances sa vitalité, son action et son développement.
Il est difficile, dans les circonstances actuelles, de faire des prévisions d'avenir. Tout laisse supposer que, si l'économie générale de la France ne se trouve pas considérablement bouleversée, l'exploitation active de La Préservatrice permettra de réaliser rapidement le plan d'assainissement que le nouveau conseil d'administration s'était tracé, et de redonner à cette société la place importante qu'elle occupait dans le domaine de l'assurance en France.
13/6/41
Compagnie de courtage d'assurances et de gestion
Siège social : 26, rue Grignan à Marseille.
Cette compagnie a été fondée à Marseille en novembre 1934 dans le but d'assurer le placement et la gestion des risques de la Maison Worms & Cie, et éventuellement ceux des risques d'autres clients.
Elle est au capital de 100.000 francs divisé en 200 actions de chacune 500 francs. Ce capital a été d'ailleurs remboursé en avril 1938 par prélèvement sur les bénéfices.
Messieurs Worms & Cie possèdent 117 actions.
Le conseil d'administration est composé comme suit :
MM. Denis, président, Blanchy, administrateur, Borie, administrateur, Nitot, administrateur, Péquignot, administrateur, Révoil, administrateur.
Le bilan au 31 décembre 1940 se présente comme suit [voir PDF].
18/6/41