1940.10.23.De Rudy Cantel - Paris-Soir.Article
NB : Cet article est compris dans un recueil de coupures de presse datées du 17 octobre 1940 au 21 décembre 1941, qui est classé au 17 octobre 1940.
Paris-Soir
22 octobre 1940
"Supprimons les trusts"
Protecteurs puissants et influence prépondérante :
La théorie juive se justifie
La Maison H. Worms et ses associés a, de tout temps, été protégée par M. de Monzie et M. Rio, lorsque ceux-ci étaient bien en cour. Avec l'évolution politique, la Maison H. Worms a pensé qu'il était utile de se ménager d'autres appuis. La tâche lui a été facilitée par la nomination d'un des trois associés, M. Jacques Barnaud, à un poste important auprès du gouvernement de Vichy.
Pendant la guerre 1939/40, M. Jacques Barnaud fut délégué en Scandinavie comme membre des commissions d'achat pour le compte du gouvernement français. Après l'armistice, M. Jacques Barnaud qui fut le bras droit de M. Bouthillier, a été nommé directeur du cabinet de M. Belin, ministre de la Production industrielle et du Travail. Ça c'est le comble. Il faut convenir d'ailleurs que la manuvre est habile, car M. Barnaud n'est pas juif et la masse entière des Français ignorerait encore longtemps quel est le rôle exact de ce personnage auprès des Worms & Cie.
En effet, non seulement M. Jacques Barnnud est l'un des trois associés de la Banque H. Worms - mais encore nous retrouvons son nom comme administrateur dans de nombreuses sociétés, accolé à celui de quelques-uns des plus puissants hommes du nouveau régime. Allons-nous retomber dans les mêmes erreurs ?
Le Maréchal Pétain, qui ignore sans doute ces compromissions, aura à cur de faire place nette lorsqu'il apprendra ces faits. M. Jacques Barnaud est administrateur du Crédit national, 49, rue Saint-Dominique à Paris, avec comme collègue Monsieur Henri du Moulin de Laberthète, chef du cabinet du maréchal Pétain. M. Jacques Barnaud est administrateur d'Air France. Il est administrateur de la Société lyonnaise des eaux et de l'éclairage, avec Monsieur Ernest Mercier ; M. Hypolite Worms a été d'autre part, nous l'avons dit dans le premier article, chef de la délégation française au Ministry of Shipping à Londres pendant la guerre 1939/40 où il avait comme adjoint son neveu, M. Labbé et M. Meynial fondé de pouvoirs de la Maison Worms. M. Morgan, beau-frère d'Hypolite Worms est actuellement à Cardiff et fait partie de la direction des charbons. Nous savons qu'ils prétendront ne pas être juifs, nous savons qu'ils démentiront.
Pourquoi ces gens ont-il renié leur origine ? Tout simplement pour exercer leur activité sous le couvert d'une fraîche conversion. Mais ils ont gardé leurs attaches, leurs sympathies avec la grande juiverie internationale. Ils ont surtout gardé leurs méthodes particulières à cette race dont le désir de domination mondiale a étouffé tout sentiment humain.
Ils ont livré notre flotte de commerce à l'Angleterre, ne l'oublions pas.
Que certains soient dupes de ces agissements, c'est possible. Mais la grande majorité des Français, des vrais Français ceux qui désirent une maison propre comprendront qu'il est nécessaire que quelque chose change. Et pas seulement par des paroles mais par des actes. La Banque Hypolite Worms est citée comme maison juive dans le livre "Juden In Frankreich" (les Juifs en France, page 85). Et ils se prétendent catholiques. Beaux catholiques que ces gens-là. Leur nouvelle religion leur sert de couverture. C'est ce que nous voulons éviter. Et c'est pour cela qu'il faut démasquer leurs louches combinaisons pour que le public apprenne à les connaître, à les juger.
C'est au premier rang de ceux que nous voulons stigmatiser aux yeux de l'opinion publique qu'il faut signaler la Maison Worms dont l'activité s'est étendue à tous les domaines, a accaparé un nombre considérable d'affaires et dont les ramifications étendues éclairent d'un jour surprenant la puissance financière, sociale et économique.
Trois personnages principaux gravitent dans l'ombre de la firme Worms.
A tout seigneur, tout honneur. Hypolite Worms, catholique (Israël, qui l'eût cru ?) est d'origine israélite mais n'est pas touché par le récent statut des juifs. Il a épousé une Anglaise née Lewis-Morgan, protestante. L'un de ses enfants a d'ailleurs épousé l'enfant d'un ambassadeur de Grande-Bretagne à Tokyo.
M. Michel Goudchaux, catholique, d'origine israélite lui aussi, est le deuxième associé de la Maison Worms.
M. Jacques Barnaud enfin, inspecteur des Finances, complète le trio.
Ce sont ces trois noms qu'on retrouve tout au long d'une copieuse énumération d'affaires dans lesquelles ces trois hommes occupent des places de premier rang. La banque Worms située 43, bd Haussmann à Paris, a pour associés Hypolite Worms, Michel Goudchaux, Jacques Barnaud. Elle assure la direction de la compagnie de navigation qui s'appelle : Services maritimes de la Maison Worms. Et, d'autre part, la direction des charbons avec ses principales agences à Rotterdam, Le Havre, Bordeaux, Marseille, Alger, Port-Saïd. Elle s'occupe également du transit et du cabotage national dans le port de Rouen, avec extension sur l'Angleterre, la Hollande et Hambourg. Et ce n'est pas tout, loin de là. Que tous ces gens puissent encore occuper des fonctions officielles, qu'ils puissent continuer leur activité néfaste, que leurs noms figurent encore dans les conseils d'administration de sociétés françaises, voilà qui dépasse les bornes. La France veut être dirigée par des gens propres.
Rudy Cantel