1939.12.06.De Robert Labbé.Londres.A Joseph Denis.Paris.Original

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Le PDF est consultable à la fin du texte. 

3 Grosvenor Square
London W.1.
Th. Mayfair 8543
6.XII.39

Cher Monsieur Denis,
Je vous transmets ci-joint une copie comme convenu.
Notre installation est en bonne voie : Vous trouverez en tête de cette lettre l'indication de notre adresse personnelle (domicile) à Meynial et à moi. Elle pourrait vous être utile pour l'acheminement du courrier. En effet, d'après les indications que j'ai recueillies, il part tous les jours de Londres par les soins de l'ambassade et du ministère de l'[Air] un courrier transportant :
1°/ les lettres officielles,
2°/ le courrier privé des membres des missions à destination de la France, que l'on affranchit avec des timbres français et qui est mis à la poste ordinaire à l'arrivée des sacs à Paris. C'est la voie que nous suivons pour vous.
Il doit y avoir, en sens inverse, la même organisation, les lettres privées pour nous devant vraisemblablement être affranchies avec des timbres anglais.
Veuillez avoir l'obligeance de vous renseigner à cet égard. Le courrier serait alors adressé soit à M. Worms globalement, soit à chacun de nous à son adresse, ce qui éviterait de le faire chercher chez Burness qui est au diable.
Il faudrait au surplus que vous nous fassiez envoyer 100 timbres à 1 F pour l'affranchissement de nos lettres privées - et en plus l'annuaire du téléphone complet et le plus récent de Paris au cas où nous voudrions appeler un numéro d'ici.
Autre question : l'organisation financière de la Délégation.
Dans les frais de bureau, etc. pas de difficultés. Je règle cela directement avec Gauthier (services financiers de la Mission) sous la forme d'avances et pièces justificatives.
Mais reste la question des indemnités personnelles. Est-ce Paris qui va les fixer de lui-même ou devons-nous faire des propositions ? Pour M. Worms, l'assimilation sera [faite] avec les chefs de mission. Pour Meynial et moi, il faudrait à tout prix éviter que l'on nous considère comme des officiers mis à la disposition de la Marine marchande, auquel cas nous aurions notre solde nette française, plus de faibles frais de déplacement ; mais au contraire nous assimiler entièrement aux membres des missions qui reçoivent une indemnité globale exclusive de toute rémunération [similaire] et au total plus large que la précédente.
Je vous appelle demain au téléphone pour vous entretenir de toutes ces questions.
Veuillez croire, cher Monsieur Denis, à l'assurance de mes sentiments cordiaux et les plus sincères.

Robert Labbé

PS. Je numérote les copies.


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