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21 décembre 1918
Messieurs Worms & Cie - Le Havre

Messieurs,
Au cours d'une réunion qui s'est tenue à la Chambre de commerce après le déjeuner que celle-ci a offert à M . Nouisson, commissaire aux Transports maritimes & à la Marine marchande et auquel avait été invité le signataire, M. Nouisson a annoncé qu'une partie de la flotte marchande ne tarderait pas à être déréquisitionnée : tout d'abord, les paquebots et, probablement, simultanément, les bateaux effectuant les services de cabotage ; puis, en dernier lieu, les navires affectés à la flotte charbonnière.
Sur une observation faite, d'une part, par M. Laurel, vice-président de la Chambre de commerce, pour le transport des graines oléagineuses de Bordeaux à Nantes, et également par M. Mestrezat, président du Syndicat des vins, pour les transports à destination des ports du Nord, le commissaire aux Transports maritimes a déclaré que non seulement il songeait à remettre à M. Worms (sic) sa flotte pour poursuivre l'exploitation des lignes de cabotage (Manche-Atlantique), mais encore de la renforcer par des bateaux de secoure fournis par l'État.
En parlant de la flotte d'État, pour laquelle un crédit de 500 millions a été demandé à la Chambre, crédit qui doit être porté à 2 milliards en vue de la construction de 3 millions de tonnes, dont la majeure partie sera confiée à des chantiers de construction particuliers, le ministre a félicité l'effort fait par certaines maisons pour créer pendant la guerre des chantiers de construction : Chantiers de Caen, Chantiers de M. Worms (sic) et Chantiers maritimes du Sud-Ouest.
Nous avons tenu à vous faire ce petit exposé qui ne peut qu'être agréable à notre Maison.
Veuillez agréer, Messieurs, nos sincères salutations.