1906.08.24.Rapport du conducteur subdivisionnaire.Worms Rouen

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A Rouen, le 24 août 1906

Port de Rouen
Occupations temporaires du domaine public
Modification d’installations, quai du Havre
Demande de MM. Worms et Cie

Rapport du conducteur subdivisionnaire

Par pétition du 18 août 1906, MM. Worms et Cie demandent l’autorisation de remplacer diverses constructions, établies sur le terre-plein du quai du Havre, par un bâtiment unique à usage de magasins et de bureaux.
Les pétitionnaires, qui avaient déjà un service régulier sur Bordeaux et sur Bayonne, viennent de créer deux nouvelles lignes : Rouen-Hambourg et Rouen-Rotterdam ; ils espèrent ainsi augmenter notablement leur trafic qui, en 1905, a atteint 80.477 tonnes ; ils ont du reste créé une agence locale à Rouen et, récemment, ils ont repris à la Cie « La Seine », qui était auparavant leur consignataire, deux tentes et deux bureaux établis quai du Havre par cette dernière société.
Ces installations, qui étaient à peine suffisantes pour recevoir les marchandises fragiles arrivant par un bateau seulement, seront beaucoup trop exiguës lorsque la Compagnie Worms aura deux navires à quai en même temps ; c’est pourquoi elle voudrait établir une tente unique de 50 m. de longueur, dont la partie amont serait affectée aux lignes de Hambourg et de Rotterdam et la partie aval aux lignes de Bordeaux et de Bayonne ; cette tente contiendrait en outre deux bureaux pour les employés aux écritures. Elle serait placée entre les bornes 65 et 70, car, après examen des lieux avec le représentant des pétitionnaires, nous avons reconnu que, par suite du voisinage des voies de la Compagnie du Nord et des tramways, il était impossible de la mettre entre les bornes 66 et 71 comme le demandent MM. Worms et Cie dans leur pétition ; il a même fallu, pour ne la redescendre que d’une borne, ramener la largeur de sa face amont à 11 m. 50. La surface couverte, qui est actuellement de 161 m2 71 sera portée à 587 m2 50, soit une augmentation de plus de 400 m2.
Nous pensons qu’il est préférable, pour la bonne utilisation des terre-pleins, de substituer une construction unique aux quatre locaux actuels, car l’espace réellement occupé par un bâtiment est en fait augmenté des passages que l’on ménage tout autour pour son accès, de sorte qu’il y a beaucoup de terrain perdu pour le dépôt des marchandises. Toutefois, si l’installation projetée atténue cet inconvénient, elle entraîne le déplacement des latrines publiques (H), d’un bureau (F) appartenant à la Cie HPLM et d’un autre bureau (J) appartenant à M. Durand, camionneur. Ces déplacements devront être effectués aux frais de MM. Worms et Cie, après entente avec les propriétaires des installations.
Nous sommes officieusement d’accord avec le directeur des travaux de la ville pour reporter les latrines à hauteur de la borne 73, près de l’urinoir ; quant aux deux bureaux, on peut sans inconvénient les accoler à la face amont de la tente projetée, en F’ et J’.
Nous proposons donc de transmettre l’affaire à la Chambre de commerce pour avoir son avis sur les modifications demandées par MM. Worms et Cie.

Le conducteur subdivisionnaire.
Signé illisible.
 

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