1885.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1885, dans :
- les copies de lettres à la presse du [?] au 2 janvier 1885 ; du 2 janvier 1885 au 26 janvier 1885 ; du 26 janvier 1885 au 18 février 1885 ; du 18 février 1885 au 14 mars 1885 ; du 14 mars 1885 au 4 avril 1885 ; du 4 avril 1885 au 25 avril 1885 ; du 25 avril 1885 au 18 mai 1885 ; du 18 mai 1885 au 13 juin 1885 ; du 13 juin 1885 au 8 juillet 1885 ; du 8 juillet 1885 au 4 août 1885 ; du 4 août 1885 au 3 septembre 1885 ; du 3 septembre 1885 au 29 septembre 1885 ; du 28 septembre 1885 au 22 octobre 1885 ; du 22 octobre 1885 au 12 novembre 1885 ; du 12 novembre 1885 au 4 décembre 1885 ; du 4 décembre 1885 au 26 décembre 1885 et du 26 décembre 1885 au 19 janvier 1886 (les manques peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes),
- et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.
Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
- "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
- "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948
A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :
- des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
- des annuaires et études notariales...
- de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
1880-1886
Grand livre de comptabilité.
1881-1885
Grand livre ([droit] et avoir).
1881-1895
Bilans annuels.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.
[Informations sans dates précises]
De Jean-Louis Maillard, "La Révolution industrielle au Havre - 1860-1914", DEA sous la direction de Jean Vidalenc, Rouen, oct. 1978 : P. 52. « A partir de 1885, 3 entreprises produirent des agglomérés de houille quai Colbert, au Havre : Tinel, Guéret (85 salariés au total en 1894) et Worms et Cie qui disposent de 25.000 m2, 250 chevaux et emploient en 1914 250 ouvriers. »
Au début de l'année, M. Lavalley, à qui la Maison a fourni tous ses charbons lorsqu'il était entrepreneur du canal de Suez, la charge de lui expédier quelques chargements à la Réunion pour sa Compagnie de chemin de fer.
[Extrait d'un historique transmis en 1948 par Worms & Co. Ltd, Newcastle :] Départ en retraite d'Arthur Pring, après 37 ans à la tête de la succursale de Newcastle ; il est rempacé par G. Charles Ward.
6 janvier 1885
Entre Worms Josse & Cie et Ibrahim Tewfik Pacha, gouverneur général du Canal et de Port-Saïd : Acte de vente portant le nº 314 sur les registres de la compagnie du Canal. Lot 6. À MM. Worms Josse & Cie. Superficie : 1.212,86 mètres carrés, agrandissant à l'est la propriété de la Maison. Prix du mètre carré : 65 F. Montant de la vente : 78.885,90 F.
7 janvier 1885
A James Burness & Sons, Londres : Port-Saïd - agreement. « We have inserted the additions you suggest in our copy, but it was quite sufficient that the thing should be understood between us. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Achat du terrain, allées de Chartres, Bordeaux. Usine à briquettes. « Devant les explications que vous nous avez données et la concurrence entre les mains de laquelle vous craindriez de voir tomber cette affaire, nous sommes disposés à modifier nos vues qui étaient peu favorables à cette acquisition et nous vous autorisons à prendre part aux enchères du 12. »
12 janvier 1885
A la Compagnie du chemin de fer du port de la Réunion : « La perspective de l'ouverture définitive du port de la Réunion, dont la date, croyez-vous, peut maintenant être entrevue dans un avenir relativement rapproché, nous a amenés à considérer la question de savoir s'il n'y aurait pas intérêt pour nous à prendre, dès à présent, position dans la colonie, comme nous l'avons déjà fait sur nombre de points à l'étranger, en vue des affaires de charbon qu'il pourra y avoir lieu d'y traiter. Dans cette pensée nous avons écrit à une maison de la colonie à laquelle nous avons demandé s'il lui conviendrait d'y accepter notre représentation et en même temps nous vous prions de [...] nous faire savoir si et à quelles conditions il entrerait dans vos vues de nous accorder à titre de location un emplacement destiné à nous servir de dépôt et suffisant pour nous permettre d'y emmagasiner une quantité d'environ 3.000 tonnes de charbon. »
13 janvier 1885
A Henry Josse, Londres : Achat de terrain à Port-Saïd pour y construire des immeubles à louer. Cet achat est fait et payé. « Nous venons également de nous rendre adjudicataires hier de l'usine à briquettes de Bordeaux provenant de la faillite [...]. Nous avons renouvelé notre marché avec le Chemin de fer de Bône à Guelma. Nous nous sommes à peu près mis d'accord avec le Chemin de fer de la Réunion pour être chargé de leur approvisionnement. »
15 janvier 1885
A M. Boye, Marseille : « Pour ne parler que de Port-Saïd nous y fournissons le gouvernement français, la compagnie des Messageries, les Chargeurs français, la Compagnie nantaise, la Compagnie commerciale du Havre, C. Brown du Havre, les transports maritimes, ainsi que vous le savez, et également le canal de Suez pour ses besoins et, enfin, nous y avons une grosse partie de la plus belle clientèle anglaise. Notre maison y a toujours tenu le premier rang depuis l'ouverture du canal en 1869. »
Depuis quelques temps il est beaucoup question des contrats de soutes avec les amateurs français, y compris pour Port-Saïd et dépôts Burness, et les partages de fournitures à Port-Saïd avec la concurrence (Bazin, Grosos, Tonkin, etc.).
16 janvier 1885
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Félicitations pour résultats du dernier exercice.
29 janvier 1885
A divers correspondants, dont E. Grosos au Havre : « Nous sommes sur le marché pour des affrètements de Cardiff à la Réunion. »
30 janvier 1885
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous apprenons [...] par une source tout à fait sûre que nous n'avons plus aucune concurrence à redouter de la part de Monsieur Silvain. »
31 janvier 1885
A Worms Josse & Cie Marseille : « Depuis quelques années on paraît avoir beaucoup abandonné Galles au profit de Colombo où nous fournissons un bien plus grand nombre de navires. »
9 février 1885
A M. Durand, administrateur de la Compagnie du gaz et Régie cointéressée des eaux de Tunis, Paris : Lui annonce affrètement d'un vapeur pour prendre 980 tonnes de charbon à gaz à destination de Tunis (suivant autorisation donnée).
A Bertho Fils, Saint-Denis, Île de la Réunion : Lui demande sur les indications des Messageries maritimes de s'occuper des cargaisons de charbon de deux voiliers, dont on lui remet les chartes-parties, qui ont été affrétés à destination de la Réunion. Il aura à s'entendre avec M. Blondel de la Compagnie des chemins de fer et du port de la Réunion. On lui demande des renseignements en vue d'autres affaires de charbon anglais qu'il pourrait être possible de traiter dans la colonie soit maintenant soit après l'ouverture définitive du port de la Réunion.
13 février 1885
La Maison est décidée à ouvrir un dépôt de charbon à Dakar, mais prendra décision définitive après avoir envoyé quelqu'un sur place.
A James Burness & Sons, Londres : Demande si peut espérer « to enjoy the benefit of your assistance in England for the working of that new business as we are already doing for Port Saïd and Marseilles ». La Maison a appris que Messieurs Cory l'a devancée et va envoyer « a hulk out there with a view to beginning their operations in may next ».
17 février 1885
A A. Fraissinet, Marseille : Lui demande s'il connaît quelqu'un qui serait disposé à aller à Dakar pour fonder et entreprendre la direction du dépôt.
18 février 1885
A James Burness & Sons, Londres : Dakar. Les remercie d'avoir répondu favorablement, les prie de questionner les armateurs qui ont l'occasion d'aller dans le port pour savoir « quelle aide ils pourraient nous donner, sous réserve cependant de la décision définitive que nous prendrons quand l'un de nous aura été faire une visite sur place ».
20 février 1885
A James Burness & Sons, Londres : Dakar. « There is evidently not much prospect of a substantial support to be had from English lines which will certainly have considerable influence on our final decision. »
23 février 1885
A Félix Faure, sous-secrétaire d'État au ministère de la Marine et des Colonies : Lui confirme le projet de créer à Dakar un établissement comportant principalement un dépôt de charbon et que, dans ce but, Élie Baudet se rendra prochainement à Dakar, accompagné du futur directeur de la Maison au Sénégal et lui demande de les recommander aux autorités de Dakar.
2 mars 1885
L'état de santé de M. Baudet ne lui permet pas de faire le voyage pour Dakar, on décide d'envoyer quelqu'un à sa place.
A Pierre Lambard, Paris : Confirmation des conditions auxquelles il est engagé pour prendre la direction de l'établissement de Dakar s'il a lieu et pour aller faire au préalable une enquête sur place.
A James Burness & Sons, Londres : Lettre intéressante au sujet des relations (ou accords tacites) avec Bazin-Cory à Port-Saïd.
5 mars 1885
Aux Messageries maritimes, Paris : Recommander Pierre Lambard au bon accueil de leur agent à Dakar.
6 mars 1885
A Bertho Fils, Saint-Denis, Île de la Réunion : Envoi des documents des deux voiliers chargés à Cardiff pour l'Ile de la Réunion.
9 mars 1885
Au Ministre Marine et Colonies, Paris : « Nous avons été déclarés provisoirement adjudicataires pour la fourniture du charbon nécessaire aux bâtiments de l'État en relâche ou de passage à Port-Saïd à partir du 18 mars 1885 jusqu'au 17 mars 1886. » Le marché est soumis à l'approbation du ministre ; on le prie de l'envoyer à Paris non à Port-Saïd pour l'impression. Il est envoyé à Paris le 23 mars.
A Alberto Nattini, Gênes : « Port-Saïd nous a donné quelques renseignements sur la manière dont se faisaient les approvisionnements de la Marine italienne à Port-Saïd. Nous avions espéré qu'à la suite de notre fourniture du "Garibaldi", on aurait toujours eu recours à la voie de l'adjudication, mais il n'en a pas été ainsi. La Maison, qui a eu jusqu'ici le monopole du charbonnage des navires de guerre italienne, n'entend pas le perdre et a su prendre les mesures nécessaires, si bien que la fourniture à la frégate cuirassée "Ancona" a été faite sans adjudication. »
10 mars 1885
A Worms Josse & Cie Marseille : Sept vapeurs dont "Ville-de-Nantes" sont affectés au service de la ligne Havre-Hambourg.
Du 14 mars au 4 avril : Depuis quelques temps les opérations coaling ont pris une certaine activité due au développement de la marine à vapeur au long cours (c'est vers 187... qu'il y eut équilibre entre la vapeur et la voile, depuis la vapeur a encore gagné du terrain) et à la politique coloniale de la France (compagne de Chine et du Tonkin).
14 mars 1885
A Monsieur Cezilly, Worms Josse & Cie Pasajes : « Courtoisement, nous désirons donner à notre maison de Pasajes une direction plus à notre satisfaction. » Les efforts de M. Cezilly n'ont pas été couronnés de succès, l'intérêt de nos affaires doit passer avant tout. Celui-ci est relevé de ses fonctions.
17 mars 1885
A Worms Josse & Cie Marseille : Au sujet de l'attitude courtoise à prendre vis-à-vis de Monsieur W. Mann, de la maison Mann George & Co., de Londres, « qui doit faire une visite à Marseille nous ne savons pourquoi, et à qui Burness a donné une lettre d'introduction pour nous ».
De Worms Josse & Cie Pasajes : Circulaire - nomination de M. Gustavo Casse, en tant que directeur, en remplacement de M. Cézilly.
18 mars 1885
A R. Lombard, Bordeaux [il est en route pour Dakar] : « Une maison anglaise, Messieurs Cory Brothers & Co., a, de concert avec une maison du Sénégal, manifesté l'intention d'établir un dépôt sur ponton flottant, nous vous prierons de vouloir bien vous renseigner à cet égard. II est possible, pour le cas où nous renoncerions à Dakar, que nous vous demandions d'aller à Porto-Praya, île de Santiago (c'est probablement aux Iles du Cap Vert) pour visiter un dépôt déjà existant dont on nous propose l'acquisition en raison des avantages qu'il représente sur Saint-Vincent, dans le cas où nous renoncerions à Dakar. Ne sommes pas disposés à prendre à la fois Dakar et Porto-Praya. »
Il semble qu'à cette époque la Maison soit en correspondance directe avec la Banco Lusitano qui lui laisse penser qu'une offre de 15.000 livres pourrait être acceptée.
24 mars1885
A Worms Josse & Cie Cardiff, Aspinwall : « Nous avons à partir de maintenant à expédier de votre port tous les mois régulièrement 3 à 4.000 tonnes de charbon et briquettes (il doit s'agir de la Compagnie du canal interocéanique ; idem à Grimsby pour 2 à 3.000 tonnes (voir ci-après cependant). »
25 mars 1885
A la Compagnie universelle du Canal interocéanique : Lui accuse réception de la commande de 28.000 tonnes, savoir moitié charbon et briquettes de Cardiff, moitié charbon de Newcastle, pour Colon sur mai, juin, juillet, août et septembre. Puis, autre commande de 30.000 tonnes.
27 mars 1885
A James Burness & Sons, Londres : Dépôt de Porto Praya : « Monsieur Gontard... seems to think that there is a great future for a depot at Porto Praya in consequence of the numerous advantages it offers over Saint-Vincent as you would readily suppose we should not be inclined to take up both Dakar and Porto Praya. We shall probably know something more about the former in the course of next month. [...] if we determine to give it up we confess we should then be very much tempted to fall back on Porto Praya. »
A Alberto Nattini, Gênes : « Nous faisons avec la mine de Nixon des quantités considérables [...] et nous avons la prétention d'obtenir d'elle des conditions telles que nous pouvons vendre nous-mêmes à un prix inférieur qu'elle fera aux acheteurs étrangers. Nous ajouterons que nous avons plus qu'elle l'habitude de travailler avec l'étranger et que vous n'auriez probablement pas eu avec nous la petite difficulté que vous avez actuellement avec elle. »
23 avril 1885
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Avenir des relations avec la marine française, qui demande si la Maison pourrait constituer à Port-Saïd un dépôt permanent de briquettes françaises. Concurrence possible de Bazin & Co.. Tendance de plus en plus marquée du gouvernement français d'exclure les charbons anglais de ses approvisionnements, crainte qu'il soit amené à favoriser une combinaison quelconque qui lui permettrait d'assurer à Port-Saïd un approvisionnement permanent des charbons français. La Maison se demande si elle n'aurait pas intérêt à présenter elle-même cette combinaison, en vue d'écarter le syndicat français ou toute autre maison et d'évincer Bazin de cette fourniture probablement pour longtemps. Demande à Port-Saïd son avis.
24 avril 1885
On télégraphie à Lambard de revenir de Dakar.
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Je comprends que c'est un sieur Casse qui avait pris la direction de Pasajes. »
30 avril 1885
Au commissaire général Luneau : Note sur un dépôt de briquettes françaises à Port-Saïd (pour la Marine).
9 mai 1885
A Worms Josse & Cie Bordeaux, de L. Lavotte, Worms Josse & Cie Le Havre : Recrutement, pour Bordeaux, de M. Murais, chef mécanicien, et de M. Delmas, second mécanicien. Transmission d'un tableau des gages alloués aux équipages.
13 mai 1885
A James Burness & Sons, Londres : Dakar. « The gentleman we had sent out there [M. Lambard] has now returned and has given us a very full, very clear and, at the same time, very favourable account of the place, but, before coming to any decision, we should like to have a little conversation with you on the subject. [...] The writer would come over on tuesday and talk it over with you. If one of MM. Millers would come up [...] it would greatly facilitate matters as [...] we should be quite disposed to see how we could work it in connection with them. » L'information donnée par [Lambard] en ce qui concerne Porto-Praia, « is quite sufficient to make us give up all thought of chasing that establishment ».
19 mai 1886
A Bertho Fils, Saint-Denis. Le moment de créer un dépôt à la Réunion n'est pas encore venu et la question devait être au moins ajournée jusqu'au jour où l'on pourrait trouver un mouvement d'affaire suffisant pour rémunérer le capital qu'il serait indispensable d'employer.
20 mai 1885
Au gouverneur du Sénégal : En vue de compléter l'étude que nous faisons de la création d'un dépôt de charbon dans le port de Dakar, la Maison lui demande si et à quelles conditions elle pourrait obtenir la concession du terrain teinté en jaune sur le plan annexé à la lettre.
28 mai 1885
A Vyvijan Robinson, Cardiff : Envoi de Monsieur Lambard à Cardiff pour faire un stage, en vue d'aller ensuite à Port-Saïd pour y apprendre la manière dont les dépôts sont gérés à l'étranger et à le garder là jusqu'au jour où un poste plus important pourrait lui être donné.
4 juin 1885
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « On nous promet pour mercredi prochain l'extrait du jugement de nomination du Conseil judiciaire de Monsieur Lucien Worms (au sujet des actions Gironde-Garonne). »
9 juin 1885
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Au sujet des accords Cory/Bazin, de leur fusion pour 1892.
12 juin 1885
A James Burness & Sons, Londres : La Maison a décidé d'abandonner l'idée du dépôt de Dakar car il n'y aurait pas, au moins pendant quelques temps, suffisamment d'affaires pour rémunérer le capital à engager. Elle le regrette cependant car certainement Dakar attirera les navires fréquentant la West Coast of Africa et elle aurait été heureuse d'ajouter ce port sur sa liste de dépôts, car Messieurs Cory ont annoncé leur intention d'y avoir un ponton à charbon. Aussi l'idée lui est venue de questionner les Messageries maritimes sur la possibilité « of coming to on agreement with them which would practically place their Dakar depot at our disposal for any English business that might be offered to us ». Elle n'a pas encore obtenu d'elles de promesse définitive. »
Affrètement d'un voilier de 450 tonnes pour le chemin de fer de Dakar à Saint-Louis.
16 juin 1885
De E. Grosos, Le Havre : Participation péninsulaire. État du compte courant de Worms Josse & Cie du 1er avril 1882 au 12 novembre 1884.
20 juin 1885
De E. Grosos, Le Havre : Solde de la liquidation participation ligne de la Baltique.
De E. Grosos, Le Havre : Solde de la liquidation de la participation ligne péninsulaire.
De E. Grosos, Le Havre : Compte de liquidation définitive des participations de Worms Josse & Cie dans les sociétés de steamers de E. Grosos.
22 juin 1885
A James Burness & Sons, Londres : « Les steamers des Messageries maritimes auront prochainement à faire escale régulièrement à Zanzibar, la Compagnie se préoccupe de savoir si elle aurait intérêt à y avoir elle-même un dépôt de charbon ou à y acheter le charbon à une maison locale. Cory ont déjà offert leurs services, savez-vous s'il y a une autre maison ? »
23 juin 1885
De Worms Josse & Cie Le Havre : Explications données par le chef comptable de Grosos au sujet des différences signalées par M. Baudet comme pertes et comme bénéfices dans les comptes des participations Grosos.
21 juillet 1885
A Worms Josse & Cie Marseille : Peninsular and Oriental Cy. « Burness (qui renouvellent le contrat avec la P&O pour 1886) ont appris que cette Compagnie prenait peu de charbon à Marseille depuis quelques temps parce que vos prix étaient plus élevés qu'à Port-Saïd. »
25 juillet 1885
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Gorée. « Ainsi que nous vous l'avons dit nous avons abandonné quant à présent l'idée que nous avions eue d'établir un dépôt de charbon dans cette contrée. »
31 juillet 1885
A Worms Josse & Cie Le Havre : Concurrence. « Vous vous arrangerez pour que le bateau de Silvain emporte le moins de fret possible. »
Du 4 août au 3 septembre 1885
Difficultés causées à plusieurs reprises par le choléra et les quarantaines en différents pays (Égypte, ports français, Marseille) et à différentes époques.
L'importance croissante prise par Port-Saïd et les projets de création de nouveaux dépôts dans ce port, l'aggravation de la concurrence.
14 août 1885
A la Compagnie universelle du Canal interocéanique : Envoi de factures pour l'expédition à destination de Colon-Aspinwall de briquettes belges, par navire "Nantik".
17 août 1885
De Worms Josse & Cie Le Havre, aux capitaines de la flotte : Circulaire n°74. En raison de la crise générale sur les transports maritimes et de la baisse du taux des frets, et afin de réduire les charges de navigation, « nous avons résolu de supprimer les maîtres d'hôtel à bord de chacun de nos bateaux en considérant que beaucoup de lignes régulières, comme les nôtres, n'en ont jamais eu, et que cet emploi est un véritable luxe dans les circonstances que nous traversons. [Toutefois la faculté de conserver un maître d'hôtel est laissée au capitaine des grands bateaux, qui dans ce cas en supportera la charge.] Nous avons décidé également de réduire le pourcentage que nous vous accordons sur le montant des frets que vous pouvez faire, de 1% à ¾%, c'est-à-dire de lui faire subir la même réduction que nous imposons à tous nos courtiers et à tous nos consignataires sur les courtages et connaissements qu'ils peuvent prélever dans tous les ports que fréquentent nos bateaux. Ces deux mesures seront applicables à partir du 1er septembre prochain. » En contrepartie de la suppression des maîtres d'hôtel, il est autorisé de recruter un mousse de chambre sur les grands bateaux. Rémunération et nourriture.
A Ed. Coullet, Worms Josse & Cie Bordeaux, de L. Lavotte, Worms Josse & Cie Le Havre : Le Havre demande à Bordeaux d'agir auprès de Férière & Denan pour obtenir une réduction des taux de courtage, à l'instar de ce qui a été concédé par les courtiers du Havre et de Rouen. Même demande concernant les commissions allouées aux consignataires, dont Bordeaux, sur les frets de sortie (3%) et d'entrée (2%) à compter du 1er septembre. Eugène Cellier a déjà accepté de baisser de 4% à 3% la commission sur les frets de sortie de Hambourg.
24 août 1885
A Ed. Coullet, Worms Josse & Cie Bordeaux, de L. Lavotte, Worms Josse & Cie Le Havre : Même objet que celui de la lettre du 17 août 1885.
A la Compagnie du Chemin de fer de Dakar à Saint-Louis, Paris : Lui annonce l'affrètement d'un voilier pour 450 tonnes de charbon qui seront livrées à Dakar, comme précédemment par les soins de notre représentant Monsieur, Montoux. Idem le 10 octobre 1885, etc. Monsieur Montoux est l'agent des Messageries maritimes à Dakar.
28 août 1885
A Worms Josse & Cie Marseille : Note des commissions dues à maison de Marseille par James Burness pendant le 1er semestre 1885 :
- vapeurs de M. Fraissinet & Cie (fournitures à Aden, Singapour, Colombo) = 978 tonnes.
- vapeurs de Société générale de transports maritimes à vapeur (mêmes dépôts) = 5.032 tonnes.
- vapeurs de la Compagnie du Sénégal et de la Côte occidentale d'Afrique (mêmes dépôts) = 435 tonnes.
Total : 978 + 5.032 + 435 = 6.445 tonnes.
3 septembre 1885
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous avons bien reçu le "Sémaphore" de Marseille que nous avons lu avec intérêt. Nous croyons qu'il se passera encore du temps avant que le pétrole devienne un concurrent sérieux pour nous. »
7 septembre 1885
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Ceci nous amène à vous communiquer les renseignements qui ont été fournis par la Compagnie des Messageries relativement à leur situation au point de vue du fret en provenance de Hambourg. La ligne des Messageries Marseille-Havre-Londres a pour but d'aller chercher dans ces deux derniers ports le fret destiné à alimenter les grandes lignes partant de Marseille pour la Méditerranée, l'Indochine et l'Australie. La Compagnie a voulu faire la même chose à Anvers, mais au lieu d'entreprendre le service elle-même elle en a chargé une maison anglaise, qui a depuis de longues années son agence de fret en Angleterre, Messieurs Gellatly, Han Key, Sewell & Cie, lesquels ont, il y a déjà quelques années, organisé en conséquence un service entre Anvers et Marseille. Récemment ils ont décidé de pousser leur ligne jusqu'à Hambourg. La compagnie a été très contrariée de cette détermination, finalement elle leur a répondu que [...]. En attendant nous croyons que nous ne devons plus compter sur beaucoup de fret en provenance de Hambourg pour les Messageries, vu que les chargeurs préféreront probablement l'unique transbordement de Marseille par Gellatly, Han Key, Sewell & Cie au double transbordement du Havre et de Marseille par nos bateaux. Du reste cet élément n'a, je crois, jamais été bien considérable pour nous. »
14 septembre 1885
A Monsieur Tiedmann (de la Compagnie Nederland), Marseille : Lui demande conseil au sujet d'une offre d'une maison d'Amsterdam de charger notre maison de Port-Saïd de la représenter. Nous ne voudrions pas risquer de déplaire à la Nederland, pour le cas où nous reprendrions nos rapports avec celle-ci dans un avenir plus ou moins éloigné.
21 septembre 1885
Au directeur de la Compagnie Nederland : Même objet que la lettre du 14 septembre 1885.
21 ou 24 septembre 1885
A la Dorrepalsche Bank der Vorstenlanden, Amsterdam : La Maison accepte de la représenter à Port-Saïd.
A James Burness & Sons, Londres : Sur opportunité de faire des propositions pour coaling. Burness y sont opposés.
25 septembre 1885
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Longue lettre sur la situation, la baisse enregistrée depuis le début de l'année sur le total des ventes et sur les mesures à prendre. Exposé des vues sur certains armements dont la Maison n'a pas les contrats et sur la possibilité de les obtenir, y compris la Nederland.
7 octobre 1885
Aux Chargeurs réunis : Proposition pour renouvellement pour un an des conventions pour les fournitures de charbons Cardiff en Gironde.
9 octobre 1885
A Alberto Nattini, Gênes : Première livraison à la Navigazione Generale à Marseille ; la Maison l'autorise à renouveler avec cette société pour 1886 aux mêmes conditions que pour cette année.
« Le choléra depuis deux ans nous fait perdre considérablement d'argent pendant plusieurs mois. »
19 octobre 1885
Des Messageries maritimes, Paris : Elles seraient disposées à s'adresser à la Maison pour le cas où elle donnerait suite à son projet d'ouvrir un dépôt (de modeste importance) à Zanzibar, le fait étant pour elle un puissant encouragement, sinon une raison déterminante, les fournitures aux Messageries ne devant être que de peu d'importance. Dans l'espoir d'obtenir d'autres débouchés, la Maison fait appel pour la gestion à l'agent local des Messageries.
A Monsieur Greffulhe, Zanzibar : « La Compagnie des Messageries nous a entretenus longuement de l'intérêt qu'il pourrait y avoir pour nous à étudier une affaire de charbons à Zanzibar, elle vous avait désigné provisoirement comme son agent dans ce port. » Greffulhe a écrit à Marseille le 12 août. La Maison accepte ses ouvertures et le prie de lui écrire en détail concernant la manière dont il propose de mettre son projet à exécution. Comme la fourniture des Messageries est fort peu importante, la Maison voudrait savoir quels autres débouchés on peut espérer trouver. « Envoyez tous renseignements sur moyens de déchargement et de ré-embarquement, frais etc. »
De Monsieur Greffulhe, Zanzibar : Télégramme informant la Maison qu'il est prêt et la priant d'activer envois. La Maison donne ordre à Cardiff d'affréter un vapeur pour partir au plus tôt, pense que le tonnage sera d'environ 1.500/2.000 tonnes.
20 octobre 1885
A Alberto Nattini, Gênes : Lui expose qu'il y a plusieurs modes de procéder, dont celui que la Maison emploie depuis un nombre considérable d'années pour les Messageries maritimes, la Maison agit comme simple agent de la compagnie, achetant le charbon par contrat pour son compte et recevant d'elle une commission de tant par tonne. « La Compagnie des Messageries maritimes bénéficie ainsi de notre position d'acheteur d'environ un million de tonnes par an à Cardiff. » Cette lettre répond à celle de Nattini du 16 octobre. Il s'agit d'affaires qu'il espère pouvoir conclure avec importante société italienne (Erasmo Piaggio).
21 octobre 1885
A Worms Josse & Cie Cardiff : Zanzibar. « Nous sommes en pourparlers avec Herring pour un bateau prêt la semaine prochaine. »
29 octobre 1885
Dans les propositions envoyées à cette époque pour les contrats de soutes 1886, la Maison parle d'envoyer les formules habituelles de contrats.
24 octobre 1885
A James Burness & Sons, Londres : « We have decided upon starting a small depot at Zanzibar. »
30 octobre 1885
A M. Greffulhe, Zanzibar : Envoi de la charte-partie d'un vapeur (le premier) affrété (le vapeur a pris la mer le 29 ou le 26 octobre) et le connaissement pour 2.016 tonnes de charbon à vapeur Nixon's Navigation, criblé deux fois à l'embarquement.
La Maison n'est pas encore exactement fixée sur les conditions d'organisation et les pays dans lesquelles elle aurait à opérer.
2 novembre 1885
A Stoomvaart Maatschappij Nederland, Amsterdam : Proposition de contrat pour 1886 et pour 1886/1887. Il y est précisé que les livraisons seront faites par mesurage, la tonne correspondant à 42 English cubic feet.
6 novembre 1885
A Worms Josse & Cie Cardiff : Nixon. « Nous nous sommes laissés entraîner l'année dernière à traiter pour 300.000 tonnes livrables en 13 mois, ce qui était beaucoup trop fort [...], situation déplorable dans laquelle nous nous trouvons et concurrence effrénée contre laquelle nous avons à lutter. A Port-Saïd entre autres [...], l'année 1886 sera très mauvaise pour nous [...] nous demanderons à Nixon d'annuler notre solde actuel et de faire un nouveau marché pour 250.000 tonnes. »
11 novembre 1885
A la Compagnie universelle du canal interocéanique : Accusé réception de commande de 12.000 tonnes pour Colon.
14 novembre 1885
A Worms Josse & Cie Marseille : « Burness ont renouvelé votre contrat pour l'année prochaine avec la Péninsulaire. »
Entre Worms Josse & Cie et Societa di Navigazione generale italiana : Contrat annuel de fourniture de charbon des steamers, dépendant du service de Gênes à Marseille.
16 novembre 1885
Au ministre de la Marine et des Colonies : Création dans quelques semaines d'un dépôt de charbon à Zanzibar ; offres de services.
De James Burness & Sons, Londres : Voyage de M. Goudchaux à Hambourg, conversation avec Monsieur Hollander et question d'avoir un dépôt de charbon allemand à Port-Saïd, objections de la Maison.
Visites faites par H. Goudchaux à différents armements allemands à Hambourg et à Brême.
26 novembre 1885
A la Compagnie universelle du canal maritime de Suez : Au sujet de l'inutilité de faire re-cribler le charbon à l'embarquement. Suffisant de se contenter du criblage opéré au moment de la mise en wagon à la mine.
4 décembre 1885
A la Compagnie des chemins de fer de Bône à Guelma et prolongements, Paris : Proposition pour le renouvellement pour 1886 de son contrat 1885.
7 décembre 1885
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Une maison de Paris vient d'entreprendre la construction d'une partie du canal de Panama et aura besoin de charbon à Aspinwall. Elle nous dit s'être déjà engagée avec un M. Mouchel. Savez- vous qui c'est ? Notre intention est de lui rendre ses affrètements difficiles... »
8 décembre 1885
A Worms Josse & Cie Bordeaux, d'Adolf Deppe, Anvers : Inopportunité d'un arrangement avec la concurrence sur la ligne Bordeaux-Anvers compte tenu de l'insuffisance des marchandises, de la fidélité de la clientèle de la Maison pour les transports de vin et de la possibilité de s'aligner sur la baisse éventuelle des taux de fret pour les brais. Déséquilibre d'exploitation des steamers anglais. Tort causé par la concurrence de MM. Gellatly Han Rey Sewell & Cie qui n'en tirent aucun bénéfice.
A Messieurs Vignaud Barbaud Blandeuil et Cie, 19, rue Louis-Le-Grand, Paris : « Comme suite à l'entretien que l'un de nous a eu l'honneur d'avoir hier avec vous, nous venons vous soumettre l'offre de nos services pour les expéditions de charbon que vous pouvez avoir l'occasion de faire en vue de vos travaux dans l'isthme de Panama. »
11 décembre 1885
A James Burness & Sons, Londres : Au sujet des affaires importantes de charbon faites par la maison Portalis Frères Carbonnier & Cie à la Plata, dans le River Plate, (possède également un dépôt important à Montevideo) et des difficultés nées entre eux et les Chargeurs réunis. La Maison demande à Burness éventuellement s'ils seraient disposés « to work that Montevideo depot in England in the same way as you are working our Port-Saïd and Marseilles ones ».
15 décembre 1885
A Portalis Frères Carbonnier & Cie, La Plata : Négociations pour mettre entre les mains de la Maison leurs expéditions de charbon d'Angleterre.
17 décembre 1885
A la Compagnie des chemins de fer de Bône à Guelma : Acceptation des propositions faites le 4 décembre pour Bône et Tunis en 1886.
19 décembre 1885
A la Compagnie napolitaine d'éclairage et de chauffage par le gaz : Proposition pour l'usine à Naples pour 1886.
23 décembre 1885
Entre Worms Josse & Cie (agissant pour James Burness & Sons, eux-mêmes agissant pour Messieurs Blandy Brothers & Cie, de Madère) et Devès Chaumet, de Bordeaux : Traité d'approvisionnement de leurs steamers à Madère, chez MM. Blandy Brothers & Cie.
Entre Worms Josse & Cie (agissant pour James Burness & Sons, eux-mêmes agissant pour Messieurs Hamilton & Cie, de Ténériffe) et Devès Chaumet, de Bordeaux : Traité d'approvisionnement de leurs steamers à Madère, chez MM. Hamilton & Cie.
Entre Worms Josse & Cie (agissant pour James Burness & Sons, eux-mêmes agissant pour Messieurs Geo Miller & Cie, de Bristol) et Devès Chaumet, de Bordeaux : Traité d'approvisionnement de leurs steamers à Saint-Vincent, du Cap-Vert, chez MM. Miller & Nephew.
26 décembre 1885
A la Compagnie d'Aguilas, Paris : Lui envoie documents d'un vapeur expédié pour leur compte de Cardiff à destination de Puerto Mazarron.
29 décembre 1885
A Portalis Frères Carbonnier & Cie, Paris : Confirmation des conditions auxquelles la Maison serait heureuse de conclure un arrangement avec eux pour l'expédition de leurs charbons d'Angleterre d'une part, et la recherche des fournitures anglaises, de l'autre. Le 6 janvier 1886 une lettre complémentaire leur est adressée.
29/31 décembre 1885
A Gellatly Hankey Sewell & Co., Anvers : Au sujet de leur concurrence sur ligne Hambourg : d'une entente possible avec eux, que la Maison souhaite même au prix de sacrifices sur ses lignes d'Anvers. Lettre au Havre sur même sujet.