1874.12.08.De Henry Josse.Londres.Extrait
Origine : Collection de lettres reçues - liasse 1865-1874
Londres, 8 décembre 1874
Messieurs Hypolite Worms & Cie
Paris
M. Sutherland vient d'envoyer dire chez Burness qu'il ne peut nous voir qu'à 2 h ½...
La chose s'est très bien passée, entièrement à ma satisfaction et à celle de Burness. J'ai remis à la Compagnie la lettre incluse qui, à quelques mots près, est dans les mêmes termes que celle que j'avais apportée de Paris.
J'ai exprimé à M. Sutherland tout le regret que j'avais à venir lui demander de reprendre une chose que nous avions été si désireux d'avoir et qu'il nous avait accordée sous certaines conditions. J'ai commenté les explications de notre lettre en finissant par dire que l'intérêt de notre position nous faisait une nécessité de rester simples marchands de charbon et de nous abstenir de toute agence des steamers passant par le Canal.
M. Sutherland a très bien pris la chose ; il a répondu qu'il comprenait notre position ajoutant en riant qu'il était sûr que nous gagnions plus d'argent à vendre du charbon que nous ne le ferions en nous mêlant d'agences.
II ne sait pas encore comment ils s'installeront en Égypte, un des directeurs va s'y rendre pour arranger tout cela. Ils continueront à prendre leur charbon de nous jusqu'à nouvel ordre. M. Sutherland m'a seulement demandé que nous continuions nos services à leurs steamers pour un mois ou tout au plus pour deux afin de lui donner le temps de prendre d'autres arrangements pour l'expédition de leurs vapeurs.
Je n'ai pu m'y refuser et je ne pense pas que M. Stapledon puisse le trouver mauvais.
II est impossible de dire les arrangements que cette Compagnie fera en Égypte, mais c'est l'opinion de Burness et la mienne également après la manière dont les choses se sont passées, que si la Compagnie n'a pas un dépôt de charbon à elle à Port Saïd, elle continuera à nous prendre le charbon dont elle pourra y avoir besoin.
Josse