1864.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1864, dans :
- les copies de lettres à la presse du 17 décembre 1863 au 7 janvier 1864 ; du 7 janvier 1864 au 25 janvier 1864 ; du 26 janvier 1864 au 15 février 1864 ; du 15 février 1864 au 4 mars 1864 ; du 4 mars 1864 au 22 mars 1864 ; du 22 mars 1864 au 12 avril 1864 ; du 12 avril 1864 au 3 mai 1864 ; du 3 mai 1864 au 25 mai 1864 ; du 26 mai 1864 au 18 juin 1864 ; du 18 juin 1864 au 13 juillet 1864 ; du 13 juillet 1864 au 4 août 1864 ; du 4 août 1864 au 26 août 1864 ; du 25 août 1864 au 16 septembre 1864 ; du 17 septembre 1864 au 10 octobre 1864 ; du 10 octobre 1864 au 31 octobre 1864 ; du 31 octobre 1864 au 17 novembre 1864 ; du 17 novembre 1864 au 5 décembre 1864 ; du 5 décembre 1864 au 26 décembre 1864 et du 26 décembre 1864 au 17 janvier 1865,
- et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.
Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :
- "Historique de la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
- "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
- "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
- "Historique charbons (1857-1874)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd (1857-1874)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec la P&O, Burness, Stapledon (1861-1875)", classé en 1948
A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :
- des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
- des annuaires et études notariales...
- de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
[Document pluriannuel]
1864-1865 : Registre des navires.
[Information sans date précise]
Messageries maritimes, Extrême-Orient : A la suite de la convention du 22 avril 1861, par laquelle la Compagnie a été chargée d'assurer les communications avec les ports d'Extrême-Orient, celle-ci étend son champ d'activité aux ports de la Réunion et de l'île Maurice.
Janvier 1864
Des Archives municipales du Havre, Tribunal du commerce, (F2.12) : Frédéric Mallet est remplacé par M. Régnier, dans ses fonctions de juge.
4 janvier 1864
A Palazio & Cie, Gênes : Affaire Bastoggi. « 3.000 tonnes charbon Cardiff pour Ancône contrat et prix ferme 39 /- la tonne sous palan. Il reste bien entendu que cette affaire se suit de compte à demi entre vous et moi... A vos observations sur le prix du charbon je réponds : j'ai pu offrir à la Compagnie Bastoggi du charbon extra criblé à 9 et 9/6 mais heureusement elle n'a pas alors accepté mes offres et lorsque la hausse du charbon s'est faite subitement à Cardiff, j'ai prévenu Monsieur Muston et donné ordre d'annuler toute ancienne proposition et que s'il traitait avec cette Compagnie, il devait établir ses calculs sur le cours actuel de 10/6... J'aborde maintenant la question des marchés qui pourront se faire à l'avenir soit avec M. Delahante, soit pour la Compagnie du gaz de Turin. Depuis le 2 mai les choses ont bien changé... j'ai déclaré net à Monsieur Delahante que je ne traiterai plus à forfait mais seulement à commission. Monsieur Delahante m'a demandé alors de compléter mon ancien marché et de lui expédier à commission quelque mille tonnes en plus des quantités dues par suite de ce marché, remettant à son retour les décisions du contrat 1864... Voilà, où en sont les choses... J'ai renoncé et renonce à toutes ces affaires où il faut commencer par payer £ 1,26 de commission à des intermédiaires secrets et cela pour courir la chance de ruine... J'ai donné ordre à Monsieur Muston... de ne plus offrir mes services que sous commission. Enfin je termine... en disant que pour rien au monde je ne voudrais continuer les livraisons à Naples, comme je les ai pratiquées en 1863. »
12 janvier 1864
Aux Chemins de fer portugais, 22, rue de Richelieu, Paris : Réponse à leur demande de prix pour 7.000 tonnes charbons anglais à livrer à Lisbonne. H. Worms ne peut accepter les conditions de leur cahier des charges et leur propose de traiter comme il le fait avec les Messageries impériales depuis 12 ans (moyennant commission de 6 pence). S'ils veulent bien lui confier leurs ordres ils diminueront la concurrence aux affrètements car H. Worms concentrera ainsi entre ses mains leurs ordres et ceux des Messageries impériales qu'il tient pour leur dépôt à Lisbonne, service du Brésil.
14 janvier 1864
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « "Séphora". Je consulte Schacher et vous répondrai pour un voyage au charbon. Il est possible que je l'envoie à Cardiff Bordeaux. Si vous parvenez à donner suite à vos projets pour une ligne sur l'Égypte, je crois pouvoir vous dire, que je pourrais décider une personne qui a de grands intérêts dans ce pays et qui pourrait fournir un bon appoint comme argent et comme trafic, mais il faudrait, avant de la pressentir, que vous ayez plusieurs adhésions des négociants de la place. »
15 janvier 1864
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Alexandrie. Vous me remettez la circulaire que vous avez adressée au Commerce du Havre. Je désire qu'à l'appui des sympathies que vous paraissez rencontrer, viennent les souscriptions. »
16 janvier
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Alexandrie. « Je lis avec intérêt tout ce que vous me dites de vos tentatives dans le but de créer une ligne. Vous ne m'avez pas dit quel capital vous demandez. Je trouve petits les vapeurs ne portant que 1 500 balles. Vous avez bien fait de ne pas vous lier pour la consignation des navires à Alexandrie. Nous en reparlerons du reste car je ne suis pas éloigné de l'idée d'établir une maison dans cette ville. L'Égypte présente d'énormes affaires de toute nature et j'ai sous la main un jeune homme qui arrive d'Alexandrie et m'inspire toute confiance. Nous causerons de tout cela à première entrevue. »
19 janvier 1864
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Votre convocation du Commerce du Havre n'a pas eu tout le résultat que vous désirez. Mais on vous laisse espérer des souscriptions plus nombreuses que celles déjà réunies. »
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Veuillez m'adresser la note de vos débours pour le jeune Goudchaux. »
20 janvier 1864
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Alexandrie. « Je pense que cette affaire (ligne sur l'Égypte) n'aura pas de suite d'après ce que vous m'en dites et, à la réflexion, ce n'est pas un mal ; elle aurait pu être bonne au commencement et devenir impraticable par la suite. »
21 janvier 1864
A A. Thiellement, Turin : Mise en action. « Vous me comprenez bien, me débarrasser par ce moyen ou tout autre d'une entreprise qui me gêne et à laquelle je suis étranger, tel est le but où doivent incessamment tendre vos efforts. »
29 janvier 1864
De C. Mautin, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" en date du 21 février 1863. Suspension de risques pour réparations à compter du 22 janvier 1864. Capitaine : Herpin.
1er février 1864
A l'ingénieur, chef du service du matériel et de la traction des Chemins de fer de l'Ouest, Paris : « Votre lettre du 29 janvier dernier appelle mon attention sur le déficit considérable, 8.000 tonnes environ, apporté dans vos approvisionnements charbon à coke, par les retards du steamer "Joseph Straker" et la grève de la mine de Brancepeth. »
2 février 1864
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « II est probable que je me déciderai à commander la peinture qui doit représenter l'entrée du "Séphora" au dock. Je verrai [celui] que vous avez fait faire pour vous et si comme je le désire l'artiste a bien réussi je le prierai de... »
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Je vous annonce, avec plaisir, le prochain mariage de ma chère fille avec M. Franchetti, sous-lieutenant aux chasses d'Afrique. Connaissant toute l'attention que vous nous portez, vous apprendrez ce mariage avec joie. Notre futur gendre est un bon garçon qui fera le bonheur de ma fille. Rappelez-moi au bon souvenir de Madame Josse et à celui du jeune Goudchaux et communiquez-leur cette bonne nouvelle. » [Voir 16 mars 1864.]
9 février 1864
A l'ingénieur, chef du service du matériel et de la traction des Chemins de fer de l'Ouest, Paris : « Je viens vous donner avis que, pour rattraper les retards forcés apportés à mes livraisons de charbon à coke, je vais affecter à leur transport un steamer, outre le "Joseph Straker". Du 25 au 28 courant, le steamer "Greatham Hall" ou "Iron Era" versera un chargement à votre dépôt du Havre et, à partir de cette date, l'un de ces deux steamers continuera un service régulier sur le Havre et Dieppe, jusqu'à ce que vos approvisionnements aient pu rattraper le niveau que vous désirez être maintenu. Le "Joseph Straker" continue ses livraisons régulières de 3.000 tonnes environ par mois et je pense, en outre des deux steamers, pouvoir, avant longtemps, employer des voiliers. J'espère, Monsieur, que les mesures que je viens de vous indiquer, feront cesser toute appréhension de votre part au sujet de vos approvisionnements. »
12 février 1864
A Georges [Jenkins], Nantes : « C'est avec plaisir que je vous verrai engagé avec moi à vendre, comme agent de ma maison, du charbon du nord de l'Angleterre dans les départements de France que vous visitez habituellement pour vos autres affaires. Vous pouvez agir ainsi dans toute la Normandie, excepté à Rouen, Dieppe et le Havre, places où j'ai des associés, comme vous le savez. Vous pouvez agir aussi dans toute la Bretagne et la Vendée - mais vous devez arrêter là vos démarches. Ma maison de Bordeaux étend ses relations jusqu'en Charente, Rochefort et la Rochelle.[...] Aux conditions qui précèdent, vous pouvez commencer les affaires pour mon compte, dès que vous le voudrez et il me restera à vous recommander un choix sévère des maisons auxquelles je serai appelé à faire crédit. »
20 février 1864
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Je vous annonce avec plaisir que j'ai renouvelé un marché à commission. Il s'agit des Chemins de fer romains, fournitures à faire à Civitavecchia, Naples et Ancône. »
22 février 1864
De C. Mautin, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" en date du 21 février 1863. Reprise des risques suite au retour en flotte de cette unité le 22 février 1864. Capitaine : Herpin.
16 mars 1864
Mariage, à Paris (9°), entre Emma Louise Worms, fille d'Hypolite et de Séphora Worms, et Léon Joseph Franchetti (qui décédera le 6 décembre 1870) ; ils auront une fille, Marguerite, qui décédera à l'âge de 7 ans.
23 mars 1864
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je prends toute la part que je dois, à tous égards, prendre aux nouvelles tribulations qui vous assaillent. Par ce courrier j'écris à Josse dans le sens que vous désirez. Il n'a rien ou presque rien à expédier pour mon compte et, quant à ses affaires à la personne pour Hambourg ou autres destinations, je lui donne ordre de les subordonner aux vôtres, en un mot, de réserver tout le charbon pour assurer le service de vos steamers, avant tout. Veuillez de votre côté lui écrire dans ce sens. »
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Grandchamp dans une lettre désolée m'entretient de la fermeture de vos mines, moins trois, et du danger dont se trouve ainsi menacé le service de sa ligne, déjà si pénible. En conséquence d'engagements pris entre lui et moi, en prévision de ces dangers graves pour mon intérêt comme pour le sien, je vous donne pour instructions les plus positives, M. Josse, de subordonner toutes affaires, soit les miennes, soit les vôtres personnelles avec Hambourg ou autres ports, aux affaires de M. Grandchamp. En un mot, vous devez absolument réserver tout le charbon disponible pour assurer le service de ses steamers. »
A M. Leclerc, Le Havre : « J'ai fait avec Messieurs Hantier Mallet & Cie, négociants au Havre, un échange de parts d'intérêts de steamers dont je vais vous donner plus bas le détail, et je désirerais que vous voulussiez bien me servir d'intermédiaire pour régulariser cet échange. » H. Worms cède 1/3 de la propriété de "Séphora" en échange de 1/6ème de chacun de "Gabrielle" et de "Lucien".
26 mars 1864
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Voici diverses propositions d'affaires, dont nous nous sommes occupés déjà, qui se présentent de nouveau. Il s'agit de voir si nous sommes en mesure de Ies traiter. Chemin du Médoc. On demande le prix à Bordeaux, dimension du midi, injectées ou non injectées, 40.000 traverses ; on n'a pas pu me fixer encore les époques de livraison. [...] Perpignan. Maydieu reprend cette affaire, qui a changé de mains et qui arrive à exécution maintenant. II s'agit de 20 à 30.000 traverses (même dimension). Veuillez me dire quand et à quel prix vous pouvez les livrer en gare de Perpignan - injectées, non injectées. »
Au directeur de l'exploitation du Chemin de fer de Livourne, Livourne : « J'ai été avisé que vous demandiez, pour le 31 courant, des soumissions pour la fourniture de 6.000 tonnes Patent Fuel Warlick. [...] Les causes réunies me rendraient impossible de vous fournir aujourd'hui dans les conditions de votre cahier des charges les 6.000 tonnes de Patent Fuel à moins de 62 francs 15 la tonne anglaise de 1.015 kilos. [...] En conséquence de ce qui précède, Monsieur, je n'ai pas jugé convenable de vous adresser ma soumission à un prix nullement en désaccord avec le prix de la précédente fourniture mais j'ai voulu, en vous exposant les motifs de cette énorme différence, vous dire qu'à ce prix de 62 francs 15, je suis prêt à traiter avec votre Compagnie, si elle le juge convenable. [...] Ma Maison est établie depuis 15 ans à Cardiff et à Newcastle ; je fournis la Compagnie des Messageries impériales de Paris, diverses compagnies de chemins de fer de France et celles des chemins de fer romains, et d'Alicante à Madrid. Il vous sera donc facile, Monsieur, de vous procurer les renseignements nécessaires pour vous convaincre que je suis en position de bien servir votre Compagnie, si je suis appelé à traiter avec elle. »
29 mars 1864
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Acte social.
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Acte social. Résumé. « Aux termes d'un acte reçu ce jour par Me Manchon, notaire au Havre, il a été formé entre les soussignés une société en nom collectif à l'égard de MM. Hantier et Mallet et en commandite quant à M. Worms. Il est stipulé dans cet acte : que la société a commencé le 1er janvier dernier et qu'elle doit finir le 31 décembre 1869, qu'elle existera sous la raison Hantier Mallet & Cie, le capital social sera de 550.000 F. L'ancienne société Hantier Mallet & Cie [est] dissoute par acte en date de ce jour devant ledit Me Manchon. » H. Worms cède à Hantier Mallet & Cie 1/3 de la propriété du "Séphora". Ceux-ci lui cèdent en échange 1/6ème dans chacun des "Gabrielle" et "Lucien". Acte constatant cet échange sera [a]dressé par Boutillier, courtier au Havre. H. Worms autorise son représentant à attacher "Séphora" au port du Havre (au lieu de Bordeaux).
2 avril 1864
A Geo & A. Herring & Co., Londres : « J'accepte avec plaisir le 1/3 que vous voulez bien me réserver dans le contrat avec la compagnie P&O si vos tenders sont acceptés par elle... Je vous indique... les besoins déjà connus des Messageries à Aden : 7.000 accomplis ; Pointe de Galles : 10.500 tonnes de juin à décembre ; Singapour : 7.200 à partir d'août. »
5 avril 1864
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Sans nouvelle dépêche de Pring ou de Schacher au sujet du voyage de "Iron Era" à Londres, je compte que ce steamer va pour Hambourg et Schacher a son plein ainsi que "Lucien". »
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Steamer Hambourg. « Schacher s'est arrangé pour envoyer le "Iron Era" sur ce port. Vous n'avez donc plus de démarches à faire pour vous procurer un bateau en ce moment. »
6 avril 1864
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Hambourg. « "Iron Era" est maintenant en charge à Bordeaux pour ce port et vous n'avez plus à vous occuper de nous procurer un autre steamer. »
18 avril 1864
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « "Iron Era" est en route pour Hambourg, nous verrons, si le mois prochain, vers le 15, je vous appliquerai ce steamer ou "Greatham Hall" selon que vous y consentez dès à présent et les conditions que vous mettez à ce chargement. »
21 avril 1864
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Hambourg. « "Iron Era" a quitté Hambourg pour Sunderland hier soir 20 courant... il pourra donc être à Bordeaux le 1er mai. »
22 avril 1864
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Lloyd autrichien. « Il paraît que Nichols n'est plus charge des expéditions charbon. Voilà une affaire que vous devriez travailler et que vous me semblez en position d'attaquer avec quelques chances de succès. Occupez-vous en donc et songez à vous et aussi à Josse. »
25 avril 1864
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Achat ou construction de steamers. « Vous prendriez un intérêt de F 50.000, pour votre part, et vous m'avez engagé envers M. Mazeline pour pareille somme d'intérêt. Je confirme ici ces engagements me concernant. »
29 avril 1864
A Maurice Baudoux, Constantinople : « Je crois vous avoir parlé du port de Grimsby près Hull duquel j'expédie des quantités considérables d'un charbon analogue à celui de Newcastle mais supérieur encore en qualité et qui laisse beaucoup moins de menus au déchargement. Ce charbon coûte 1/6 de plus par tonne que le Newcastle, mais le port de Grimsby offre généralement une économie de £ 3/4 par keel sur le prix du fret comparé avec celui de Newcastle. »
A Tinel & Cie, Le Havre : « Je possède votre lettre d'hier. Je l'envoie en communication à M. Smith. Je lui recommande d'examiner par lui-même les faits que vous me signalez et surtout de faire en sorte de faire cesser vos plaintes et de ne pas donner lieu à ce qu'on puisse accuser ma Maison de travailler moins bien que d'autres qui ne la valent pas. Je vous confirme que je ferai tout mon possible pour vous donner le 12ème voyage du "Greatham Hall" que vous désirez, et j'espère vous les renvoyer deux fois dans le courant de mai. Je crains toujours, cependant, que ces voyages trop rapprochés ne créent à M. Smith des embarras pour vous procurer des menus à bon marché. Sa lettre du 27 courant me dit que les criblages sont rares, qu'il vous donnera tout ce qu'il pourra ramasser, 300 tonnes environ, et qu'il complétera par des achats à la mine. »
30 avril 1864
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Poteaux télégraphiques. Je suis heureux d'apprendre que vous et Monsieur Cresson considérez comme avantageuses pour nous les deux adjudications que nous venons de prendre et que Beaumartin ne peut pas vous nuire. J'adresse à Mr. Worms copie de votre lettre. Les deux exemplaires du cahier des charges partent à votre adresse par courrier de ce jour. »
11 mai 1864
A MM. Breitmeyer, Paris : « En suite de notre conversation, je vous autorise, pendant le voyage que vous allez faire en Angleterre, à vendre mon usine à gaz portatif de Turin dans les conditions suivantes. J'ai dépensé dans cette usine une somme dépassant aujourd'hui 500.000 francs, ce que je suis prêt à justifier. Je vous autorise à la vendre 400.000 francs et, pour vos peines et soins, je vous abandonne, dès à présent, le quart de cette somme, soit 100.000 francs, à vous, payables dans les mêmes termes et conditions qui seraient stipulés entre mes acheteurs et moi. [...] Dans le but de faciliter cette négociation, je propose à la Compagnie qui traiterait avec moi un moyen de réduire son prix d'achat, en faisant avec moi un marché de cinq années pour tous les charbons dont elle aurait besoin, marché basé sur les conditions suivantes : [...] »
14 mai 1864
Au ministre de la Marine, Turin : « Je prends la liberté de vous soumettre ici mes propositions pour la fourniture des charbons de Newcastle ou tous autres que vous pourriez désirer, nécessaires à vos services maritimes. Mes seuls titres à la confiance, dont vous voudriez bien m'honorer ainsi, sont les fournitures considérables de charbons de toute provenance d'Angleterre, que j'ai faites depuis 12 ans à la Marine impériale de France et à la Compagnie des Messageries impériales dont je suis le fournisseur exclusif. Je vous propose donc, Monsieur le Ministre, de vous livrer franco à bord à Newcastle l'excellent charbon à vapeur de la mine Bebside West Hartley criblé comme d'usage avant l'embarquement, au prix de 8/ - huit shillings sterling - la tonne anglaise plus les droits de ville à votre charge (environ [...] par tonne) comptant sans escompte, valeur à la date des connaissements. Aux conditions qui précèdent, je mets à votre disposition 25 à 30.000 tonnes à expédier selon vos besoins, d'ici à la fin de l'année courante. Je resterai chargé de l'affrètement des navires. »
21 mai 1864
Au ministre de l'Intérieur, Paris : « Par lettre du 1er courant, Monsieur le Directeur des lignes télégraphiques m'informait que vous aviez bien voulu donner votre sanction à l'adjudication qui m'a été fait le 28 avril dernier de deux lots de poteaux livrables l'un sur le réseau d'Orléans, l'autre sur celui du Midi. Je viens vous prier de vouloir bien m'autoriser auprès de son Excellence le Ministre des Finances, à réaliser en rentes les cautionnements provisoires que j'avais déposés en espèces à la Caisse des dépôts et consignations. Vous voudriez bien en même temps faire transmettre les instructions nécessaires au département des Finances. »
24 mai 1864
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Stettin. « Schacher m'avise qu'il y a sur la place de Bordeaux 5 à 600 tonnes de marchandises à expédier encore pour Stettin et une demande de charger le "Greatham Hall" pour cette destination. Je lui réponds que je suis tout disposé à tenter cette opération mais seulement à coup sûr, c'est-à-dire qu'il ait des engagements écrits de la part des chargeurs et que l'armateur de son côté s'engage ferme pour une somme de... et par ce courrier je dis à Pring de me fixer les prétentions de l'armateur. » Pour un voyage, le retour de Stettin sur l'Angleterre se ferait pour compte et au profit de l'armateur. H. Worms propose à Hantier Mallet & Cie d'y participer pour 1/3.
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Je veux bien tenter cette opération mais je ne le veux qu'avec un bénéfice assuré d'au moins 6/7.000 F, car j'ai par ailleurs l'emploi avantageux de "Greatham Hall". »
25 mai 1864
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Pitch. « D'accord avec vous, je passe à Josse l'ordre de traiter les 6.000 tonnes à Londres au mieux jusqu'à 21 /-. »
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « D'accord avec Paul, je me décide à traiter les 6.000 tonnes de Pitch, dont vous m'avez entretenu, et à recevoir de deux fabricants de Londres. Ces affaires de Pitch sont appelées à prendre une grande importance ; elles ont été traitées jusqu'à présent par nous avec une grande négligence et il en est résulté qu'un concurrent sérieux s'en est emparé et les traite beaucoup mieux que moi jusqu'à présent, je dois en convenir, mais je veux y porter remède, et c'est pour cela que j'appelle votre attention la plus sérieuse sur tous les détails de ces opérations. »
28 mai 1864
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Stettin. « L'armateur du "Seaton" a refusé et celui du "Greatham Hall" demande un prix trop élevé. Nous renoncerons donc à ce voyage que nous ne sommes... pour notre ligne de Hambourg obligés de faire pour satisfaire nos chargeurs habituels. »
1er juin 1864
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Le moment est peut être opportun pour reprendre l'idée que vous avez eue et abandonnée de monter une ligne de steamers sur Alexandrie... Les faits actuels et qui semblent devoir se continuer, paraissent offrir une sortie constante assez rémunératrice. Je veux parler du charbon. Les besoins de l'Égypte sont énormes déjà et l'emploi toujours progressif des locomobiles appliquées à tout et à l'agriculture développe chaque jour le débouché... Le steamer aurait donc l'avantage de transporter du charbon à grand prix et trouver un fret coton en retour pour Marseille et le Havre et au besoin pour l'Angleterre... Voyez à mûrir ces idées... Nous pourrions prochainement les discuter de vive voix. » Le cours du fret était énorme, mais on ne trouvait pas facilement des voiliers, les retours étant peu avantageux.
10 juin 1864
A L. Besozzi, ingénieur chef des approvisionnements des Chemins de fer lombards et de l'Italie centrale : « Dans les années 1857-58, j'avais l'honneur d'être en relation avec M. Diday, directeur des Chemins de fer lombards vénitiens, et j'ai expédié à la Compagnie qu'il représentait 10 ou 12.000 tonnes de charbon Cardiff chargées par ma Maison de cette ville où elle est établie depuis 15 années. Ces envois ont donné toute satisfaction à M. Diday et mes relations avec la Compagnie n'ont cessé que par causes indépendantes de la volonté de cet ingénieur. C'est sous les auspices de ces anciennes relations et affaires que je prends aujourd'hui, Monsieur, la liberté de vous faire mes offres de service pour la fourniture des charbons nécessaires aux lignes concentrées dans vos mains, et, pour vous mettre en position de juger par vous-même si vous pourrez attendre de moi toute satisfaction, soit pour la quantité des charbons, soit pour les soins apportés à l'affrètement avantageux des navires, je me borne à vous demander, aujourd'hui, l'autorisation de vous expédier quelques chargements à titre d'essai à Gênes. Les charbons seraient des meilleures mines du Pays de Galles. »
13 juin 1864
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Paul me confirme qu'une foule de navires sont partis et partent pour l'Angleterre. C'est seulement à Cardiff que je voudrais vous voir opérer avec les R... & Co., car c'est sur ce port que se dirigera la plus grande partie des navires alléchés par les frets d'Alexandrie. »
21 juin 1864
Entre Hantier Mallet & Cie et J. C. Barbey & Co., Le Havre : Charte-partie des steamers « Havre » et "Dordogne" pour une durée de 3, 4 ou 5 ans, moyennant 3.000 F par mois. Voyages autorisés sur Hambourg, Grimsby, Hull et la Baltique.
27 juin 1864
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « "Gabrielle" fait une belle sortie directe de Bordeaux pour Hambourg. Je m'occupe en ce moment de renouveler mes affrètements steamers de Sunderland à Bordeaux : "Greatham Hall" et "Iron Era", et dans l'intérêt commun, je me réserve la faculté de voyager sur Hambourg de Bordeaux. »
30 juin 1864
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Chemins de fer ont obtenu devant les Communes l'autorisation qu'ils désiraient pour la création de steamers. Vous verrez, en temps utile, avec Schacher le parti que vous pourriez tirer d'une ligne sur Bordeaux. Vos charbons sont concurrencés dans ce Port par les charbons d'Écosse qui y arrivent avec 3 francs par tonne de différence dans le prix de revient. Cependant Schacher vous [...] »
7 août 1864
A la Société italienne pour le gaz, Turin : « J'ai reçu la lettre que vous m'avez... de m'adresser le 3 courant. Elle m'annonce que vous avez bien voulu agréer mes propositions du 18 juillet dernier pour les chargements de charbon à vous expédier d'Angleterre à Gênes. »
8 août 1864
D'Edward Burfoot Powell, Le Havre, à Hte Worms Cardiff : Envoi à Sierra Louis ou Sierra Léone pour compte d'Aliki.
19 août 1864
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Sans pouvoir vous rien dire de précis aujourd'hui, je vous demande seulement si vous pensez que, vers la fin de septembre prochain, vous pourriez me procurer un steamer de 5 à 700 tonnes de charge, qui porterait à Bordeaux son plein en charbon, à prix de fret convenu, et qui prendrait à Bordeaux un général cargo pour Hambourg. Je crois même que je pourrais donner deux voyages de suite, dans les mêmes conditions, faisant partir le premier du 15 au 20 septembre. [...] Compris le 2ème retour à Bordeaux, mais pour votre steamer le 2ème voyage finirait à Hambourg. Le bateau serait donc employé 6 semaines environ seulement pour deux voyages. »
23 août 1864
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Saint-Pétersbourg. « Suivant décision prise hier au Havre... nous nous abstenons d'envoyer "Lucien" cette année en Russie, le trafic de Hambourg nous sera certainement plus profitable. Monsieur Mallet vous dira prochainement ce qu'il aura décidé pour le voyage de Saint-Pétersbourg. » Le fret est abondant à Hambourg pour la France.
25 août 1864
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Saint-Pétersbourg. « Il n'y a pas à revenir sur la détermination prise au Havre » mais les arrangements proposés à P... par M. Mallet ne pouvant avoir suite, ce dernier a demandé en Angleterre un steamer pour Saint-Pétersbourg et Cronstadt vers la fin de septembre à Bordeaux (ce steamer est destiné à remplacer "Lucien" pour le voyage annuel sur la Russie - voir les lettres écrites par Hantier Mallet & Cie les 24/25 août).
26 août 1864
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Le fret est abondant à Hambourg pour la France... Nous trouverons plus d'avantages dans ce trafic que dans le voyage de "Lucien" à Cronstadt, cependant nous cherchons à remplacer ce dernier par un steamer anglais. » Avec l'organisation des services maritimes réguliers de Bordeaux, H. Worms devient "transitaire". Il est chargé de dédouaner des fontes, par exemple : pour la maison H. Karcher et Westermann Paris - pour E. Gouin & Cie Paris (200.000 kg) - Thiellière & Cie à Saint-Chamond. Il achète les pouvoirs d'introduction en France, du moins dans certains cas, pour d'importantes maisons du Centre : compagnie des forges et fonderies de l'Horme près Saint-Chamond, compagnie des forges et chantiers de la Méditerranée. « Monsieur Chevalier m'a vendu pour votre compte un pouvoir d'introduction en France de 200.000 kg fonte d'Écosse au prix de 90 F. Ies % kg payables comptant à la remise des acquits de douane. Veuillez me confirmer cette vente... et m'indiquer la quantité que vous désirez être énoncés par chaque acquit et me remettre 2 pouvoirs au lieu d'un seul, l'un par Rochefort (50 à 70.000 kg), l'autre par Bordeaux (130 à 150.000). »
14 septembre 1864
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Traverses pour Barcelone avec la garantie de MM. Herren & Cie de Hambourg, vous pouvez vous charger de cette fourniture de 400 mille traverses. Faites bien votre compte et assurez-vous près de Cresson si vous trouverez cette quantité dans les délais qui seront stipulés. En tout cas ne signez rien avant d'avoir en main la garantie de Herren bien en règle. Poteaux télégraphiques. Où en êtes-vous de cette fourniture ? Quelle quantité avez-vous déjà fournie ? »
A [John] Chapman, [Londres] : « Je vous présente un de mes bons amis, M. John Paton, et je vous mets sous les yeux la proposition d'une affaire qui est entre ses mains jusqu'à la fin de ce mois. C'est l'affaire de la Société des eaux minérales d'Enghien, spéculation immobilière par l'étendue de ses propriétés industrielles par l'exploitation de l'établissement thermal. »
15 septembre 1864
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Saint-Pétersbourg. M. Mallet renonce pour sa part à ce voyage ; je le regrette au point de vue de sa coopération dans une affaire à laquelle il a donné tous ses soins et qu'il a conduit avec intelligence. Je crains, en vous laissant le soin de la diriger, que vous ne vous entouriez pas de toutes les précautions nécessaires et que vous arriviez à regretter de n'avoir pas prévu en faisant seul cette affaire toutes les chances qu'elle comporte. J'aurais désiré faire comme M. Mallet et renoncer à ce voyage pour cette année, mais vous semblez tenir essentiellement à ne pas mécontenter vos chargeurs et à leur donner toute satisfaction en faisant ce voyage ; que je me décide à envoyer à Mallet la dépêche dans les termes de votre lettre. S'il accepte votre proposition je vous ferai connaître sa décision. Puisque vous avez toute confiance dans le soin de cette affaire, je vous propose, si M. Mallet refuse absolument d'y prendre part, de vous céder, pour cette fois, sa part d'intérêt, qui est d'un tiers dans le résultat de l'opération. Ce résultat se trouvera amélioré, en ce sens que M. Mallet restant étranger à ce voyage, nous serons affranchis des commissions qu'il s'appliquait sur les voyages des années précédentes. Les retours de Russie sont bons, je crois que Mallet acceptera votre proposition, qui peut ne pas être très avantageuse pour l'armateur mais il a les bonnes chances de retour. »
20 septembre 1864
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Saint-Pétersbourg. « Malgré vos nouvelles explications, je persiste dans ma conviction que j'ai bien fait de ne pas entreprendre ce voyage. » Hantier Mallet & Cie a renoncé à ce voyage.
21 septembre 1864
A Tinel & Cie, Le Havre : « Je vous confirme ma lettre du 14 courant qui énonçait nos conversations relatives à 15.000 tonnes charbon menu à vous expédier de Cardiff au Havre. Aujourd'hui j'ai vu M. Ernest Couillard, et maintenant d'accord avec lui, je viens relater dans la présente lettre les conventions entre vous et moi pour les briquettes que vous allez fabriquer à Cardiff et les menus charbons nécessaires à votre fabrication. Je m'engage à prendre de votre usine de Cardiff (dès qu'elle sera en mesure de produire) la quantité de 20.000 tonnes briquettes en 12 mois, à raison de douze shillings la tonne anglaise. [...] Les menus nécessaires à votre usine seront achetés par ma Maison de Cardiff au mieux de vos intérêts, et vous lui bonifierez une commission de 3 d (trois pence) par tonne, le tout payable comptant. »
5 octobre 1864
A Tinel & Cie, Havre : « Vous me retournez annoté et signé par vous le marché pour les menus charbons et celui pour les briquettes. J'accepte volontiers vos annotations sauf celle qui indique les briquettes "Mary Church" comme point de comparaison... »
10 octobre 1864
A Jean Larroche, Ténériffe, par les soins d'A. Lopez & Cie, Alicante : « Je regrette infiniment que vos occupations ne vous aient pas permis de me faire visite pendant votre court séjour à Paris. Selon le désir que vous voulez bien m'en témoigner dans votre susdite lettre, je viens relater dans la présente tous les détails qui pourront vous mettre au courant du commerce des charbons anglais, et les prix et conditions auxquels nous pourrions traiter ensemble ces affaires. Il doit s'agir naturellement, pour votre port, des seuls charbons à vapeur destinés aux steamers qui viennent refaire leurs provisions dans votre île. Je vous propose de vous expédier, selon vos besoins et les instructions que je recevrai de vous, les meilleurs steam coals tels que je les fournis à nos amis MM. A. Lopez & Cie et à la Compagnie des Messageries impériales. »
21 octobre 1864
A Tinel & Cie, Le Havre : Copie des conventions passées entre MM. Tinel & Cie du Havre et M. Hte Worms et signées le 29 septembre 1864. Menu charbon pour le Havre - H. Worms doit leur fournir 15.000 tonnes de menus à Cardiff pour charger le steamer "Iron Era". Le "Iron Era" est affrété par Worms jusqu'au 31 décembre 1865 pour voyages de Cardiff ou Swansea à Dieppe/Havre ou Bordeaux. Marché briquettes [voir 21 septembre 1864] - « Les mesurés nécessaires à votre usine, pendant la durée de notre contrat, seront achetés par ma maison de Cardiff, au mieux de vos intérêts, et vous lui bonifierez une commission de 3 d - trois pence - par tonne, le tout payable comptant. »
22/23 octobre 1864
Au gouverneur de la Banque de France : H. Worms l'avise qu'à partir de ce jour il a transféré ses bureaux et caisse rue Scribe, n°7.
25 octobre 1864
A Rothschild Frères : H. Worms l'avise qu'à partir de ce jour il a transféré ses bureaux et caisse rue Scribe, n° 7.
A E. Daubree [ou Daubrée], Alexandrie : Le remercie de ses lettres d'août et septembre et des renseignements intéressants qu'il lui a transmis. Espère qu'ils pourront faire des affaires profitables. A passé des ordres à Cardiff, mais dès maintenant peut lui mettre en mains des affaires en charbon Newcastle : il a fait 3 chargements qu'il met ferme à sa disposition vendus à livrer, mais à des acheteurs de tout repos, la crise financière est grave en Angleterre surtout, les faillites se succèdent. Un des trois chargements est en charbon du Yorkshire embarqué à Grimsby, Hypolite Worms désire vivement le faire connaître sur marché, du reste déjà plusieurs chargements de cette provenance ont été vendus à Alexandrie. [« Il y a toujours des besoins réels importants dans l'intérieur et la question des transports seule comprime la demande sur place. »]
27 octobre 1864
A Tinel & Cie, Le Havre : « Voilà la copie que vous réclamez de la charte partie du steamer "Iron Era" - Newcastle-on-Tyne, 29 juillet 1864 - "Iron Era". It is this day mutually agreed between Geo Lockwood Jor Esq, managing owner of the Screw Steam Ship called the "Iron Era" of West Hartlepool of 402 tons register or there about, and Mr Hte Worms of Newcastle-on-Tyne, Marchand. That the said ship being right, staunch & strong and every way fitted for the voyage shall after the completion of her present charter proceed to Cardiff or Swansea, as ordered at the port where she discharges her last Cargo on her present charter and there load for Dieppe, Havre or Bordeaux, as ordered at port of loading, and after having discharged her cargo at the port ordered, shall again return to Cardiff or Swansea, as ordered and proceed again to one of the three above named discharging ports, and continue to make as many voyages between the two loading and three discharging ports, as the vessel can make from the commencement of this charter up to the 31st of December 1865. »
2 novembre 1864
A Hermann Oppenheim Neveu & Co., Alexandrie : Lui fait des offres de service sous les auspices de Monsieur Crémieux, avocat, pour la vente de charbons anglais.
3 novembre 1864
A Ed. Lazard, Londres : « Mon cher Lazard. J'étais en Italie au moment de vos embarras. Je n'ai su que plus tard cette fâcheuse nouvelle. Je désire vivement que vous puissiez surmonter prochainement toutes vos difficultés. L'estime dont vous êtes entouré me fait espérer que vous trouverez les concours nécessaires, et si je puis, pour ma part, y coopérer, j'en serai tout heureux. Les bons souvenirs à Madame Lazard. »
11 novembre 1864
A M. Isouard, entrepreneur du chemin de fer du Médoc, Paris : Lui rappelle le marché du 9 mai 1864 par lequel il lui a vendu 60.000 traverses en pin des Landes, carbonisées, système Lapparent, sous réserve que la Compagnie du Médoc accepte le procédé de carbonisation. Mille ont été livrées. H. Worms désire une solution ; il voudrait savoir si la Compagnie accepte. Si la Compagnie refuse, il propose de livrer des traverses préparées au sulfate de cuivre.
23 novembre 1864
Aux Messageries impériales, Paris : Elles l'ont informé que pour les fournitures à Bordeaux, elles donnent la préférence au mode de prix à forfait. H. Worms leur demande d'accorder un prix plus élevé que celui qu'elles lui indiquent.
24 novembre 1864
A M. Lechatellier, Paris : Offre pour la fourniture à Bordeaux de charbon de Cardiff pour le chemin de fer du nord de l'Espagne.
27/28 novembre 1864
A E. Daubree, Alexandrie : « Vos airs me donnent meilleur espoir pour les chargements charbon que j'ai mis à votre disposition. II y a toujours des besoins réels importants dans l'intérieur et la question seule des transports comprime la demande sur votre place... Ce doit être de principe entre nous donc jamais laisser arriver un chargement invendu ; ne pressez pas la vente tant qu'il y a doute encore devant vous, mais vendez toujours avant l'arrivée. »
29 novembre 1864
A M. Page, Cardiff : « Je pense avec vous que la création de steamers doit être une chose très avantageuse pour le port et la ville de Cardiff... II me paraît évident que 4 ou 5 steamers de 1.000 tonneaux de charge chacun auraient toutes chances de trouver leur emploi avantageux dans le seul trafic des fers et charbons de Cardiff puisque bien souvent j'ai dû pour mon commerce emprunter des steamers de compagnies de Londres ou à des amateurs d'autres ports et que beaucoup d'autres maisons ont aussi dû chercher des steamers en dehors de Cardiff. »
1er décembre 1864
A la Société de l'éclairage au gaz de Marseille : Vente de 250/300 tonnes sous palan à Marseille.
3 décembre 1864
A Gay Rostand & Cie, Paris : « Le navire que je viens d'expédier de Grimsby à Port Saïd chargé de charbon du South Yorkshire, se nomme "Assuéro". Je vous serai reconnaissant de faire examiner ce chargement par vos agents de Port Saïd de manière que vous puissiez être fixés sur la qualité de ce charbon pour le moment venu de me confier quelques ordres. »
8 décembre 1864
A E. Daubree, Alexandrie : Articles de Paris : « Il est possible qu'un de mes neveux, Monsieur Georges Goudchaux, qui vient de s'établir commissionnaire à Paris vous demande quelques renseignements... ce sera une bonne relation pour vous. »
27 décembre 1864
A Daubree, Alexandrie : Conditions auxquelles il l'autoriserait à traiter avec la Compagnie agricole d'Égypte pour une ou plusieurs années (15.000 tonnes Newcastle).
31 décembre 1864
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Alexandrie. « Vous continuez vos affrètements pour Burness et il laisse ses ordres en vos seules mains ; c'est le mieux qu'il puisse faire pour lui et pour nous. »