1858.03.30.A T. Albrecht.Paris.Extrait
Origine : Copie de lettres à la presse n°110 - du 25 mars 1858 au 14 avril 1858
Paris, le 30 mars 1858
Monsieur T. Albrecht
10, rue Basse du Rempart
En ville
Vous m'avez demandé, Monsieur, de vous indiquer quels pourront être cette année les prix de transport de rails, de Cardiff et de Newcastle à Cronstadt, Memel, et Théodosie dans la Mer noire.
D'après les renseignements recueillis avec maturité par mes Maisons de Cardiff et Newcastle, voici les prix probables auxquels pourront s'effectuer ces transports.
[...]
Maintenant, en adoptant ces prix indiqués comme très probables, il reste à examiner comment vous auriez à traiter cette opération de transports dans l'intérêt de la Compagnie que vous représentez.
Deux moyens se présentent, soit à commission, soit à forfait.
Dans les deux hypothèses, je me mets à votre disposition et je suis en mesure d'entreprendre raisonnablement cette opération. Ma maison est établie depuis dix ans à Newcastle, et depuis 7 ans à Cardiff. Mes exportations de charbons atteignent un chiffre annuel de 400 à 450.000 tonnes, soit pour le commerce, pour les fournitures à la Marine, et le service exclusif des Messageries impériales dans la Méditerranée et la Mer noire.
Le nombre considérable de navires que j'emploie chaque année m'assure donc le concours intéressé des courtiers, et me met à même d'affréter, j'ose dire, mieux qu'aucune autre maison.
[...]
Vous voudrez bien, Monsieur, me faire connaître, le plus promptement possible, lequel des deux modes votre Compagnie voudra choisir.
Enfin, veuillez me permettre d'ajouter que la Compagnie, dont les intérêts sont représentés à Paris, fera bien de traiter, de préférence à toute maison anglaise, avec ma Maison, qui est établie à la fois à Paris et dans les deux ports d'expédition. Une opération de la nature de celle qui nous occupe ne se manoeuvre pas sans difficulté de détail et nécessite de nombreuses explications que la correspondance ne traduit que difficilement. Il ne sera donc pas sans intérêt pour votre Compagnie d'avoir à Paris, sous sa main, l'entrepreneur de ces transports, quel que soit le mode adopté. Elle pourra discuter verbalement avec lui tous les incidents qui pourront surgir, et, aussi, en cas de difficultés plus sérieuses dans l'exécution du contrat, elle a un grand intérêt à pouvoir agir directement et immédiatement, selon les lois de notre pays, contre un entrepreneur qu'elle atteindrait peut-être difficilement en Angleterre.
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